𝐹𝑎𝑦𝑦𝑒𝑑 - « 𝐿𝑒 𝐶ℎ𝑎𝑟...

By Azg__K

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Fayyed "minot" des quartiers Nord de Marseille qui essaye tant bien que mal et au fil des années, de sauver s... More

𝑈𝑛
𝐷𝑒𝑢𝑥
𝑇𝑟𝑜𝑖𝑠
𝑄𝑢𝑎𝑡𝑟𝑒
𝐶𝑖𝑛𝑞
𝑆𝑖𝑥
𝑆𝑒𝑝𝑡
𝐻𝑢𝑖𝑡
𝑁𝑒𝑢𝑓
𝐷𝑖𝑥
𝑂𝑛𝑧𝑒
𝐷𝑜𝑢𝑧𝑒
𝑇𝑟𝑒𝑖𝑧𝑒
𝑄𝑢𝑎𝑡𝑜𝑟𝑧𝑒
𝑄𝑢𝑖𝑛𝑧𝑒
𝑆𝑒𝑖𝑧𝑒
𝐷𝑖𝑥-ℎ𝑢𝑖𝑡
𝐷𝑖𝑥-𝑛𝑒𝑢𝑓
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡 𝑒𝑡 𝑢𝑛
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑑𝑒𝑢𝑥
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𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑐𝑖𝑛𝑞
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑠𝑖𝑥
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𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-ℎ𝑢𝑖𝑡
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𝑇𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒
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𝐷𝑖𝑥-𝑠𝑒𝑝𝑡

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By Azg__K

OMNISCIENT

Marseille, Le Millenium,
02h30, 02 mars 2008

-

Assis dans le fond d'une boîte de nuit remplie de monde, Fayyed fixait un point invisible, le bras droit étalé le long de la banquette et l'autre tenant un tuyau de chicha. L'ambiance était étouffante, les gens se déhanchaient au rythme du son qui faisait vibrer les enceintes. Le jeune homme avait vue de haut sur les occupant de la piste de danse étant donné qu'il était dans un carré V.I.P.

Awadi, en face de lui, était debout sur la table où toutes les énormes bouteilles d'alcool étaient disposées dans un bac à glaçons afin de les garder fraîches. Un verre à la main et une bouteille de Ruinart dans l'autre, les bras écartés Awadi criait et dansait avec autour de lui, plusieurs femmes. Parmi elles, quelques unes avaient une claire idée en tête.

Une femme en particulier posa sa main sur la cuisse d'Awadi qui était sur la table. Ce denier ne la remarqua pas directement trop occupé à crier comme pour ambiancer les gens autour de lui. La jeune femme secoua un peu jusqu'à ce qu'il l'a regardé. Elle se mit à sourire. Cependant la discussion risquait d'être compliquée au vu de la musique qui était capable de briser les typant des plus fragiles, ils étaient donc obligés de crier.

Femme : Salut !

Awadi : Hein !

Femme : J'ai dit ! Salut !

Awadi : Annh salut ! Ouais ouais salut !

Femme : Danse avec moi !

Awadi : Non lâche moi ! Je suis bien là !

Femme : Aller vient !

Awadi : Non ! Eh si tu veut un verre jt'explique sort l'argent de ton sac à huit cent euro et va te le payer clocharde !

La fille en question haussa les sourcils et leva sa mains de sa cuisse à toute vitesse. Remontée à cause d'Awadi qui n'était pas tombé sous son charme, cette dernière le fusilla du regard avant de s'en aller à une autre table.

Femme : Fils de pute !

Awadi l'ignora et continua sa dans endiablé. De l'autre côté il y'avait Sabri qui était assis sur une banquette comme Fayyed. Cependant il y'avait une fille assise sur lui, qui l'entourait de ses jambes, sa langue dans la bouche du jeune homme. Il la tenait fermement par les fesses sans aucune gêne, comme si ils étaient seuls. Ils s'embrassèrent a pleine bouche ce qui coûta un regard écœuré de Fayyed.

Fayyed : Elle va lui bouffer les amygdales zebi. En marmonnant.

Il détourna les yeux de cette scène indécente et sorti son téléphone pour vérifier ses appels. Un appel manqué en particulier lui fit froncer les sourcils. Il se leva pour s'éloigner du bruit et se réfugier dans les couloirs qui menaient au toilettes. En fermant la porte derrière lui la musique diminua et n'était désormais qu'un bruit de fond, Fayyed pouvait enfin discuter.

Fayyed : Allô ?

Faidy : Ouais, on l'a eu.

Fayyed : Vous êtes où ?

Faidy : Dans la cave du bâtiment à Sabri.

Fayyed : Ça va.

Fayyed raccrocha et rangea son téléphone dans sa poche, il inspira puis serra les poings pour finalement sortir du couloir. Il rejoint la banquette sur laquelle il était assis et récupéra sa veste pour se diriger vers la sortie sans oublier d'avoir prévenus ses amis de leurs départ. Fayyed a toujours détesté les boites de nuits, il y allait souvent parce que c'était ses amis qui forçaient.

Awadi qui était toujours sur la table vit Fayyed enfiler sa veste.

Awadi : Oh ! Tu va où !

Fayyed : On se taille.

Awadi : Hein

Fayyed : On bouge je t'ai dit, y'a Faidy qui nous attend.

Awadi : J'arrive.

Fayyed se retourna pour appeler Sabri.

Fayyed : Sabri !

Ce dernier ne répondit pas en train de parler très très proche de la fille qui l'embrassait il y'a deux minutes. Fayyed s'avança légèrement agacé par son comportement avec cette fille.

Fayyed : Oh Sabri !

Sabri : Quoi ?!

Fayyed : On se taille bouge ton cul ou w'Allah j'me casse sans toi tu prend le métro.

Sabri : Mais Fayyed je suis occupée putain.

Fayyed : Je m'en bat les couilles.

Sabri souffla et leva la jeune fille de ses cuisses pour la poser sur la banquette, il lui fit un dernier smack puis se leva.
Fayyed était tendu, je dirais même énervé. Cependant il essayait de garder sa haine et sa colère pour plus tard.

-

Une fois le trio enfin arrivé à Fond Vert, Fayyed sorti de sa poche la clefs des chaînes qui condamnaient la cave. Une fois à l'intérieur accompagné de ses acolytes, il s'engouffra dans le fond de la cave où on pouvait déjà entendre des hurlements.

Le regard noir il marchait vite pour rejoindre Faidy qui était avec lui au téléphone il y'a une une demie heure.
En décalant une sorte de porte en fer,
Au milieu de la pièce se trouvait un homme assis sur une chaise les poings liés derrière celle ci, l'homme en question avait le dos courbé et la tête baissée comme si il était en train de dormir. Fayyed s'avance jusqu'à ce mystérieux homme pour se mettre en face de lui, aucune émotion ne traversait ses yeux. Faidy s'en alla une fois la partie de son travail accompli.

Fayyed : Regarde moi.

L'homme assis ignora son ordre, ses cheveux longs cachaient son expression, il avait les sourcils froncés et serrait les dents de toutes ses forces.

Fayyed : Eh, j'te parle.

Awadi : Tu va pas commancer a faire le timide.

Sabri s'approcha de lui et lui attrapa les cheveux pour tirer dessus afin de le mettre face à Fayyed.

Wassim : Je vais rien dire, j'suis pas une poucave !! Ça sert à rien laissez moi zebi je vais rien dire !!!

Fayyed : Shhht! Calme toi j't'ai rien dit encore.

Fayyed s'accroupît pour se mettre à sa hauteur, avec un sourire en coin, il posa sa main sur sa nuque de façon amicale.

Fayyed : Faut qu'on parle toi et moi, Wassim. En insistant sur son prénom.

Wassim : J'ai- j'ai rien à te dire !

Fayyed : Si t'est là c'est pas pour rien. J'suis pas du genre a m'intéresser à l'inutile, tu voit ?

Wassim : Écoute sur la tête de ma mère que...

Fayyed : Il est où Rida.

Wassim : Je sais pas ! Je le connais pas !

Fayyed souffla un rire puis se releva pour mettre ses mains dans ses poches. Il regardait Wassim avec un air amusé et pas sérieux.

Fayyed : Je veut pas m'énerver et c'est mieux pour toi, par contre si tu commence avec tes tmenik je vais plus être aussi patient.

Sabri s'avança rapidement vers lui et le gifla de toutes ses forces. Ses nerfs étaient tendu de nature mais c'était surtout dans les situations comme celles ci où le sang froid est préconisé que Sabri s'emporteraient le plus souvent.

Sabri : Parle la con de ta sœur, parle !

Il l'attrapa par le cou et l'étrangla, tout en le fusillant du regard. Chaque fin de mot était suivie par une gifle ce qui fit gémir Wassim de douleur.

Fayyed : Lâche le Sabri.

Sabri : Il me met la haine ce fils de pute !

Fayyed : Lâche le j'ai dit tu comprend pas ou quoi ?

L'énervement dans la voix de Fayyed commençait à devenir perceptible. Cette situation l'agaçait petit à petit. Sabri s'éloigne de Wassim après lui avoir jeté un dernier regard menaçant.

Fayyed s'avança un peu à son tour puis sorti son arme qui était dans son dos maintenue par l'élastique de son jogging.
Il la chargea comme si de rien était sous le regard terrifié de l'homme attaché. Ce dernier s'agita tout en gardant sa langue dans sa poche.

Fayyed : Tu sais que la dernière fois quand vous avez tirer y'avait des enfants? Tu sais que vous avez faillit faire pleurer une daronne?

Wassim : ....

Fayyed : Me fait pas perdre du temps. Dis moi tout maintenant.

Wassim : Je peut pas wAllah je sais rien je...

Fayyed souffla tout en chargeant l'arme, puis sans prévenir la détonation résonna.

Wassim : ARGHHH !

Wassim c'était recroquevillé sur la chaise la jambe en sang, il souffrait à cause de la balle qu'il avait senti traverser sa chair.

Fayyed : Parle maintenant.

Wassim : Je- pleurs je peut pas putain.

Fayyed pointa à nouveau son arme sur Wassim ce dernier ouvrit grand les yeux. Si il allait certainement encore plus souffrir si Fayyed continuait de tirer.

Wassim : C'est bon ! C'est bon je vais tout dire ! Me tire pas dessus.

Fayyed souris légèrement en coin puis rangea son arme à dans son dos. Il croisa ses bras sur son torse et resta fixé devant Wassim qui gémissait de douleur, il serrait les dents pour ne pas pleurer a cause de la violente douleur, cependant quelques larmes étaient sur ses joues, il était tout transpirant et essoufflé.

Wassim : Il s'est taillé au bled, à Tanger au Maroc avec Mourad . On a fait la décente pour te prévenir que Rida voulais prendre ton terrain. Il devient fou avec toi il veut a tout prix te charkler.

Fayyed : Comment il a su que j'étais revenu ?

Wassim : On t'a donner en go.

Fayyed ricana avec Awadi alors que Sabri ne pensait qu'à une chose ; une manière de tuer Wassim dans la souffrance, il n'était pas très attentif.

Awadi : Ah ouais ?

Wassim : Ouais.

Sabri : C'est qui le....

Fayyed : Laisse, je vais m'occuper de ça plus tard.

Fayyed sorti son téléphone intraçable de sa poche, il tapota dessus avant de relever la tête vers Wassim pour le fusiller du regard.

Fayyed : Awadi viens, Sabri occupe de toi de lui.

Awadi hocha la tête avant de suivre Fayyed qui marchait vers la sortie. Sabri lui regardait Wassim un grand sourire au lèvres.

Wassim : Non ! Me laisse pas avec lui il va me tuer zebi !

En l'ignorant Fayyed continua sa marche pour sortir de cet endroit puant et sombre. Fayyed avait l'habitude de ces scènes, il savait exactement quoi faire pour délier les langues des autres et également pour lier celles des siens.

Une fois au contact de l'air du soir, il soupira en sortant une cigarette de sa poche. Il faisait froid dehors, Awadi se mit à côté pour l'imiter.

Awadi : Tu compte faire quoi.

Fayyed : J'vais le ruiner.

Awadi : Tu crains pas de te manquer.

Fayyed : J'suis pas une craignette et j'me manque jamais.

Awadi : Il gère un tarpin grand charbon avec Mourad.

Fayyed : Et alors ? J'm'appelle pas Fayyed si je lui laisse un centime, et regarde moi bien, j'vais gâcher sa vie à ce fils de pute. Tu crois que je sais pas qu'il fait tout pour me niquer ? C'est pas la première fois qu'il me fait des actions comme ça. Quand Le Blond il est rentré au placard tu crois qu'il a pas envoyé des gens pour le flinguer ?

Awadi : Je sais mais....

Fayyed : J'vais l'arrêter avant qu'il fasse un truc de fou, cette fois ci je sais pas si on va tous esquiver. J'le tue de mes mains si il nous arrive un truc à cause de ce trou du cul.

Awadi : Ouais mais fait attention, que ça se retourne pas contre toi.

Fayyed : T'a oublié à qui tu parlais ?

Awadi ricana légèrement et Fayyed avait un léger sourire au lèvres. Les deux partageaient une forte relation fraternelle, la confiance qu'ils avaient était en béton.
Toute cette histoire, Fayyed voulait la régler vite.

Ce qui était sur c'était que la vengeance allait être la pire de toutes.

LE LENDEMAIN

Il était dix huit heures trente, il faisait presque nuit. Seul assis autour d'une table dans le snack appartenant à un grand quartier, Fayyed mangeait son sandwich tranquillement en ignorant l'agitation habituelle du snack autour de lui. Il avait reconnu Kimia une connaissance d'enfance, assise à une table. Elle semblait attendre quelqu'un. Fayyed détourna le regard pour continuer de manger.

Il a toujours aimé la solitude, il se sentait bien seul avec lui même.
Il était habitué car même quand il était entouré, Fayyed se sentait terriblement seul, au début c'était énervant et frustrant pour lui. Mais à force de ressentir toujours cette sensation quoi qu'il arrive l'obligeait à vivre avec.

Kimia : Malek ! T'a mis ta vie, elle est où Yousra wesh ?

Malek : Elle est à l'auto école, elle fini tard.

Kimia : Ah ouais putain, c'est vrai qu'elle s'est inscrite chez Fifille. C'est loin quand même.

Malek : Ouais mais vu qu'elle la connais c'est mieux pour elle.

Kimia avait oublié que Yousra s'était inscrite pour obtenir son permis. Dans deux semaines, elle allait fêter ses dix huit ans. Le bac approchais à grand pas, malgré l'épreuve du baccalauréat la jeune femme avait décider de tenter de passer le code. Elle avait tendance a savoir faire la part des choses donc ce n'était pas si difficile que ça de combiner les deux.

C'est sur que désormais elle ne sortait plus beaucoup de chez elle, encore moins qu' avant. Elle voulais a tout prix atteindre ses objectifs. Avec ses économies de bourse et de job de vacances elle payait elle même l'auto école. C'était très important pour elle. Elle se sentait indépendante.

Fayyed les entendait vaguement et ne porta pas plus intérêt à leurs discussion. En finissant de manger Fayyed termina sa canette puis se leva pour débarrasser son plateau. Après avoir réglé, il se dirigea vers sa voiture, il faisait nuit et la brise froide s'était levé.

Une fois installé dans sa voiture à l'a bris du froid, là sonnerie de son téléphone brisa le silence.

Fayyed : Ouais, c'est qui ?

?? : Fayyed c'est moi.

Fayyed : soupire Pourquoi tu m'appelle ?

Maya : Tu me manque.

Fayyed : Je m'en fout, qu'est-ce tu veut qu'je fasse.

Maya : Si t'a rien a faire viens chez moi.

Fayyed : Maya, j'suis fatigué.

Maya : Viens juste, je t'attend. Bisous.

Fayyed souffla lourdement après avoir raccroché. C'était Maya une fille qu'il fréquentait, c'était une "relation" sans prise de tête, basé sur du charnel, rien d'important pour Fayyed qui ne ressentait rien pour cette fille, c'est justement pour ça qu'il continuait d'aller la voir. Il n'était pas dans le genre à coucher avec n'importe qui, il se respectait un minimum pour ne pas se donner à tout le monde.

Maya était une femme de son âge, avec un physique avantageux, et un caractère de feu. Elle était tombée sous le charme de Fayyed en le voyant dans sa salle de sport habituelle. Ils avaient fait connaissance et ils s'était rapidement revus. Cependant, il avait mis les choses au clair dès le début histoire de ne pas se rajouter dés futilités a gérer. Maya l'acceptait mais toujours avec un mauvais arrière goût.

Il démarra finalement sa voiture pour prendre la route direction son appartement qui était en dehors de son secteur, elle habitait dans un pavillon calme assez loin des quartiers nords.

De son côté Yousra avait presque fini sa séance de test d'entraînement. C'était assez compliqué pour elle de tout comprendre, mais elle savait que le code n'allait pas être un gros problème.
Ce qu'elle redoutait le plus au monde c'était la conduite. Elle ne préférait carrément ne pas y penser pour éviter tout stress éventuel.

- : *Votre séance est terminé, à bientôt.*

Yousra souffla de soulagement en sortant de la salle où étaient projetées la série.
Elle trouva sa tante sur le bureau, cette dernière était la secrétaire de l'auto école.

Fifille : Alors ma grande ?

Yousra : Bah écoute ça va ça commence a rentrer dans ma tête.

Fifille : Et oui prend ton temps soit pas pressé.

Yousra : Merci Fifille.

Fifille : De rien ma chérie et passe le bonjour à ta mère !

Yousra : T'inquiète, ciao !

En sortant de l'auto école Yousra ferma sa veste à cause du froid. Il était dix neuf heure et il faisait déjà nuit. Elle se posa à l'arrêt de bus pour l'attendre. En espérant qu'il passe rapidement.

Après trente minutes d'attente, Yousra commençait à perdre espoir qu'un jour vienne ce satané bus. Le stress commençais progressivement à lui monter, de nature très anxieuse de base elle commençait à s'inquiéter. Si elle rentrait trop tard son père n'allait pas la lâcher.

Yousra : Ya Allah aide moi.

Elle décida de s'assoir sur le banc non sans avoir peur, personne n'était vers on arrêt de bus, seulement quelques voitures passaient. Quelques minutes plus tard une voiture ralentit puis s'arrêta en face d'elle. Yousra sentit son cœur louper un battement, en essayant de garder son calme elle se mit debout sans oser lever les yeux des roues de la voiture. Elle commença à marcher bêtement dans le sens de la voiture en essayant au fond d'elle de se convaincre que cette voiture s'était arrêtée là par hasard...

?? : Eh ! Qu'est-ce tu fout la ?

En fronçant les sourcils elle releva la tête vers la fenêtre et découvrit avec surprise la tête de Fayyed. Ce fut un soulagement si énorme qu'elle souffla un bon coup, elle était comme essoufflée.

Yousra : T'est fou ou quoi ?! Tu m'a fait peur !

Fayyed : Tu m'explique tu fait quoi ?

Yousra : Non j'ai pas d'explications à te donner ! Laisse moi.

Yousra fronça les sourcils et croisa les bras sur sa poitrine. Fayyed lui la regardait les yeux fatigués, elle était complètement seule. Et les bus n'allaient pas venir de toute façons. Une chance qu'il était passé par cette route.

Fayyed : T'façon j'm'en bat les couilles.

Elle écarquilla les yeux puis le fusilla du regard avant de continuer à marcher maintenant énervé à cause de lui.

Fayyed : Tu va où ?

Yousra : Loin de toi !

Fayyed : Y'aura pas de bus, et si tu veut rester là pour finir par te faire violé par un alcoolique, c'est toi qui choisit.

Yousra s'arrêta en se mordant la lèvre. Il avait raison, même si ses mots étaient violents elle n'était pas à l'abris d'une agression. Avec tout les fous qu'il y'avait dans le monde, il y' avait de quoi avoir peur. Elle se retourna pour trottiner jusqu'à la voiture de Fayyed pour finalement s'installer sur le siège passager. Ce dernier ferma la fenêtre qu'il avait plus tôt ouvertes pour parler avec la Yousra.

Il faisait déjà plus chaud ce qui réconforta légèrement la jeune fille.
Il avait finalement pris la route pour retourner à Fond Vert. Maya attendra.

Fayyed : T'a prévenu Mehdi ou ton daron ?

Yousra : Non, j'ai oublié mon téléphone.

Fayyed : Tu m'emboucane ?

Yousra : Bah non, je l'ai laissé sur ma commode.

Fayyed : Mais t'est quelle genre d'imbécile toi .

Yousra : Eh c'est des choses qui arrivent! D'habitude je fini pas aussi tard.

Fayyed : Tiens, appelle Mehdi et dit lui ce qui t'est arrivé.

Il lui tendit son téléphone toujours le regard fixé sur la route et la main gauche sur le volant. En le prenant Yousra l'effleura ce geste la fit étonnamment frissonner une seconde. Elle retira rapidement sa main en sentant ses joues chauffer. Fayyed aussi avait eu cette sensation, il avait quitté la route des yeux pour les poser sur la jolie jeune fille à côté de lui. Elle composait le numéro de son frère la tête baissée. Un sourire se dessina sur les lèvres de Fayyed à la vue de sa timidité.

Elle n'avait pas changée. Avait-il pensé.

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