Whaouu !!! Les cracras de ça, depuis combien de temps j’ai perdu tout envie de me défouler. Donc affaire là c’est dans la tête ? Durant tout le temps que je vivais sous ma pluie de problèmes, il ne se passait rien. C’est quoi faire l’amour ? Aucune idée, je ne sais même pas ce que ça veut dire.
Depuis ma rupture avec James, aucun autre homme n’a mis la main sur moi. Je suis restée fidele à lui, je n’avais même plus la tête à ça à plus forte raison le faire avec une autre femme comme je le faisais avec cette Shevonne.
Il m’est arrivé une ou deux fois de penser que ça s’est carrément fermé là-bas tellement ça ne donnait plus signe de vie. Que Dieu vous épargne cette mode de vie, en tout cas me retrouver seule avec mon James à rallumée le feu en moi.
Il est peut-être trop tôt pour que je me jette ainsi sur mon homme, on vient de se réconcilier. La logique voudrait que je laisse passer un peu de temps seulement je ne vois pas ce que ça change. Qu’on le fasse tout de suite ou après, mouillé c’est mouillé.
Faire l’amour à James a toujours été mon point fort. Sur le lit, je connais l’homme au point qu’il devient un bébé à chaque fois que nos corps ne font qu’un. Je sais toujours où frapper pour que ça fasse mal, ce n’est pas ce soir que je vais faillir à mon devoir et à ma domination.
Excusez hein, ça s’est passé entre deux donc vous n’avez pas droit aux détails et après tout, c’est de notre intimité qu’on parle non ? Vous m’avez soutenus dans les moments difficiles mais ça seulement, laissez-passer.
Je ne sais pas où je suis lorsque j’ai ouvert les yeux. Tout ce que je sais est que je suis dans une chambre sur un lit, j’ai vite remarqué qu’une partie de mon corps est couvert de draps. Je me retourne brusquement, je ne suis pas seule.
Ça va faire presqu’une année que je n’ai pas partagé mon lit. Me réveiller dans un endroit étrange à coté d’une personne ça fait peur. Le cerveau n’a pas tout de suite réagit mais la petite douleur entre mes cuisses m’a fait un petit coucou.
Pourquoi j’ai cette sensation, qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que je me suis fait violée ? Je sursaute un peu dans la panique, je sors vite fait du lit. C’est un fois hors du lit que j’ai vu mon peignoir par terre. James qui ouvre ses yeux, tout me reviens maintenant en tête.
Moi : Coucou Chéri
James : Salut, tu veux t’enfuir ou quoi?
Moi : Excuse-moi, j’ai cru que… bon laisse-tomber
James : Il est quelle heure ?
Moi : Je vais voir.
Je lis l’heure, il est presque 05h du matin. On a une bonne heure devant nous avant le lever du soleil. Un petit tour rapide dans le frigo pour me dessécher la gorge, je remonte sur le lit. C’est clair qu’on ne va plus dormir.
Une matinée romantique pour mettre fin à cette nuit pleine de rebondissement, les vieilles habitudes reprennent. Une douche à deux, on se balade à poils dans la chambre, on prend le petit-déjeuner à moitié nus, c’est tout simplement sexy.
Comme je n’ai pas encore de travail, je suis la femme au foyer. Je sais combien le fils de mon mari tient à moi alors je l’ai vite fait revenir. Une nouvelle bonne a été engagée, en quatre jours ma petite famille est réunie.
Même si je suis heureuse de rejoindre mon foyer, je sais que rien n’est encore gagné. Trop de zones d’ombres qui planent sur mon foyer. J’ai confiance à mon mari ce qui est loin d’être le cas de sa mère que j’ai du mal à cerner.
Ma propre mère au pays m’a clairement mise au défi, elle l’a déjà fait et elle le fera encore et encore. Selon ses dires, jamais je ne serai heureuse si je ne me plie pas à ses exigences. Pauvre pêcheur que je suis, je me confie à Dieu, seul lui peut me délivrer.
J’appelle papa au pays pour l’informer de la situation, je veux qu’il transmette le message à ma mère.
Papa : Et pourquoi tu ne le fait pas toi-même ? Elle est juste à côté.
C’est gênant à la fois énervante comme situation. Des mois que j’ai appris sur mon passé, tout ce que ma mère m’a fait, je ne lui aie plus adressé la parole depuis le pays. Je ne sais pas ce que je vais lui dire.
Moi : Eh… Papa… je…
Papa : Dit-lui juste ce que tu voulais que je lui dise.
Moi : Ok, tu peux lui passer le téléphone ?
La seconde suivante, j’entends la voix de ma mère il me semble qu'elle refuse de prendre le téléphone, j’entends tout ce qu’elle dit.
Papa : Peut-être un autre jour parce qu’elle refuse de prendre ton appel.
Moi : J’ai tout entendu papa, et comme elle ne veut pas me parler, moi je vais le faire. Tu peux activer le haut-parleur.
Papa : Oui bien sure, vas-y.
Moi : Salut maman…
Un petit silence pour reprendre plus de force et de courage.
Moi : Je voulais passer par papa pour te transmettre un message et comme tu es déjà là, je vais te le dire même si tu ne veux plus me parler mais s’il te plait, je te demande de m’écouter.
…
Moi : C’est difficile pour moi d’exprimer tout ce que je ressens, plus rien de tout ça n’a de l’importance, je te demande juste de m’excuser d’être partie ainsi de la maison sans te dire au revoir. Je suis désolée et je te demande pardon pour tout.
…
Moi : Maman, j’ai rejoins mon foyer ça va maintenant faire une semaine. Mon mari m’a pardonné, en sommes, beaucoup de choses sont entrées en jeu mais le plus important est qu’il a accepté que je revienne dans mon couple.
…
Moi : Je ne sais pas tenir un bon langage comme vous le savez mais je vais continuer à croire que vous êtes tous à mes cotés et que avec l’aide de Dieu tout ira bien. C’était le message à transmettre, merci papa.
J’ai seulement entendu la voix de mon père, pas celle de maman. La connaissant, je parie qu’elle a la bouche tirée.
Papa : Merci beaucoup ma fille, passe une bonne journée et bien de chose à ton mari.
Moi : A vous aussi.
Je raccroche avec mes parents, je tiens le telephone plus de 10 minutes entre mes mains. Je ne m’attendais pas à parler avec ma mère aujourd’hui mais là, ce que je viens de faire est plus que de simples paroles.
Des paroles que j’ai dites avec un cœur sincère et sans regret. Je peux beau détester ma mère, que je monte ou que je descende c’est elle qui m’a mise au monde et rien ne peut changer ça même pas la mort.
Je n’aurai plus jamais une autre, c’est elle et personne d’autre qu’elle ma mère. Je ne peux que croire à tout ce qu’elle a dit mais j’ose dire qu’avec Dieu à l’appui, ma maman m’a aussi sauvé d’une manière ou d’une autre sans le savoir.
Depuis mon enfance, qu’est-ce qui m’a manqué dans ma vie ? Ce n’est pas le bien matériel qui a fait défaut. Jeune fille belle, pourrie, arrogante sans vergogne, j’ai vécu une vie pleine de débauche sans me soucier de la souffrance des autres.
Qui dans mon entourage ne m’a pas aimée ? Personne ne souhaite me voir souffrir seule ma mère avec qui le courant ne passait pas. Ce qu’elle a fait a renforcé ma foi en Dieu, une foi qui m’a rendue plus forte.
J’ai survécue aux humiliations, survivre à une salle maladie une chance que mon enfant n’a pas eu. Je suis restée forte sur le chemin de Dieu qui m’a fait grâce de sa générosité en faisant entendre raison à mon mari.
Même si ma mère ne m’a rien dit au téléphone, je garde toujours la foi et espère un jour qu’elle me parle. Quant à ma belle mère, aucun mystère ne s’est encore dévoilé. Je n’ai pas renoncé à ma recherche du travail, je tiens à faire quelque chose avec mes dix doigts.
Deux mois depuis mon retour, je suis traitée comme une femme digne de ce nom de part et d’autre. Je fais mine de vivre avec parce que je sais que les cœurs ne peuvent pas oublier mais ils peuvent pardonner et je crois que c’est ce qui se passe.
James est rentré me trouver à la maison, je suis avec le petit dans la chambre. Il joue sur sa console, moi je parle avec Linda. J’ai raccroché avec elle, je me suis bien occupée de mon mari jusqu’à ce qu’on se retrouve dans le salon juste avant de dormir.
Il commence à se faire tard, je vais vérifier si tout est prête dans la chambre, c’est là je trouve une enveloppe en plein milieu du lit. C’est moi-même qui aie fait ce lit et je n’ai rien oublié dessus, c’est sûrement James. J’élève la voix pour l’informer.
Moi : Chéri, tu n’aurais pas oublié ton enveloppe sur le lit.
C’est depuis le salon qu’il m’a répondu.
James : Non, je ne crois pas, elle doit sûrement être à toi.
A moi ? Et comment ça à moi ? Curieuse, je prends l’enveloppe, je peux effectivement lire « For Jodie » Je m’attends déjà à une surprise. Je l’ouvre en hésitant avec un petit sourire et qu’est-ce que je vois ? Mon passeport, un visa de deux ans pour le Canada signé.
Moi : Quoi !!!
En me retournant et en essayant de courir pour aller me jeter sur James, je suis entrée « pouamm » en lui. Je ne l’avais pas vu, je ne l’ai pas entendu entrer dans la chambre et se tenir juste derrière moi. Le passeport m’échappe des mains et tombe par terre.
On s’est tous les deux s’abaisser pour le ramasser.
James : Qu’est-ce que tu en dis ? Je crois que c’est le moment de prendre l’avion pour le Canada.
Sans pris le temps de répondre ni attendre quoi que ce soit, je saute sur lui. Je le fais tomber sur le dos, je me mets sur lui, les deux bras collés d’une part et d’autre au dessus de sa tête, je lave un peu ma langue dans sa bouche avant de m’allonger totalement sur lui.
Moi : On décolle maintenant ?
James : Quelle destination ?
Moi : Le canada.
Eh oui, je vous le disais, ça seulement je sais m’y faire et de la meilleure des façons surtout au bon moment. On a bien décollé sans avion et on a bien volé sans risque si ce n’est avec plaisir à couper le souffle.
Si j’arrive au Canada, je vais étranger Linda. Elle avait déjà lancé la procédure donc elle n’a jamais arrêté de réunir les papiers. Elle m’a court-circuitée en passant par son père. Ils ont pris contact avec James qu’ils ont convaincu de me laisser voyager juste pour changer l’air.
Ils ont fait ça sur mon dos, pour James c’est mon nouveau cadeau de mariage. Non mais vous croyez ça ? Imaginez que James a pris mon billet et plus le jour approche et plus je n’ai plus trop envie de voyager.
Bien que je m’envole pour retrouver ma copine mais James. Qui va s’occuper de Lui ? Qu’est-ce qu’il va faire et vers qui va-t-il se tourner s’il a envi de faire l’amour ? Une pique de jalouse naisse en moi, franchement je ne veux plus me séparer de lui.
Tu n’as rien à craindre, je saurais t’attendre » Paroles de James. « Si tu ne me bouges pas tes fesses je viendrai moi-même te chercher » Paroles de Linda. « Jodie va prendre cet avion tu vas avoir la paix ». Ça ce que j’ai décidé
Je ne sais pas entre le départ ou l’arrivée ce qui a été le plus émouvant. J’ai versé des larmes en quittant James et les autres, j’ai crié de joie dans les bras de ma copine Linda qui est venue m’accueillir sur le sol canadien.
Depuis l’aéroport jusqu’à chez elle, vous connaissez déjà comment on est. Quand on se retrouve, personne ne fait la tête morte mais en présence de son copain, je joue la timide. Je crois que je n’ai pas le choix, je suis un peu secouée par le vol.
Chez Linda est situé au deuxième étage d’un immeuble de 4 étages. Un appart simple avec un salon, un petit magasin qui lui sert de cuisine. A l’étranger et de surcroit pour une fille ce n’est pas donné cadeau.
Moi ce n’est plus le luxe qui m’impressionne, me retrouver avec ma copine, je me sens comme au paradis. Je suis installée dans la chambre qu’on partage sur des lits séparés. Eh oui chacune garde jalousement son côté.
On plaisante, on rigole, je lui raconte les nouvelles de son pays. Depuis que son petit ami est parti, c’est ce qu’on fait. On est environ 15h de chez eux, elle a pris sa journée parce que je venais donc elle a rien à faire. En tout cas pas de travail mais pour sortir elle a déjà ça en tête.
« Non Linda pas ce soir je suis fatiguée » « yin yin yin !!! A croire que c’est toi qui à piloté l’appareil » La fille ci m’énerve, il faut que j’obéisse en plus je suis chez elle hein sinon elle me fou à la porte. Moi qui ne connais personne là, en une journée je vais me retrouver SDF.
Elle a raison hein, mieux que je sorte avec cette folle. On a fait un petit tour dans les zones limitées d’après elle, je me suis aussi assise au milieu des blancs dans le métro et dans le resto. Je suis vraiment fatiguée et Linda le sait très bien.
Une semaine que je me sens toujours secouer. Souvent ce que je vois me donne des vertiges. C’est sûrement parce que j’ai changé de continent, l’air qu’on y respire est différente de même que l’eau et les repas, c’est tout à fait normal.
Neuvième jour au Canada, je me suis réveillée comme si je n’avais pas dormi de la nuit. J’ai tenu le coup toute la journée, Linda va à sa formation, c’est moi qui fais de mon mieux en cuisine. Je sais m’y faire avec les boîtes de conserves.
Le soir, on est dans le salon chacun son assiette en main. Une cuillerée, une deuxième et une troisième. La quatrième n’a pas pu passer, j’ai dû me lever dans la hâte et quitter le tapis en courant pour me rendre dans les toilette sinon j’allais rendre sur la table du salon tout ce que je venais de mettre dans le ventre.
« Oh non Jodie, si c’est ce à quoi je pense, tu as très mal choisi le moment de ton voyage » La voix dans ma tête pendant que je me vidais les intestins. Je ne me rappelle pas combien de temps je suis restée assise par terre la tête dans la cuvette, j’ai senti une présence devant la porte.
Je crache un coup, je me mouche, avec mes larmes dans les yeux et sur mes joues, je dois être affreuse. Je tourne tout de même le regard vers la porte des toilettes, c’est Linda. Les bras croisés, un pied décalé qui croise l’autre, épaule contre le cadre de la porte.
Linda : Tu es enceinte ??
Moi : Sans aucun doute.
Linda : Tu ne le savais pas ?
Moi : Non mais je l’ai senti depuis que je suis arrivée. Je me disais que c’est le changement d’eau et tout le reste mais ce n’est pas le cas.
Linda : Tu es sure ?
Moi : Je n’ai pas besoin de faire le test, je ne me trompe jamais sur ça. Je suis bien enceinte Linda.
À Suivre ..........