Oublie moi...

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Une nuit, cette nuit est sombre. Cette nuit est froide. Les lumières des immeubles fêtards illuminant cette sombre nuit.

En plein milieu d'un immeuble, un jeune homme est assis sur son lit, prenant ce jour comme un jour habituel, il réfléchit.

Une sonnerie attira son attention, en ouvrant la porte, la seule chose qu'il vit fut une lettre.

Il s'assied alors pour la lire.

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"Salut,

31/12/2020

Ce sera, j'espère, la dernière fois que tu entendras parler de moi. Quand tu finis de lire, s'il te plait oublie moi, tu n'as plus besoin de moi de toute façon. Je voulais juste que mes derniers mots te soit adressés alors même si c'est dur, prends ton temps mais lis le jusqu'au bout...Si tu trouves ça égoïste, je suis désolé mais j'ai besoin de te parler. Sans voir ta réaction ou sans avoir de retour certes mais je te parle tout de même. Tu sais, quand mes yeux se fermeront, je n'aurais plus aucun remords et la dernière chose à laquelle je penserai seront nos moments joyeux.

Même si je suis sorti de ton cœur, toi t'es pas sorti du mien, je me souviendrai toujours de la première fois qu'on s'est vu, je crois bien que c'était un coup de foudre. Ta gentillesse, ton honnêteté, ton aura, ton parfum, tes traits de visage, ta bonne humeur... Je m'étais toujours posé des questions sur des tonnes de choses qui arrivaient aux autres mais pas à moi, mais grâce à toi j'ai compris. J'ai compris l'amour, j'ai compris la jalousie, j'ai compris le désir, j'ai compris la tristesse, j'ai compris le rejet et j'ai connu la frustration ainsi que l'impuissance. Alors je te remercie.

J'étais dans le parc sous un rideau de pluie, essayant de m'éloigner et de me cacher de mes connaissances. Les cheveux en batailles cachés sous ma légère capuche couvrant tant bien que mal mon crane, les joues et le nez rouges due au froid glacial qui envahissait l'atmosphère, Les jambes recroquevillés contre mon torse et ma tête enfouie entre elles, essayant de cacher mon visage. Des soubresauts non contrôlés dus aux sanglots me traversant. Tu faisais une promenade malgré la pluie que tu trouvais « calmante » quand tu as vu une boule noire dans un coin du parc (moi). Tu m'as approché et j'ai frissonné en sentant une main sur mon dos. En relevant le visage, je suis tombé sur un éblouissant sourire, on ne se connaissait mais tu as su me mettre en confiance et me remonter le moral, mon cœur fraichement brisé venait subitement de se recoller grâce à toi et je le sentais se gonfler dans ma poitrine, je suis passé rapidement à autre chose même si je ne l'admettais pas. Mes anciens sentiments devaient déjà s'être estompés. Tu m'as fait rire, je n'arrive toujours pas à savoir ce que tu pensais à ce moment-là, mais si il y a une chose dont j'étais sûr, c'est qu'on allait se revoir. Et c'est ce qui s'est passé.

Nous avons échangés nos numéros respectifs et nous nous sommes plus tard donné rendez-vous dans un café supposément près de nos deux habitats (j'habitais en vérité plus loin mais préférai ce quartier là au mien). Te parler me donnait l'impression qu'il n'y avait que toi, que ce café était ailleurs, peut-être dans une autre réalité ? Tu me parlais et je fixais tes lèvres que je trouvais étrangement plus intéressante que le reste du café, voir même que mon café lui-même. Excuse-moi si je me répète, ça fait déjà deux ans...tu as surement oublié tout ça...

La troisième fois qu'on s'est vu c'était « par hasard » dans une rue ou tu marchais en réfléchissant et ou je te cherchais car, j'étais attirée par toi sans savoir pourquoi... On s'est regardés dans les yeux et avons commencés à rigoler, je regrette de n'avoir pas profité de ton rire à ce moment-là. J'ai, suite à notre conversation et sans savoir comment on a pu déraper sur ce sujet, appris que tu étais célibataire, ce qui m'a donné un sourire incompréhensible sur le visage que d'après ton regard, tu avais remarqué.

Oublie moi...Donde viven las historias. Descúbrelo ahora