Bus therapy

Maux cycliques

Et je pense
Je pense dans cette prison de peurs
Je mens quant à ma liberté
Et je perds frères et âmes sœurs

Et je pense être
Enfermé dans mes croyances d'ego
Je me compare à d'autres melons
Qui ne poussent que sur des ragots

Et l'assurance est trop bancale
Car sans mes œillères je panique
Face à ce pourquoi j'ai la dalle
Sans penser à mon propre historique

Et en quelques secondes
Mes yeux se plissent, ma bouche se tord
Je ne remercierai personne avant d'obtenir mon caprice
En me closant dans un cachot, j'ai ouvert la boîte de Pandore

Et côtoyant mes angoisses
Je me rassure avec des pixels
Je me tape des barres de wifi
Pour oublier que ma vie chancèle

Et mes pensées n'ont pas cessé
Elles passent en boucle mon film préféré
Mais quand le jour du tournage arrive vraiment
Je découvre l'envers du décor derrière l'écran

Et je suis toujours pas content
Car tant que je n'aurais pas accepté que je suis prisonnier
Je resterai insatisfait
Le bonheur se trouve dans le présent

Mais j'ai avancé toutes mes horloges
D'une heure, d'un jour, d'une semaine
Alors que je suis encore dans ma loge
Et quand l'instant est là, je le malmène

Donc c'est peut-être bien la raison
Pour laquelle je vis au soleil couchant
Car c'est le moment où le jour s'enfuit
Et où t'oublies que vient la nuit

Et elle régénère l'espoir
Que fait naître le matin
Pour que tu recommences le soir
À craindre tes chagrins

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Complément : Dans ce texte, j'aborde mes maux (comme le titre l'indique) les plus récurrents, ceux qui me bousillent vraiment. On retrouve mes peurs, les mensonges que je me raconte, mon ego qui ne peut s'empêcher de se comparer aux autres, mon manque de confiance en moi, mes obsessions, mon ingratitude envers ce que j'ai déjà, mon addiction au tel, mes faux espoirs et enfin mon insatisfaction permanente.