Comment écrire une histoire cohérente

Exemple de conception

Voyons ensemble, dans ce chapitre, à quoi ressemble une histoire structurée avec le modèle présenté. Choisissons premièrement une situation, disons, deux chevaliers pacifistes qui se battent jusqu'à la mort.

Commençons par les forces. Quel genre de forces pourraient pousser ces deux chevaliers à s'entretuer. Par exemple, ils pourraient êtres fous de rage car l'autre camp a tué leurs familles, ou alors, ils ont étés dupés par des politiciens qui leur ont fait croire que le camps d'en face avait l'intention de les exterminer. Vous avez compris, les possibilités sont encore larges. Partons pour une histoire plus sentimentale et personnelle, disons que l'un des chevaliers a vu sa femme être tuée par un chevalier, et qu'il a décidé de tuer une seule personne : le chevalier qui a tué sa femme. L'autre chevalier aussi a besoin d'une motivation pour son action, disons que l'autre chevalier a réussit à le faire sortir de ses gons en attaquant quelque chose qui était important pour lui.

Une force très importante reste à mettre en place. Les combats de chevaliers ça n'arrive pas comme par magie, ils faut des rois, et donc des royaumes, pour adouber les chevaliers. Et ces royaumes doivent permettre ce combat...ou pas ! On peux faire un combat tout à fait clandestin, entre deux chevaliers ennemis, mais de deux royaumes alliés. Ils se seront donc cachés, dans un lieu égaré, pour se battre.

Ils ne nous reste plus qu'une question non résolue pour le second chevalier, pourquoi sors-t-il de ses gons ? Disons qu'il a un comté quelque part dans le royaume et que l'autre chevalier l'a dévasté. Les royaumes n'ont aucun moyen de prouver sa culpabilité, il n'est donc pas inquiété, mais le second chevalier sait que c'est lui. Il veut donc corriger cette injustice lui même.

Nous devons donc introduire le comté du second chevalier, ainsi que la scène durant laquelle la femme du premier chevalier est tuée. C'est le genre de choses qu'il faut mettre dans la liste des éléments à intégrer. Et nôtre d'histoire a changé de ton, c'est aussi une histoire de complot que le premier chevalier a mis en place pour détruire le comté du second chevalier. Il serait d'ailleurs de bon goût que le second chevalier porte une signe distinctif que le premier chevalier utiliserai pour le reconnaître, dans quel cas il nous faudrait une scène durant laquelle le premier chevalier reconnaîtrait le second chevalier. Il faudrait aussi développer les personnages des deux chevaliers, de façon a mieux les comprendre, mieux comprendre leurs motivations et leurs situations. De plus, leur vécu est intéressant pour accrocher le lecteur. Remarquez que le premier chevalier n'est plus pacifiste, ce n'est pas grave, la nouvelle histoire semble plus intéressante.

Nous avons donc plusieurs scènes qu'il faut ordonner :
- la scène de meurtre de la femme du second chevalier
- la scène durant laquelle le second chevalier décide de trouver et tuer le premier chevalier
- la scène durant laquelle on découvre le comté du premier chevalier (et ce qui lui plaît, l'importance qu'il a pour lui, etc...)
- une scène durant laquelle le second chevalier est mis en défaut à cause de sa résolution à ne tuer que le meurtrier de sa femme
- une scène qui montre les relations amicales et diplomatiques entre les deux royaumes
- la scène durant laquelle le second chevalier reconnaît le premier chevalier (bonus si c'est pendant un sommet diplomatique entre les deux royaumes, comme ça on peux montrer le conflit interne du second chevalier entre son serment de chevalier et son serment de vengeance)
- plusieurs scènes qui montrent le second chevalier qui organise le complot
- une scène où le premier chevalier trouve son compté dévasté
- une scène de combat entre les deux chevaliers

Un effet secondaire de cette méthode est que la structure générée par le modèle donne de nombreuses occasions de rendre l'histoire plus intéressante. Vous avez pu voir plus haut mes petites remarques "bonus" qui venaient se rajouter à la structure de base du scénario de vengeance.