Un Amour Inattendu

By AlyEmKara

115K 6.9K 1.1K

Alors que les compétitions approchent, Aidan, un cavalier de 25 ans spécialisé dans le CSO, fait la rencontre... More

Une rencontre étrange
Secret
Les yeux, reflet de l'âme
Une collocation difficile
Émouvantes retrouvailles
Révélation
Péripéties
Silence radio
Perturbation
Oups !
Le premier pas
Tempête
Attente
L'hôpital
Petit récapitulatif
Un instant précieux
Nouveau départ
Une relation se forme
Mise au point
La première fois
Une nouvelle étape
Une belle journée
De nouveaux horizons
L'énoncé d'un passé
La naissance d'une famille
Un challenge à sa taille
Un retour en force
Plus qu'un choix
Abimé
Le coming out
Un vœu
Montre-moi la voie
La majorité !
Qualifiés
Réflexion
Départ
Chute
Examens...
Confidences
The Burning Place
Les derniers jours
Fatidique Journée
Lumière
*****ANNONCE HORS SERIE*****
Un réveil choquant
Enfin chez soi
Récompense
L'Orphelinat
La demande
Le commencement
Epilogue

Post-opératoire

1K 75 19
By AlyEmKara


Pdv Samuel

Mon cœur tambourine dans ma poitrine, alors que nous sommes en route pour l'hôpital, les parents d'Aidan et moi. Jerry aurait dû rester au haras pour aider mais ses collègues se sont portés volontaires pour faire sa part du travail et ainsi lui permettre de retrouver son fils.

La tension est palpable lorsque nous descendons du véhicule. Nous n'avons pas eu de nouvelles de la matinée. Nous montons les étages dans un silence lourd de sens, et ma crainte me tord les tripes.

Quand l'euphorie est redescendue après avoir obtenu la seconde place au concours, l'angoisse de l'opération est revenue au grand galop, au point même de m'en être voulu de l'avoir oublié un court instant

Nous arrivons enfin dans le couloir de la chambre d'Aidan, quand son infirmière Léliana nous voit et nous interpelle :

- Mr et Mme Bakker, Mr Reed, bonjour!

- Comment va-t-il ? Demande aussitôt Sophie.

- Pouvons-nous le voir ? Renchérit Jerry.

- Je suis désolée, mais il vous est impossible de le rejoindre tout de suite. Vous devez d'abord vous entretenir avec le Dr Nolan. Je vais aller le prévenir de votre arrivée. Vous pouvez vous installer ici pour patienter, dit-elle en nous désignant une rangée de chaises en métal alignées le long du mur, près du bureau des infirmières.

- D'accord, merci Léliana, lui répondis-je alors que mes beaux-parents restent muets.

Nous nous asseyons en silence, puis Jerry lâche dans un murmure :

- C'est pas bon...

- Ne dis pas ça ! Rétorque sèchement sa femme.

- Sophie, à l'époque, une aide-soignante m'avait dit la même chose, avant que le médecin m'annonce que tu avais perdu le bébé...

- Notre fils va bien, Jerry. Deux des meilleurs neurochirurgiens se sont occupé de lui !

Son époux reste silencieux, avant de joindre ses mains sur ses genoux, et de fermer les yeux pour prier.

Tout va bien...

Quelques minutes plus tard, Le Dr Nolan et son collègue apparaissent dans le couloir. Je me lève d'un bond, suivi de près par mes beaux-parents.

- Bonjour, nous dit-il d'un ton distant. Veuillez nous suivre, nous serons plus à l'aise pour discuter dans mon bureau.

- Non ! S'écrit Sophie. Je veux savoir comment va mon fils, et tout de suite ! Je n'en peux plus d'attendre.

Les deux chirurgiens échangent un regard avant de se reconcentrer sur nous.

- Très bien, allons voir votre fils.


Pdv Dr Nolan

Il est rare que je me sente si stressé, est-ce parce que je n'ai pas assez dormi ? Ou est-ce parce que les yeux de cette mère sont particulièrement désespérés. Sûrement un peu des deux.

Nous avançons jusqu'à la porte, où derrière se trouve mon patient. Je me retourne vers ses proches.

- Voulez-vous d'abord voir votre fils, et ensuite que je vous explique l'opération, ou l'inverse ? Demandé-je.

- Je veux le voir tout de suite j'ai dit !

Je respire un grand coup.

- Très bien.

Je pousse la porte et m'efface du passage pour les laisser entrer. Mme Bakker se précipite à l'intérieur et laisse échapper un petit cri de surprise avant que je ne l'entende sangloter, son mari et leur beau-fils l'ont rejointe.

Mon collègue et moi restons dans le coin de la pièce. Le père réconforte sa femme, alors que le jeune homme saisit calmement la main de son amant étendu sur le lit. Malgré un visage blafard, Mr Reed ne dit rien, caresse les doigts de son bien-aimé, avant de tourner son regard vers moi, suppliant.

Je prends une nouvelle grande inspiration, et me lance.

- Alors que nous terminions l'opération, Aidan a fait une hémorragie cérébrale. Sa pression intracrânienne a beaucoup augmenté, et son cœur a fait un arrêt.

Les parents m'observent comme si j'étais leur pire cauchemar, je m'efforce de continuer.

- Nous avons redémarré son cœur, mais son cerveau a été privé d'oxygène et la pression à l'intérieur de son cerveau est encore très élevée. C'est pour cette raison qu'Aidan a été placé en coma artificiel, le temps que la pression redescende. Le tube dans sa bouche est relié à un respirateur, pour l'aider à respirer en attendant. Quand il sera en état, nous provoquerons son réveil.

- Combien de temps va-t-il rester ainsi ? Demande Samuel, les yeux larmoyants.

- Aussi longtemps qu'il le faudra, nous ne pouvons déterminer la durée qu'il lui faudra.

- Et... Sa tumeur ?

- Nous en avons retiré la quasi-totalité. Il lui faudra quelques séances de chimiothérapie et des contrôles réguliers, mais nous avons réussi à lui en extraire bien plus que ce que nous espérions.

Un long silence suit ma dernière phrase. Il est clair que je le comprends. Leur fils avait une tumeur importante, mais il était là, avec eux... À présent, il est sous respirateur et dans le coma, mais sans tumeur. Est-ce que ça valait le coup ? Me dit le regard de cette pauvre mère désemparée. Seul Aidan pourra nous le dire, s'il se réveille...


Pdv Samuel

Les médecins quittent la chambre, nous laissant avec Aidan. Je le regarde, il est là, et même temps... Il est absent. Sa main dans la mienne est chaude, je sens son pouls, mais il me parait lointain.

Malgré le tube qu'il a dans la bouche, et le gros bandage autour de son crâne, il semble dormir paisiblement, ses traits sont si détendus. Je suis tellement concentré sur lui qu'il me faut plusieurs secondes avant de réaliser que Jerry essaye d'attirer mon attention, tandis que sa femme sanglote dans ses bras.

Il me fait comprendre d'un signe de tête qu'ils vont sortir quelques instants, j'acquiesce silencieusement.

Ce n'est que lorsque je suis seul, que je laisse se déverser les larmes sur mon visage. J'embrasse sa main, ses doigts, je lui murmure des mots doux, en espérant qu'ils lui parviennent. Je lui dis combien je l'aime, à quel point il a changé ma vie. Je dis tout ce qu'il me passe par la tête, dans l'espoir de le voir réagir, alors que je sais que c'est impossible.

Je suis réveillé par de légères secousses, je me redresse subitement, pensant que c'est Aidan, mais il s'agit de son infirmière.

- Je suis navrée, mais je dois mesurer sa pression intracrânienne.

Je me lève et lui cède la place. J'en profite pour l'observer. Elle pose un petit appareil sur l'œil d'Aidan, appui sur un bouton et attend quelques secondes. Quand l'appareil émet un son, elle le retire et note les résultats sur le dossier médical.

- Alors ? La questionné-je.

- Sa pression descend doucement.

- D'après vous, combien de temps faudra-t-il pour qu'elle retombe dans la normale ?

- Hum... Je ne suis pas censée vous donner ce genre d'estimation, étant donné que ce n'est pas mon travail, mais d'après mon expérience, je dirais une petite semaine. Le temps peut varier, car la vitesse à laquelle la pression redescend varie également.

- D'accord, je vous remercie.

- Voulez-vous que je vous ramène quelque chose à boire ou à grignoter ? Vous êtes très pâle. - Quelle heure est-il ?

- Un peu plus de 17h...

- Je n'ai rien mangé depuis ce matin... Mais, où sont Mr et Mme Bakker ?

- Ils sont venus pendant que vous dormiez. Ils ne sont pas restés longtemps, car Mme Bakker est très bouleversée. Ils ont dit qu'ils retournaient dans le parc de l''hôpital.

- D'accord, je vais aller acheter un truc à manger en bas et je vais les rejoindre.

- S'il y a du nouveau, je viendrai vous chercher.

- Merci Léliana.

Je prends les escaliers pour descendre, le silence de l'environnement m'entoure. Je me laisse tomber sur l'une des marches. Le poids sur mon cœur est si lourd, je manque d'air constamment. Au moins ici je n'entends pas le bip incessant de l'oxymètre de pouls.

Certains trouvent ce bruit rassurant, moi je le trouve angoissant. Il m'effraie, car à chaque nouveau son, j'ai peur que le suivant n'arrive jamais...

Je prends mon courage à deux mains, et me relève. Je descends d'une traite les marches restantes.

À la cafétéria, rien ne me fait envie, mais pour me forcer, je jette mon dévolu sur une compote et une part de tarte au chocolat, avec une bouteille d'eau. Je prends également des sandwichs triangles et des boissons supplémentaires pour Sophie et Jerry.

Après avoir réglé, je me rends dans le parc entourant l'hôpital. J'emprunte un des nombreux chemins entre les divers arbustes et buissons. Je marche lentement, en observant le petit bout de nature qui s'étend devant mes yeux. Il y a si peu de temps, j'étais ici avec Aidan. J'ai l'impression que cela remonte à une éternité.

Je voudrais tant entendre sa voix, son rire. J'aimerais qu'il me serre dans ses bras, et qu'il m'embrasse. Comment suis-je censé vivre, s'il ne revient pas ? Je n'arrive pas à chasser ces mauvaises pensées.

Mais je suis interrompu, quand j'entends les sanglots d'une femme et je repère un peu plus loin Jerry et Sophie, assis sur un banc.

Je m'avance vers eux, en essayant de me faire remarquer, mais ce n'est pas le cas, alors que je me trouve à présent juste devant eux.

Je m'accroupis, et pose ma main sur le genou de Sophie, qui relève sa tête vers moi. Elle me regarde en reniflant bruyamment, tandis que son mari fait de son mieux pour la réconforter. Je m'assois sur le sol terreux et sors de mon sachet les boissons et les sandwichs, que je tends à Jerry.

- Je me doute que vous n'avez pas faim tous les deux, comme moi, mais on ne doit pas se laisser aller. Je vous ai pris un paquet de deux. C'est aux crudités, j'espère que ça vous ira. Il n'y a pas grand-chose à la cafétéria de l'hôpital.

- Je n'ai vraiment pas faim, murmure Sophie, en posant sa tête sur l'épaule de son mari.

- Je sais, mais il faut qu'on soit en forme quand Aidan se réveillera, sinon il s'inquiètera pour nous, et ce n'est pas bon pour sa convalescence, dis-je en espérant les convaincre autant eux que moi-même.

Le couple face à moi échange un regard, puis Jerry prend la nourriture.

- Tu as raison fiston, nous ne devons pas nous laisser aller au chagrin. Il va se réveiller. Cela prendra le temps qu'il faudra, mais Aidan est fort, dit Jerry.

Sa femme affiche un tout petit sourire, et saisit les sandwichs pour ouvrir l'emballage.

- Tu as pris quelque chose pour toi j'espère ? Me demande-t-elle.

- Les snacks ne me faisaient pas envie, mais j'ai choisis des desserts.

- Ce n'est pas très équilibré comme repas, me sermonne-t-elle gentiment. Mais pour cette fois, ça ira.

Le couple se décolle, et me fait signe de venir m'assoir entre eux. Je les rejoins et nous grignotons en silence, très lentement. Même si j'aime les desserts, la nourriture en bouche me parait fade, sans gout.

Entre chaque bouchée, je regarde le lac devant moi, et le soleil qui descend doucement. Bientôt, il se cachera derrière les immeubles, et la nuit prendra sa place.

Je me force à terminer ma compote, mais je n'ai pas le courage de manger la tarte pour le moment. Je n'aurais jamais cru avoir un jour besoin de me motiver pour manger...

Je la range dans le sachet et je prends une gorgée d'eau. Jerry et Sophie ont eux aussi du mal à finir leurs petits sandwichs, mais quand je regarde Jerry, il enfonce le reste du sien dans sa bouche et m'adresse un sourire. Je le regarde mi-amusé, mi-écœuré et tourne les yeux vers sa femme qui pouffe en observant son mari.

- Jerry fait toujours ça. Quand il n'aime pas ou qu'il n'a pas faim, il prend tout en bouche pour en finir le plus vite possible. On dirait un enfant, tu ne trouves pas Sam ?

- Si un peu, dis-je en riant faiblement.

- Samy... Tu pourrais me rendre un service ? Me demande-t-elle ?

- Bien sûr !

- Je n'arriverai pas à finir, tu veux bien terminer mon repas ?

Je baisse le regard sur son sandwich mangé aux deux tiers, je le prends et après avoir lancé une œillade vers Jerry, j'enfourne moi aussi le snack dans ma bouche et commence à macher énergiquement en défiant mon beau père de terminer avant moi. Sophie rit en nous regardant, allégeant enfin ainsi un petit peu l'ambiance.

Après avoir terminé de manger, nous remontons retrouver Aidan. Le peu de bonne humeur que nous avions s'efface aussitôt. Mais cette fois, Sophie ne s'effondre pas. Elle s'avance vers son fils, s'assoit près de lui, et lui dit :

- Je suis désolée de ne pas avoir été là aujourd'hui mon ange. Mais demain nous serons là, ton père et moi.

Elle lui embrasse le front.

- Je te souhaite une bonne nuit mon fils. Pour ce soir, nous te laissons aux bons soins de ton chéri. J'espère que tu te réveilleras très vite.

Jerry rejoint sa femme, et pose sa main sur l'épaule de son fils.

- Écoute le conseil de ta mère fiston, reviens-nous rapidement.

Il lui tapote l'épaule et se tourne vers moi.

- S'il y a le moindre changement, tu nous préviens d'accord ?

- Oui bien sûr !

Sophie se relève, et s'accroche au bras de son époux.

- Bonne nuit Samy, me dit-elle.

- Bonne nuit à vous aussi.

Quand ils ont quitté la chambre, je me saisis de la couette qui a été laissée à mon intention, et m'enroule dedans avant de m'assoir dans le fauteuil, tout près d'Aidan.

Je m'avance au maximum et croise mes bras sur le lit pour y poser ma tête. D'une de mes mains, je tiens celle d'Aidan. Enfin, je ferme les yeux, pour terminer cette terrible journée.


*********************************************************

Bonjour à tous !

Ce chapitre est dédiée à ma meilleure amie Célya, qui fête aujourd'hui ses 22 ans ! Sans elle, Samuel et Aidan n'auraient jamais vu le jour, car c'est elle qui m'a fait découvrir Wattpad et qui a donc conduit à leur création, je te souhaite une nouvelle fois un très joyeux anniversaire ma Cece d'amour !

Merci à tous pour votre patiente concernant la publication des chapitres, je suis en ce moment très occupée entre le travail et l'achat de ma futur maison (ihihih), ce qui me laisse très peu de temps pour l'écriture.

Je vous souhaite un bon dimanche, et j'espère à très vite ! 

Continue Reading

You'll Also Like

4.8K 221 23
Voici quelques uns de mes dessins. J'espère qu'ils vous plairont !
43.7K 1.7K 19
Ellie vit une vie normale enfin presque... Son père travaille dans l'armée et lui inflige à elle et à son frère un entraînement pour qu'elle sache se...
513 301 44
Meï, héroïne de l'école d'Eradale et témoin du retour inquiétant du Roi Immortel, se retrouve malgré elle propulsée au cœur d'une nouvelle quête péri...
14.9K 1.8K 8
« Les dragons s'arrachèrent du sol dans un nuage de poussière, déployant leurs ailes immenses. À travers le rideau de sable, vingt taches colorées s'...