Une Question de Justice : Jou...

By Scarlet_Hawk

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Récit principal : https://my.w.tt/4Ni5aXCMT5 Voici un recueil d'OS directement lié à ma fanfiction Une Questi... More

Explications du recueil
L'Escouade /canon/
Le maître et l'élève /One Piece Z ; non-canon/
Duel au Soleil /non-canon/
Le Démon Céleste (défi Dofiris 1ère partie)
Ma reine... (Défi Dofiris 2ème partie )
Dressrosa en danger (Défi Dofiris 3ème partie)
Ange ou Démon ? (Défi Dofiris 4ème partie)
Le rideau tombe (Défi Dofiris 5ème partie)
Le combat commence. (Défi Dofiris dernière partie)
L'embrasement des volontés part. 1 /non-canon/

La Chute du Flamant Rose (Défi Dofiris 6ème partie)

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By Scarlet_Hawk

WARNING ! Cet OS est la sixième partie du Défi Dofiris. Assurez-vous d'avoir lu les précédentes parties avant de continuer.
Bonne lecture !

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- Doffy …?

Il était là, seul, livide, plus menaçant et terrifiant que jamais. À l’entente de son surnom, il s’était immobilisé, mais n’avait pas esquissé un seul mouvement pour se retourner. Le coeur de la jeune femme battait la chamade alors qu’elle enjambait les cadavres des concurrents au tournoi du Mera Mera no mi. Tout ce sang, tous ces gémissements de douleur, et cette agitation des habitants, tentant de se rapprocher du centre-ville pour éviter les fils tranchants de la Cage à Oiseaux… Toute cette douleur faisait blêmir la souveraine un peu plus à chaque seconde qui passait.

Il y a quelques minutes avait eu lieu l’affrontement entre Doflamingo et Mugiwara no Luffy, sous cette forme si étrange qu’il avait, semblait-il, baptisé ‘’Gear Fourth’’. Il y a quelques minutes, Isiris pensait que son mari, qu’elle n’avait pu convaincre de stopper le massacre, venait d’être vaincu, mais tout ce qui s’était enchaîné ensuite, Luffy à terre après sa technique, Doflamingo encore conscient et la panique intensifiée suite à tout cela semblait rendre l’enfer acceptable à côté.

Durant tout le combat, Isiris avait réussi à se faire discrète, échappant aux hommes de mains auxquels son mari l’avait confiée, évitant toute forme de combat mais restant toujours en arrière pour aider le peuple à se concentrer au niveau du centre-ville, prêtant sa force aux blessés, aux plus jeunes, aux plus vieux, en ignorant au maximum les insultes qu’elle recevait de leur part. Elle se savait trop attachée à Doflamingo pour le stopper de la manière forte et préférait laisser ce combat à ceux-là, ceux de la Génération Terrible, mais lorsque Doflamingo avait bondit hors du rocher dans lequel Mugiwara l’avait encastré et s’était mis à tuer tous ceux qui se mettaient en travers de son chemin, sa conscience lui avait interdit de rester plus longtemps hors du combat et elle s’était précipitée vers lui. 
En faisant de son mieux pour ignorer l’odeur du sang qui se mêlait à l’air, elle se força à passer au-dessus des dernières victimes et à se rapprocher de son mari.

- Doffy… C’est moi.
- Je sais. 

Le Shichibukai ne lui accorda pas un seul regard. Son visage assombri était si crispé que les veines de son front étaient ressorties et cependant, ses mains s’étaient détendues, suffisant à faire comprendre à sa femme qu’il ne lui fera aucun mal. Restant pourtant sur ses gardes, elle avança avec précaution, jusqu’à se retrouver auprès de lui. Elle leva la tête vers son visage et lui fit face. 

- Il me semblait t’avoir demandé de rester en dehors de tout ça.
- Je ne peux pas rester les bras croisés alors que tu commets meurtre sur meurtre.

Il n’avait jamais été aussi difficile que maintenant pour l’ex-marine de soutenir le regard de son époux. Malgré ses lunettes qui cachaient ses pupilles et toute la rage qu’elle contenait, elle pouvait sentir cette haine qui ne lui était pas adressée mais qui la transperçait de toutes parts, alors qu’elle-même tentait autant qu’elle pouvait de masquer tout sentiment et de supporter. Elle l’aimait, de tout son coeur, et c’était bien pour cette raison et également pour la Justice qu’il était de son devoir de l’empêcher de faire plus de mal, et si elle pouvait l'arrêter sans avoir à le vaincre...

- Doffy… Il faut que tu arrêtes tout ça.
- Toi aussi, tu veux me tuer ? Vous voulez me mettre derrière des barreaux, mon capitaine ?
- Ne dis pas n’importe quoi.

Elle fronça les sourcils et soutint son regard. Il ne souriait pas, au contraire, il était hors de lui, et c’était sûrement pour cette raison qu’il lui avait parlé si violemment, sans peut être s’en rendre compte. Elle fit un pas vers lui, amaigrissant la distance qui les séparait. Il ne semblait pas tout à fait conscient de ses actes ou plutôt, il laissait la haine et la cruauté dicter sa conduite. Cette haine, cette cruauté avaient peut être raison de lui, mais Isiris avait confiance. Elle savait qu’au dépit de lui parler avec brutalité, il ne lui ferait jamais aucun mal, même dans un tel état, même si elle disait quelque chose qui irait à l’encontre de ce qu’il pensait. Rapidement, elle réfléchit, et décida de la stratégie à aborder. Elle n’avait pas la force émotionnelle d’en venir aux armes contre lui et elle savait également que le raisonner n’allait servir à rien. Il ne restait plus qu’une seule méthode…

- Si jamais tu te fais tuer ou capturer, je serai arrêtée et sûrement exécutée, et notre enfant, qu’il soit né ou pas encore, connaîtra le même sort que moi. 
- J’empêcherai tout ça.
- Si tu veux vraiment l’empêcher, arrête de te battre, arrête de tuer et fuyons ! Fuyons là où personne ne nous retrouvera et où nous pourrons paisiblement élever notre--

Délaissant sa phrase, elle saisit brusquement son saï accroché à sa cuisse et détourna une balle qui fonçait droit vers son mari, mais alors qu’elle achevait son mouvement, une douleur lui transperça l’épaule. Elle étouffa un couinement de surprise et posa sa main libre sur son épaule. Du liquide chaud commençait à recouvrir ses doigts… Elle serra les dents et appuya contre sa blessure pour stopper l’hémorragie. 

Un seul regard. Celui de Doflamingo. Allant de sa femme grimaçant de douleur à ce groupe de gladiateurs, dont l’un tenait encore un pistolet fumant. Ses traits se tordirent de rage et l’instant d’après, tous ces concurrents se retrouvèrent empalés sur des pics en fils. Ils criaient de douleur, ils se vidaient de leur sang, mais cela ne suffisait pas au roi. Il perdit son rictus, ses traits s’affaissèrent, le rendant encore plus monstrueusement effrayant qu’auparavant. Il s’avança vers les gladiateurs empalés. 

- Misérables déchets…

Un geste du doigt, et tout fût réglé. Sous son regard stoïque, contenant toute la colère qu’il avait accumulé, les cadavres de ses ennemis tombèrent au sol, gisant dans une mare de leur propre sang.

Isiris resta sans voix. Ses yeux s’étaient écarquillés face à cette soudaine violence de son mari, qu’elle n’avait pas pas pu empêcher, comme auparavant. Alors qu’elle restait choquée face à cette scène horrifique, Doflamingo s’était rapproché d’elle. Avec délicatesse, il retira la main de sa femme et posa la sienne sur son épaule blessée.

- Ça risque de te faire un peu mal.

Avant qu’elle n’aie eu le temps de répliquer, une nouvelle douleur assaillit son épaule. Lorsque Doflamingo retira sa main, l’hémorragie avait cessé, et son épaule était recousue par ses fils. La douleur était toujours présente, mais elle ne risquait plus rien.

Elle resta immobile, stupéfaite par ce qu’il venait de se passer. Elle ne pût s’empêcher de jeter un regard attristé vers les nouvelles victimes, elle ne pût s’empêcher de se sentir affreusement coupable. Elle aurait dû faire plus attention, elle qui savait à quel point Doflamingo était capable de devenir violent lorsqu’on la touchait avec malveillance. Elle aurait dû aller plus vite dans sa plaidoirie, et si elle avait convaincu Doflamingo plus tôt, il n’y aurait pas eu plus de morts. Si elle avait simplement su tout de cette face cachée il y a deux ans, il n’y aurait pas eu cette bataille de Dressrosa. Elle ferma un bref instant les yeux, tentant de ravaler sa culpabilité. Ce n’était pas en regrettant le passé qu’ils allaient pouvoir avancer. Maintenant, elle devait faire en sorte qu’il n’y ait plus aucune victime.

Elle garda son saï en main, releva la tête vers son mari, et alors qu’elle ouvrit la bouche, il la coupa en levant la main d’un geste sec, l’incitant à se taire et à l’écouter.

- Il est bien trop dangereux pour toi de rester sur ce champ de bataille. Je ne pourrai pas me battre si je dois aussi te protéger.
- Je n’ai pas besoin d’être proté--

Elle se stoppa dans ses paroles. Son mari la regardait d’un air grave, les veines du front nouveau ressorties. Un picotement sur sa nuque l’empêchait de bouger et son corps tremblait malgré elle. Subitement, ses jambes cédèrent sous elle et elle tomba à genoux, sans qu’elle ne sache pourquoi. Autour d’elle, des fils avaient formé un cercle, un cercle qui prenait de la hauteur, et de la consistance. Son coeur rata un battement. Elle redressa avec difficulté, comme en pleine lutte, sa tête vers Doflamingo. Elle ouvrit la bouche mais ne parvint pas à émettre le moindre son, elle était beaucoup trop sous le choc pour savoir quoi dire, quoi faire, face à ce que son époux avait fait. Sa main lâcha son saï, et elle-même n’arrivait plus à bouger, malgré toute la volonté qu’elle y mettait.

- J’aurai voulu ne jamais avoir à utiliser ça sur toi, mais c’est pour ta sécurité et celle de mon fils.
- Doffy…
- Je viendrai te chercher une fois que j’aurai la tête de cet enfoiré de Chapeau de Paille.
- Doffy ! Arrête !

En mobilisant toute sa volonté, elle réussit à lever la main malgré le Parasite qui la contrôlait, mais c’était trop tard, déjà Doflamingo s’était éloigné, déjà ces fils qui l’entouraient s’étaient refermés, formant comme un cocon blindé autour d’elle. Elle était prisonnière.

Elle ne sut durant combien de temps elle dût lutter contre ce Parasite, mais elle réussit plusieurs fois à faire des geste, minimes, tremblotants, car allant contre la volonté de celui qui l’avait enfermé pour sa “sécurité”. Malgré elle, malgré le Parasite, des larmes de rage lui avaient échappés. Elle se savait totalement mise hors-combat à cause de ses sentiments pour Doflamingo et son manque d’entraînement au combat qui la rouillait, mais elle pensait pouvoir être au moins utile à protéger les habitants des hommes de mains de son mari, à aider les plus faibles à avancer, éviter qu’il y ait plus de morts en attendant que Mugiwara revienne et mette KO une fois pour toutes le Shichibukai et pourquoi pas essayer de le raisonner, mais depuis cette situation et cette position, forcée de rester immobile dans un cocon de fils, elle ne pouvait rien faire à part attendre. S’étant rendue compte qu’elle pouvait, en puisant dans toute sa volonté, faire quelques mouvements, elle se concentra à récupérer son saï, tombé à terre à quelques centimètres d’elle. Alors qu’elle compilait effort sur effort pour bouger, elle se rendit compte qu’il n’y avait aucun bruit en dehors du cocon. Du moins, elle n’entendait rien. Elle ne savait pas si c’était parce que le cocon l’isolait totalement ou si c’était parce que tout était calme avant la tempête, mais elle s’acharna d’autant plus. Après plusieurs minutes, elle réussit à saisir son saï, à le lever, et alors qu’elle allait tenter de percer le cocon avec la pointe, celui-ci se défit brusquement de lui-même. La lumière du jour et le son lui revinrent, et elle remarqua qu’elle pouvait se relever sans se forcer. Les techniques de Doffy avaient été rompues.

Surprise par cette soudaine libération, elle serra son saï entre ses doigts et regarda autour d’elle, avant de s’immobiliser brusquement. Elle avait été libérée du cocon, défaite du Parasite, juste à temps pour voir Doflamingo tomber du ciel et s’écraser au sol. 

Un battement lui transperça le coeur. Mugiwara venait de battre le Shichibukai, et les fils de la Cage à Oiseaux se défaisant le prouvaient bien. Son esprit, sa conscience furent soulagés, mais son coeur la poussa à s’élancer dans une course effrénée jusqu’à atteindre l’endroit de chute du Flamant Rose. 

À contrecoeur, pour éviter un combat, elle dût se faire discrète des habitants. Pour rejoindre son mari, il lui fallut descendre en profondeur, dans ce fameux port caché dont elle n’avait appris l’existence qu’aujourd’hui, et lorsqu’elle y fût, elle put le voir. Il était là, étalé au sol, les bras en croix, le regard levé au ciel, ses lunettes brisées auprès de lui. Une respiration saccadée échappa à la jeune femme. Prise de peur, elle se précipita vers son mari et se laissa tomber à genoux auprès de lui, au niveau de sa tête. En restant aussi calme qu’elle le pouvait, elle vérifia qu’il respirait, que son coeur battait. Son rythme cardiaque se calma. Il était en vie… Blessé, humilié, mais en vie. Mugiwara avait vraiment pu le vaincre, sans le tuer. Un sourire lui échappa. Elle était si soulagée.. Ce cauchemar était terminé, l’île et ses habitants étaient en paix. Et Doflamingo et elle iraient en prison pour le reste de leurs jours. C’était bien ainsi.
Une toux violente échappa au Shichibukai, faisant redresser la tête de sa jeune épouse vers lui.

- Ma reine…
- Ne parle pas. Si tu t’agites, tu risques d’aggraver tes blessures.
- Toujours aussi altruiste…

Sa toux se transforma en un rire. Un rire rauque, mais joyeux, celui qu’Isiris avait si souvent eu l’occasion d’entendre. Cette époque où elle ne savait rien… Où son mari était si gentil avec elle, leurs moments de partage, leur mariage, l’information sur sa grossesse… Malgré l’obscurité de sa face cachée, elle ne regrettait aucun des engagements qu’elle avait pris avec lui. Elle l’aimait… C’était l’ironie, elle qui avait toujours défendu ses idéaux, sa Justice, sa morale. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle posait une de ses mains sur la mâchoire abîmée de son mari. 

- C’est fini. Tout est fini… On ne peut plus rien faire, il ne nous reste plus qu’à payer.
- Pas toi. Je te l’interdis.

Il luttait pour ne pas tomber inconscient, elle le voyait bien, mais il avait réussi à lui jeter un regard autoritaire qui l’avait fait déglutir avec difficulté.

- Je suis trop mal en point pour m’enfuir… J’aurai dû t’écouter plus tôt, on dirait.

Il eût un ricanement et retrouva son grand sourire.

- Il semble que je vais avoir le droit à un séjour forcé en prison… Mais je finirais par en sortir. Et quand ça arrivera, je vous retrouverai, toi...Et notre fils. Et je vous offrirai tout ce que le monde…possède.
- Doffy…
- Isiris. Tu vas fuir et me laisser derrière. 
- Est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis ?!
- Fufufu… J’ai toujours adoré ton insolence, c’était amusant de voir à quel point tu faisais enrager tes supérieurs, dans la Marine… Mais pour une fois, obéis. Va t’en. Je t’aime.

Elle se mordit la lèvre inférieure tout en supportant le regard déterminé et le sourire de son mari. Elle finit par secouer la tête, en ravalant au maximum ses pleurs. Tout en fermant les yeux, elle se pencha au-dessus du Flamant Rose et posa ses lèvres contre les siennes. Une faible pression lui répondit, puis plus rien. Donquixote Doflamingo s’était évanoui, vaincu.

- Je t’aime aussi…

De simples mots qui lui coûtèrent beaucoup. C’était les derniers mots, le dernier baiser, la dernière fois qu’elle voyait celui qu’elle aimait avant longtemps. Un léger sourire sur les lèvres, elle caressa doucement les cheveux de son mari, avant de se relever. Elle n’avait pas beaucoup de temps, les soldats de la Marine n’allait pas tarder à arriver… Elle devait partir, et obéir à la dernière demande de son époux. Elle devait s’enfuir, ne pas se faire capturer, s’échapper.

----- Fin de l'Avant-Dernière Partie -----

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