Redescente

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Pas besoin d'amis quand on peut se parler à travers le temps
Je suis ma seule réalité, j'envie la leur, j'adore ma vie
Imagine qu'un jour tout ça disparaîtra et ça te manquera même pas
Des phrases de bonheur, tu t'en fous, tu ressens tout
Putain mais si les dieux avaient réfléchi deux secondes
Ils nous auraient foutu des amphet dans le cerveau et pas une putain de conscience
Je vis trop dans ma tête, tu me dis de sortir, je te regarde et je fonds en pleurs
Au fond je vais si mal, c'est douloureux, irrité, brûlé, détruit
Je pensais vraiment que j'étais plus qu'humain
Mais maintenant je veux juste la simplicité des silhouettes amicales
Et du vent en été
L'hiver est décision, le printemps souffle de vie
Pourtant quand l'année se termine, t'as rien fait de plus
Tu t'es juste un peu plus enfoncé dans des croyances
Qui te perdront bah ouais je fais tout dans le mauvais sens
Et je te jure sur l'éphémère que ce texte sera entendu du public
Pas de rime et de figures alambiquées juste des paroles de vérité
Car je crois que je l'ai trouvée oui mais à quel prix ?
Tout semble fade à côté, est-ce ça que la vraie sagesse ?
Croupir dans son coin et s'épanouir en pensée
Si je pouvais à la seconde je couperais tous mes neurones avec mes ciseaux du CP
Mais les adultes font pas comme ça, ils rendent tout plus complexe
Alors que parfois juste appuyer au bon endroit ouvre le bon volet
Mais combien de chapitres ai-je promis de commencer ? Et combien en ai-je bâclés devant l'appel du ciné ?
Les yeux vides et l'illusion très réaliste
« Mais alors elles m'aimaient vraiment avec tous mes vices ? »
Parce que maintenant j'ai plus le droit d'être heureux
Drogue rime avec déchéance c'est ça ?
Mais quoi si dans cette recherche, je trouve ma réponse
Ce n'est pas une question à choix multiples, Balance, regarde bien
Mais non pas avec tes yeux, avec ce qu'il y a de vrai
Tu critiques sans arrêt ceux qui te sauvent en plantant des panneaux stop
Mais les cils trempés je voudrais te murmurer : « provoque-le ce putain d'accident »
Je m'en fous que tu me respectes pas, soit le pire des clichés
Obéis à mes désirs et je fusionnerai avec
Mais on me l'a souvent dit la vie ça marche pas comme ça
C'est vrai que la vie c'est tellement sacré, envies de meurtres banalisées
Moi je répands la paix, tu t'esclaffes, conforté dans ton réalisme
C'est quoi le but ici ? Vivre deux fois ce qui se passe déjà ?
Les mondes intérieurs sont faits pour s'évader, alors à quoi bon jeter la clé ?
Je suis sûrement pas le meilleur, ma mère a tant plus
Swipe vers le bas et arrête de lire mes conneries
Voilà j'ai encore menti je peux pas être moi plus de trois lignes
Alors j'en trace une pour retrouver l'intégrité
C'est un morceau de moi, d'humanité, de rêve éveillé
Qu'on nous prélève à toustes avant de pouvoir même protester
Pourquoi on pleure à la naissance ? Comme une révolte, un chagrin
C'est certainement pas Pierre qui t'a brisée en mille morceaux
C'est juste qu'on nous éparpille et on se plaint d'être dissipé
Il n'a suffi que d'une fois, que d'un éclair de lucidité
Pour que je piétine mes infantiles innocences
Je pleure de rage devant mon manque de talent
Regarde comment je me suis sculpté, je vais dire que c'est original
Sois cash avec toi-même, sois violent, sois vivant
Je commence à comprendre les rouages de la machine

Complément : Comme dit dans le titre, j'ai écrit ce texte lors de ma première redescente de drogue dure et si vous ne saviez pas, ça peut être assez dur pour le moral. Toutes mes mauvaises pensées sont revenues en force et c'était plutôt bordélique comme vous pouvez le constater.

Bus therapyWhere stories live. Discover now