Arès Pierce, ce prénom ne vous dit peut être rien, si ce n'est le Dieu de la guerre. Pour moi, il est tout mon monde. Il est mon meilleur ami, je le connais depuis ma naissance. Pendant cinq longues années je ne l'ai pas vu, comme s'il s'était volat...
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Yellow - Coldplay
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Je conduis sans m'arrêter pendant qu'Aspen dort à côté de moi. J'ai décidé de l'emmener en week-end dans le Colorado, plus précisément a Aspen. Ma famille possède déjà un chalet la bas, alors je n'ai pas hésité une seule seconde. Je sais que c'était un de ses endroits préférés lorsqu'elle était petite.
Aspen a besoin de repos, elle a besoin de souffler et d'air frais. Elle a besoin d'être loin des médias, j'ai bien vu qu'elle était à bout de nerf. Ce qui s'est passé plus tôt dans la journée a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
La terreur que j'ai vu dans ses yeux, ses tremblements contre moi, je n'arrivais presque pas à la rassurer. J'ai eu peur aussi. Peur pour sa vie. Pas pour la mienne. Je suis tellement habitué à ces coups de feux et ces affolements. Les planètes n'ont plus suffit, elles n'ont pas suffit. Je ne lui ai pas suffit. Et me sentir inutile dans ces moment là est la pire des choses.
Cependant, je ne suis pas habitué à l'affolement d'Aspen. J'en suis effrayé. Ça m'effraie de ne rien pouvoir faire pour la rassurer, de ne pas la comprendre entièrement. J'avais pour but de ne plus m'approcher d'elle, et je pense que je vais le respecter.
Mon coeur est plus lourd lorsque je la vois, et je sais très bien que si j'ai de plus en plus d'attente, je ferais tout pour qu'elle soit mienne. Et je sais que ça peut simple, mais je n'ai pas envie de la prendre pour un objet. Ni de l'aimer comme ça.
Je n'ai pas envie de la détruire, de me détruire, et de nous détruire. Nous sommes une catastrophe, et notre relation a toujours été tumultueuse. Comme un long fleuve tranquille, ou une mer d'huile traversée par de nombreuses vagues, une tempête.
Je la regarde alors que la route de montagne commence. Elle dort paisiblement même si quelques soubresauts la traversent. Je m'apprête à poser ma main sur sa cuisse mais je me ravise car je sais que ce contact me rendra fou.
Mais lorsque j'aperçois dans la faible lueur de la nuit une larme rouler le long de sa joue, je ne peux m'en empêcher et la balaie d'un geste doux. Une larme due à son cauchemar, une larme due à sa vie.
Elle est sensible, elle a versé déjà tellement de larme que j'ai envie de les arrêter avec ma bouche. Constamment. Je n'ai plus envie de la voir dans ces états pour ses cons. Pour des gens qui la menacent alors qu'elle n'a rien demander.
