New York, au cœur de l'exposition universelle, Alex vit sous les feux des projecteurs. Entre deux émissions de télé, il voit son quotidien s'effondrer. Il enchaîne les excès jusqu'à subir un accident de moto. Entre la vie et la mort, sa condition ph...
Le bureau ressemblait au reste des locaux de la rédaction, la pièce était blanche et des tas de papiers s'entassaient un peu partout ... Malgré tout organisé dans son travail, il ne l'était pas dans sa vie personnelle. Divorcé pour la sixième fois le mois dernier, Barney était poursuivi par les avocats.
Alex appréciait discuter avec son supérieur, il n'y avait pas vraiment de rapport d'autorité entre eux mais plutôt une entente complice,presque filiale. Barney l'écoutait toujours avec attention mais n'hésitait jamais à lui imposer son point de vue bien que rarement à l'opposé du sien.
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Le bureau de Barney
En entrant dans la pièce, Alex regarda Barney dans les yeux. Il vit un homme à l'embonpoint marqué. Barney était chauve, son âge était proche de celui de la retraite. Il portait une nouvelle paire de lunettes, elles étaient petites et rondes. Alex le vit afficher un sourire radieux, comme d'habitude.
Alors qu'il était affalé sur son siège, Barney se redressa et son regard s'éveilla instantanément. Sans même remarquer son retard, il indiqua à Alex qu'il devrait interviewer le maire de New York dans une semaine en direct à la télévision. Barney déclara cela de manière si ordinaire que l'exercice semblait être des plus courants pour Alex. Cela faisait maintenant deux ans qu'il présentait l'émission.
- Dépêche-toi Alex ! Tu vas être en retard pour Trump !
- Il peut attendre ...
Alex se hâta vers les plateaux de télévision situés deux étages au-dessus de la rédaction. C'était un amoureux de cet exercice :être sous les lumières des projecteurs ... Alex ne parvenait plus à se détacher de cette drogue.
En entrant sur le plateau, il fit le tour de la salle pendant cinq minutes au moins pour saluer toute la régie et les autres commentateurs. Toujours aussi spacieuse, il remarqua que la pièce était plus lumineuse que d'habitude. Deux sièges en velours rouge étaient disposés au centre du plateau : un pour Alex, et l'autre pour son invité. Les cameramen faisaient circuler leurs engins de part et d'autre du plateau.
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Il n'y avait pas de public dans la pièce, juste quelques chaises disposées au cas où l'invité souhaiterait faire venir un membre de sa famille.
Il allait rencontrer une personnalité importante, mais cela ne l'impressionnait plus car cet exercice était devenu habituel pour lui. Il avait auparavant reçu sur ce même plateau des chanteurs,des peintres, des parlementaires, des représentants d'associations,des écrivains et la liste serait bien longue ...
Alex arriva un peu en retard sur le plateau. Donald Trump était installé sur le fauteuil. Il saisit le micro et commença l'émission.
« Aujourd'hui nous recevons Donald Trump sur le plateau de Good Afternoon America ! Monsieur Trump, vous ne venez pas ici pour jouer aux devinettes mais plutôt pour commenter avec nous votre décision de vous représenter à la course à la présidence en 2028. »
Trump : C'est exact, j'ai décidé de me représenter car l'Amérique est entrain de partir en ruine avec ce mexicain qui est au pouvoir, on ne peut pas laisser l'Amérique comme ça. C'est pourquoi je dois intervenir.
Alex : Vous croyez que vous êtes l'unique solution ? Je ne pense pas personnellement. Concernant la future exposition universelle qui aura lieu à New York, que pensez-vous de cet événement ?
Trump : Ce n'est pas parce que vous ne le pensez pas que d'autres sont de cet avis monsieur. Je crois tout simplement que c'est une opportunité formidable pour l'Amérique de montrer sa culture au Monde. Cependant, cet événement a été très mal préparé.
Alex : Comment ça ? Vous êtes actuellement au cœur d'une tempête médiatique monsieur Trump, si je peux me permettre.
Trump : Je ne ferai pas plus de commentaire à ce propos, les chiffres divulgués par la mairie de New York parlent d'eux-même. Je ne suis pas venu pour réagir à des diffamations.
Alex : Oui, mais nos téléspectateurs veulent savoir.
Trump : C'en est assez, je ne veux pas entendre de foutaises pareilles ! Vous ne perdez rien pour attendre Barro. Vous ne savez pas à qui vous parlez. Je peux encore vous faire virer vous savez ! J'ai un coup de fil à passer et demain vous êtes dehors.
