Le jour était ensoleillé, tout comme l’humeur de Seungmin. Il n'avait même pas l'air d'une personne qui avait passé la nuit à parler à ses amis de la nurserie. Grand était son enthousiasme, qu'il a refusé même le café habituel qui lui avait été offert à la cafétéria.
Il pris une douche et changa ses vêtements. Regardant sa montre, il était déjà dix heures. Il passa sa main dans ses cheveux - pour la cinquième fois - et il sortit de l’hôpital.
Il conduisait tranquillement, chantant ses chansons préférées à la radio. Il ne tarda pas à trouver l’adresse que Changbin lui avait donnée et sourit en voyant que c’était un parc.
Étant un mercredi, l'endroit était calme et peu de personnes s'y trouvaient. Un ou deux enfants jouaient à se courir après pendant que leurs responsables lisaient des magazines et des journaux. Seungmin trouvait que tout était un peu trop parfait, il avait même envie de souhaiter une bonne journée au soleil s’il le pouvait et tout ça c’était son premier rendez-vous.
Durant des années de relation avec Minho, il n’en avait jamais vraiment eu. C’était toujours les repas faits à la fac elle-même, ou des pizzas qui étaient dévorés dans la chambre. Le petit ami n’avait jamais le temps, il était toujours fatigué.
Il remarqua les cheveux noirs de loin et - si c’était possible - il sourit encore plus.
— Bonjour... — Dit-il, timide pendant qu'il s’approchait.
— Bonjour, Seungmin. — Le noiraud s’est levé pour mieux le saluer. — J’ai dû amener Jaeun, je n’ai personne avec qui la laisser et...
— Toi qui ose ne pas l’amener. J'allais faire demi-tour. — Dit-il et ils ont ri tous les deux.
— Je suis heureux que tu sois venu.
— Et je suis heureux parce que Jaeun m’a invité. Si ça avait été toi...
— Tu ne serais pas venu? — L’aîné a froncés les sourcils.
— On ne sait jamais.
Au milieu des blagues et des rires, ils marchèrent jusqu’à un endroit plus isolé du bruit des enfants. Seungmin tenait le siège de la petite pendant que son père mettait une nappe au sol et rangeait la nourriture dessus. Sans attendre, ils se sont assis et ont gardé le silence, observant le nouveau-né qui dormait tranquillement.
— Tu veux quelque chose à manger? J’ai apporté des fruits. — Changbin a souri.
— Ça fait longtemps que je n’ai pas mangé un fruit... Je veux, oui. — Il s’est étiré, prenant une pomme et mordant un morceau. Le noiraud fit de même.
— Tu sembles inquiet. — Changbin a commenté, remarquant que le regard du brun s’était perdu à un certain point.
— Problèmes...
— C’est ton ex, pas vrai ?
— Jisung est déjà parti tout te raconter, commère.
— J’étais allé à l’hôpital hier et il était là. — Changbin haussa épaules. — Peut-être que je suis un peu curieux.
— Je suppose que tu connais déjà toute l’histoire, alors.
— Seungmin ? — Le noiraud a appelé, après un bref silence.
— Hm? — Le brun l’a regardé dans les yeux.
— Tu l'aimes encore?
— Ça t'inquiètes? — Seungmin a demandé, toujours en gardant le contact visuel.
— Peut-être...
— C’est trop étrange. — Il rit, et a hoché la tête négativement.
— Quoi?
— Ça. Moi, toi. Cet endroit. Je me demande si tu ne veux pas me tuer et noyer mon corps dans ce lac.
— Je n’y avais pas pensé, mais vu que tu en parles... — Changbin rit doucement. — C’est bizarre pour moi aussi, si tu veux savoir. Mais j’aime ta compagnie. — Il s’approcha de plus près, touchant le visage de l’autre d’une main et le tournant vers lui. — Et tes baisers aussi.
— Et tu n'es pas aussi chiant. — Seungmin sourit, avant de frotter ses lèvres contre celles de Changbin et commença un baiser.
Il leva sa main sur le visage du noiraud, et lui rendit l’affection qu’il lui faisait. Ils laissèrent leurs langues se rencontrer et explorer leurs saveurs. Changbin rompit le baiser avec un bisous sur le nez du brun et retourna à sa position initiale, un sourire amoureux sur le visage.
Jaeun a pleuré de faim et le noiraud a essayé de la servir. Seungmin a observé la scène complètement gaga. Il aimait voir le père et sa fille interagir, se rapprocher et s’aimer. Ils étaient chanceux d’avoir l’un l’autre.
— J’ai entendu dire que tu voulais de prendre des vacances. — Le noiraud a dit timidement.
— Oui... Dernièrement, ça sonne comme une bonne idée.
— Tu comptes faire quoi ?
— Je ne sais pas, peut-être visiter ma mère à Boradong.
— Boradong ? Je suis de là aussi, j'y vivais quand j'étais plus jeune.
— Sérieusement? — Seungmin l’a regardé surpris. — Quelle coïncidence.
— Si tu décides d’y aller, tu peux me ramener aussi ?
— Je vais te manqué autant que ça ? — Il plaisanta.
— Ce n’est pas que ça... — Il roula des yeux tout en riant. — J’ai vraiment besoin de résoudre quelques problèmes là-bas et je suis sans voiture. Vu que tu y vas, je pensais que tu pourrais...
— Qu’est-ce qui s’est passé? Avec ta voiture...
— J'ai... J'ai dû la vendre. Comme prévu, l’oncle de Jiwoo n’a pas renouvelé le contrat et je devais mettre de l’argent de côté, je ne sais pas quand ou si je vais obtenir un emploi.
— Je comprends...
— Mais ... — Changbin a continué et Seungmin a froncé les sourcils. — Tu vas me manquer et Jaeun aussi, pas vrai ? Dis lui. — Il s’est dirigé vers la petite qui a juste gesticuler ses jambes laissant un rire drôle prendre place. — Tu vois !
— Tu triches en utilisant Jaeun pour m’acheter. — Le brun a frappé faiblement sur le bras de l’autre. — Pas besoin de ça, Seo.
— Pas besoin, Kim ? — Changbin a tenu les grandes mains du plus jeune, qui l’a de nouveau regardé dans les yeux.
— Non. Tu fais du bon travail jusque-là.
Ils auraient commencé un autre baiser si le portable de Changbin n’avait pas sonné. Ne reconnaissant pas le numéro, il s'excusa et s’est retiré pour répondre. Seungmin est resté sur place, jouant avec Jaeun et observant ses réactions.
— Docteur Kim ? — Une voix féminine s’est prononcée.
— Oui ? — Il s’est levé. — Oh, vous ! La mère des jumelles, n’est-ce pas?
— Vous vous souvenez encore de moi? — Elle semblait incrédule.
— J’ai une bonne mémoire, et en plus, vous avez donné le nom de ma soeur à l’un des bébés. Comment oublier? — Dit-il et elle serrant sa main en s'inclinant. — En parlant d’elles, comment elles vont ?
— Mieux que nous deux. — Ils ont ri. — Au fait, je ne savais pas que vous aviez une fille. Elle est adorable ! Regardez ces petites joues. — La femme semblait enchantée par le bébé.
— Merci, mais elle...
— Oh, mon mari m’appelle, je dois y aller. — Elle s'est incliné en s'excusant rapidement quand l’homme l’a appelée un peu loin. — Votre famille est très belle, docteur.
— Merci. — Changbin a répondu avant le brun, qui a rougis instantanément.
— A bientôt ! — Elle partie pour de bon, avant de lancer un regard discret sur le noiraud et clignant d'un œil vers Seungmin.
— Pourquoi tu es aussi joyeux, hein? Tu as gagné au loto ? — Le brun a changé de sujet.
— Tu ne devineras jamais qui vient d’appeler.
— Qui ?
— Kwon Jiyong ! Tu sais ce que ça veut dire ?
— Le peintre célèbre ? Vraiment ? Et qu’est-ce qu’il voulait ?
— Il a demandé à voir mes tableaux. Seugmin, c’est un miracle ! — Il était excité, serrant le plus grand dans ses bras.
— Oui, un vrai miracle. — Dit-il, ivre du parfum de l’autre envahissant ses narines.
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Il était presque midi. Changbin observait Seungmin marcher près de là avec Jaeun dans ses bras. Il chantait doucement pour que la petite fille puisse dormir, puisqu’elle s’était réveillée pour manger à nouveau et ne s’est pas endormie depuis.
Il ne comprenaismt pas comment il s’était autant rapproché de Kim ou comment il était si attiré par lui. Il n’avait jamais aimé les garçons, il avait à peine des amis. Mais maintenant, là, en appréciant cette scène, il ne tenait plus à comprendre. Il se sentait heureux. Vraiment heureux. Peut-être que la blessure s’est cicatrisée trop vite, ou peut-être que c’était juste sur le moment, peut-être qu'il confondait ses sentiments. Ça n’avait pas d’importance, il le découvrirai avec le temps. Maintenant, il voulait que rien ne change. Ou que ça change, mais pour le mieux.
Alors que Seungmin, ah, il se sentait sur un petit nuage. Il ne savait plus ce que c’était de se sentir comme ça pour quelqu’un depuis longtemps et il avait même oublié combien c’était bon. Bien que sa peur et son insécurité frappaient à la porte de temps en temps, il voulait se concentrer sur la façon dont son cœur battait vite quand le noiraud était là. Comme son souffle devenait rare à chaque fois que ses lèvres trouvaient les siennes.
Il pouvait jurer qu’il tombait amoureux.
Le temps s’est soudain noirci, et les deux ont été obligés de ranger leur affaires rapidement. Seungmin a installé Jaeun dans son siège, aidant ainsi Changbin à garder la nourriture et à plier le drap.
Ils ont marché à pas rapide vers la voiture et sont allés chez Changbin. Le noiraud a sorti ses affaires du coffre et les a ramenées à l'intérieur. Il retourna chercher Jaeun et dire au revoir au plus jeune.
— Alors, merci d’avoir accepté l’invitation... — Changbin sourit.
— On ne peut pas refuser la demande de quelqu’un comme Jaeun, pas vrai ?
— La prochaine fois, c'est moi qui invite, ne t'inquiète pas !
— La prochaine fois... J’ai vraiment fait bonne impression, hein?
— Tu as fait beaucoup plus que ça. — Le noiraud a collé le brun contre la porte de la voiture, caressant son visage légèrement avant de l’embrasser rapidement.
— Changbin...
— Dit moi. — Il a demandé, les sourcils froncés.
— Répondant ta question... Je ne l’aime pas. Plus maintenant.
🧸
Kim est revenu à l’hôpital sautillant et en riant seul, se faisant juger silencieusement par les infirmières et autres docteurs sur le chemin. Il a ignoré les sept appels manqués de Jisung, il supposa que le bleuté voulait raconter sur la nuit précédente. Il avait hâte de partager son bonheur avec ton ami.
Il a trouvé le plus vieux l’attendant sur une des chaises de la réception et s’est étonné quand celui-ci est venu dans sa direction affligée.
— Putain, Seungmin ! C'était trop difficile pour toi répondre au téléphone? — Jisung était visiblement contrarié.
— Du calme, je l’ai remarqué que maintenant. Ça ne ferait pas beaucoup de différence.
— Oui, ça ferait une grande différence, car tu ne serais pas là.
— C’est quoi le problème, hein?
— Kim Seungmin... — Le brun sentit un frisson se répandre sur tout son corps en entendant la voix si connue prononcer son nom. Il se tourna lentement pour regarder celui aux cheveux d'orange qui souriait cyniquement. Il le regardait s’approcher, restant inexpressif. — Je t'ai manqué ?
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J'applaudis les profs qui te font aimer sa matière non pas parce qu'elle est bien mais parce qu'il est trop sympa ! ( Moi avec les maths )