𝐹𝑎𝑦𝑦𝑒𝑑 - « 𝐿𝑒 𝐶ℎ𝑎𝑟...

By Azg__K

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Fayyed "minot" des quartiers Nord de Marseille qui essaye tant bien que mal et au fil des années, de sauver s... More

𝑈𝑛
𝐷𝑒𝑢𝑥
𝑇𝑟𝑜𝑖𝑠
𝑄𝑢𝑎𝑡𝑟𝑒
𝐶𝑖𝑛𝑞
𝑆𝑖𝑥
𝑆𝑒𝑝𝑡
𝐻𝑢𝑖𝑡
𝑁𝑒𝑢𝑓
𝐷𝑖𝑥
𝑂𝑛𝑧𝑒
𝐷𝑜𝑢𝑧𝑒
𝑇𝑟𝑒𝑖𝑧𝑒
𝑄𝑢𝑖𝑛𝑧𝑒
𝑆𝑒𝑖𝑧𝑒
𝐷𝑖𝑥-𝑠𝑒𝑝𝑡
𝐷𝑖𝑥-ℎ𝑢𝑖𝑡
𝐷𝑖𝑥-𝑛𝑒𝑢𝑓
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡 𝑒𝑡 𝑢𝑛
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑑𝑒𝑢𝑥
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑞𝑢𝑎𝑡𝑟𝑒
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑐𝑖𝑛𝑞
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑠𝑖𝑥
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑠𝑒𝑝𝑡
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-ℎ𝑢𝑖𝑡
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑛𝑒𝑢𝑓
𝑇𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒
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𝑄𝑢𝑎𝑡𝑜𝑟𝑧𝑒

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By Azg__K


OMNISCIENT

Marseille, Fond Vert,
20h30, 17 février 2008

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Yousra se redressa après avoir assimilé les mots de son grand frère. Elle baissa les yeux embarrassé. Sans savoir exactement pourquoi elle était soulagée. Soulagée qu'il ne l'ai pas oublié, ou peut être parce qu'il se souciait un minimum d'elle. Mais elle se ressaisit en secouant la tête, les sourcils froncées. Peut importe désormais.

Yousra : Ah, c'est gentil. Bon je vais continuer mes révisions.

Mehdi la regardait s'éloigner rapidement en délaissant son jeu vidéo. Il savait à quel point Fayyed comptait pour elle. Il la voyait quand elle lui emmenait à manger quand il était à la rue. Il savait même que Yousra l'aimait. C'était à s'en crever les yeux. Mais cette époque la remonte. Il l'avait quand même plus donné de nouvelles jusqu'à maintenant apparemment. Fayyed était quand même un ami d'enfance, il lui en voulais pour ne plus avoir montré un signe de vie.

Mais c'était en le voyant que tout s'était effacées. Fayyed était heureux de revoir Mehdi, c'était un de ses fidèles amis. Ils avaient du écourter les retrouvailles car il devait retourner travailler. Mehdi avait trouvé un petit boulot de médiateur à certains arrêts de bus, à Bougainville etc. Il consistait à vadrouiller dans les alentours pour régler des disputes, bagarres et toutes violence ou hostilités possibles. Un métier simple mais quelque peu agité. Il réussissait à aider sa famille et à se faire son propre argent sans tomber dans la "facilité" qui était exposé à lui.

Une fois que Yousra avait refermé la porte de sa chambre, Mehdi se replongea dans ses jeux vidéos en oubliant le reste.

Quand Yoursa regagna la chambre qu'elle partageait avec Djamila, ses idées étaient floues. Après ce que lui avait dit Mehdi elle était quelque peu déboussolée. Alors comme ça Fayyed avait pensé à elle. Cette information ne l'avait pas laissée indifférente, le fait qu'il s'intéresse à elle lui inventait une lueur d'espoir.

Djamila tourna la tête vers Yoursa en la surprenant les yeux dans le vide, l'esprit sûrement ailleurs. Cette dernière posa son HTC sur le lit après une longue discussion téléphonique il y'a quelques minutes de cela. 

Djamila : Eh ?! Il t'a pété à la gueule ou quoi ?

Yousra : Hein ? N'importe quoi, tu m'dégoûte Djam.

Djamila : Bah a en voir ta tête on dirait.

Yousra : Mais non y'a rien. T'a acheté un nouveau téléphone ?

Djamila : Non c'est Amdjad qui me l'a acheté. C'est le dernier HTC. Il est canon !

Yousra : Mais tu va dire quoi à papa. Si il le voit il va se poser des questions.

Djamila : C'est à peine si il s'occupe de notre existence, il va sûrement pas remarquer que j'ai changé de téléphone.

Yousra haussa les épaules à la remarque de sa soeur. Effectivement leur père était du genre je-m'en-foutiste avec ses enfants sauf dans certaines circonstances. Said donnait tout pour ses enfant, il s'était battu pour qu'ils aient une vie tranquille et ça Yousra en était bien consciente. Sa femme Djemma était une femme de caractère et assez stricte. Elle aime ses enfants de tout son cœur et avait soutenu son mari quoi qu'il arrive pour en arriver là. Cependant avec la vieillesse ils n'avaient plus la folle envie de surveiller leurs enfants du moindre geste.

Mehdi était l'aîné de la fratrie. Il habitait toujours chez les parent, n'ayant aucune envie de se poser avec les filles son style de vie lui convenait parfaitement. Il était séducteur avec les filles, il avait la particularité d'être un garçon assez drôle et très beau. Grand de taille, coupe courte au gel, au yeux marrons clairs au longs cils, dents blanches et alignées. Quoi de plus pour satisfaire la gente féminine répétait t'il toujours. Mehdi était posé et sans prise de tête. Tout est important mais rien n'est grave telle était sa mentalité, mentalité marseillaise diriez-vous. Vous avez raison. Un mec cool, sociable et zen.

Djamila avait un caractère bien à elle. Elle prenait toujours soins d'elle, toujours à jour de la dernière mode. Du style coquette tout comme sa mère, elle faisait chavirer le cœur des garçons. Elle avait un visage ovale avec la peau naturellement bronzée. Des yeux marrons foncés, des sourcils épilés au poil près, des lèvres pulpeuses, des longues jambes élancées, des cheveux mis longs, un corps mince, elle avait les atouts pour plaire. De plus son côté décontracté avec tout le monde l'aidait particulièrement. Sa facilité à s'adresser à n'importe qui la rendait plus sympa et plus approchable. Djamila savait aussi très bien parler au garçons, elle était à l'aise avec tout le monde. Elle était plus grande et donc avait plus de liberté que sa petite sœur.

Elle arrivait toujours à parler avec des garçons à sortir avec eux etc. Son caractère de feu et son panache attiraient les garçons. On pourrait dire que c'était une coureuse de caleçons...

Et enfin la dernière Yousra. Elle était différente d'eux. Cette dernière était plutôt du genre discrète, elle avait du mal à parler avec les gens. Pas parce qu'elle ne voulais pas mais qu'elle ne savait pas comment s'y prendre. Elle paniquait. Ça lui arrivait souvent de sortir en bus avec Djamila et que des garçons viennent leurs parler. Dans ce genre de situation elle se cachait derrière sa grande sœur qui a l'inverse arrivait à parler avec repartie. Certains confondaient sa timidité avec de la froideur. Ils avaient tout faux.

Elle n'avait pas beaucoup d'amis, et ne cherchait pas spécialement à en avoir. Elle avait Kimia avec qui elle restait depuis l'enfance, et aussi Angélina qu'elle avait rencontré en troisième au collège. En ce moment elle se concentrait sur les cours, cette année Yousra passait le Bac scientifique. Elle était déterminée à l'avoir avec mention et s'en donnais tout les jours les moyens. Physiquement Yousra avait grandi et ressemblait à une belle jeune femme désormais. De temps en temps elle lâchait ses longs cheveux bruns foncées. De nature bouclés elle réussissait à les dompter malgré la longueur de ces derniers qui lui arrivait au bas du dos. Ni trop longs ni trop courts. Sa peau légèrement dorée avait dépassé la période d'acné qui lui menait la vie dure. Son nez en trompette et ses pommettes relevées lui donnait toujours un air de bonne mine. Ses dents maintenant toutes droites et blanches grâce au miracles de l'appareil dentaire la rendait encore plus belle. Et ses yeux, elle avait hérité des yeux de son père. D'un marrons vert, en fonction de la luminosité. C'était un détail que peu remarquait, mais qui faisait sa particularité. Petite de taille elle ne dépassait pas les un mètre soixante.
Une magnifique et innocente jeune fille qui en faisait craquer quelques uns. Mais Yousra n'était pas faite pour tout cela. Elle essayait de les remballer très gentiment et assez maladroitement malgré elle.

Djamila : Cette semaine y'a Ayoub qui se marie !

Yousra : Ah oui ? Avec Fatou ?

Djamila : Oui !! Ils ont de la chance!

Yousra : Ils se sont biens trouvés ces deux là Mash'Allah.

Djamila : Bref on est invitées ! Go se mettre en bombe pour chopper des mecs.

Yousra : Djam t'est en couple je te rappelle !

Djamila : Orgh ça va !

Yousra : Bon va y j'ai sommeil éteins la lumière s'te plaît.

Djamila se releva du lit en souriant. Avant même qu'elle atteigne l'extincteur des crissements de pneus qui se suivirent  quelques secondes plus tard de plusieurs
détonations brisa le calme de la cité marseillaise. Djamila se stoppa et Yousra sursauta sur son lit. Les deux sœurs se fixaient les yeux pleins de craintes.
L'ainée sorti de sa transe et se précipita à la fenêtre pour l'ouvrir. Yousra toujours paralysé sur son lit fronça les sourcils quand elle entendit des l'agitation dans le couloir. Cette dernière se releva et sorti de sa chambre. La scène qu'elle avait devant les yeux la surprenais.

Djemma : Reste la Mehdi w'Allah lahdim tu sort j'te tue !

Mehdi : Maman lâche moi !

Djemma : Non tu reste ici tu bouge pas ! Te mêle pas de leurs affaires ! Reste loin d'eux !

Mehdi se dégagea de l'emprise de sa mère pour la contourner le visage crispé.
Cependant Said n'était pas de cet avis, il attrapa son fils par le bras et le fusilla du regard.

Said : Tu va pas mettre un pied dehors.

Mehdi : Oh mais lâchez moi !!

De là où elle etait Yousra voyait que Mehdi retenais sa colère. Il essayait de se contenir devant son père malgré le stress.

Le jeune homme finit par contourner son père pour presque courir vers la sortie en ignorant les cris de ses parents.
Il voulais impérativement savoir quels sont les dégâts de cette fusillade, il priait intérieurement pour que ça ne soit pas grave mais ces énièmes coups de feux ne seront pas sans conséquences. Il avait peur pour ces amis qui avaient l'habitude de traîner dehors jusqu'à tard le soir.

Il dévala les escaliers ne pouvant pas patienter pour prendre l'ascenseur, il espérait ne pas avoir à perdre un autre ami. Il y'en avait déjà trop.

Une fois en bas il se précipita vers les cris et l'agitation. Mehdi attrapa le bras un petit qui courrait bien trop petit pour traîner dehors à cette heure ci surtout dans ces circonstances.

Mehdi : Tu fait quoi ici toi ?!

Enfant : Bah j'vais voir y'a quoi !

Mehdi : Va y rentre chez ta mère avant que j'te démarre! Casse toi !

Enfant : C'est bon je part lâche moi.

Mehdi le lâcha, le petit garçon fit marche arrière pour remonter dans son bâtiment. Il s'avança donc vers l'attroupement. Il remarqua que personne n'était au sol et que tout le monde était sains et sauf, Mehdi fronça les sourcils en voyant tout de même des chaises renversées et des chichas cassées.

Mehdi : Eh diaby !

Diaby : Ouais mon frère, ça va ?

Mehdi : Ça va, y'a eu quoi la je comprend rien c'est en train de m'énerver.

Diaby : Ça a tiré sur nous, on était là bas devant le bâtiment à Youss quand y on débarqués. Ils ont tiré n'importe où et ils se sont tailler, y'avait Fayyed avec nous je pense que c'est lui qu'ils voulaient charkler. Y'a une balle qui l'a frôlé à la jambe mais y'a pas eu plus.

Mehdi fronça les sourcils. Il le remercia s'éloigna et composa le numéro de Sabri, après plusieurs sonneries il décrochait enfin.

Sabri : Allô ?

Mehdi : Ouais c'est Mehdi, il est avec toi Fayyed ?

Sabri : Ouais là on est chez Awadi.

Mehdi : Va y j'arrive.

Quelques heures plus tard Fayyed, Mehdi, Awadi, et Sabri étaient assis sur le canapé du salon d'Awadi comme si rien ne s'était passé. Au départ Mehdi fut inquiet de l'état de Fayyed, mais ce dernier le rassura en lui montrant sa légère blessure.

Fayyed était assis sur le canapé les jambes allongées sur la table basse. Avec sur la jambe un bandage simple autour de sa blessure. Fixait la télévision éteinte les sourcils froncés. Il était silencieux, son esprit était concentré sur ce qu'il c'était passer il y'a à peine cinq minutes. Il n'avait aucune douleur, la balle l'avait juste frôlé, il aurait pu y avoir pire.

Mehdi : C'est quoi ce délire wesh ?

Awadi : J'sais pas w'Allah je les ai même pas vu arriver putain.

Sabri : Heureusement ils ont pas fait plus de dégâts, y'avait pleins de minots en plus.

Fayyed : Ils cherchaient pas à faire des dégâts.

Sabri : Comment ça ?

Fayyed : Ils ont voulu me provoquer, ils savaient qu'ils allaient rien faire de chaud. C'était juste pour me prouver qu'ils ont pas peur de m'attaquer. Ils me connaissent pas j'crois.

Awadi : T'a une idée de qui ça peut être ?

Fayyed : Ouais.

Fayyed serra les dents et sa respiration s'accéléra de colère. Il détestait se faire prendre de court. Il n'avait qu'une idée en tête,  la vengeance. Sa fierté en avait pris un coup, les répercussions de cette provocation allaient être pire de douloureuses...

Fayyed : Ils vont apprendre à me provoquer ces fils de putes. On va bien s'amuser.

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