𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡�...

By iammahera

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Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon pass... More

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Flashback
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Récapitulatif De L'histoire :
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By iammahera

•Chapitre 26•

~Fares~


- Tfou.

Leïla: 3lik

Elle a décidé de mourir aujourd'hui elle ?

C'était pas le moment de jouer avec mes nerfs. J'étais déjà tendu et j'avais pas besoin qu'elle vienne en rajouter.

- Tu joues à quoi ?

J'avais parlé doucement pour pas qu'on nous entende. Mais j'avais envie de la jetter par la fenêtre.

Je sais pas ce que j'allais faire, mais j'ai changé d'avis au dernier moment en croisant son regard.

- Tsss

J'ai fait demi tout pour aller dans la cuisine. J'avais besoin de réfléchir calmement à la situation. Il jouait les hypocrites et ça m'énervait.

La porte s'est de nouveau ouverte.

- Casse toi.

Leïla: C'est quoi ton problème ?

J'ai levé la tête vers elle.

Il lui avait déjà parlé. Pas qu'une fois.

- T'approche pas de lui.

Leïla: Je peux savoir pourquoi ?

Parce qu'il pourrait te faire du mal. Et que j'ai pas envie de te savoir avec lui.

- Je veux pas que tu t'approches de lui c'est clair ?

Elle: Réponds à ma question.

Si elle continuait comme ça j'allais lui briser un bras.

- Réponds à la mienne.

Leïla: Donne moi une seule raison d'écouter un inconnu ?

J'étais un inconnu moi maintenant ?

- Si je te dis de pas t'approcher de lui, c'est pour toi.

Leïla: Parce que toi maintenant tu sais ce qui est bon pour moi ? T'es qui pour que je t'écoute d'ailleurs ?

J'ai posé mes mains sur mon visage en soupirant. Elle m'énervait comme pas possible.

- Tu cherches à tester ma patience là ?

Elle me regardait fixement, les bras croisés, l'air de se demander à quoi je jouais.

Leïla: Je comprends pas à quoi tu joues. Tu me donnes des ordres sans me donner des explications. Je suis ta chienne moi ? Redescends là où est ta place et vis ta vie sans m'empêcher de faire la mienne. J'ai le droit de parler à qui je veux, si t'es pas content j'en ai rien à faire.

Je me suis approché d'elle.

- Tu fais ce que tu veux, j'en ai rien à foutre. Mais quand je te dis de pas t'approcher de lui, tu dois m'écouter. Tu crois que je te dirais ça sans raison ?

Leïla c'est ma petite. Je voulais la protéger, qu'elle soit heureuse, qu'il lui arrive rien. Elle avait toujours eu une place spéciale dans ma vie.

Je l'ai toujours vue comme une sœur. Mais sans mentir, ce mot sonnait bizzaremment quand je l'associais à elle depuis un moment.

On était plus les enfants innocents qu'on était avant.

Leïla: Donne moi tes raisons et peut-être que je t'écouterai.

J'ai entouré sa gorge de ma main.

- Arrête de jouer avec mes nerfs Leïla.

Il fallait qu'elle comprenne.

- Tu fais ce que tu veux. Mais pas avec lui.

Je sais pas qu'est ce qu'elle m'avait fait mais je l'avais toujours dans la tête depuis le premier jour où je l'ai revue.

Leïla: Pourquoi ?

Elle a parlé doucement. Mes yeux étaient plantés dans les siens.

- Je le connais mieux que toi. Fais moi confiance Leïla...

Plus je la regardais plus je me disais qu'elle était magnifique.

- Comme à l'ancienne.

J'ai remonté ma main pour la poser sur sa joue.

Je me rappelle d'elle, avant. Elle avait des cheveux plus courts. On l'appelait Diam's. Et elle avait le sourire scotché au visage. Elle rayonnait. Mais son air innocent avait presque disparu. À la place, elle avait un air songeur et distrait. Comme si elle réfléchissait sans cesse à quelque chose.

Et question caractère c'est pareil. Avant c'était une boule d'énergie. Là elle était devenue plus calme, elle réfléchissait avant de parler.

Elle avait tout pour plaire. Je sais même pas comment c'est possible qu'elle n'ait encore eu aucun mec. J'étais suis sûr qu'il y avait au moins la moitié des Lyres en chien sur elle.

Elle est unique.

En temps normal jamais je parlerais comme ça d'une femme, mais avec elle tout est différent.

C'est pas une fille comme ça, c'est Leïla.

C'est pour ça qu'il faut qu'elle me fasse confiance.

Parfois je me demande ce qu'il serait arrivé si j'étais jamais parti. Es ce qu'on aurai gardé la même relation qu'avant ?

Probablement.

J'avais l'impression de la redécouvrir. Je savais pas quoi, mais il y avait un truc chez elle qui était différent. Je vais pas faire le voyant, mais elle était plus la même.

"Tu me connaissais, c'est different. Les gens changent en huit ans. J'ai grandi et j'ai changé"

Je repensais souvent à cette phrase. Sur le moment ça m'avait fait mal, je vous le cache pas. Mais elle avait raison. J'avais raté huit ans de sa vie. Je pouvais pas me pointer et venir lui demander "tu me fais confiance ?".

Elle avait changé, et moi aussi. Dans mon cas, c'est pas un positif mais pour elle j'en avais aucune idée.

Au fond, on était deux personnes qui s'étaient perdues de vue pendant longtemps, et qui essayaient de récupérer cette relation qu'ils avaient.

Sauf qu'elle sera jamais la même.

Leïla: Je te fais confiance.

J'ai souri en entendant ces mots. Je pensais pas qu'une simple phrase me rendrait aussi heureux.

J'ai caressé sa joue avec mon pouce. J'ai vu ses yeux descendre vers mes lèvres.

Si je m'écoutais, là maintenant, je serais prêt à lui faire une dinguerie.

Elle a posé sa main sur mon poignet.

Son visage est proche du mien. J'ai envie de...

?: Fares ?


~Leïla~




J'étais assise avec les filles dans un coin du salon. On parlait un peu de tout et de rien.

Marwa: J'espère que ça sera une bonne année.

Layla: Moi aussi.

Moi aussi.

J'étais un peu dans mon coin, la tête pleine de choses.

C'était une nouvelle année, et on peut pas dire que celle qui venait de se terminer avait été agréable. C'est vrai qu'elle était mieux que les précédentes, mais j'avais encore un long chemin à faire.

Je craignais de redevenir la même qu'avant. Je faisais des efforts, mais j'avais peur que ça ne serve à rien.

T'as dis la même chose l'année dernière mais ça a rien changé.

C'est pour ça que j'espérais que cette année soit différente. Je voulais pas me prendre la tête. Vivre ma vie normalement, comme une jeune de dix neuf ans.

Des fois j'avais l'impression d'être une vieille. Peut être par rapport à ma façon de penser, ou de réagir. Je sais pas exactement. J'avais souvent l'impression d'être différente.

C'était pas juste une impression.

J'ai eu une vie différente. C'est un fait. De ma naissance, mon enfance, mon adolescence et même mon débit de vie d'adulte.

Je me considère pas comme spéciale, ou supérieure à qui que ce soit. D'ailleurs, pour être honnête c'était souvent l'inverse. J'avais l'impression que j'avais rien à voir avec les autres. C'est d'ailleurs pour ça que j'aimais pas parler aux gens.

Mais bref, je vais pas divaguer là dessus. Ce qu'il faut retenir c'est que j'avais connu certaines choses qui ont changé ma vision de la vie. Mais je suis pas philosophe,ma moyenne en philo au bac peut en témoigner. Alors je vais arrêter de parler.

En fait non, puisque vous devez comprendre un peu ce que je ressentais.

C'était pas une période facile pour moi. J'avais connu la douleur un peu trop de fois. Je parle de douleur morale. Quoique... Douleur dans tous les sens du terme finalement.

Si j'avais pas l'islam dans ma vie, je sais pas ce que je serais devenue.

Et même ça, ça m'a pas empêché de faire certaines choses.

Je multipliais les invocations. Je demandais à Dieu de me sortir de là. Et pour être entièrement honnête avec vous, des fois je me demandais s'Il existait réellement. Et j'en ai vraiment honte. J'étais jeune, mais ça m'excuse pas.

Mais al hamdoulilah, Il a répondu à mes appels. Allah éprouve ceux qu'il aime, c'est ce que m'a dit ma mère un jour. Elle m'a aussi dit que si Dieu avait mit une épreuve sur notre route, c'est qu'on était capable de la surmonter.

Je me repassais souvent cette phrase dans ma tête. Je m'y accrochais comme à une bouée en pleine mer. J'ai remis en cause son sens. J'ai cherché un sens caché. Je l'ai écrite. Je l'ai apprise en arabe.

C'est un peu hypocrite ce que je dis. Je fais passer une image de moi qui s'accrochait à la vie, alors que c'est tout le contraire.

Layla: Imaginez si l'alarme est en retard ?

J'ai posé les yeux sur elle. J'avais arrêté de suivre la conversation.

Marwa: J'espère pas.

Chahinez : Il y aura toujours les feux d'artifice dehors.

- Il est combien ?

Marwa: Cinquante cinq.

Layla: C'est quoi vos résolutions ? Moi c'est de me mettre à travailler.

Chahinez: Manger sain

Marwa: Faire du sport

- J'en ai pas.

Elles m'ont dévisagées.

Marwa: Il y a forcément un truc que tu voulais commencer depuis longtemps et que t'as toujours pas fait.

Non, il y avait rien. J'avais pas envie de commencer quelque chose. Et puis tout le monde sait que les résolutions ça marche jamais.

Layla: Il y a vraiment rien ?

En y réfléchissant bien, il y avait peut être une chose. C'était pas vraiment une résolution, mais c'était ce que je voulais.

Comme je vous l'ai dis, j'ai vécu des choses pas faciles. Et ça a impacté toute ma vie. Je faisais semblant d'être allée de l'avant, mais au fond j'avais toujours peur. Qu'il revienne, que ça recommence, que je retombe.

Je voulais que pour une fois je puisse vivre sans cette partie de moi qui se rappelait du  cauchemar.

J'en étais devenue paranoïaque. Littéralement, au sens propre.

J'aimerais me sentir normale. Vivre normalement. Ne pas prendre de médicaments matins et soirs. Ne pas faire de cauchemars. Ne pas voir une psy. Ne pas avoir ce comportement que j'ai.

Ne pas avoir peur d'un fantôme.

C'était un vrai traumatisme. Personne en était au courant. À part mes frères, et encore, je leur faisais croire que j'allais mieux. J'aimais pas montrer aux gens que j'étais triste, ou que j'allais mal.

"Montrer ses sentiments aux gens, c'est leur donner du pouvoir sur toi. Tu leurs montre tes faiblesses", Kaïs.

Quelle belle citation. Il avait entièrement raison quand il me disait ça.

J'étais une bonne comédienne quand même.

Pour en revenir à ma résolution, je voulais juste être heureuse. Normale, et heureuse.

Mais jamais j'oserais m'ouvrir à quelqu'un comme ça.

- Je vais me mettre à cuisiner.

J'ai souri en levant la tête vers elle.

Chahinez: Tu dis ça mais tu vas rien faire.

- Tu m'apprendra.

Khalti Dounia: Dans quelques secondes on change d'année.

Il était 23h59 et trente secondes.

Chahinez: Ça passe vite.

Marwa : J'ai même pas vu l'année passer.

Layla: Dire que ça fait même pas trois mois et demi que t'es de retour Marwa

Khalti Dounia: YAllah. Venez tous ça va sonner.

Au cas où vous l'auriez pas compris, on avait mit une alarme pour minuit pile.

Ilyes: Il est combien là ?

Yemma: Ta gueule.

Chahinez: *rires*

Ilyes: Ta gueule.

Yemma: Bel3ou fouamkoum (fermez vos bouches)

Après ça, silence radio.

Layla: *doucement* Comment obtenir le respect.

J'ai éclaté de rire, ce qui m'a provoqué un regard noir d'Ilyes et de ma mère. Les autres me regardaient comme si j'étais folle, à part les filles.

- Désolé.

J'ai tourné la tête vers Layla.

- Arrête de me faire rire imbécile.

Un délire très compliqué à comprendre entre moi et elle.

*Sonnerie*

Les daronnes: Eywa, bonne année !

Nous: Bonne année !

Je sentais que cette année allait être spéciale. Je savais pas dans quel sens, mais j'avais un pressentiment.

Bon ou mauvais, je savais pas.

Retenez le.

Bref, je vous passe jusqu'au moment de sortir. J'avais dis au revoir à tout le monde, sauf à Fares. Je me suis donc approchée de ce malade pour lui souhaiter de faire des cauchemars, mais il a attrapé ma main et s'est approché de mon oreille.

Fares: C'est pour ton bien. Évite le.

Il avait dit ça doucement. J'avais compris de qui il parlait.

- J'en prends note.

J'allais prendre en considération son avertissement. Mais je voulais me faire mon propre avis sur une personne avant de la juger ou pas.

J'avais déjà été victime de rumeurs avant. Moi et ma famille d'ailleurs. Alors je sais que les "on dit" ou les "je te conseille de", c'est pas toujours vrai. Et même si c'était Fares, et que je lui faisais confiance, j'allais continuer de faire comme j'en avais l'habitude.

Bref, il s'est rien passé d'intéressant ensuite. J'étais dans mon lit et je repensais au fameux psychopathe qui était entré dans ma vie.

Je voulais comprendre pourquoi lui et Selim semblaient être... Bizarres. Il m'avait dit de l'éviter, mais il m'avait pas donné de raisons.

Je le trouvais lunatique. Il passait de calme à énervé en une seconde, puis de colérique à fatigué. On aurait dit les voitures qui passent de zéro à 120km/h en une seconde. Vous voyez les voitures bien chères ? Celles là.

Il voulait que je lui fasse confiance, mais en même temps je savais plus grand chose sur lui. Parfois j'avais l'impression d'être face à un inconnu.

Un inconnu à qui je pensais un peu trop souvent, et qui me mettait dans des états un peu trop louches.

Dors, tu crois vraiment qu'il pense à toi comme toi tu penses à lui ?

C'est vrai que j'allais loin. J'étais fatiguée en plus, ça explique tout. Ça pouvait pas être autre chose.

Je perdais juste mon temps à penser à lui.

A suivre

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