Li-May Garcia
Paris, toujours dans la voiture.
17:15
Voyant une route complètement droite devant moi, j'accélère un peu et je relâche la pression que j'avais quand je roulais dans les petites routes remplies de touristes.
C'est la dernière ligne droite avant d'arriver à l'Élysée, j'ai hâte de m'assoir parce que mes talons me font un mal de chien et je sens déjà les remontées acides dans mon estomac. Le vol que je vais prendre ce soir ne va rien arranger, de plus demain je dois me lever tôt pour un rendez-vous malgré que je ne me sois toujours pas remise du jet-lag.
Le travail reprend, les dossiers de mannequins en herbes sont éparpillées dans toutes les pièces de ma maison et je dois les trier un par un pour au finale n'en garder qu'un tiers du lot. Les mois à venir vont être d'une fatigue extrême et je ne suis vraiment pas prête à revenir dans la vie normale, ma vie triste et monotone.
Enfin, je ne vais me plaindre plus que ça.
Je cala mon dos un peu plus profondément dans le dossier du siège avant de poser mon coude sur le rebord de la fenêtre, seulement une de mes mains était posée sur le volant et je regardait discrètement sur ma droite en souriant bêtement la tête perdue dans mes pensées.
Mes lèvres avaient à peine fredonner deux notes de la musique que j'allais débuter à chantonner qu'un violant flash noir envahi ma tête et ma vision devenait peu à peu complètement noire.
.....
Kylian Mbappé le daron incompris
Vous savez très bien où il est.
17:29
Moi: Li-May?! J'avais crié le plus fort possible après que nous avions retouché le sol.
Un chien a traversé, c'était totalement une situation évitable mais pourtant je me retrouve à moitié à l'envers l'arcade complètement en sang suite à mon choc contre le airbag.
Elle était tellement paisible et elle essayait d'actionner la pédale de frein sans pour autant paniquer, elle ne marchait pas. La voiture ne voulait pas freiner, elle ne s'arrêtait pas et puis, puis j'ai vu le souffle de Li-May s'arrêter net à cause de son abdomen littéralement écrasé contre le volant de la voiture qui voltigeait.
J'ai vu ses yeux devenir rouges de douleurs, je ne veux plus jamais revoir ça.
Moi: Hey respire , s'il te plaît... j'avais attrapé son avant bras pour vérifier que son cœur battait.
Li-May a la bouche grande ouverte sans pour autant aspirer de l'air, je peux voir des larmes couler sur son visage en état de choc et elle vient de poser une de ses mains sur son ventre qui vient de se décontracter suite au choc contre le volant. A mon plus grand bonheur elle prît une énorme bouffée d'air qui sembla lui faire extrêmement mal.
Moi: Tout vas bien? Dis-je en essayant de me libérer de la ceinture de sécurité.
Ma brune me répondît d'un hochement positif de la tête avant d'éclater en sanglot, cette fois elle secoua négativement sa tête remplie de ses larmes que je déteste plus que tout voir.
Moi: Li-May j'arriva enfin à détacher la ceinture.
Je retourne alors mon corps à la vitesse de la lumière, je suis maintenant tout près d'elle et je n'hésite pas une seconde à enrouler mes bras autours de son petit corps congelée par la peur et la douleur.
Li-May: C'est pas possible, pas moi! je veux pas... dit-elle d'une voix affreusement cassée en touchant des milliers de fois son ventre sûrement très mal au point.
Miraculeusement je ne me suis pas fait éjecter comme elle, je me suis juste cogné violemment contre la portière et même si j'ai eu très mal sur le coup, je ne ressens presque aucunes douleurs.
Moi: Quoi? Tu ne veux pas quoi? Je sentie le corps de Li se raidir, je sens bien qu'elle n'a plus de force et qu'elle a un vrai problème
Li-May: pas le perdre elle m'a répondu grâce au peu de force qui lui reste.
Moi: Qui ça? J'attrapa de force sa main qui était posée sur son abdomen je suis là, sers ma main, sers-la! dis-je en la secouant brutalement pour pas qu'elle ne s'endorme.
Li-May regarda dans le vide peut-être une minute avant de relever sa tête qui lui semblait atrocement lourde, elle me regarda alors droit dans les yeux me partageant toute sa peine et son mal-être en un seul regard. Je senti qu'elle essayait le plus fort possible de serrer sa main dans la mienne mais elle n'y arrivait pas. Ses yeux papillonnaient entre mon visage et son fameux ventre blessé, elle s'accrochait de toute ses forces pour ne pas tomber dans les pommes alors que je sentais parfaitement son pouls ralentir.
Mon pauvre ange, j'ai tellement mal.
Li-May: Mon bébé... elle a alors soufflée.
J'avais immédiatement lâché sa main mais quand je l'ai vu me supplier de la reprendre j'ai tout de suite repris le contacte malgré toute la rage qui avait explosé dans mon corps entier.
Je comprends tout, pourquoi son souffle c'était coupé ainsi et pourquoi son ventre lui faisait étrangement mal. Elle était entrain de perdre du sang et par la même occasion le bébé qu'elle porte. Je n'osai pas regarder longtemps mais du coin de l'œil j'aperçus le sang qui avait taché son pantalon et le siège de la voiture.
Moi: De qui il est dis-je sèchement.
C'est complètement horrible et idiot de lui poser ce genre de question alors que Li-May est au plus mal mais si je ne l'aurais pas posé ma gorge aurait brûlée vive. Je ne peux pas l'imaginer avoir un bébé avec Benjamin, elle n'a pas le droit de porter l'enfant de quelqu'un d'autre que moi. Je ne peux pas l'accepter.
J'espère de tout mon cœur que notre dernier ébat érotique a bel et bien créé ce bébé car la voir ronde d'un autre homme me dégoûterai pour l'éternité de sa personne.
Li-May: Je suis désolée! Elle éclata un nouvelle fois en sanglot devant mon visage stoïque.
Je ne réagis évidemment pas, pensant qu'elle s'excuse d'être enceinte de Mendy.
Li-May: Je sais pas, je sais pas de qui il est, j'en sais rien! je sais pas Kylian... elle se laissa tomber en arrière rebondissant sur le dossier du siège.
Tant bien que mal j'essayais de lui répondre, rien ne sortait de ma bouche.
Je ne sais pas quoi dire de plus, rester en silence et la seule réponse possible. Même mon esprit ne sais pas quoi conclure. Je me sens juste coupable de l'avoir mît dans une situation pareil, Li-May c'est battu pour préserver sa propreté et son honneur et maintenant elle se retrouve enceinte d'un bébé avec un père inconnu, je sais qu'elle doit se sentir terriblement sale et mon cœur a autant mal que le siens. Je souffre comme elle de cette situation, mais l'époque de doute est révolue.
Li-May: Je suis désolée Kylian, désolée dit-elle avec la petite voix qui lui reste perdant un peu plus connaissance.
Un rire nerveux s'échappa vulgairement de ma
bouche.
Kylian: Je t'en veux pas mon amour, je t'en voudrais jamais je serras précipitamment mon étreinte autours d'elle on va sortir de là, je te sauverai toi et ton bébé d'accord? J'ai alors dit d'un ton rassurant.
Père ou pas, Li-May est la mère de mes trois seuls enfants et son bébé compte aussi pour moi. Même si Benjamin et le géniteur je me dois de le sauver.
Ne lâchant sûrement pas la main de ma belle, je sorti mon téléphone complètement explosé de ma poche priant pour qu'il s'allume. Malgré les milliers de brisures je réussi à envoyer un message à Paul pour qu'il nous envoie le plus rapidement les secours. Je n'ai pas le temps d'appeler moi même les pompiers, je dois garder Li-May éveillée jusqu'à leur arrivée.
En reposant mon téléphone entre mes jambes je sens la pression qu'avait Li sur ma main diminuer. Je la regarde rapidement voyant ses yeux lutter pour ne pas se fermer. Les gouttes de sang qui tombent de mon arcade s'éclatant sur mon pantalon est le seul bruit audible dans la voiture en pente, je ne dis rien serrant le plus fort possible la main de ma reine qui semble de plus en plus moite et faible.
Une idée me traversa subitement l'esprit.
Moi: Tu tiendras pas dis-je admirant le terrible spectacle.
Li-May: J'ai sommeil dit-elle contractant doucement son abdomen je crois que je le sens plus elle retient alors d'autres larmes sûrement gênée de pleurer autant devant moi.
Je souris intuitivement, je sais quoi faire.
Je dois reconquérir ma famille, et inévitablement dans le processus la première étape et de tout avouer à celle que j'aime.
J'ai compris dès les premières minutes de l'accident que c'était prémédité. Quand je sortirai d'ici je ferais analyser la voiture de fond en combles, je vais les retrouver et leur faire payer. Je veux voir dans leurs yeux la même lueur de peur que j'avais lorsque que je lisais les lettres il y a quelques années. Je veux les voir croupir dans une prison comme moi j'ai croupis dans mon appartement vide loin de tout ceux que j'aimais à contre cœur.
Je veux les anéantir comme ils me l'ont fait.
Le sourire au lèvre je sorti alors la clés de tout nos problèmes, je la pris fièrement de sous mon téléphone et pendant quelques secondes je la posa contre mon cœur sentant que la fin du cauchemar était de plus en plus proche.
Moi: Il faut que tu tiennes encore une minutes mon ange, une minutes tu peux le faire? Elle hocha positivement la tête je vais tout te dire, tout tu comprends? ai-je dis en caressant sa joue.
Li-May: Me dire quoi? Dépêche toi... elle essaya de se redresser mais j'avais immédiatement fait pression sur on torse.
Moi: Tout ce qu'il se passé, de A à Z je lui souris tendrement.
Li-May: Me dire pourquoi tu as fait un test de paternité? Dit-elle avec une voix innocente qui me fait craqué.
Une larme mélangée de peine et d'amour glissa timidement le long de mon visage alors que je souris intensément soulagé de pouvoir tout lui raconter, enfin.
Moi: J'en ai jamais fait, jamais de la vie je n'ai eu pas confiance en ta fidélité, bien sûr que je sais que je suis le père des enfants, j'en douterai jamais crois moi dis-je en dépliant la lettre il faut bien que tu m'écoutes maintenant, tiens bon je lui ai dit avant de prendre une grande inspiration.
Je pris soin de lire complètement la lettre dans ma tête avant de parler à voix haute alors que je la connaissais déjà par cœur.
Qu'est-ce-que c'était bon de dire haut et fort les phrases que je rêvais de lui dire. Au fur et à mesure de mon récit, je la regardais. Elle avait mal mais ses yeux restaient rivées sur moi, je souriais voyant qu'elle avait l'air de croire à mon histoire. Sa main serrait fort la mienne, elle n'avait plus aucune énergie pourtant elle écoutait chacun de mes mots comme si sa vie en dépendait.
J'avalais un flot de larmes mais je continuais de lire coute que coute malgré que ma vue était complètement brouillée et floue.
Je suis tellement heureux, j'ai l'impression d'avoir atteint le paradis sur terre et rien ne pourra m'arrêter désormais. Je peux enfin respirer sans avoir mal au cœur, je peux enfin sourire et éprouver une autre émotion que la tristesse et la peur. Sentir à nouveau les battements de mon organe vital est la meilleure des sensations.
Je suis enfin vivant.
Je venais de finir la lettre, le souffle complètement coupée par l'émotion je réussi seulement à la glisser entre les mains de Li-May et je colla fort nos fronts ensemble.
J'avais besoin de se contacte pour me sentir une bonne fois pour toute revenu d'entre les morts.
A travers les vitres je pu apercevoir les lumières bleus de l'ambulance et des pompiers, j'avais réussi à la sauver.
Moi: Je veux vous retrouver Li-May, je te veux tellement avec moi, que-ce-que je t'aime! Je t'aime! Je rêve de revoir notre famille depuis le jour où vous avez quitté la maison. Je vais m'occuper de vous je te le promets mon ange, que cet enfant soit de moi ou pas il fait parti de ma famille parce que c'est le tiens! Je vais prendre soin de nous tous maintenant, je nous veux à Madrid tout les cinq. Je veux nous retrouver j'ai dit.
A peine j'eu le temps de contempler l'expression de son visage, la porte s'ouvrît laissant le corps presque inanimé de l'amour de ma vie se faire extraire par les pompiers.
Je ne réalisais pas se qu'il se passait, les cris des secouristes me faisaient mal à la poitrine et je voyais très mal autour de moi. Ma tête tournais et j'avais peur, le son c'était abaissé et des bourdonnements avaient prit la place de mes pensées. Je suis en état de panique, je ne peux pas être loin d'elle et il faut absolument que je la touche.
Je sentis des mains me tirer hors de la voiture fumante alors que je me débattais comme un fou pour la rejoindre. Elle était déjà sur un brancard les yeux fermés entourés de plusieurs médecins qui tentait de calmer l'hémorragie. Je compris rapidement que c'était fini pour le bébé en voyant tout ce sang sortir de ses voies basses.
Touts les bruits des machines et les ordres des médecins me terrorisaient un peu plus encore.
Urgentiste: On la perd, la tension prenez la tension! Il venait d'hurler.
Mon sang de glaça, elle va pas partir comme ça. Je la laisserais jamais tranquille jamais, c'est Li-May, elle ne se rendra pas d'aussi tôt.
Du coin de l'œil j'aperçus Paul et Benjamin sortir en furie d'une berline qui suivait apparemment nos sauveteurs. Je fus rassurée de leur présence même si j'étais terriblement mal de les voir pouvoir la toucher alors que
moi on me retenait sauvagement au sol.
Moi: Non! Laissez moi la voir aussi! J'hurlais aux pompiers qui m'avaient littéralement plaqué au sol comme si j'étais en fuite.
Pompier: Monsieur Mbappé je vous prie de garder votre calme, votre compagne va être prise en charge par les urgentistes et vous pourrez la voir plus tard dit-il avec un calme qui ne me plaisait pas.
Moi: Tout de suite! Faut qu'elle se réveille maintenant! Laissez moi la voir! Je vous jure que vous allez avoir des problèmes avec mon avocat! J'ai crié sous leur nez, me débattant pour courir vers elle.
Attirée par mes cris, une ambulancière c'était avancée vers nous avec une seringue peu attirante à la main. Ils ne vont pas me doper quand même? Je veux juste la toucher rien de plus.
Ambulancière: Valium? Il ne se calmera pas dit-elle à son collègue qui me maintenait par terre.
Pompier: Allez-y, vous devez le recoudre de toute façon dit-il.
Sans me demander le moindre avis, l'aiguille du clamant c'était enfoncée discrètement dans mon bras.
Au fond de moi je savais qu'ils avaient raison et que j'allais devenir complètement incontrôlable, j'avais besoin d'un calmant pour apaiser ma crise d'angoisse. J'étais tellement tétanisée par la peur que je n'osa même pas répliquer. Elle était entrain de partir dans l'ambulance qui avait déjà actionné la sirène et j'étais complètement impuissant face à ça.
Moi: Li-May! J'ai hurlé avant de laisser le sédatif faire effet.
Il faut qu'elle tienne, au nom de la vérité.
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Hello je vous aime trop m'engueulez pas la bise.
Mia