Seungmin fit une grimace à cause du mal de tête en s’asseyant à la table, joignant Jisung, qui avait le visage gonflé et des lèvres de poisson formé sur les lèvres tout en jouant avec la cuillère dans son verre de jus.
— Tu vas me dire ce qui s’est passé ou tu préfères que je le découvre dans les couloirs de l’hôpital ? — Le brun a insisté une seconde fois.
— Comment on est rentrés à la maison ? — Jisung changea de sujet.
— Chanyeol nous a amené. — il répond, recevant un regard confus de l’ami. — C'est l’un des résidents...
— Ah, oui. J'arrive pas à me souvenir de beaucoup de choses.
— Oui, tu n’étais pas très bien quand je t’ai trouvé dans la chambre. Tu avais l’air choqué ou quelque chose comme ça. Tu avais trop bu, pas vrai ?
— J'aurais préféré que ce soit juste l'alcool qui m'a mis dans cet état...
Jisung soupira lourdement et commença son monologue. Depuis le paradis que ça a été de sentir Hyunjin dans ses mains presque entièrement, jusqu’à l’enfer, qui est arrivé quand le démon aux cheveux blonds est entré sur son chemin. Il se rappelait vaguement de voir Jeongin rire satisfait et sortir de la pièce, probablement pour aller célébrer. Le bleuté n’avait plus d’équilibre dans ses jambes pour le suivre, donc il a préféré se jeter sur le lit et prier pour avoir un coma alcoolique ou quelque chose dans le genre.
— Tu as de la merde dans la tête, ce n’est pas possible. — Seungmin a roulé des yeux. — Tout le monde sain d'esprit saurait que c’était un piège.
— Oui, mais je n’étais pas sobre, tu as oublié?
— C'est pas une raison, Jisung. De toute façon, tu vas faire quoi ?
— Demander un transfert est une option? — Le plus vieux soutena son coude sur la table et le visage dans le creux de ses mains.
— Tu vas vraiment faire ça avec moi? — Seungmin gronde vexé.
— Désolé, je ne voulais pas...
— T'inquiète. C’est juste que j’allais venir après toi... — Le bleuté sourit avec le commentaire. — On va régler ça, finis ton café pendant que je prends ma douche, je dois aller à l’hôpital le plus vite possible.
— Quelque chose est arrivé ?
— Chan et le médecin qui on pris ma garde d’hier. C'est arrivé. — Il a répondu avec colère, se levant rapidement. — Tu arrives à croire qu’ils veulent libérer Jaeun ?
— Et ? D’après ce que je sais, elle va bien. Elle a pris du poids, elle mange et n’a pas eu d’autres complications.
— Je ne sais pas... Je trouve encore tôt. — Le brun haussa les épaules et Jisung ria. — Quoi ? Pourquoi tu ris ? — II s’est tourné pour regarder l’ami en fronçant les sourcils.
— Tu ne comprends vraiment pas...
— Je ne comprends pas quoi?
— Ce n’est pas à propos de Jaeun. C’est à propos de qui cessera de visiter l’hôpital si elle n’est plus là. — Le bleuté a lâché et attendu un coup de pied de l’autre, mais rien ne s'était passé.
— Arrête avec ça. — Il a réussi à dire.
— Arrêter quoi? C’est juste la vérité. En fait, tu ne m’as pas dit ce qui s’est passé hier...
— Tu as vu ce qui s’est passé, Jisung.
— Je veux des détails, Kim Seungmin. Une seconde tu étais en bas avec le pire visage possible, et d'un coup tu étais en haut, embrassant Changbin.
— Écoute, je ne sais même pas si ça aurait dû arriver, après tout, il est hétéro. Je ne veux pas penser à ça... — Il mentit.
— Mon cher Seungmin, Changbin peut être stupide, négligent et ridicule. Mais s’il y a une chose qu’il n’est pas, c'est hétéro. Pas après avoir pris ta taille comme ça ou t’avoir regardé comme ça. — Dit-il en essayant de faire un regard séducteur et en passant sa langue entre ses lèvres.
— Idiot. — Le brun éclata de rire. — Tu as vraiment de la merde dans la tête. Dépêche toi avec ça, je ne veux pas être en retard. — Seungmin avertit, avant d’entrer dans sa chambre.
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Seungmin était si concentré à atteindre l’étage de la nurserie qu’il n’a pas fait attention à la paire de yeux attentifs qui l’observait marcher à travers l’hôpital. Il remarqua seulement qu’il y avait quelqu’un à ses trousses quand il entendu son nom être prononcer.
— Docteur Seungmin ! — La jeune fille a appelé, lui faisant s'arrêter.
— Oh, Yerim ! Comment allez-vous? — Il saluait, faisant une petite caresse au somment du crâne du nouveau-né qui dormait dans les bras de la jeune mère.
— On va très bien, grâce à vous. Je suis venu pour son rendez-vous, et j’étais triste de voir que ce n'était pas vous le médecin qui me soignait.
— Mais vous avez été bien traités ? — Il fronça les sourcils.
— Oui, tout s’est bien passé.
— Et comment va l’adaptation avec... Comment il s'appelle ?
— Seungmin. — Elle répondit souriante, faisant s’étonner le brun.
— Vous avez donné mon nom à votre fils?
— Mon père m’a donné l’idée et je l’ai trouvé merveilleuse. Vous étiez très important pour nous trois à ce moment-là et je ne l’oublierai jamais. — Yerim avait les yeux humides mais son sourire hornait toujours son visage.
— C’est juste mon travail. J’aime aider ces petits anges à venir au monde.
— Et c’est exactement ça qui vous rend si spécial, docteur. Vous aimez ce que vous faites. — Elle compléta en l’enlaçant d’un seul côté.
Le bipeur du brun sonna et il a dû dire au revoir maladroitement à la mère, reprenant son chemin, puis prendre l’ascenseur. Dès qu’il a marché dans le couloir, il vit Changbin avec le sac de Jaeun accroché à l’épaule pendant qu’une des infirmières tenait le bébé.
— Je suis arrivé en retard ? — Seungmin soupira frustré. — Bonjour, Changbin.
– Bonjour, Seungmin. — Il sourit ouvertement. — Peut-être un peu... J’ai peur.
— Pas besoin, d'accord ? Ça va aller. Un nouveau-né ne donne aucun travail. Il ne pleure que quand il a faim, sommeil et les couches sales. Rien que tu n'arriveras pas à t'habituer. — Le brun a essayé de le calmer.
— Je ne sais pas comment changer une couche, je ne sais pas quelle quantité de lait elle doit prendre. Et si elle en prend trop? Ou si je lui donne moins? Seungmin, ça ne marchera pas. — Changbin passa sa main dans les cheveux, faisant rire le plus jeune.
— Faisons comme ça, je vais demander à une personne de confiance de rester avec toi aujourd’hui. Elle va t'apprendra l’essentiel, d’accord ? Le reste tu apprendras avec le temps.
— Merci vraiment, merci beaucoup. — Changbin le pris dans ses bras, désirant l'embrasser là, mais il se retenu.
— Et... bon, c’est mon numéro si tu as besoin de quelque chose. — Seungmin donna une morceau de papier. — N’hésite pas à appeler.
Changbin a signé les papiers de sortie de Jaeun et n’a pas trouvé Seungmin avant de partir. Micha l’attendait à la porte de l’hôpital et il allait déjà à sa rencontre, quand un papier similaire à celui qu’il avait déjà à la maison a attiré son attention : celui de l’agence d’adoption. Il a hésité et a regardé autour de lui, s'assurant que personne ne le regardait et mis le flayer à l’intérieur de sa veste.
Toute la journée, Micha pris soin de la petite. Changbin regardait toutes ses actions pour les apprendre, mais il ne voulait pas prendre le risque d’essayer. Il pensait être prêt à 100% à prendre la responsabilité de sa fille, mais il s’est avéré qu’il avait tort.
Il était tard quand la jeune femme a dû partir et Changbin a paniqué. Il a eu peur que sa fille meure pendant qu'il dormait, ce qui l’a empêché de quitter sa chambre. Il allait et venait, de temps en temps, le noiraud se penchait vers le berceau et s’approchait pour voir si la fille respirait.
Et à même le sol, il s'était endormi.
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Changbin se réveilla avec le son des pleurs de la fille. La petite se plaignait haut, de poumons pleins, donnant à peine le temps au garçon de comprendre. Il passa sa main sur son visage et se leva, marchant jusqu’au berceau, et la sortit de là. Il allongea la petite sur le changeur et - au milieu des jambes agitées de Jaeun - il réussit à enlever la couche sale et - après avoir désinfecté ses parties intimes - remplaça par une propre.
Jaeun semblait se calmer et se rendormir, déjà allongée sur son matelas confortable. Le noiraud en profita de ce temps pour se brosser les dents et prendre un café. Il venait à peine de se faire un sandwich quand les pleurs du nouveau-né résonnaient dans toute la maison. À pas rapides, il atteignit la chambre. Il pensait à toutes les options que Kim avait proposées la veille, et il en déduit que cette fois c’était la faim.
Il est revenu dans la pièce avec le biberon contenant du lait et, sans sortir la petite du berceau, il a appuyé sa tête avec une des mains, la soulevant un peu, tandis que l’autre tenait le biberon dans sa petite bouche. Jaeun était affamé. Elle a à peine eu sa dernière goutte de lait qu'elle rotte bas pour le soulagement de son père.
Changbin était sur le point de sortir de la chambre quand elle a encore fondu en larmes. Le garçon a soupirant profondément, serrant les yeux et essayant de ne pas s'énerver. Il caressa le ventre du bébé voulant la faire dormir. Elle ne tarda pas et Changbin respira soulagé.
Ce serait une longue journée. Et ça l’a été.
Il n'avait pas réussit à déjeuner, encore moins prendre un bain. Jaeun pleurait toutes les cinq minutes et Changbin ne savait plus quoi faire. Il s’inquiétait des plaintes qu’il recevrait des voisins le lendemain à cause du scandale du bébé.
Après avoir longtemps secoué son berceau et réussi à la faire s’endormir, Changbin réalisa qu’il n’avait rien fait de la journée. Il était presque 21 h et la maison était en désordre, comme lui.
Il entra dans sa chambre, se jetant lourdement sur le lit. Le noiraud se coucha frustré et extrêmement fatigué, laissant les larmes couler sur sa joue. Il se sentait incompétent. Puis, il sentit quelque chose lui faire mal sous son dos, trouvant un papier de détails bleu et rose, intitulé : Adoption : Une famille optionnelle.
Changbin ne se rendit pas compte à quel moment il s’endormit, mais il le remarqua que lorsqu’il a été réveillé par les cris de Jaeun dans la pièce voisine. Il lui a fallu un moment pour se lever, suppliant mentalement que les pleurs cessent tout seul, ce qui n’est pas arrivé.
En se frottant les yeux, il alla dans la chambre de la fille. Il changea sa couche, lui donna du lait, caressa son ventre. Il a répété toutes ces actions plus de cinq fois, mais rien n’y faisait. Sentant ses paupières s’endormir, il chercha une chaise, la plaça à côté du berceau où il passa le reste de la nuit, secouant la fille endormie, accablée par la fatigue des pleurs.
Les rayons du soleil sont entrés par la fenêtre, réchauffant le pied nu du garçon. Il se réveilla rapidement et ferma le rideau pour empêcher la petite de se réveiller. Il est allé dans sa chambre, pensant dormir, mais il a abandonné quand il a vu qu’il était 8 h 30. Il a fixé le flyer sur la commode et plus que jamais, il était décidé qu’il devait faire ça.
Il a pris son téléphone et s’est assis sur le canapé du salon. Il composa le numéro déjà connu et a attendu l’appel sonné. Cette fois, il irait jusqu’à la fin.
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Les gens je rétrécie. Je suis passé de 1m59 à 1m57.... Super, ça sera quoi après ? 😂