Chapitre 6 : Mal de crâne

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Louis' POV

Je l’entendais. Je venais tout juste d’arrêter de gratter les cordes de ma guitare. Et j’entendais des pleurs à l’extérieur. J’avais trop souvent entendu Harry pleurer pour ne pas le reconnaître. Je me relevais de mon lit où j’étais allongé et je m’approchais du balcon. Là, je me penchais. Dans la pénombre, j’arrivais quand même à voir un visage se dessiner. Je serrais les poings, je ne voulais pas l’entendre pleurer. Alors je me suis mis à crier :

-Styles ! Sors de là et rentre chez toi. J’en ai marre de t’entendre chialer. Tu as déjà cassé mon pif tu ne vas pas non plus faire ta groupie.

Je le vis se redresser. Il avait sûrement dû croire qu’il était bien caché mais il avait eu tord. À présent, je découvrais son visage, ses yeux rouges et gonflés. Et à ce moment, je me détestais de lui avoir parlé sur ce ton. Je détournais mon regard vers mes mains qui se tordaient. J’avais la gorge serrée et je ne voulais pas le voir dans cet état.

-Tu sais quoi Louis Tomlinson ? Vas te faire foutre ! Vas baiser ta salope d’Eleanor et dégage de ma vie ! J’en peux plus de toi et de ta bande de potes, vous êtes des salauds, des bons à rien ! Je te déteste Louis Tomlinson ! Hurla-t-il.

A ces derniers mots, je serrai mes poings et j’osai enfin le regarder. Il avait les dents serrées et son regard était noir. Tellement noir que si j’avais pu aller m’enterrer dans un trou en Sibérie, je l’aurai déjà fait. « Je te déteste Louis Tomlinson »… Ces mots là… Je crois qu’ils m’ont fait trop mal. Je n’ai jamais voulus qu’Harry me déteste. Si je lui ai fait du mal c’est pour ne pas tomber amoureux de lui. Je n’ai pas le droit. Ce n’est pas humain d’être un homme et d’en aimer un autre. Dans mon monde, l’homosexualité n’a pas sa place. Elle n’a pas sa place dans le monde du luxe, des affaires… Et dans le sien non plus elle ne devrait pas avoir sa place.

-Harry ?

Ma mère. Je suis sûr que c’est elle qui vient d’interrompre mes pensées et en me penchant un peu plus, je la découvre, je ne me suis pas trompé. Elle ressert son cardigan contre sa poitrine et s’approche du portail. Harry ne bouge pas. Il me fixe. Il me foudroie du regard. Si bien que je détourne une seconde fois les yeux.

-Harry, que se passe-t-il ?... Qu’est ce qui ne va pas ? Questionna ma mère.

Son regard suivit le sien et  elle me fixa elle aussi, les sourcils froncés. Je la décevais et je le décevais lui aussi. Je jetai un dernier regard à Harry avant de rentrer m’enfermer dans ma chambre. Ma mère l’avait entendu hurler. Et elle considérait Harry comme son second fils alors elle le prit dans ses bras, elle le calma, l’apaisa. De mon côté, je restais allongé dans mon lit à fixer le plafond, les dents serrées pour ne laisser échapper aucunes larmes. Louis William Tomlinson n’est pas faible.

Finalement, après quelques minutes, j’entendais ma mère rentrer à nouveau. Je me couchais alors au sol et je plaquais mon oreille contre celui-ci.

-Harry ne va vraiment pas bien. Louis est trop dur avec lui. Tu aurais vu ce pauvre Harry mon dieu… Il était en pleurs et quand je sais que c’est de la faute de mon fils…

-Louis va aller donner des cours particuliers en mathématiques à Harry. Je refuse qu’ils restent en froid. Ils s’entendaient tellement bien avant !

Je me rallongeais sur le dos et je fermais les yeux. Donner des cours particuliers à Harry signifierait devoir rester près de lui. Ne pas le regarder. Ne pas le toucher. Mais en mourir d’envie. Je voulais sortir de ma chambre, je voulais aller voir Harry, frapper à sa fenêtre comme quand on était gamins. M’excuser, me mettre à genoux s’il le faut puis, le prendre dans mes bras lorsqu’il redescendrait. Mais Harry ne m’écouterai pas. Il refermerait sa fenêtre.

Childhood Memories (larry stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant