Mach 2 L'amour dans le viseur...

By Loraline_Bradern

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Tome 3 de la duologie Mach 2 En relevant le défi lancé par ses amies, Alexandra ne se doutait pas que sa vie... More

IL EST DISPO AVEC UN PEU D'AVANCE !
Sortie numérique du tome 1
Sortie numérique
Souvenirs souvenirs
On exhume les dossiers !!!
Remerciements
SORTIE BROCHE
1. Face-à-face inopiné ~ Nathaniel (version éditée)
3. Soirée entre copines ~ Alexandra (version éditée)
4. Confidences entre amis ~ Alexandra (version éditée)
5. Imoucha ~ Alexandra (version éditée)
6. Vie de famille ~ Alexandra (version éditée)
7. Engagement ~ Nathaniel (version éditée)
Sortie numérique du tome final
Réseaux

2. Aviateur VS Dragon ~ Nathaniel (version éditée)

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By Loraline_Bradern

OK. On repassera pour un premier contact sur le mode de la cordialité. J'ai intérêt à faire profil bas si je ne veux pas me mettre à dos de manière définitive le paternel de mon chaperon rouge.

— Alexandra a accepté de nous héberger ma nièce et moi, de façon temporaire pour nous aider, je réponds calmement.

— Et pour quelle raison avez-vous besoin de vous incruster chez une jeune femme célibataire un peu trop serviable ?

Merde! Il m'a vraiment dans le collimateur, il va falloir manœuvrer serré. Je tente de botter en touche :

— C'est une longue histoire, monsieur.

— Ça tombe bien, nous ne sommes pas pressés ! m'assène le père d'Alexandra avec un regard meurtrier.

— Nous avons tout notre temps ! renchérit son épouse en souriant.

Une petite voix aisément identifiable nous interrompt et me fait lever la tête.

— Papaniel ?

Clémence est accroupie en haut des escaliers et nous observe avec anxiété à travers les barreaux de la rambarde, son doudou serré contre elle.

Eh merde! Il ne manquerait plus que Clémence raconte aux parents d'Alexa qu'on couche ensemble. Ça serait la totale! Du coin de l'œil, je vois ma petite puce descendre une marche puis deux, je lui fais signe de faire demi-tour en ordonnant :

— Retourne dans ta chambre !

— Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi vous faites du bruit ?

— Ce n'est rien, ma puce. Va te recoucher.

— Je m'en occupe ! lance tout à coup Vicks.

Sans me consulter, il grimpe les escaliers comme s'il avait le diable à ses trousses, soulève Clémence dans ses bras et disparaît à l'étage, me laissant seul pour affronter les parents d'Alexandra. Il est trop content de se débiner, ce traître !

Je suis plus que mal à l'aise. Pour me donner une contenance, je les invite à s'installer dans le salon. Je me précipite sur la table basse pour saisir la télécommande et mettre le film en pause.

— Asseyez-vous, je vous en prie. Vous voulez boire quelque chose ? je propose presque machinalement avant de réaliser que je me conduis comme si j'étais chez moi, et non un invité de leur fille.

Petit détail qui ne passe pas inaperçu auprès du père de mon chaperon rouge.

— Vous êtes décidément bien à votre aise chez ma fille, grommelle-t-il.

— Gabriel !

Sa femme le rappelle aussitôt à l'ordre en posant sa main sur sa cuisse, puis elle poursuit :

— Vous vivez avec Alexandra ? Vous êtes son compagnon ?

Que répondre à cela ? Apparemment, Alexandra ne leur a pas parlé de moi, alors je ne crois pas que ce soit à moi de le faire. Surtout si elle préfère qu'ils ignorent notre relation pour le moment.

— Oui. Non. Ce n'est pas ce que vous imaginez.

Merde ! Je suis incapable d'être cohérent ! C'est bien la première fois que je me sens déstabilisé comme ça.

— Vous êtes à voile et à vapeur ? me demande le père de ma brunette avec une touche de défiance.

— Hein ? Non !

— Vous pouvez nous expliquer dans ce cas ce que vous faisiez en petite tenue avec votre copain, alors ?

Punaise, j'ai vraiment l'impression de passer devant l'Inquisition ! Il n'est vraiment pas commode, le paternel ! J'ignore quelles étaient ses fonctions exactes dans l'armée, mais je ne serais pas étonné d'apprendre qu'il était instructeur ou dans le renseignement.

— Victor est mon meilleur ami. Il est simplement venu passer la soirée avec moi, car Solène, sa compagne, est partie avec Alexandra. Elles sont très proches toutes les deux et elles sortent de façon régulière avec leurs copines le vendredi.

— Nous le savons, c'est pour cela que nous sommes passés aujourd'hui afin de lui déposer un carton de tissus et ma machine à coudre. Elle en a besoin pour un projet pour son école et devait venir les chercher ce week-end. Des amis nous ont invités de manière impromptue et nous serons absents, donc j'ai voulu lui laisser le matériel ce soir, m'informe Marie Gaudin.

Son mari balaie son explication d'un mouvement de la main impatient et enchaîne :

— D'accord. Alors, si vous n'êtes pas le compagnon d'Alexandra, dites-nous un peu la raison de votre présence chez notre fille à une heure indue et en son absence qui plus est !

— En fait, votre fille est l'institutrice de ma nièce et elle a proposé de la garder lorsque je ne peux pas m'en occuper.

— Cela ne m'explique pas ce que vous faites ici à cette heure.

— La situation est particulière, ma nièce...

Alors que j'entreprends laborieusement de me justifier, sous le regard impérieux du père d'Alexandra, son épouse me coupe dans mon élan :

— La petite fille que nous venons de voir est votre nièce ?

— Oui. Clémence est la fille de ma sœur.

— Aux dernières nouvelles, le métier d'Alexandra n'impliquait pas qu'elle doive héberger ses élèves et leur famille, reprend le cerbère aux cheveux gris.

Ouais, ce mec a dû faire partie de l'Inquisition dans une vie antérieure ! Putain, je comprends mieux ce que voulait dire Alexandra quand elle disait que ses parents lui feraient la misère si elle s'achetait une moto !

— Effectivement, vous avez entièrement raison, mais votre fille s'investit énormément dans son travail et elle fait preuve de beaucoup de gentillesse et d'empathie envers ses élèves et...

— Oui, j'ai essayé de lui inculquer certaines valeurs humaines, me coupe en souriant la mère d'Alexandra.

— Tu as un peu trop réussi, Marie ! Ce qui aurait dû être une qualité s'est transformé en handicap ! Comme on dit chez nous, trop bonne, trop conne ! Il y a toujours des petits malins qui tentent d'en profiter.

Sa répartie s'accompagne d'un regard plus qu'explicite. Clairement, cette dernière phrase m'était destinée et c'était une mise en garde en bonne et due forme. Il commence sérieusement à m'emmerder, lui ! Putain, j'ai trente ans, je ne vais quand même pas me laisser marcher sur les pieds comme ça ! Je crois qu'il devient urgent de redresser la barre avec le dragon qui fait office de paternel pour mon chaperon rouge.

— Écoutez, monsieur, si vous pensez que je profite de la gentillesse de votre fille, vous avez raison. Sans Alexandra, je me serais retrouvé dans une situation désespérée avec ma nièce. Mais je n'exploite pas son bon cœur à mauvais escient. Je ne l'utilise pas, je ne me sers pas d'elle. J'ai voulu la dédommager pour tout le temps qu'elle a passé à s'occuper de Clémence, mais elle a refusé que je la paie. Son seul objectif a toujours été le bien-être de ma nièce et c'est le mien également.

— Depuis que nous sommes arrivés, vous vous servez de votre nièce pour expliquer votre présence, mais vous ne nous dites pas en quoi le fait qu'Alexandra s'occupe de cette petite justifie que vous viviez tous les deux à son domicile ! De plus, si j'ai bien compris vos allégations, vous n'êtes que l'oncle de cette enfant et pas son père, alors en quoi son éducation vous concerne-t-elle ?

— Effectivement, je ne suis pas son père, mais je suis la seule personne pouvant la prendre en charge actuellement. Son père biologique l'a abandonnée avant même sa naissance et sa mère n'est pas en mesure de le faire pour l'instant.

— Pourquoi donc ? demande abruptement le dragon, s'attirant ainsi un regard réprobateur de son épouse.

— Gabriel ! Cela ne nous concerne pas !

Bien que je sois tenté de donner raison à la mère d'Alexandra, je préfère répondre pour clarifier la situation :

— Ma sœur et ma nièce ont eu un très grave accident de voiture fin décembre et ma sœur est restée dans le coma pendant plusieurs semaines. Elle a eu de multiples fractures et un traumatisme crânien avec un œdème cérébral. Étant le seul membre de la famille pouvant m'en occuper, j'ai donc dû prendre Clémence en charge. Malheureusement, à cause de mon travail, j'ai eu d'énormes difficultés à la récupérer à l'heure le soir. Mes retards récurrents sont rapidement devenus problématiques et sans l'aide providentielle de votre fille, il est probable que les services sociaux m'auraient enlevé la garde de la petite pour la mettre en foyer d'accueil en attendant que la santé de ma sœur s'améliore.

Mes explications ont le mérite de calmer un peu le cerbère et de m'attirer la sympathie de son épouse.

— Oh mon dieu, pauvre petite chérie ! J'espère que votre sœur va mieux ?

— Merci, madame. Oui, Rébecca va mieux. Elle est sortie du coma sans trop de séquelles et elle est maintenant en rééducation au centre des Feuillantines tout près d'ici.

— Ah tant mieux !

Toutefois, l'accalmie est de courte durée, car le père d'Alexandra revient à la charge. Un vrai pitbull ce type ! Il ne lâche rien !

— Je conçois que c'était effectivement une situation difficile, mais en quoi l'intervention d'Alexandra implique-t-elle qu'elle doive vous héberger ?

— Votre fille amène ma nièce à l'école, la récupère le soir et la garde jusqu'à ce que je revienne de mon travail. Elle la garde aussi le mercredi.

— Rien ne vous empêche de rentrer chez vous après, non ?

— Au début, c'est ce que nous faisions, mais Clémence était trop ballottée entre ici et la maison de ma sœur. Lorsque je suis d'astreinte, je dois être disponible 24 h sur 24 et il m'arrive parfois de devoir rentrer très tard ou de travailler la nuit. Devoir la réveiller à chaque fois était problématique. Votre fille et moi avons convenu qu'il était plus pratique et plus sécurisant pour Clémence que nous venions habiter ici jusqu'à ce que ma sœur sorte de rééducation et puisse de nouveau gérer sa fille.

Le père d'Alexandra reste quelques secondes sans rien dire, méditant visiblement mes explications. Ouf ! Je crois que j'ai réussi à lui fermer son clapet et à le ramener à de meilleures intentions à mon égard. Quoique... il me fixe avec un drôle de regard, je n'aime pas ça.

— Vous êtes infirmier ? Ou médecin, peut-être ? me demande la mère d'Alexandra.

— Euh non.

— Pompiers ou policier, alors ? Vous en avez le physique ! reprend-elle avec un sourire appréciateur tout en me détaillant des pieds à la tête.

— Non plus, madame.

Le regard du dragon se fait suspicieux avant qu'il ne poursuive :

— Vous travaillez dans quel domaine ?

— Je suis militaire, monsieur.

Le changement d'expression de mon vis-à-vis est spectaculaire. Il semble se détendre subitement.

— Terrien, je suppose ?

— Non, monsieur. Armée de l'air.

— Un aviateur ? Vous avez bien choisi, c'est la meilleure ! Quelle filière ?

Lorsque le père d'Alexa hausse un sourcil interrogateur, je sais que j'ai éveillé son intérêt. J'ai peut-être une ouverture pour retourner la situation à mon avantage et faire oublier ma boulette de tout à l'heure. Je m'empresse de répondre à sa question :

— Personnel navigant.

— Quelle base ?

Je m'apprête à lui préciser ma fonction, mais Vicks me coupe l'herbe sous le pied. Je ne sais depuis combien de temps il suit notre échange, mais il en a visiblement assez entendu et a décidé de s'en mêler.

— BA 125. Nous sommes du 2/4 La Fayette.

Je rêve ou le dragon semble impressionné ? Il hoche la tête comme s'il approuvait ! Il se fend même d'un rictus qui pourrait presque passer pour un demi-sourire !

— Une escadrille de prestige ! J'ai entendu dire que l'escadron de chasse du 2/4 est à la hauteur de sa renommée.

À ma grande surprise, le cerbère se lève, s'approche de Vicks et lui tend la main.

— Je pense que nous n'avons pas fait les présentations dans les règles. Capitaine Gabriel Gaudin, officier en retraite, ancien du 1er CATAC et de la FATAC.

— Capitaine Victor Maillet, navigateur officier systèmes d'armes. Enchanté de faire votre connaissance, monsieur.

Lorsque le père d'Alexa se tourne vers moi, je suis soulagé. Il n'arbore pas un air aussi cordial qu'avec Vicks, mais au moins il ne semble plus vouloir m'arracher la tête. Aussi, je m'empresse de lui tendre la main et de me présenter le plus aimablement possible :

— Commandant Nathaniel Queyrel, pilote de Mirage 2000. Je suis honoré de faire votre connaissance. Vous aussi, madame ! Votre fille m'a beaucoup parlé de vous.

Aïe merde, mauvaise stratégie! Tu as perdu une occasion de te taire, Nat! Vu sa manière de me regarder, le paternel n'a pas l'air d'apprécier qu'on le brosse dans le sens du poil...

— C'est bizarre, nous n'avons jamais entendu parler de vous ! Vous vivez ici depuis combien de temps ? me questionne-t-il avec circonspection.

Putain, c'est pas gagné avec lui ! Il n'a pas un peu fini de me passer sur le grill ?! Je ferai peut-être mieux de lui dire que je couche avec sa fille, au moins il arrêterait de tourner autour du pot ! Mais ça risque de mettre en difficulté mon chaperon rouge si je me lâche et balance la vérité cash à son père. Il faut d'abord qu'on en discute ensemble, elle et moi. Je contiens mon agacement et réponds le plus poliment possible :

— Depuis la rentrée des vacances d'hiver. Victor et moi avons dû partir sur la base d'Orange pour une semaine de permanence opérationnelle et votre fille a gardé Clémence pendant toute la semaine.

— Comment se fait-il que ma fille vous ait fait des confidences sur sa famille ?

Si le père d'Alexa est le chien de garde de la famille, sa mère est visiblement la pacificatrice. Elle s'interpose en douceur :

— Eh bien voilà ! Maintenant que les présentations sont faites et que votre présence ici a été éclaircie, nous pouvons nous détendre ! Et toi Gabriel, arrête d'enquiquiner ces jeunes gens !

Je saisis au vol la perche qu'elle me tend :

— Je vous présente toutes nos excuses pour la manière dont nous vous avons reçus à votre arrivée. Votre fille ne m'avait pas prévenu de votre venue et en entendant le bruit dans la serrure j'ai pensé à une effraction. Mon camarade et moi nous attendions à devoir mettre hors de combat des agresseurs. Nous sommes vraiment désolés de vous avoir malmenés.

Madame Gaudin accueille mes excuses d'un revers de main désinvolte et me tranquillise aussitôt :

— Ce n'est pas grave ! Plus de peur que de mal ! D'une certaine manière, je suis même rassurée ! Au moins, je sais que tant que mon bébé vous héberge sous son toit, elle est en sécurité ! N'est-ce pas chéri ?

Je ne suis pas certain que le paternel de mon chaperon rouge soit du même avis, car il grimace comme s'il venait d'avaler un bol de jus de citron. Il ne proteste pas, mais n'acquiesce pas non plus, se contentant de laisser tomber une phrase sibylline :

— Tout dépend la nature du danger...

— Bon, ce n'est pas tout, mais il faut qu'on aille récupérer sur le perron les affaires que nous étions venus apporter à Alexandra, enchaîne son épouse.

Quelques minutes plus tard, le père de ma brunette revient avec un carton et une machine à coudre qu'il dépose près de l'escalier.

Ne sachant quoi dire ni faire, je propose par politesse :

— J'ignore à quelle heure votre fille va rentrer, mais si vous voulez l'attendre...

Alors que le dragon semble vouloir s'installer de nouveau sur le canapé, son épouse le retient par le bras.

— Non, nous n'allons pas l'attendre. De toute manière, nous ne pensions pas la voir puisque nous savions que le vendredi elle était rarement chez elle. Je voulais juste lui apporter ce dont elle avait besoin. Nous ne restons pas, nous avons encore des choses à préparer pour notre excursion de demain.

Sans attendre, la mère d'Alexandra nous salue et entraîne son cerbère de mari vers la sortie. À peine la porte se referme-t-elle sur eux que je m'écroule sur le canapé, tandis que Vicks éclate de rire.

— Oh bordel ! C'était excellent ! Une scène d'anthologie ! Il faudra que je raconte ça aux mecs ! Pour une première rencontre avec les parents de ta nana, tu fais très fort ! s'esclaffe mon copain.

— Ouais ben moi, ça ne me fait pas rire du tout !

— Je veux pas te casser le moral, mais je crois que c'est pas gagné avec beau-papa, ricane Vicks. Tu vas devoir batailler avec le paternel comme tu as ramé avec la fille !


1er CATAC : 1er Commandement Aérien TACtique.

FATAC : Force Aérienne TACtique.

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