Si je reste...

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Si je reste...
Chapitre 5

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Il fallait réfléchir à une stratégie pour approcher...mon père. Ousmane commençait à se poser des questions.

- Pourquoi as-tu besoin de rencontrer le ministre de l'intérieur ? Pourquoi tu m'as fait faire toutes ses recherches alors qu'il s'agissait juste du ministre? Nous connaissons le ministre pourtant. Il fallait juste me dire qu'il s'agissait du ministre, je n'aurai pas eu besoin de me donner autant de peine. Je ne savais pas que...

- Et bien figure toi que moi aussi je ne savais pas Ousmane. Si je savais que c'était lui, je ne t'aurai pas appelé, je ne t'aurai pas demandé de m'aider à trouver un ancien soldat.

- Qu'est ce que tu lui veux ?

- C'est une longue histoire.

Je compte la lui expliquer mais peut-être pas aujourd'hui.

- Quoi que tu fasses n'oublie pas que c'est notre ministre de tutelle alors on peut se faire virer à tout moment si on l'emmerde. Je n'ai pas envie de perdre mon travail. Je suis prêt à prendre une balle pour toi mais faisons nous discret s'il te plaît.

- Daccord.

Il est de loin l'un de mes meilleurs amis, le seul que j'ai quasiment. Je sais qu'il prendrait une balle pour moi, je lui ai plusieurs fois sauver la vie au cours de nos activités et je me tiendrai devant n'importe quelle cour ou tribunal  pour témoigner en sa faveur si besoin en est, et ce même s'il est en tord.

Pour moi c'est celà l'amitié, la loyauté, rien d'autre .

Je décide ensuite d'aller au travail où ma routine me tient jusqu'à mon retour chez moi. Mes journées se ressemblent tellement en dehors du choc que j'ai reçu quand j'ai appris qu'il y a une possibilité que mon géniteur soit l'actuel ministre de l'intérieur.

J'ai tout de suite envie de changer de département, histoire de casser la routine.

J'ai tellement hâte de me faire affecter ailleurs, à la brigade criminelle ou la brigade anti drogue. Je connais tellement de chose sur les différents types de drogue et leurs méfaits. Je suis littéralement passionné par la drogue, pas en tant que consommateur bien évidemment.

J'avais envie de rencontrer mon père mais maintenant que j'ai un visage sur le nom, je suis... Comment dire ? Dans d'autres perspectives.

Je ne sais plus si j'ai envie de le connaître vraiment.

J'ai l'impression que mon cerveau refuse d'accepter la situation, d'accepter que l'homme que je vois souvent à la télé ou au manifestation liée à la sécurité soit mon propre père. Cet homme si aimé et respecté par moi et mes collègues tellement il a amélioré les conditions de vie et de travail des agents de police.

Il est pourtant l'homme qui ne sait pas ce que je suis devenu.

Il m'a juste abandonné. Je ne peux pas appeler ça autrement.

Je décide de lire le reste des lettres dans la carton que j'avais rangé au toit de l'armoire dans ma chambre pour faire gagner de l'espace dans la pièce et surtout ne pas encombrer ma chère épouse.

C'est le moment choisi par Yandé ma petite sœur pour entrer dans ma chambre.

- Mignane comment vas-tu ?