Je sursaute, mon cœur loupe un battement. J'ai peur, je transpire. Je n'arrive pas à bouger, je suis immobilisé. Je regarde en direction de la porte mais je ne vois pas Damen. Comment pourrait-il se douter que je suis avec Jonas. Il se rapproche à un pas de moi et je recule mécaniquement. Tout le contrôle de mon corps me revient. Je me recule une seconde fois pour mettre le plus d'espace entre lui et moi. Je regarde la porte, je peux m'enfuir.
- Arrêtes-toi Jonas où j'appelle la sécurité.
Il se stoppe à ses mots. Je regarde dehors et vois Damen, je soupire silencieusement. Il baisse les yeux, expire comme pour se donner du courage et semble se lancer:
- Nils. . . Je suis désolé ! Ce que j'ai fait est impardonnable, mais je. . . je pars dans quatre jours et je ne pensais plus qu'à ce que je t'ai fait subir.
- Tu quoi ?
Je le regarde avec mépris, qu'est-ce que ce connard attend de moi ? Que je lui pardonne après tout ce qu'il m'a fait subir ? Je n'ai que du dégout et de la rancœur pour lui. La peur laisse place à la rage, elle bouillonne et clame sa vengeance. J'aimerais lui faire subir tout ce qu'il m'a fait, la peur et la tristesse qu'il a provoqué mais aussi la colère et la frustration d'être impuissant face à lui et à ses phéromones. Je prends en aplomb et me tiens droit.
- Bien, tu t'es excusé et puis soit honnête ce n'est pas la première fois, maintenant dégage, je porte pas plainte soit déjà content, ajoutais-je d'une voix ferme et tranchante.
Même si mon bras tremble je serre mon poing de toutes mes forces pour calmer la peur qui me saisit les entrailles. Chaque fois que je ferme les yeux je revois en boucle ce qu'il ma fait subir.
- Je . . .
Damen se place à ma gauche interrompant Jonas. Je soupire de soulagement, je me place légèrement derrière Damen. Je me sens tout de suite apaiser par sa présence.
- Un problème Nils ? Dit-il tout en fixant Jonas.
Jonas fronce les sourcils devant la scène qui se joue devant lui. Jonas est assez perspicace et je n'ai désormais plus aucun doute qu'il a deviné pour moi et Damen.
- Damen et toi . . . vous ?
Damen s'écarte, je ne peux m'empêcher de sourire intérieurement. Mais je le rapproche de moi, et l'embrasse. À quoi bon lui cacher il a deviné, alors autant l'assumer fièrement devant lui. Même si quand je décolle nos lèvres je réalise que nous ne sommes pas les seuls du magasin.
- Maintenant tu es fixé ! Casse toi, je ne veux plus te voir.
Je ne sais pas d'où me vient ce soudain courage, peut-être par ce que je sais que Damen est là. Jonas ne sait plus où se mettre, il tourne les talons et quitte le magasin. J'expire, j'étais tellement stressé que j'en ai oublié de respirer. Je jette un regard à mon copain qui a le sourire aux lèvres.
- Quoi ? Demandais-je.
- Rien je suis juste content que tu m'aies embrassé.
Je rougis.
- C'était juste un baiser.
- Alors je peux recommencer ?
Damen m'embrasse chastement.
Les courses faite et les affaires déposer chez Damen, je m'assieds sur le lit et ferme les yeux pour me détendre quelques secondes. Je fais des exercices de respiration et je me sens plus calme qu'avant. Je me relève plus énergique que jamais et me ballade dans l'appartement de luxe à la recherche de Damen. J'arrive dans le salon où Damen tape sur son ordi-portable.
- Tu fais quoi ?
Je me mets derrière lui et entour son cou de mes bras.
- Je réserve un avion et un hôtel.
- Ha bon ? Pour quand ?
- En aout.
Je fronce les sourcils.
- Pourquoi ? ce n'est pas tout de suite le mois d'aout.
- Ouais c'est pour mes chaleurs.
- Tu pars en vacances pour tes chaleurs ?
Je ris.
- Ouais souvent j'y reste une semaine, même si mes chaleurs durent une journée, rigole le brun.
- Tu vas aller où ? Demandais-je curieux.
Il clique sur une photo. Je peux y voir une magnifique eau turquoise, avec un sable blanc et des petites maisons sur pilotis avec un toit de paille.
- Devine Nils.
- Polynésie ? Madagascar ?
Il sourit, surement fier de voir que je ne suis pas trop calé en géographie.
- Non, Bora Bora et voici ma future chambre d'hôtel.
Il me montre une des quatre cabanes sur l'eau turquoise. Mes yeux s'écarquillent, l'endroit est idyllique .
- Tu vas passer de super vacances toi ! Enfin si t'oublient pas tes suppresseurs.
Il pose sa main gauche sur la mienne.
- Nils voyons pas besoin de suppresseur quand je t'ai toi.
Il pousse son ordi et je reste légèrement surpris. On est ensemble que depuis à peine un mois il voudrait partir en vacances avec moi. Il me fait passer par-dessus le canapé et me fais m'assoir sur ses jambes. Je suis à califourchon sur ses cuisses, Il embrasse mon cou.
- Le meilleur suppresseur.
J'éclate de rire devant cette comparaison ridicule, quoiqu'un peu vraie.
- Je sens que ma paye va partir en fumer !
- Je paye tout, ajoute le brun.
- Non, je vais payer je ne suis pas fauché non plus.
Il allait protester mais je croise mes bras contre mon torse et il roule des yeux, j'ai gagné.
- Okay.
- Yes !
- Tu me diras quand tu achètes les billets et je te rembourserais.
Il lève légèrement les yeux au ciel. Je souris et l'embrasse.
- Ce soir je commande ! lâchais-je.
Je prends mon téléphone et montres quelques plats à Damen qui reste avec un visage de marbre sauf quand une magnifique pizza passe devant ses yeux. Je m'assois et commande cette fameuse pizza, qui m'a l'air délicieuse. Je m'occupe sur mon téléphone quand la chaleur de la pièce devient gênante.
- Damen s'il te plaît ouvre la fenêtre.
- Pourquoi ?
- J'ai chaud, pas toi ?
Il hausse les épaules et ouvre la fenêtre qui se trouve le plus proche. La chaleur ne se dissipe pas et je commence à avoir la tête qui tourne.
- Nils tout va bien ? S'inquiète Damen.
Je papillonne des yeux plusieurs fois espérants que ma vision se fige mais ça ne semble pas marcher.
- Hum, ouais ouais.
- Tu es sûr ?
- J'ai surement du chopper un truc.
- Tu veux aller t'allonger ?
Je me lève pour aller me coucher mais je sens un liquide glisser sur mes cuisses, d'abord surpris je reprends immédiatement mon visage de marbre, que m'arrive-t-il ? Je sens mon pouls s'accélérer mais je ne veux pas inquiéter Damen. Je tente de mettre un pied devant l'autre mais je commence à perdre l'équilibre et Damen me stabilise.
- Nils calme toi.
Ça sonne, mais Damen semble ne pas vouloir bouger, je le repousse et réussis à rester droit sur mes jambes. Je sens que le liquide arrive à mes mollets et je perçois son origine, mes fesses.
- Damen va ouvrir la porte.
- Mais Nils.
- Vas-y !
Il se redresse et va ouvrir malgré le faîte qu'il veuille rester avec moi. Moi je fonce dans la salle de bain que je verrouille. Je retire mon pantalon et comprends que j'ai loupé mes inhibiteurs. Je prends mon téléphone avec difficulté, mes mains tremblent comme des feuilles. Je regarde les alarmes j'ai bien loupé mes inhibiteurs, je ne m'étais pas trompé. J'attrape faiblement les médicaments dans l'armoire à pharmacie à côté du lavabo et prends une gélule. Je l'avale mais elle ne prend pas effet, j'attends plusieurs secondes espérant qu'il fonctionne rapidement, ce qu'elle est censée faire ! J'entends que Damen ferme la porte d'entrée et mon cœur se met à battre frénétiquement dans ma poitrine. Je transpire et une bosse dans mon pantalon apparaît. Je mords ma lèvre, tellement fort que je sens du liquide au gout métallique dans ma bouche. Pourquoi ne font-ils pas effet ! J'entends Damen toquer contre la porte de la salle de bain. J'en prends aussitôt deux autres, mais il ne fonctionne toujours pas ! Une peur s'engouffre dans mon estomac et des larmes vienne me brouiller la vue.
- Nils ouvre, m'incite gentiment Damen.
- Damen, je sanglote, mes inhibiteurs ne marchent pas.
- Nils, calme toi ce n'est pas grave tu veux que je t'aide ?
Je sens son odeur partout et mon excitation grandit, j'ai l'impression de bruler de l'intérieur, mon bat ventre et brulant de désir et l'odeur de Damen ne m'aident absolument pas. Je mords plus profondément ma lèvre. J'arrive avec difficulté à ouvrir la porte, qui s'ouvre d'un coup.
- Nils ?
Je vois que Damen prend soudainement des couleurs pourpres. Mes phéromones ont embaumé la pièce. Il me prend dans ses bras, en mode princesse et m'emmène dans sa chambre. Il me relâche sur le lit.
- Bordel tu sens trop bon.
Il se met au-dessus de moi et déchire ma chemise, si certain déteste ça moi je m'en fous. Il embrasse mon torse ainsi que mes tétons. Je gémis et Damen remonte sa tête à mes lèvres, il pose les siennes sur les miennes. Avec sa main droite il se maintient au-dessus de moi avec sa seconde main il défait mon pantalon. Il retire son pantalon ainsi que son caleçon et je fais de même pour moi. Il m'embrasse à plein bouche et entre un doigt en moi, sa langue capturant mes gémissements. Il entre un second doigt avec lequel il fait des mouvements plus ou moins aléatoire. Je m'accroche à lui et nous libérons nos lèvres.
- Damen je te veux maintenant.
J'halète. Il retire ses doigts, la chaleur m'enveloppe et chacun de ses touches me fais frissonner, il met le capote et se position à mon entrer il entre en moi et je me cambre. Damen commence par des mouvements doux mais je deviens vite insatisfait.
- Pl. . Plus vite ! Plus !
Il m'embrasse et augmente la vitesse, je contracte mes doigts au drap du lit . Ses mouvements de butoir vont profonds en moi et je sens que je vais jouir.
- Damen je sens que je vais . . .
Il me coupe en tapant au plus profond de moi, je jouis et je sens la partie de Damen gonflé en moi et jouir.
- Ce que je t'aime, me murmure le brun.
À suivre . . .