Pdv Aidan
Bien évidemment... Je ne suis qu'à moitié étonné de ne pas avoir fermé l'œil de la nuit. Il est environ 7h quand mes parents me passent un coup de fil rapide. Ils sont déjà sur place, en train d'aider pour les derniers préparatifs. Samuel « dort » encore à l'hôtel, et les rejoindra plus tard. Ils sont inquiets, mais essayent de faire comme si de rien n'était et me souhaitent bon courage. J'en aurai besoin.
Ils ne savent pas que Samy, a lui aussi, très peu dormi, le stresse lui tiraille le ventre. Nous avons passé la plus grande partie de la nuit à discuter par textos, puis il a arrêté de répondre vers 3h du matin. Je pense qu'il est tombé de sommeil, j'aurais aimé pouvoir en dire de même, malheureusement ce n'est pas le cas.
Juste après avoir raccroché, deux infirmières viennent me voir. Elles me demandent d'aller me laver avec un savon désinfectant et d'être méticuleux. Je m'exécute, malgré l'odeur fort désagréable du produit. En sortant, j'ai l'impression d'être plus sale qu'avant, même en ayant changé de blouse. L'une des femmes me rase à nouveau le crâne pendant que la seconde ramène un brancard, mon estomac se serre.
Léana arrive à son tour, et m'observe avec un petit sourire.
- Ne vous inquiétez pas Aidan, je resterai au bloc avec vous durant toute l'opération. Venez vous allonger.
- J'ai peur... Marmonné-je.
- Et ça se voit, votre teint est aussi blanc que le lit.
Avec douceur, elle se place à mes côtés pour m'aider à me lever et monter sur le brancard où je m'allonge. Léana commence à le pousser jusqu'à l'ascenseur. Mon stresse monte d'un cran lorsque les portes se referment dans mon dos. Un frisson me parcourt, même en étant à jeun, j'ai des nausées. Je ferme les yeux pour me concentrer sur ma respiration.
- Avez-vous réussi à dormir Aidan ?
- J'aurais aimé, mais pas du tout...
- Dites-vous que vous allez faire un gros somme.
- Oh oui, et pendant ce temps, les gentils médecins iront tripoter mon cerveau, rien d'inquiétant.
- Je veillerai sur vous, et les chirurgiens ont mis en place un protocole très rigoureux.
- Merci, de me supporter.
- C'est mon travail Aidan.
- Le métier d'infirmière fait partie de ceux que je trouve les plus difficiles. Vous avez beaucoup de courage Léana.
- Merci beaucoup.
Nous arrivons à notre étage. J'avale péniblement ma salive alors que le lit roule dans le couloir et s'arrête devant une porte vitrée coulissante.
- Vous êtes prêt ? Me demande-t-elle.
- Franchement ? Non !
Léana passe sur ma gauche, m'offre un sourire réconfortant, avant qu'une seconde infirmière vienne se placer sur ma droite. Ensemble, elles avancent à côté de mon lit et nous entrons dans la salle du bloc opératoire. Les chirurgiens sont là, déjà prêts, et m'accueillent.
- L'anesthésiste va s'occuper de vous tout de suite, me prévient le Dr Nolan.
- D'accord.
On positionne mon lit à l'horizontale, et Léana met un masque sur mon nez. Un médecin se place à ma gauche, et injecte avec une seringue l'anesthésique par le site d'injection de la tubulure de ma perfusion.
- Comptez à voix haute et à reculons à partir de 10, Mr Bakker.
Avec la boule au ventre, et la larme à l'œil, je commence le décompte lentement.
- 10, 9, 8, 7.. 6... 5... 4...
Ma voix s'éteint sur le 3. Mes paupières ne tiennent plus ouvertes. J'ai le vertige ainsi qu'une grosse bouffée de chaleur et ma dernière pensée s'envole pour Samy. Tu vas y arriver.
Pdv Samuel
Mon réveil s'est activé il y a une dizaine de minutes, mais je n'arrive pas à sortir mon cul du lit. C'était pour moi, la sonnerie fatidique qui m'annonçait qu'Aidan rentrait au bloc.
L'anxiété me broie les entrailles, et je me retiens à chaque instant de sombrer dans une crise d'angoisse. Je dois me préparer pour partir au haras. Clément qui s'est proposé hier soir de m'y amener risque de m'attendre.
Mais j'ai tellement peur... Je vais concourir aujourd'hui, mais mon pilier n'est pas là, et pire encore, il est entre la vie et la mort. Rien que de l'imaginer, sur la table... Je regrette tout à coup ma passion pour les séries médicales télévisées de mon adolescence.
Mon téléphone sonne, je regarde de qui il s'agit, puis, je réponds avec un petit sourire.
- Salut Lyla !
- Salut ! Comment tu te sens ?
- Heu... Joker ?
- Ouais... Pareil. Tu sais à quelle heure il y va ?
- Il y est déjà.
- Ah... Je pense que je vais aller à l'église.
- Tu es croyante ?
- C'est une vieille habitude de l'orphelinat, même si ça ne se voit pas comme ça.
- Tu pourras allumer un cierge de ma part, s'il te plait ?
- Sans faute, et je te souhaite bon courage à toi aussi ! Il faut que tu déchires tout pour que notre Aidan à son réveil soit fier de toi...
- Je ferai de mon mieux. C'est promis.
- Tu me tiens au courant ?
- Bien sûr, ne t'inquiète pas. À plus tard.
- Bye.
Je raccroche et trouve enfin le courage de me lever. Je fais ma toilette rapidement, et m'habille. Mon cœur se soulève en me regardant dans le miroir.
Aidan m'offert cette tenue juste avant qu'on vienne. Mes bottes noires ont été nettoyées, mon pantalon d'équitation neuf est beige, et je porte une veste hors de prix noire également. J'ai fière allure comme ça, mais me voir ainsi sans Aidan me laisse un sentiment amer dans la bouche.
J'aurais voulu vivre ça avec lui, qu'il participe aussi et qu'il leur en mette plein la vue. A la place, il... Non, je ne dois pas y penser, sinon je n'y arriverais pas.
Je vérifie avoir tout prit, et quitte la chambre d'hôtel, pour rejoindre la salle de restaurant au rez-de-chaussée, afin de déjeuner avec Clément, qui y est déjà.
- Salut, l'interpellé-je alors qu'il se resserre un jus d'orange. Désolé, j'ai eu du mal à me lever.
À voir les cernes bleus qui encadrent ses petits yeux, j'en déduis que lui aussi à passer une mauvaise nuit. Après tout, Aidan est son ami.
- T'inquiète... Tu veux du café ?
- Oui merci. Je vais essayer de me trouver un truc à grignoter qui me donne pas la gerbe.
- Bonne chance...
Je fais le tour du buffet, il y a beaucoup de choses. Mais rien ne me fait envie, je choisis finalement de me prendre des petits cannelés, histoire d'avaler quelque chose. J'ai toujours adoré ça, surtout ceux de ma mère, et je pense qu'il n'y a que ça que je pourrais ingurgiter.
Je rejoins Clément à sa table, une tasse de café fumant m'attend à ma place. Je me laisse tomber sur ma chaise et pose mon assiette. Je saisis ma tasse et profite de la chaleur qu'elle me procure, qui me rappelle celle d'Aidan quand il me tient la main... Putain !
- He ! Sam... Ça va aller ? M'interpelle Clément.
- Je n'arrive pas à me concentrer. Je suis terrorisé mec, et je ne parviens pas à gérer mes émotions. En temps normal, c'est Aidan mon antistress, et aujourd'hui, il est ma plus grande préoccupation. Dès que je ferme les yeux, je le vois au bloc !
- Ouais, je comprends. Mais Samuel, je suis sûr qu'il est avec toi, en ce moment. Et si tu ne te déchaines pas aux mondiaux, tu subiras son courroux !
Au moins sa manœuvre parvient à m'arracher un léger sourire.
- T'as raison, merci.
J'avale une gorgée de café et croque une pâtisserie avec un peu plus d'entrain. En moins de cinq minutes, je termine mon petit déjeuner, et je me lève.
- On y va ? Dis-je en essayant d'avoir l'air d'attaque.
- Allez !
Nous quittons l'hôtel et prenons la route.
À notre arrivée, le haras est en effervescence, je n'ai jamais vu autant de monde. Les organisateurs passent et repassent dans tous les sens. Il y a des annonces au micro, et je vois déjà des cavaliers concourir dans d'autres catégories, le dressage, le cross, tant de diversité pour une même passion, l'équitation !
Bien que la pression monte d'un cran, je me sens à ma place malgré la solitude et le manque de mon conjoint. Je serre le pendentif qu'il m'a offert pour mon anniversaire pour me donner du courage.
Clément me quitte après une tape amicale sur l'épaule pour rejoindre un groupe de cavaliers, et je pars à la recherche de ma belle-mère qui doit m'attendre devant l'enclos de Panther.
Sophie est déjà en train de penser mon étalon lorsque j'arrive au box.
- Bonjour !
- Oh salut mon grand.
- Désolé, je suis un peu de retard, j'ai eu du mal ce matin.
- Comme nous tous, rassure-toi ce n'est pas grave, me console-t-elle. Tu m'aides ?
- Oui bien sûr. Si tu veux aller rejoindre Jerry...
- Non, je préfère rester avec toi, si ça ne te dérange pas. Je ne faisais que traîner dans ses pattes.
- Je suis sûr que ce n'est pas la raison...
- Je me sens tellement impuissante... Mon fils, mon petit garçon... J'ai si peur que je n'arrive pas à respirer. J'ai un poids trop lourd sur la poitrine., murmure-t-elle en retenant un sanglot avant de se cacher derrière Panther, qui lui hennit gentiment dessus comme pour la réconforter.
Je fais le tour de mon cheval et attrape par surprise Sophie en la serrant dans mes bras. Elle laisse les larmes couler. Les pleurs d'une mère mourante d'inquiétude pour son enfant sont les plus douloureuses à supporter. Je dois prendre sur moi pour ne sombrer à mon tour.
Nous passons plusieurs minutes ainsi. Je tente de la consoler en lui caressant les cheveux, quand elle chuchote :
- Tu sais que nous avons adopté Aidan, n'est-ce pas ?
- Oui.
- Avant qu'il n'entre dans nos vies, je suis tombée enceinte... Mais j'ai fait une fausse couche et j'ai, non seulement perdu mon bébé, mais appris aussi que je ne pourrais plus jamais avoir d'enfant. Aidan... Aidan est arrivé alors que nous avions perdu tout espoir de fonder notre famille. Il est notre petit miracle et je... Je ne peux pas m'imaginer ma vie sans lui, sanglote-t-elle.
Je n'étais pas au courant de tout ça, et mis à part resserrer mon étreinte, je suis incapable de m'exprimer. Je ne peux que compatir pour elle. Moi qui ne pourrais jamais avoir d'enfant biologique, je me doute bien de la douleur qu'elle endure...
- Tu devrais peut-être aller te reposer un peu, Sophie, non ? Murmuré-je. Tu en as besoin. Tu nous rejoindras quand ce sera mon tour, ok ?
- Oui... Tu as probablement raison. Je vais te laisser t'occuper de Panther, sinon tu vas être en retard.
J'attends qu'elle quitte le box, et me permets d'envoyer un message à Jerry pour le prévenir de l'état de sa femme. Je termine ensuite de préparer Panther en faisant tout mon possible pour ne pas me perdre dans mes pensées. Si je n'atteignais pas le podium, Aidan serait tellement déçu. Je dois donner mon maximum, et pour ça je dois me concentrer !
Je prends plus de temps que normalement pour préparer Panther, afin de le montrer sous son plus beau jour. Sa robe noire va briller de mille feux à la lumière. Je l'équipe et l'attrape par le licol pour quitter le box. Mon cœur commence sérieusement à s'affoler quand j'arrive devant le terrain. Mes concurrents sont déjà tous présents. Être le dernier m'a fait remarquer, c'est pas une bonne chose !
Je retrouve Jerry près de la barrière. Il me serre dans ses bras à mon arrivée.
- Alors ? Prêt fiston ?
- Honnêtement ? Pas du tout !
- Aidan était dans le même état la première fois, rassure-toi.
- Et quel a été son classement ?
- Il a remporté la médaille de bronze.
Je dois faire au moins aussi bien que lui !
- Au fait, merci de m'avoir prévenu pour Sophie, elle est morte d'inquiétude.
- Où est-elle ?
- Sur tes gentils conseils, elle s'est un peu reposée dans l'une des chambres, et là, elle s'est installée à l'ombre dans les gradins, me dit-il en la désignant du doigt.
Nous lui faisons coucou de la main et elle nous répond faiblement. Les traits fatigués de Jerry ne me rassurent pas non plus. Ses yeux sont auréolés de cernes, eux aussi.
- Je vais donner le meilleur de moi-même aujourd'hui, pour qu'Aidan soit fier de moi à son réveil !
Jerry sourit légèrement et m'ébouriffe gentiment les cheveux.
- Je n'en doute pas une seconde !
Le premier candidat entre en piste. Pour ne pas m'influencer, je préfère ne pas regarder et j'enfile mon casque pour écouter de la musique sur mon portable. Jerry filme tout, ce qui me permettra d'observer les performances plus tard. Tout ce que je sais, c'est que je suis le sixième à passer.
Je mets volontairement des morceaux longs et règle le son presque à fond pour être isolé du monde extérieur. Les cordes de la guitare m'invitent à taper du pied en rythme avec elles. Un rythme frénétique, comme un cœur qui s'accélère dangereusement...
Mais subitement, la musique s'arrête et un long son aigu me vrille les tympans. J'enlève mon masque précipitamment. Mais qu'est-ce que c'était que ce bruit ?
- Ça tombe bien que tu ais retiré ton casque, tu es le prochain, m'annonce Jerry. Mets-toi en selle.
- OK, lui dis-je en lui tendant mes écouteurs. Il faudra que je le change, je crois qu'il est mort.
- On s'occupera de ça plus tard, en piste champion !
Je grimpe sur Panther, alors que le cavalier précédent termine son programme. Enfin, il quitte la piste, et je rentre à mon tour.
Pdv Dr Nolan
- La tension est en chute libre ! Son rythme cardiaque s'accélère dangereusement docteur, nous informe Léana.
- Merde ! M'exclamé-je. Il fait une hémorragie intracérébrale. J'ai besoin de plus d'aspiration !
Avec le Dr Vander-Oven, nous cherchons l'origine du saignement, tout près de la tumeur. Chaque seconde compte, mais une approche trop invasive pourrait causer des séquelles irrémédiables au patient.
- Là ! Juste à côté du nerf optique ! Annonce mon collègue.
- La pression cérébrale augmente dangereusement, continue Léana. On va le perdre !
Et c'est pile à cet instant que le cœur s'arrête de battre en un long bip strident.
Pdv Samuel
J'enchaîne les obstacles en volant, je sens contre mes jambes les muscles de Panther à chaque mouvement, les sauts sont réussis. Je ne prends malheureusement pas assez de vitesse pour la dernière série et le pied de Panther touche la dernière barrière, mais elle ne tombe pas. Je termine mon programme sous les applaudissements du public, et je sors de la piste rougi par l'émotion.
J'ai tout donné, et je pense m'en être très bien tiré. J'ai gagné en confiance depuis ma dernière compétition. Dans tous les cas, je suis satisfait de ce que j'ai fait !
Je descends de Panther et Jerry me serre dans ses bras, la larme à l'œil.
- Tu as été parfait Sam ! Ta toute petite erreur de la fin ne te fera perdre qu'un nombre minimum de points ! Tu as tes chances pour remporter l'or !
- Tu-tu crois ?
- Mais oui ! Tout va dépendre du programme des autres et de leurs fautes, mais je le sens bien !
- Combien de cavaliers doivent encore passer ?
- Il en reste trois. Et vous aurez les résultats dans l'heure ! Tu sais quoi ? Va installer ton cheval dans son box. Je vais aller faire ma fouine avec les juges.
Je m'éloigne en riant, toujours euphorique de ma performance. Je sens des regards se tourner sur mon passage, et d'autres cavaliers n'hésitent pas à venir me féliciter, ce qui me fait chaud au cœur.
Je rentre Panther dans son espace, et tandis que je lui enlève la selle, Clément débarque par surprise, me faisant sursauter !
- Eh bien joué gamin ! Ton programme était génial !
- Merci ! Et toi, tu passes quand ?
- Cet après-midi ! Mais je ne regrette pas de t'avoir amené. Ça valait le coup d'œil. Et tes adversaires ont pâli en te regardant !
- Ah oui ? Vraiment ?
- Et pas qu'un peu ! Aidan sera fier de toi ! Bon allez j'y retourne, ton dernier concurrent vient de finir. Je te préviendrai quand ils annonceront les résultats.
- Merci !
Tous ces compliments me font très plaisir... Mais il me manque... Et maintenant que la pression est redescendue, je ne ressens qu'un grand vide en moi. Comme un trou béant dans ma poitrine, causé par son absence. Il devrait bientôt sortir du bloc.
Je n'ai qu'une hâte, avoir mes résultats et retourner à l'hôpital.
Finalement, les juges sont encore en pleine délibération quand je reviens près de la piste. Sophie a rejoint son mari et Clément est également avec eux.
- Tu t'es formidablement bien débrouillé Samy, bravo ! Me dit Sophie.
- On va voir si le classement te donne raison.
- Je n'ai pas réussi à avoir tes notes. Ils m'ont vu venir les bougres, boude Jerry, ce qui nous fait rire.
Mais soudain, on demande aux cavaliers de s'approcher, c'est l'heure ! Je suis le mouvement, encouragé par mes proches. Le juge commence d'abord par le discours habituel de remerciements, puis viennent enfin les résultats.
Mon cœur tambourine dans ma poitrine, nous sommes dix à être passés, et quand mon nom n'est pas encore sorti après cinq cavaliers, je commence sérieusement à m'impatienter. Deux autres noms sont donnés, toujours pas le mien... Attendez, ça veut dire que je suis vraiment sur le podium !
Je sens déjà les larmes monter, alors que le juge reprend :
- En troisième position, Pénélope Dove !
< Applaudissements >
Je commence à me sentir pas bien...
- En seconde position... Samuel Reed !
Je m'avance sur l'estrade sous un tonnerre d'applaudissements, alors que je pleure à chaudes larmes. J'ai réussi, je suis sur le podium ! On me passe une médaille d'argent autour du cou, je suis tellement content. Le premier est annoncé, mais je m'en fiche, j'ai atteint mon objectif !
Je veux le dire à Aidan !
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Voilà le chapitre tant attendu... S'il vous plait, ne me tuez pas ahah !
Je vous souhaite à tous un très bon week-end et je vous dis à bientôt pour la suite ! Bisous !