120 Jours Sous Terre

By v_lynn02806

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Victoria, une jeune étudiante, coincé dans le monde de l'Agharta et amoureuse du lieutenant qui l'a sauvé d'u... More

Prologue
Chapitre II

Chapitre Ⅰ

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By v_lynn02806

𝔙𝔦𝔠𝔱𝔬𝔯𝔦𝔞

Les grattes ciel surplombent Boston, je m'imagine perché sur le toit de l'une d'entre elles, un magnifique paysage urbain à perte de vue. Madame Pitivier, une entrepreneuse de quarante six ans, habite dans l'une de ces tours luxueuses. C'est une femme remarquable d'origine française, elle vit aux côtés de son fils John, un jeune homme astucieux qui à toujours du talent dans n'importe qu'elle domaine et qui donne ses idées pour que tout fonctionne correctement. Le mari de madame P est médecin et il habite seul dans une grande demeure avec piscine et jacuzzi, il rencontre souvent des femmes beaucoup plus jeunes que lui. Tandis que moi je vis avec ma mère qui connais cette famille depuis plusieurs années et ils se voient assez régulièrement pour parler de certaines choses qui n'ont parfois aucun sens. C'est un mardi matin lorsque je croise madame P. promenant son chien alors que j'essaie de me frayer un chemin vers l'université sous un temps affreux. Elle m'a très vite aperçu alors que je fais la sourde oreille pour ne pas lui adresser la parole qui pourrait durer un certain temps. Je marche plutôt vite afin de me rendre à l'une des plus grandes universités du Texas. Mes pas se suivent à une vitesse remarquable que j'arrive en à peine quelques minutes, alors que je marche pas très vite d'habitude. Alors que les cours viennent de commencer, je scrute le ciel par la fenêtre, afin de préserver ma liberté et voler à côté des oiseaux migrateurs. Ma mère me considère encore comme une enfant et peut se montrer parfois agaçante, depuis le décès de mon père elle n'a pas trouvé encore d'autre compagnon. Décédé il y a cinq ans d'une tuberculose, j'adorais être avec mon père, il me racontait souvent son histoire personnelle et prenait soin de ses maquettes préférées, depuis nous avons tout vendu. Il était géologue pour l'armée et partait souvent en voyage au Groenland pendant plusieurs semaines ou même des mois. Je me rappelle un soir ou il me racontait son histoire incroyable d'un peuple vivant sous la surface de la terre, où les personnes pouvaient mesurer pas loin d'un mètre quatre-vingt, il les appelait "les Agarthiens" avec leurs cheveux blond et leurs yeux d'un bleu ciel magnifique. Il les décrivait si bien que l'on aurait pu croire qu'ils étaient réel, avec un uniforme gris ou noir selon leur régiment, papa était si fier quand il nous raconter cette histoire qu'il tenait à cœur joie.

Au soir en rentrant chez moi, ma mère a enfin trouver un voyage qui pourrait m'intéresser, effectivement pour mon anniversaire elle m'a payé une croisière au Groenland où je pourrais voir de mes propres yeux le blanc de la neige qui recouvre l'énorme glacier ainsi profiter de ses divers races d'animaux, je suis assez excité de cette surprise. Mon départ se fait la semaine prochaine mais je ne suis pas prête du tout à quitter ma mère pour aller aussi loin dans très peu de temps. Je ne l'ai jamais laissée toute seule par peur qu'il lui arrive quelque chose. Mais si ça peut lui faire plaisir, je le fais sans plus attendre, mais avec la boule au ventre qui lui arrive malheur. Il est temps pour moi de prendre sur mes épaules et de me concentrer sur mon avenir. Près de la cheminée, j'inspecte une nouvelle fois le livre de papa qui continue à me faire frissonner. C'est un livre qui n'a jamais eu la chance d'être terminé avec des passages incomplets et de nombreuses pages blanches. Les paysages ont l'air magnifique, des montagnes à perte de vue avec les sommets recouverts de neige et une eau transparente comme dans un fjord. Des animaux sauvages à chaque coin de nature, des arbres d'un vert sublime aussi haut qu'une maison de deux étages, et des forêts qui déborde les prairies. A la fin du chapitre, je referme le livre en mémorisant ses phrases si unique que papa avait dictée, je me lève discrètement du sofa, puis j'enjambe les premières marches des escaliers afin de rejoindre ma chambre qui est au bout de ce couloir. Je pose le livre délicatement sur la table de chevet où est affichée une photo avec mon père souriant devant le lac Sainte-Claire qui est à quelques heures de Boston. Je regarde dans ma penderie pour me trouver des affaires dans le but de m'alléger durant mon sommeil, et je trouve un vieux Tee-shirt bleu et un pantalon marron que je tiens dans les bras pour rejoindre la salle d'eau où je commence à faire couler l'eau chaude de la douche. Elle est si douce lorsqu'elle traverse le long de mon corps. De la buée se pose sur les parois et la porte, je n'y prête pas attention et continue de me laver les cheveux pour enlever la saleté et me détendre en pensant à la théorie du livre de papa. Après avoir rouvert les yeux, la serviette sèche passe sur mon corps pour éliminer les gouttes d'eau restantes accrochées à ma peau. J'entoure ma robe de chambre autour de moi afin de m'allonger sur mon lit et passer une agréable nuit. Les étoiles se montrent très timides ce soir, la lune est rouge en forme de croissant et les nuages se montrent peu agressifs. J'éteins ma lampe et ferme les yeux pour pouvoir espérer trouver le sommeil.

Nous sommes le vendredi 13.

Comme chaque matin, je prends mon petit déjeuner avec un œuf et une cuisse de poulet. Je fais mon sac sans rien oublié puis je pars directement à l'université en autobus. Semblable à une étudiante normale, j'écoute de la musique à partir de mon lecteur MP3 et j'admire l'étendue des bâtiments autour de moi. Le chauffeur n'hésite pas à me regarder dans son rétroviseur de la tête au pied, afin de surveiller que personne ne cherche des ennuis avec moi. Je m'assois toujours sur un siège près de la vitre, je suis assez timide et réservé, je n'aime pas sentir l'odeur des gens le matin ou encore leur parler. Le ciel est assez couvert et je pense à différente chose qui pourrait se passer la semaine prochaine, je suis assez angoissé de devoir partir seul avec des inconnus. Devant l'université dans lequel j'étudie, une bande de jeune me fusillent du regard comme une femme de trottoir en pensant pouvoir gagner quelque chose de moi, je continue mon chemin sans même les regarder. Lisa Swan m'a meilleure amie depuis notre plus jeune âge m'attend patiemment sur un banc afin de m'accompagner, qu'elle chance avons nous d'être dans la même classe. Le cours de cultivé sur les dieux de la mythologie nordique commence, ça n'a pas le goût de m'intéresser alors je dessine sur mon cahier afin de passer le temps. Les nuages se dessine et prend différente forme, des maisons, des cœurs, des fleurs, mais l'un d'eux attire mon attention; celui-ci est différent, ressemblant à un navire de guerre tirant des obus, je l'imagine dans un combat sanglant et sans pitié avec des carcasses de bateaux, des corps humain et des flammes énormes apparaître tout autour de lui. une image apocalyptique se tourne dans ma tête. Aussitôt, la professeure détourne mon attention en frappant sur son bureau avec sa règle avec un regard assez vicieux, mais lorsque j'essaie de retourner ma tête pour revoir ce nuage, il a complètement disparu, alors j'écoute de nouveau le cours jusqu'à ce que la sonnerie retentit. Cela me semble bizarre qu'un nuage aussi détaillé soit disparut aussi rapidement comme-ci il n'avait jamais existé. Lorsque j'essaie d'écouter attentivement le cours, une envie soudaine de regarder par la fenêtre s'offre à moi, un homme se tient dans la cour de récréation, vêtu d'un long manteau noir avec un aigle doré sur la poitrine et une casquette à visière noir me regardant à travers la fenêtre, l'ombre de sa visière cache une partie de son visage que je n'arrive à peine à reconnaître, mais en un seul clignement des yeux le fait disparaître. Je n'y prête pas attention jusqu'à la sonnerie où je rejoins l'endroit où j'ai vu cette silhouette étrange, c'est sûrement le fruit de mon imagination qui me joue des tours. Ce genre d'apparition est très fréquent depuis que mon père est décédé, je n'est jamais eu l'occasion d'avoir un éventuelle contact avec cette entité toujours éloigné de moi, mais me surveillant partout où je vais et toujours après un orage violent.

Les jours sont passés tellement vite, aujourd'hui est le grand jour pour partir à New York, rejoindre l'embarcation vers le grand nord sur les traces de mon père. Pendant plusieurs jours où je vais passer les plus beaux jours de ma vie, je vais pouvoir voir à quoi ressemble réellement la couche glaciaire que recouvre le continent gelée depuis des millénaires, et pouvoir prendre quelques magnifiques photos au sein des aurores boréales. A bord du navire se trouvera Mike Mckenzie, je l'ai déjà aperçu à la télévision puis sur un reportage pour la protection des baleines ou des animaux marins. Je le trouve particulièrement aimable, ça me touche vraiment que des personnes soient les anges gardiens de ceux qui en ont besoin. Il me fait penser à mon père, il voulait la paix dans le monde de la sagesse, protéger les plus faibles de ceux voulant les tuer juste pour le plaisir, ils s'en foutent le temps qu'ils aient leur argent. A bord de notre SUV je regarde les environs, et essayant de repérer la mer qui est à quelques kilomètres de l'autoroute 91. Les nuages recouvrent encore une fois le soleil pour laisser apparaître un vent glacial qui fait flotter la bannière étoilée des États-Unis d'Amérique. Au loin, j'aperçois le haut des immenses gratte-ciels de ce qui pourrait être New-York, notre Range Rover à avaler une bonne centaine de kilomètres de Boston avec une chaleur monstrueuse. Maman n'arrête pas de parler durant le voyage alors que mon frère Tommy, à peine plus âgé que moi, veut l'abandonner sur le bas-côté tellement qu'elle est agaçante, mais sans elle la route serait moins drôle et plus ennuyante. C'est une mère vraiment formidable et à toujours un mot à dire pour nous faire rigoler et passer du bon temps avant de partir pour une longue durée afin éviter l'angoisse. Elle ne supporte pas elle même qu'un de ses enfants partent loin de la maison, mais elle fera tout pour que l'un de nous soit le plus heureux, je crois j'ai la meilleure maman.

Alors que Tommy essaie de se garer sur le parking, je regarde la foule près du quai où se trouve le bateau que j'imaginais beaucoup plus grand. Malheureusement il y a plus de vieilles personnes que de jeunes montant sur ce bateau. De couleur gris et un style assez militaire, je trouve cela assez surprenant pour des vacances en plein air. Je fais rouler ma valise jusqu'au quai lorsque je croise madame P avec son chihuahua de venue grâce à son jet privé, sa bourgeoisie est venu jusqu'à New York pour me souhaiter un agréable voyage, elle me donne une boîte dans laquelle est rangé un téléphone portable avec son numéro pour que je puisse la contacter. Le contrôleur naviguant nous signale le départ, Tommy me raccompagne jusqu'à la rampe portant sur lui mes derniers bagages qu'il me donne lorsque je suis sûr le bateau, une grande émotions s'empare de moi lorsque nous nous regardons dans les yeux. C'est un grand au revoir où nous nous embrassons une dernière fois avant mon départ. Un petit sourire apparaît sur son visage au moment où ses talons se tournent afin de retourner auprès de maman, une petite larme coule le long de ma joue que j'essuie aussi tôt. Les moteurs du navire s'élancent et un marin retire la passerelle afin de pouvoir s'éloigner du quai le plus facilement possible. Les hélices se mettent à tournoyer aussi vite que nous pouvons les entendre, le drapeau des États-Unis ainsi que les pavillons flottent aux couleurs du pays. Le quai s'éloigne de plus en plus et je vois Tommy et maman qui y sont restés afin de me voir partir à l'horizon. Un jeune monsieur très élégant me propose de prendre mes valises et de m'accompagner jusqu'à ma chambre où je vais loger pendant plusieurs jours, ce jeune monsieur avec une peau pâle et des cheveux ondulés est Mike Mckenzie, celui que je vois à la télévision. Mais il a l'air beaucoup plus professionnel dans la vie de tous les jours, moi qui ai l'habitude de le voir faire le pitre devant les journalistes. Lorsqu'il ouvre la porte de mon logement des murs en brique et en bois sentant le renfermé et une douce odeur de rosier entre dans mon nez, derrière le hublot s'offre une magnifique vue sur l'océan Atlantique. Des oiseaux escortent le bateau comme pour nous indiquer le chemin. Le vent souffle à l'arrière ce qui fait augmenter notre vitesse, nous longeons les côtes américaines afin de rejoindre notre destination finale. Pendant ce temps-là, je lis quelques paragraphes du livre de mon père et il y est écrit; qu'un navire de guerre allemand reposerait non loin de nous durant soixante-dix ans. Ce navire avait la particularité de couler ses proies grâce à son lourd armement capable de cracher plus de sept tonnes d'acier, et avait un énorme blindage le long de sa coque. Anéanti par les anglais en 1941, cette terreur des 7 mers à était une joie immense d'être coulé car il était une réel menace pour la marine royale. Papa l'avait fait en maquette avant son décès, il est gardé dans notre grenier depuis ce jour. Je lui promets de terminer son livre lorsque je serais revenue de ce voyage, peut-être que j'aurais quelques idées pour avoir enfin une fin et de l'éditer pour créer une sorte de bourse afin de pouvoir aider les sans-abris.

Au moment où je m'apprête à ranger le livre quelqu'un frappe à la porte; avec un petit sourire au coin de sa bouche, M. MacKenzie me demande gentiment si je viens au bal de ce soir. Ce n'est pas trop mon truc ce genre de soirée, moi je suis plutôt du genre à organiser une soirée entre amis, boire un verre avec un jeu de société, les choses de vieilles personnes ce n'est pas mon genre. Mais je m'efforce à accepté avec bienveillance sa demande juste pour le plaisir et passer de bons moments sans me retrouver toute seule dans ma chambre, et je pense m'y rendre bien habillé je veux attirée l'œil du capitaine, je serais mal à l'aise si je m'incruste là bas avec un jeans, un tee-shirt et des baskets, il serait mieux une robe de couleur attirante et qui enrobe bien les formes de mon corps. Bien sûr je trouve au fond de ma valise; une magnifique robe rouge et un chapeau à dentelle rouge que maman m'avait laissé au cas où si j'ai un rencard avec un jeune homme, elle m'agace à vouloir que je lui en présente un un jour, elle se demande même si je suis lesbienne car je n'ai jamais présenté de garçon à la maison. J'ai tout à fait le temps de rencontrer de bonnes personnes, je veux quelqu'un qui a du respect, qui a de l'autorité, qui est possessif et attentionné. Afin de me préparer à la soirée avec Mike, je pars me doucher pour avoir une bonne odeur corporelle. La salle de bain est très éclairée, le bois et le marbre donnent un aspect très luxueux avec la baignoire au centre de la pièce posée sur un grand tapis, un évier à côté de la porte avec un grand miroir et une douche italienne au fond de la pièce. Je pose mes affaires sur une petite table en bois à côté de la baignoire puis je fais couler l'eau. Pour patienter j'envoie un message à maman afin de lui donner des nouvelles et ne pas s'inquiéter, je la connais, elle est angoissée lorsque je pars en voyage scolaire. En scrutant ma boîte mail je découvre que le musée de Cleveland à répondu à ma demande de stage, je souris comme une enfant en lisant ses phrases:

«Mademoiselle Murphy, c'est à cœur joie que j'ai le plaisir de vous annoncer que nous avons bien pris connaissance de votre demande de stage au sein de notre établissement, nous sommes très ravis de l'intérêt que vous portez pour nous. Bien évidemment votre demande est acceptée pour le 15/01/2014 jusqu'au 10/02/2014. Au plaisir de vous lire, cordialement M. Jones»

Je ne pensais pas avoir une réponse positive à ma demande, je suis très contente de pouvoir entretenir mon stage dans ce musée, c'est celui que je préfère j'y vais presque tous les ans avec ma famille. J'ai déjà rencontré le directeur M. Jones, c'est un vieux monsieur très passionné et qui adore son métier, il est très gentil, j'aime beaucoup l'intérêt qu'il porte pour la mémoire et la conservation de l'histoire. En pensant à ses derniers mots, je passe ma jambe dans l'eau bouillante de la baignoire, je m'allonge délicatement puis je commence à me détendre le temps d'y passer une petite heure. Je suis si détendue que je commence à m'endormir, avec le bruit des vagues qui berce mon esprit comme un petit bébé. Par le hublot, je peux observer la lueur rosâtre du soleil qui se couche, puis quelques cumulus apparaissent au loin. Soudain quelqu'un frappe à la porte et me donne l'ordre de me dépêcher, je suis assez surpris que cela soit aussi pressant, je fais vite évacuer l'eau et je sors de la baignoire sans me poser de question, je n'aime pas qu'on me bouscule pour quelque chose qui ne me plaît pas. Imaginons le mal-être lorsque je verrais le commandant et sa femme se porter devant moi, alors que je serais avec le seul homme que je connais depuis quelques heures. J'enfile ensuite ma robe qui s'aligne parfaitement avec mon corps mais heureusement que je n'ai pas une poitrine trop importante, même si ma poitrine est assez petite mais ronde je suis à peine serré à l'intérieur ce qui me met mal à l'aise. J'en profite aussi pour me faire un chignon devant le miroir et me maquiller afin de plaire un minimum à Mike et à l'équipage, un peu de rouge à lèvre ne ferait de mal à personne. J'enfile ma jolie paire de talon rouge à paillettes et mon petit chapeau à dentelle avant de terminer par me mettre un peu de parfum à la vanille. Je prend mon petit sac à main puis je me dirige enfin vers la porte d'entrée où Mike m'attend patiemment, il est étonné par ma garde robe, oui ce n'est pas mon truc de m'habiller comme ça mais je veux vraiment avoir l'air d'une fille bien éduquée devant des personnes plus modeste. Il tend son bras pour que je puisse m'accrocher à lui et enfin nous nous dirigeons dans la grande salle luxueuse où la soirée dansante a lieu. Je ne me sens pas très à l'aise aux côtés d'un homme que je connais à peine. À l'intérieur de la salle de réception un grand buffet à volonté n'attendent que mon estomac: des muffins, des gâteaux apéritif, des cookies, ou même des tartelettes au saumon, tout ce que j'aime, je ne peux pas résister à la tentation de goûter l'un d'eux. Je trouve ces muffins très délicieux, avec un peu de crème fouettée et ça serait parfait. L'orchestre privé au fond de la pièce commence à jouer quelques morceaux afin de donner de l'ambiance à cette soirée plutôt ennuyante. Tandis que Mike discute avec ses collègues j'en profite pour me détendre un peu en faisant connaissance avec certaines personnes, ils ont l'air très sympathique. Avec un large sourire et un regard passionné, Mike prend soudain un verre de vin dont je croyais du champagne pour saluer ses amis et faire un petit discours. Sans plus attendre le capitaine vient à son tour me saluer de façon très amicale, il a un très joli képi et une barbe magnifiquement blanche montrant son grand âge malgré sa bonne foie qui le chéri. Sa bonne humeur réchauffe le cœur de tout le monde, ses blagues ne sont pas marrantes mais nous rigolons afin qu'il ne le prenne pas mal. Gêné par une horrible envie d'aller aux toilettes, en m'excusant auprès des personnes qui m'entoure je fonce au W.C sans me retourner, la pièce est de couleur sombre semblable à un bleu galaxie avec les robinets blanc et les trônes blanc. Le style des couleurs n'était pas au rendez-vous et n'allait pas du tout ensemble. Je me lave les mains de façon précise et pense à me remettre du rouge à lèvres afin de rester présentable. Je me regarde dans le miroir avant d'allumer mon téléphone et de regarder les messages, maman m'a appelé plusieurs fois depuis le départ alors je lui envoie un petit message sans la rappeler avant de l'éteindre. Je remet en place ma belle robe rouge que ma maman a pris le temps de repasser avant mon départ. Elle me va extrêmement bien, même si elle forme beaucoup trop ma poitrine et mes hanches.

La soirée est noir de monde, de personnes habillées en costume ou de robe assorti à leur personnalité. Je n'hésite pas à saluer quelques personnes avant de rejoindre Mike qui est encore entrain de blaguer avec son groupe, une jeune femme à tête fine et au cheveux blond platine que je regarde attentivement alors qu'elle essaie de flatter Mike qui lui fait son intéressant. Je regarde de la tête au pied cette femme qui m'est inconnue et qui ne m'inspire pas confiance. Elle me regarde ensuite d'un regard menaçant, je lève la tête et prend Mike par le bras pour me rapprocher de lui, elle lève les sourcils avec un air étonné, c'est un combat silencieux qui se joue entre elle et moi sans que personne ne remarque quoique ce soit. Elle commence admirablement à m'énerver, mais je ne vais en aucun cas la laisser gagner. Nous nous faisons des grimaces jusqu'à ce qu'un serveur arrive vers nous ou je peux lui faire un croche pied afin qu'il tombe sur cette femme, renversant les verres sur sa robe blanche ce qui la fait fuir, ce n'est pas une solution de m'insulter afin de recevoir de la notoriété. Les lustres dorés de la salle laissent un charme au bateau, je mange quelques toasts avant que Mike m'invite à danser. Malgré que je ne sais pas où poser les pieds, j'essaie de suivre ses pas et son rythme pour ne pas le décevoir, je ne suis pas très doué. Là que je le regarde près de moi, je peux remarquer dans son beau costume qu'il a un parfum assez attirant. C'est plutôt perturbant mais maintenant je le regarde de façon amoureuse. Pendant que nous dansons tous les deux, je ne peux m'empêcher de regarder ses yeux verts même si je n'écoute plus vraiment l'orchestre. Mon cœur palpite alors que nos mains sont croisées l'une dans l'autre avec une valse qui fait valser mes émotions.

Nous ne somme pas resté longtemps et en rentrant de la soirée, Mike me raccompagne devant ma chambre comme un gentil gentleman, plutôt bien habillé il enlève un bouton de sa chemise blanche. Devant ma porte je lui fais un doux baiser sur la bouche lorsqu'il prend mon bras pour m'embrasser langoureusement, n'est il pas fou à un point où je sent sa langue traverser ma bouche. Prise par l'alcool, je ne le repousse pas et continue de l'embrasser dans le long couloir lorsque je sens sa main caresser mon entrejambe. A ce moment-là une envie de le frapper me traverse, afin de ne pas aller plus loin je le repousse en m'excusant avant d'entrer dans la chambre et fermer la porte devant lui. Je ne comprends plus rien, comment ai-je pu être bête et le laisser m'embrasser avec cette forte odeur d'alcool qui débordait de sa bouche, c'était tellement dégoûtant. Je me détache les cheveux de manière décontracté et commence à préparer mes affaires pour dormir, un pyjama à fleur rose sur un fond blanc. Je marche jusqu'à la salle d'eau et met le robinet sur l'eau chaude. Je laisse glisser ma robe rouge et enlève mes talons pour laisser apparaître mes petits pieds. Je trempe ma jambe dans l'eau bouillante et essaye de m'allonger confortablement à l'intérieur de la baignoire. L'ambiance devient de plus en plus terrifiante, des bruits aiguë comme une craie sur un tableau résonne dans tout le bateau, des bruits de craquement, de pétillement et de coup tapant sur la coque, les lumières clignotent, une énorme tension magnétique dérègle tous les appareils et les met hors d'usage. Par peur, je sors du bain et enfile mon pyjama rapidement. En sortant de la salle de bain à pied nu, je me dirige vers le hublot qui me donne une vue directe sur l'océan. Nous sommes en train de traverser quelque chose de terrifiant, des flammes surgissent des gros morceaux de bois, des bouts de métaux flottent sur des kilomètres. Lorsque je relève un peu plus la tête, un navire de guerre sombre dans les abysses avec des flammes énormes qui entourent sa carcasse d'acier. Au loin un énorme nuage noir accompagné du tonnerre surgit du ciel, tandis que des bruits d'explosion ou même des lueurs de lumière que l'on peut à peine percevoir. Je referme vite le hublot afin de ne plus regarder ce qu'il se passe, je me couche sur mon lit et allume mon lecteur MP3, pourvu qu'il y ai rien et que l'embarcation n'aura pas de problème durant mon sommeil, et si cela était un exercice militaire ?

9:30 du matin, mer du Labrador.

Un énorme bruit de tonnerre me fait réveiller en sursaut, le bateau se secoue dans tous les sens, j'enfile vite un jeans et un tee-shirt afin d'aller aider l'équipage. Dans les couloirs c'est la pagaille, les gens courent dans tous les sens avec des gilets de sauvetage, et le bruit de sirène ne s'arrête pas. Je monte l'escalier principal qui mène au pont supérieur tout en me faisant bousculer, tout le monde panique, une vieille dame en sanglots d'avoir perdu son mari ou des gens blessés que j'ai eu à peine le temps de regarder. Arrivée sur le pont malgré les bousculades et les hommes qui gênent le passage, un chaos total surgit des nuages, un orage violent nous entourent et une pluie abondante s'abat sur nous, mes cheveux se trempent, des vagues immenses se sont formées, des éclairs toute les secondes. Mike essaie de réparer les capteurs détruits par la puissance des vagues alors que le tonnerre est de plus en plus violent et de plus en plus fort. En regardant dans le ciel, les nuages noirs forment un cyclone où des grands corbeaux s'affolent autour du bateau. Alors que nous traversons une énorme vague plus haut qu'un immeuble de onze étages, une immense silhouette surgit de la vague juste à côté de nous, comme un animal sautant en dehors de l'eau, un navire de guerre aussi grand qu'un paquebot surgit de nulle part sans être visible sur les radars, il avait d'énorme canon et trois ancres situé à l'avant de celui-ci. Un navire fantôme que je reconnais grâce à la maquette de mon père. Je peux remarquer des endroits de rouille et abîmés sur le long de sa coque sûrement vieilli par le temps. Soudain un objet flottant non identifié parvient à toucher la coque de notre bateau ce qui y fait une énorme brèche. L'explosion se lève à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de moi, la collision était tellement puissante que même le bateau s'est mis à pencher dangereusement vers le côté. Le capitaine armé d'un pistolet de détresse, appuis sur la gâchette et une lueur rouge sillonne le ciel orageux alors que le navire de guerre était déjà assez loin. Les lumières de notre bateau se mettent à s'éteindre brusquement pour nous laisser dans l'obscurité dans la tempête. Mike qui a pensé à prendre une lampe torche court vers un canot de sauvetages et le mis à l'eau pour partir seul alors que je n'ai eu à peine le temps de le remarquer. Notre bateau coule de plus en plus et l'avant et presque à l'eau, il est tellement pencher vers l'avant que je glisse à l'eau. Le bateau est rapidement avalé, j'essaie de remonter à la surface mais c'est impossible je suis à bout de force, l'eau est tellement froide que ma peau commence à en devenir bleu. Tel un cailloux, je coule dans les abysses à côté de la carcasse du bateau, je ne peux plus bouger et la surface est de plus en plus loin de mes yeux, je ferme les yeux et ma respiration se coupe. Je commence à voir un magnifique papillon avec un magnifique paysage au fond, des montagnes borgne une vallée aussi verte que l'on pourrait croire un rêve. Quelqu'un ou quelque chose que je ne peux pas voir prend mon bras d'une force incroyable et me tire jusqu'à lui afin de me prendre par les hanches et me laisser glisser vers la surface avec celui-ci, il prend mes jambes comme une admirable princesse et à la surface je peux enfin ouvrir les yeux, un homme aux magnifiques cheveux blond avec une peau assez blanche me tiens dans ses bras. Des matelots nous balancent des cordages pour nous sortir de l'eau. Au-delà d'une grande antenne je peux remarquer un drapeau du troisième Reich, ainsi que des petits pavillons. L'homme attache la corde autour de moi puis son équipage me remonte doucement afin de ne pas me faire mal. Tandis qu'il prend une autres cordes pour la grimper le plus vite possible, je peux remarquer sa force incroyable de ses bras sans qu'il n'ait aucun mal. Il prend dès à présent ma corde afin de me faire remonter plus vite, il me prend par les bras comme une enfant pour me poser sur un brancard et m'enroule d'une couverture chaude comme un geste d'attention. Des marins m'emmènent alors à l'intérieur du navire où nous traversons divers couloirs assez étroits, j'ai terriblement froid. On me pose ensuite sur un lit bien chaud où les draps sont assez bien repasser, la chambre est assez petite mais il n'y a qu'un bureau, une table de chevet, un lavabo et un lit. Avec une tête assez menaçante, l'inconnue est habillé d'une chemise blanche qu'il essore goutte par goutte au dessus de son lavabo et un pantalon noir. L'homme qui m'a sauvé la vie de cette eau glaciale, je ne peux pas résister à son charme, ses cheveux mouillés et sa barbe de quelques jours le rend encore plus magnifique à mes yeux, lorsqu'il me regarde je tourne la tête, il m'intimide. Un infirmier du nom de Günther Guttmann vient me voir, il parle anglais, il va s'occuper de moi pour que j'aille mieux et peut-être retourner chez moi assez rapidement si tout va bien. Il examine mes battements de cœurs, ma respiration, mes yeux, ma bouche et mes oreilles, pour lui je n'ai rien mais il est possible que je tombe malade dans quelques jours. Alors qu'il remplit son carnet je regarde autour de moi. Le Docteur Guttmann avait un uniforme de l'armée régulière allemande avec par-dessus une blouse blanche, sa patte de col bleu et blanc montre que c'est clairement un médecin militaire avec des épaulettes d'officier du rang de major. Ses lunettes regarde attentivement son carnet remplis de notes, après avoir remplis sa paperasse un jeune matelot m'apporte de quoi manger et me réchauffer; une couverture en laine, une tête d'oreiller et un drap blanc, il me fit un léger sourire et un hochement de tête très timide, il a l'air jeune. Sans mon téléphone ou un livre je m'ennuie facilement alors je m'endors pour passer le temps. Mais lorsque je commence à m'endormir je sens une présence me regarder, l'inconnue était à ma porte entrain de me regarder, je le regarde du coin de l'œil mais il part. Je commence à me faire de fausses idées, et si il m'avait secouru pour enfin me tuer ou me violer ? Après tout ce sont des nazis, des hommes du Reich, comment ne pas penser à autre chose quand on sait ce qu'ont fait ses assassins ? Je ne ferme pas les yeux afin d'être sûr qu'il ne m'arrive rien.

Quelques heures plus tard, l'inconnue revient gentiment puis s'habille de son uniforme d'officier de la marine et une chemise très bien repassé avec une cravate noir très serré autour de son cou. Je le regarde avec beaucoup de curiosité. Il inspecte chaque coin de son menton pour ne pas qu'il y ai un poils visible puis se recoiffe dans la mesure où ses cheveux forme une parfaite mèche vers le côté droit, en me regardant dans le miroir il raconte:

    — Mademoiselle il est temps de partir, me dit-il. J'espère que vous vous êtes bien reposé.

Il était temps, je commençais à en avoir assez d'attendre comme-ci on m'emprisonne. Je remarque ainsi qu'il parle maintenant ma langue alors qu'il parlait allemand juste avant, il parle d'ailleurs très bien l'anglais, mais aucune importance tout ce que je veux c'est de repartir chez moi le plus vite possible. A ma sortie il claque du doigt pour ordonner à ses hommes de ranger la chambre et tout débarrasser, puis me dit de le suivre. Sans me dire un mot il marche devant moi alors qu'avec mes petites jambes j'ai dû mal à le suivre. Nous remontons à l'air libre. Le soleil m'éblouit, j'essaie de regarder le magnifique paysage aux alentours. Des montagnes et des collines au loin, des immeubles, des maisons. De magnifiques perroquets Ara passent au dessus de nos têtes. Un ciel magnifiquement bleu et une eau parfaitement transparente me donne une envie de faire ma vie ici.

    — Où sommes-nous monsieur ? Lui dis-je timidement.

    — Ici vous êtes dans la ville de Neue-Berlin dans le pays de la Nouvelle-Souabe.

Nouvelle-Souabe ? Je n'ai jamais entendu parler de ce pays, pourtant je suis très forte en géographie. Le navire se met doucement à quai à l'aide des bateaux remorqueurs, c'est un peu long mais délicat. Sur le quai des gens crient pour vendre leurs produits, l'odeur de poissons entre dans mon nez, la couleur assez vive des fruits exotiques attire mon attention. L'officier portant un long manteau en cuir et moi même traversons cette foule, jusqu'à un bâtiment qui semblerait être un hôpital, de couleur blanc avec une croix rouge sur le haut du bâtiment. En entrant dans celui-ci le thème est très futuriste, un revêtement de sol blanc brille de mille feux, les murs sont en quartz et j'en passe. Ce pays est assez surprenant, comme-si le monde moderne se serait mélangé avec le monde du passé, des anciennes maisons en brique, des voitures des années 1940, ou bien même des chevaux. L'intérieur de l'ascenseur sent paisiblement l'odeur de parfum d'homme et, malheureusement le seul homme dans cet ascenseur est cet officier marin de un mètre quatre-vingt treize. Il tient ses mains derrière son dos avec son torse bien droit, il regarde fixement devant lui comme au garde à vous. Nous patientons quelques instants dans un couloir, tandis que je m'assois sur le banc face du cabinet du médecin, l'officier encore debout n'a dit aucun mot depuis que nous sommes partis du navire, même pas un sourire, ni un échange de regard, il est vide. Ses talons claquent sur le sol lorsqu'il fait des aller retour à travers le couloir, je le fixe encore une fois lorsqu'il a le dos tourné. Je ne préfère pas qu'il me voit le regarder comme une enfant en manque d'affection et qu'il pense que nous pouvons aller plus loin entre lui et moi. Le Docteur Guttmann nous reçoit enfin, il se dirige vite vers nous avec un dossier à la main puis s'excuse du retard qu'il a pus prendre à cause d'un décès, les deux allemands se servent une poignée de main.

    — Je n'aime pas que les rendez-vous soient en retard docteur ! Dit l'officier marin au docteur Guttmann de façon négative.

Le médecin aux cols bleus ouvre la porte de son cabinet et nous fait entrer. Une jolie décoration attire mon attention, une magnifique couleur tapissée sur le mur ressortir au sol en parquet. Il s'assoit sur son siège et commence à feuilleter le dossier à mon nom, l'officier restant debout me surveille derrière ma chaise afin que je ne puisse pas m'échapper. Il m'intimide beaucoup lorsqu'il me fusille du regard. Doc. Guttmann prend derrière lui une seringue où il accroche une petite aiguille, il s'assoit à côté de moi et me fait un joli garrot en haut du bras. Je sers fort mon poing puis il me pique doucement jusqu'à la veine afin de pouvoir prélever mon sang, la seringue est assez grosse contrairement à l'aiguille ce qui ne me rassure pas beaucoup alors que je m'amuse à regarder mon sang. L'aiguille tourne autour de ma veine ce qui me fait ressentir des sensations de picotements plutôt insupportables, alors que le jeune Lieutenant lui a l'air dégouté de voir ça et tourne ses talons pour pouvoir rejoindre la fenêtre pour regarder dehors les bras croisés. Le Docteur Guttmann remplit sur son cahier nôtres prochain rendez-vous lorsqu'un soldats d'élite frappe à la porte afin de demander de voir l'officier marin, ils parviennent à discuter dans le couloir alors que j'essaie d'écouter leur discussions, même si je n'entend quasiment rien. Il prend soudainement le flacon de sang et part dans une petite pièce à côté de son cabinet afin de l'examiner. Je regarde à travers une vitre d'une armoire, un terrifiant fossile montrant une main inhumaine ressemblant à une main de crocodile avec des doigts beaucoup plus long et assez fins, un squelette d'une grenouille y est posée juste à côté, soudain je me fait des doutes. Mes doigts collés sur la vitre, je regarde les innombrables archives préhistorique du docteur Guttmann quand ce dernier sort de son laboratoire, non seulement il avait le sourire mais aussi des bonnes nouvelles, effectivement je n'ai eu aucun soucis de santé durant mon voyage, il fait assez vite car y est très débordé alors il me sert vite la main puis m'ouvre la porte. Alors que le jeune Lieutenant debout sur ses talons avec son long manteau noir et de son képi d'officier se tient debout discutant avec un officier d'état major de l'armée d'élite, je salue le docteur Guttmann avant que l'officier et moi nous dirigeons à nouveau vers l'ascenseur où cet odeur paralysante me prend par les sentiments, je le regarde du coin de l'œil pour regarder sa magnifique tête blonde qui fixe les portes sans poser un regard sur moi, il est très silencieux. Je peux remarquer que son uniforme, sa chemise blanche et sa cravate lui vont parfaitement bien. Une jolie voiture Mercedes aux couleurs noir nous attend à l'entrée de l'hôpital, un soldat nous y attend juste à côté et m'ouvre la porte arrière où je m'installe confortablement sur la banquette tandis que le lieutenant et ce soldat s'installent sur la banquette avant. La vitre me permet d'avoir un avant goût des maisonnettes collé entre elle, elles ne sont qu'en brique rouge ou blanche avec une porte marron ou noir. Certains soldats à l'uniforme kaki aux cols noirs se baladent avec leur conjointe en ville ou dans les boutiques, les enfants jouent au ballon ou à la guerre avec des petits uniformes brun. Les trottoirs des rues sont assez propres, malgré la pollution causée par l'usine à charbon qui fait beaucoup de bruit juste à côté. Les maisons collées entre elles défilent et je n'ai aucune idée où nous allons nous arrêter, c'est à une petite maison en brique rouge entre deux appartements où nous nous arrêtons. L'officier descend le premier tandis que moi je m'arrête un instant dans le but de regarder cette jolie maisonnette. La monture des escaliers reliée à la porte lui donne un aspect plus chaleureux, des volets en bois sombre et une cheminée en brique grisée. Je me demande comment pourrait être l'intérieur de la maisonnette timidement cachée pour ne pas que l'on la remarque au premier coup d'œil. C'est ainsi que le grand officier m'ouvre la porte pour me montrer sa maison; des mur tapissées avec soin avec des imitations de boiseries sur mesure le long du couloir en face de la porte d'entrée, à ma gauche un étroit escalier montant jusqu'à l'étage qui nous donne directement accès à la chambre de l'officier, à droit le salon avec la cheminée encore allumé, un canapé en face de celle-ci et une petite bibliothèque, contrairement à notre époque je ne remarque aucune technologie, ni télévision, ni téléphone fixe. En face de nous au bout du couloir, la cuisine avec un ancien four et un lustre au-dessus de la table à manger, je trouve cette maison très charmante pour un officier comme cela. Une gentille dame descend les escaliers afin de me filer un baiser et me déshabiller.

    — Voulez-vous une tasse de café ma chère, me dit-elle habillé d'une tenue de femme de chambre.

Je hoche la tête afin de goûter son café. L'officier lit son journal dans le canapé en tissu vert. Je reste debout en regardant curieusement autour de moi.

    — Ne restez pas debout comme cela vous m'angoisse, me dit-il avec sa cigarette à la bouche.

Je m'assois dans un petit siège à côté de la cheminée, je sers les cuisses et je garde mon calme bien au chaud devant la cheminée. Le jeune Lieutenant ferme son journal avant de le poser puis me demande de le suivre jusqu'à l'étage. La boiserie des escaliers craque. En relevant la tête des jolies tableaux d'artistes sont accrochés le long de ce vieil escalier. L'officier m'ouvre la porte de sa chambre et me laisse entrer à l'intérieur.

— Voici votre chambre mademoiselle, me dit-il timidement en regardant ses pieds pour ne pas me regarder.

Je regarde de fond encombre la chambre parfaitement bien nettoyer ainsi que le lit qui est extrêmement lisse, le sommier est très mou lorsque que je m'assoie dessus. La dame de chambre m'apporte des affaires de rechanges tandis que le jeune officier ferma la porte pour me laisser en intimité pour me changer de cette chemise et de ce pantalon beaucoup trop grand pour moi. Je m'habille d'une culotte et d'une chemise de chambre d'époque afin d'y passer la nuit. Un livre posé sur la table de chevet attire mon attention, je lis les premières pages, le livre à l'air intéressant. Je m'installe donc confortablement dans les draps du lit et commence à lire le livre. De jolis mots s'emparent des phrases qui fait palpiter mon cœur, « Tu es une étoile dans laquelle je suis l'une de tes planètes dans ton système solaire » quel homme pourrait dire ça à la femme qu'il aime, ou encore « je ne vois que toi parmi la jungle ». Soudain on frappe à la porte:

    — Avez-vous besoin de quelque chose ? me demande la domestique avec une voix un peu plus aiguë.

Ma réponse est du moins négative malgré le manque de mes habitudes. J'espère vraiment repartir demain.

La chambre de l'officier est tapissée de bois d'épicéa, d'une armoire, de deux tables de chevet en bois, et un lit avec des draps blancs. La fenêtre donne une vue sur la maison en face, et qui laisse passer beaucoup les rayons du soleil afin que la pièce soit assez éclairée. L'odeur de rend fermé est plutôt agréable tel un musée, la chambre est admirablement bien rangée dans le cadre d'accueillir des personnes. Il se fait tard et mes yeux commencent à se fermer petit à petit, je place un marque page puis éteins la petite lampe de chevet pour commencer à fermer l'œil. Sur les draps et les oreillers, l'odeur du jeune Lieutenant hante mes narines et me refait penser lorsqu'il me sort de l'eau glaciale et où je suis plaqué contre sa poitrine. Parfois lorsqu'il me regarde, je remarque son regard menaçant aux yeux noirs et intimidant comme un enfant fâché après sa mère mais, ce regard me donne froid dans le dos et me pousse à regarder le sol afin de me soumettre à lui. La lueur rougeâtre de la fenêtre signifiant la fin de journée assombrit la pièce et donne une tout autre ambiance de calme et de sagesse. M'emportant dans mes rêves, je m'endors très vite.

Quelques heures plus tard une envie folle de boire un vers d'eau rompre mes penser. À l'aide d'une lampe torche je descend les escaliers à petit pas qui font à peine grincer le bois. L'officier dort paisiblement sur le canapé avec sa chemise déboutonné aux premiers boutons, son pantalon noir et ses chaussettes, je remarque qu'il a garder son revolver Mauser dans sa main. Je le regarde un petit instant afin de m'assurer qu'il ne bouge pas puis je me met sur la pointe des pieds et j'essaie enfin d'atteindre les verres qui sont à peine plus haut que moi, en prenant l'un d'eux, au même moment un verre m'échappe et tombé sur le sol. Je me précipite pour ramasser les petits bouts cassés lorsque j'entends une respiration très basse derrière moi, je sens soudain quelque chose près à tirer sur mon crâne. Je lève mes mains en l'air et essaie de me retourner doucement sans faire de geste brusque. L'homme pointant son revolver devant moi se tient devant moi comme s'il le pointé sur un ennemi.

    — Je vais le faire à votre place, retourner vous coucher, murmure t-il en baissant son arme.

Par politesse, je ramasse quelques petits bouts de verre cassés sur le sol avec lui lorsque ma main frôle le sienne, je le regarde dans les yeux et un regard gênant se laisse apparaître sur son visage. Je remets mes cheveux derrière les oreilles puis j'évite de le regarder. Sa peau glacé est devenue plus pâle comme s'il avait un manque de vitamine très élevé, mais je n'y prête pas vraiment attention car ce qui me choque; c'est l'idée qu'il a tenu une arme devant une femme prêt à être utilisé. Qu'a-t-il peur ? Pourquoi dort t-il avec un revolver à la main ? Beaucoup trop de questions tournent autour de moi qui demeure sans réponse. La question la plus perplexe est: qu'est ce que je fais ici ? Et qui sont tous ces gens ? C'est avec tant de questions que je me faufile afin de rejoindre la chambre qui m'est destinée pour la nuit. Je mets enfin mes petits pieds en dessous la couverture chaude et m'enroule autour avant d'éteindre la petite lumière sur la table de chevet, lorsqu'un petit courant d'air froid et de la lumière venant de la porte me fait rouvrir les yeux.

    — Mademoiselle ! Tenez un petit verre d'eau et un biscuit au cas où vous aurez une petite faim, me murmure le jeune officier posant le tout sur la table de chevet à côté de moi.

Je ne m'attendais pas à ce petit geste généreux venant de sa part. Simplement vêtu de sa chemise à peine ouverte, de son pantalon et de ses bretelles, il me fait un petit sourire au coin de sa bouche à peine remarquable comme un petit geste d'affection. Il me regarde un petit instant au coin de la porte afin de surveiller que je bois dans le verre ou que je goûte à l'un de ses petits fours si gentiment préparé la veille.

    — Attendez ! Lui cri-je soudainement avant qu'il ne ferme complètement la porte.

Il rouvre la porte sans dire un mot puis j'ajoute.

    — Merci !

Étonnamment je ne reçois rien en retour, juste un dernier regard avant qu'il ne ferme la porte. Recouvert d'un grosse couverture je scrute le papier peint de couleur rouge essayant d'apercevoir une éventuelle caméra ou microphone qui pourrait servir à l'allemand de quoi me surveiller durant mon sommeil, mais je ne remarque rien d'anormal qui pourrait ressembler à un éventuel appareil. Discrètement je sent l'odeur de mon verre d'eau pour essayer de sentir une odeur désagréable ou autre mais l'odeur n'est pas de ce point de vue, alors je trempe mes lèvres dans l'eau et le goût de celui-ci est légèrement plus sucré que l'eau que nous avalons en Amérique, c'est à dire qu'elle n'est pas du tout mauvaise ou que l'officier ne cherche pas à m'empoisonner. Bien au contraire, je déguste l'eau comme on pourrait déguster de l'eau au sirop, elle est si bonne que j'en reprendrai bien un verre. Mais il se fait tard et le sommeil me rattrape à pas de géant, mes paupières se ferment petit à petit et mes yeux me piquent. L'odeur de la boiserie ainsi que le silence absolu dans la chambre et le crépitement de la cheminée qui réchauffe celle-ci me berce, je ferme les yeux délicatement afin de me laisser emporter par l'ambiance qui m'entoure.

©Günther-Panzer 2020

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