𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡�...

By iammahera

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Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon pass... More

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Flashback
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Récapitulatif De L'histoire :
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By iammahera

•Chapitre 14•

~Leïla~

- Alors ça fait quoi d'être bientôt grande sœur ?

Je savais très bien ce que ça faisais, mais elle n'en n'avait aucune idée.

Sa mère était au neuvième mois de sa grossesse et devait donner naissance à une fille deux ou trois semaines plus tard. J'espérais que tout allait bien se passer.

On était chez elles. Sa mère devait limiter ses déplacements le plus possible. Le dernier mois était le plus dur apparemment. C'est ce que j'ai entendu je ne sais plus où.

Inaya: Je suis habituée à vivre seule alors ça fait un peu bizarre de me dire que je vais avoir une soeur. Mais en même temps je suis contente.

- Et ta mère elle va bien ?

Inaya: Elle est tendue en ce moment. Mon père le pauvre, il sait plus où mettre la tête. Dire qu'on devra passer par la nous aussi.

Oui, enfin avant de penser enfant il faut penser mariage. Et l'exemple avec lequel j'ai grandi m'avait traumatisée.

J'ai pas répondu, alors elle a continué:

Inaya: Bon je sais que t'as jamais pensé à te marier ou à avoir quelqu'un dans ta vie tout court, mais je serais une mauvaise shab si je te prévenais pas.

J'ai haussé les sourcils en la regardant. D'habitude elle était du genre à vivre à la légère, pas à donner des conseils philosophiques. J'étais intriguée par ce qu'elle allait me dire.

Inaya: Même si tu trouves ton âme sœur, avant d'accepter de te marier il faut que tu sois sûre de pouvoir l'assumer. En gros, finis tes études avant, trouve un travail qui paie bien et sois sûre d'être dans une situation stable.

Une situation stable ? Pas sûre que ça m'arrive un jour. Mais j'ai noté son conseil dans un coin de mon cerveau.

- D'accord.

Les filles qui lisent ça : ce conseil vous est destiné à vous aussi. Ne faites pas l'erreur de vous engager dans un mariage sans être sûre de pouvoir en ressortir indemne si ça se termine mal.

Bref, ce sujet me mettait mal à l'aise alors j'ai dévié la conversation vers elle.

- Ça veut dire que tu vas le marier dans trois ans ?

Inaya: Quel ça ?

- Mohamed.

J'ai souri en la voyant lever les yeux au ciel.

Inaya: Il y a rien entre nous.

- Il a dit la même chose, c'est la preuve que vous êtes connectés.

Elle a recouvert son visage de ses mains.

Inaya: Me dis pas que tu lui as dis ça.

J'ai hoché la tête, même si elle me regardait pas.

- Ina ?

Elle a relevé la tête et a haussé un sourcil.

- T'as vu... L'autre jour à l'hôpital il est passé avec mon frère.

Inaya: Oui ?

- Il a reçu un appel d'une certaine Warda.

Son visage a perdu toute expression.

Inaya: Warda ?

- Oui.

Elle a froncé les sourcils en regardant sa couverture.

Inaya: T'es sûre ?

- Oui. Tu la connais ?

Inaya: On va dire ça comme ça.

Elle a croisé les bras en reposant les yeux sur moi.

Inaya: On était ensemble en primaire, elle habite ici. Attends.

Elle m'a montré son profil sur Instagram.

- C'est elle ?

La majorité de ses photos étaient dénudées. Tellement que j'ai pas osé regarder plus longtemps tant j'étais gênée.

Inaya: Elle s'est égarée, je sais...

J'avais de la peine pour ma copine. Je pensais qu'elle était tombée sur un mec clean, mais il semblerait qu'il aimait jouer sur plusieurs tableaux.

Je ne considérais pas vraiment Moha comme un shab, plutôt comme une connaissance que j'appréciais un peu. Mais là il m'avait déçue.

- Attends de voir la prochaine fois que je tombe sur lui.

Autant je l'appreciais un peu, autant il allait comprendre qu'il peut pas faire ce qu'il veut avec Inaya.

Inaya: Il-

Elle a été interrompue par des cris venant du salon.

Tata : INAYA, BURAYA GEL, ACELE ET !

Yemma: LEÏLA KHOFI ARWAHI ! (Dépêche toi viens ici)

Je me suis précipitée avec Inaya vers elles.

On s'est retrouvées face à tata Cennet, totalement appuyée contre ma mère qui l'aidait à tenir debout. Elle venait de perdre les eaux.

Inaya: Anne !

Elle s'est précipitée vers sa mère pour l'aider à tenir debout.

- J'appelle Kaïs.

Yemma: C'est déjà fait. 3ayti (appelle) Walid, goulileh y 3ayet Othmen (dis lui d'appeller othmen).

Je stressais énormément. J'avais peur que le bébé sorte dans le salon. Pire, qu'elle arrive pas à le sortir.

J'ai rapidement appelé tonton Walid. Il était ami avec le père d'Inaya alors il y avait de fortes chances qu'ils soient ensemble.

Khali Walid: Allô ?

- Selem, tu peux appeller tonton othmen ? C'est vraiment urgent.

Lui: Attend il est avic moi.

Il lui a donné le téléphone.

?: Allô ?

- Selem c'est Leïla. Tata elle vient de perdre les eaux, on est chez toi. Viens c'est urgent !

Tonton: Quoi ? Bougez pas j'arrive.

J'ai raccroché. Tata Cennet et ma mère mettaient leurs foulard pour sortir. Je suis allée aider Inaya à porter sa mère  pendant que la mienne réunissait ce dont elles avaient besoin.

Yemma: On prend l'ascenseur !

Tata: Aiee... Je vais mourir, mon Dieu...

Inaya: Non anne, tu vas pas mourir.

Tata: J'ai dis je vais mourir ! C'est quoi cet ascenseur qui pue la pisse !? Ça aussi ça va me tuer... Aie mon Dieu...

Yemma: Cennet garde tes forces et arrête de parler. Respire fort.

Les portes se sont ouvertes sur quelques hommes dans le hall, et sur khali Walid, tonton Kamel et mon frère qui venaient d'entrer.

Tata: Enfin t'es là ! C'est pas trop tôt !

Tonton Othmen: Kaïs tu peux nous conduire à l'hôpital s'il te plaît ?

Il a hoché la tête en leur ouvrant la porte.

Yemma: Montez ensemble tous les trois. On vous rejoint plus tard.

- Mais...

Elle m'a fait les gros yeux. Vous savez, ceux qui veulent dire "ouvre pas ta bouche". Alors je l'ai fermé et je suis remontée chez moi en silence et dans le stress avec elles.

Inaya: Personne pourrait nous déposer ?

J'ai appelé mon frère.

Ilyes: Allô ?

- Selem, tu travailles là ?

Ilyes: Oui, pourquoi ?

- On a besoin de quelqu'un pour nous amener à l'hôpital. La mère d'Inaya elle va accoucher.

Ilyes: Ah bon ? Vous êtes où la ?

- Chez elle.

Ilyes: Attends.

Il s'est éloigné du téléphone pour parler à quelqu'un.

Ilyes: Vous êtes combien ?

- Trois.

Ilyes: Ok, il arrive.

Sur ce, il m'a raccroché au nez.

Inaya: Qui va venir ?

- Il m'a pas dit.

J'ai reçu un message quelques minutes plus tard. Ça disait "Je suis là"

- C'est bon.

Yemma: Y'Allah, on y va.

On est redescendus, en prenant les escaliers cette fois. Oui, parce que Tata elle avait raison quand elle disait que les escaliers ils puaient la pisse.

Enfin bref, on est repassés une nouvelle fois devant les sans abris abrités et on est sortis du bâtiment. Et devinez qui était là ?

Mohamed: Selem.

J'ai croisé le regard d'Inaya qui signifiait clairement "il fait quoi ici ?". Je lui ai répondu par un regard qui voulait dire "je sais pas". Elle a froncé les sourcils en reposant les yeux sur lui. Il venait d'ouvrir la porte de la voiture côté passager à ma mère.

C'était pas prévu qu'on se retrouve face à lui. Mais tant mieux. On avait besoin d'un chauffeur d'un côté, mais je voulais aussi voir comment il allait se comporter avec Inaya après notre discussion.

Yemma: Inaya, c'est quel hôpital ?

Inaya: La *******.

Elle essayait d'ignorer les regards de son potentiel futur mari qu'il lui lançait à travers le rétroviseur.

Et après il ose dire qu'il y a rien entre eux.

Moha: On devrait arriver d'ici dix minutes.

Elle lui a lançé un regard froid avant de poser les yeux sur la route à travers la vitre.

Je me demande comment ça se serait passé si ma mère n'avait pas été là. Peut être qu'ils se seraient embrouillés. En tout cas j'aurais voulu voir ça.

Enfin bref, le reste du trajet s'est déroulé en silence. Mais je sentais la tension entre le conducteur et ma copine. Il lui lançait des regards de temps en temps qu'elle essayait d'ignorer en regardant la route.

Enfin bref, khalti Walid nous attendait déjà dans la salle d'attente quand on est entrés. Pas de trace de Kaïs.

Yemma: Ils sont rentrés il y a longtemps ?

Khali: Ça fait un moument oui.

Je me suis assise sur une chaise en croisant les bras. On allait attendre longtemps.

Mais c'est pas grave car j'avais un beau spectacle en face de moi: Inaya et Mohamed.

Elle s'était assise près de moi sur les chaises en métal pendant qu'il s'était adossé à un mur. Et pour la première fois depuis qu'il est arrivé, elle a levé les yeux vers lui. J'ai pû assister en direct à leurs eyes contact.

Ils étaient trop mignons.

Elle a fini par détourner les yeux en croisant les bras.

Inaya: Il m'énerve.

- C'est pas ce que je viens de voir.

On chuchotait.

Inaya: T'as rien vu du tout. J'attendais qu'il baisse les yeux.

- C'est toi qui les as baissés.

Inaya: Parce que c'était gênant.

Elle trouvait une excuse à chaque fois.

- Tu vas aller lui parler ?

Inaya: Pourquoi faire ?

- Tu veux pas savoir d'où il la connait ?

Inaya: Ça me regarde pas. Il fait ce qu'il veut.

- Il a dit la même chose.

Elle a haussé les sourcils en lui jetant un regard mauvais.

Inaya: Il est sérieux ?

- T'es énervée ?

Inaya: Oui. Pour qui il me prend ?

- Essaie d'aller lui parler plus tard.

Inaya: Je veux plus le voir.

Elle était énervée, et peut être aussi un peu vexée, mais j'étais certaine qu'elle allait avoir une conversation avec lui le soir même.

On a dû attendre trois heures et demi avant qu'un médecin vienne enfin nous chercher.

Docteur: L'accouchement s'est déroulé sans complications. La mère et l'enfant se portent bien. Cependant madame Rakem est encore fatiguée, je vous prierais donc de faire le moins de bruit possible. Vous pourrez lui rendre visite d'ici une vingtaine de minutes.

Je vous passe le reste des détails. On a attendu un petit moment avant de pouvoir rendre visite aux parents.

Tata Cennet: Selem.

Yemma: Selem. Comment tu te sens ?

Tata: Ça va...

Inaya: Elle est où ?

Tata: Avec son père.

Tonton: Ici.

On s'est tous tournés vers le coin de la chambre où ils étaient.

Tonton: Inaya prends la s'il te plaît, je suis fatigué.

Tata: On dirait que c'est lui qui a accouché.

Tonton: Je suis resté debout pendant une heure pendant que tu me cassais la main en me hurlant que tu allais divorcer.

Ils ont continué à discuter ensemble, doucement à cause d'Aylin.

J'étais contente pour Inaya et sa mère. Je sais qu'après la naissance d'Inaya, sa mère avait fait cinq fausses couches. C'est pour ça qu'elle était plus sûre de vraiment vouloir un autre enfant. Elle avait peur que sa grossesse trouve des complications une nouvelle fois. Mais al hamdoulilah, elle s'est bien passée. Elle est née un peu prématurément, mais d'après les docteurs elle était en bonne santé.

Ils avaient tous le sourire, c'était beau à voir. C'est une belle famille, Allahouma barik.

...

- SALUT LA COMPAGNIE !

Il était vingt trois heures et j'étais fracassée par la fatigue. Et je ne pense pas l'avoir précisé avant mais je change totalement de personnalité quand je suis fatiguée le soir.

Oui parce que la fatigue du soir et du matin ça a rien à voir chez moi.

Ilyes: Ta gueule.

J'ai souri en le voyant concentré sur sa play, dans le salon.

- Ah, je retiens.

Ilyes: Retiens, moi je retiens pas.

- C'est normal vu ta mémoire...

Je me suis assise à côté de lui sur le canapé et j'ai commencé à regarder le match à l'écran.

Ilyes: Arrêtes de parler, tu me déconcentres.

- C'est mon but.

Ilyes: Tu veux- PUTAIN LÀ !

Il s'est prit un but.

- Cries pas, tu vas réveiller m- AH

Il m'avait jeté du canapé sans prévenir.

Ilyes: Tu casses les couilles.

Je me suis relevée et j'ai commencé à rire en voyant qu'il avait perdu.

Le pauvre, il avait le seum.

- Ça t'amuses de jeter les gens par terre ?

Ilyes: J'hésiterais pas à recommencer.

Il avait éteint sa play.

- Je m'ennuie.

Ilyes: Dors.

- Je sais pas... Ah j'ai une question.

Ilyes: Quoi ?

- Je viens de l'oublier.

Il allait me rejetter par terre, mais je me suis levée juste avant.

- T'y arriveras pas deux fois.

Ilyes: On verra.

Bon je vous avoue que je me rappelle plus trop de ce qu'on disait cette nuit. On avait souvent l'habitude de parler ensemble le soir avant de dormir.

Bref, on était allés ensuite dans sa chambre. On s'embrouillait, on parlait, on riait un peu aussi.

- Arrêtes de te prendre pour une star, t'as rien de spécial.

Ilyes: Parce quoi toi si ?

- Moi je suis à un point ou même les étoiles elles m'arrivent pas à la cheville.

Ilyes: Confonds pas les étoiles et les rats.

- Vas prendre une douche, tu pues le seum.

Ilyes: T'es pas habituée à sentir l'odeur de la perfection.

- La perfection ça existe pas.

Ilyes: C'est parce que je viens de l'inventer.

- T'as rien inventé du tout. Avec ton gros crâne d'œuf cabossé.

Ilyes: T'es grosses cernes aussi noires que tes vêtements.

- Tu crois tu peux parler avec tes cheveux pas coupés ?

Il sortait plus sans casquette ou sans bonnet depuis un moment déjà.

Ilyes: Demain ça sera réglé, pas comme ta mocheté.

- Si mocheté chez toi ça rime avec beauté alors oui, je suis moche.

Ilyes: Arrêtes de te voiler la face

- Je me voile rien du tout.

Ilyes: J'ai pas envie de briser tes espoirs alors je vais te dire oui.

- Tu rages trop.

Ilyes: Hmara

- Hagoune.

Ilyes: Kharia.

- Omelette.

Ilyes: Tu pues.

- Toi aussi.

Ilyes: Je sens le luxe.

- Le luxe des pauvres tu veux dire.

Ilyes: Rappelles moi qui travaille entre nous ?

- Tiens, t'as l'alzheimer maintenant ?

Ilyes: C'est quoi le point commun entre un algérien sans fierté et toi ?

- C'est quoi ?

Ilyes: Ça existe pas.

- C'est quoi la différence entre toi et une prostituée enceinte ?

Ilyes: C'est quoi ?

- T'étais pas voulu.

Il a perdu son sourire et m'a lancé un regard meurtrier.

Ilyes: On est jumeaux Leïla. L'oublie pas.

Vous moquez pas de moi mais j'avais oublié ce détail. Preuve que j'étais vraiment fatiguée.

- C'est vrai.

Ilyes: Bref.

Il s'était complètement refroidi.

- Désolé.

Il aimait pas les blagues comme ça.

Ilyes: Laisse.

Il a soupiré en s'étirant.

Ilyes : C'est vrai de toute façon.

- Bref.

Moi j'aimais pas quand il disait ça.

Ilyes: Change toi avant de dormir.

Je suis allée mettre des vieux vêtements en guise de pyjamas avant de revenir dans sa chambre. Je suis tombée sur le lit en fermant les yeux. Je sentais déjà le sommeil m'envahir.


Ilyes: Tu dors ?

- Ta gueule.

Ilyes: Tu veux pas suivre tes propres conseils pour une fois ?

- mhmmm...

Je commençais à m'endormir. Enfin, ça c'était jusqu'au moment où il m'a réveillé.

Ilyes: Tiens, t'allais oublier ça.

Il était assis sur le lis et me tendais ma boîte de médicaments et une bouteille d'eau.

- Je suis obligée ?

Ilyes: Oui

J'ai pris le comprimé en levant les yeux au ciel.

Ilyes: Voilà. Maintenant bonne nuit.

- Bonne nuit

A suivre

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