Chapitre spécial
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Conversation privée entre Izuku et Ochaco
UnBrocoli
|Est ce que t'es rentrée chez toi, finalement ?
Gravity.girl
|Ça fait dix minutes que je suis dans la rue, mais j'ose pas entrer...
UnBrocoli
|Courage, Ochaco-chan !
|Tu peux le faire !
Gravity.girl
|J'espère...
UnBrocoli
|T'as parlé avec Momo, ou pas encore ?
Gravity.girl
|Non, je vais le faire demain
|On est toutes les deux renvoyées pour deux jours, tu te souviens ?
UnBrocoli
|Oh, c'est vrai
|Et qu'est ce que tu vas dire à tes parents ?
Gravity.girl
|Qu'on n'est pas ensemble, évidemment
UnBrocoli
|Tu peux le faire !
|Tu veux que je vienne pour te motiver ?
Gravity.girl
|Non, te dérange pas !
|J'y vais maintenant
|Espérons que ça passe...
UnBrocoli
|Bonne chance !
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L'air frais de la soirée frappait contre ses tempes. Chaque pas qu'elle faisait augmentait son angoisse : elle appréhendait ce qu'elle allait dire comme elle n'avait jamais appréhendé quelque chose. Elle inspirait bruyamment, comme pour se persuader qu'elle était toujours vivante.
Elle avait peur. Bien sûr qu'elle avait peur. Elle avait rarement eu aussi peur. Mais étrangement, elle n'était pas tétanisée. Ses jambes continuaient de la porter et avançaient, l'une après l'autre, comme un automatisme.
Enfin, Ochaco arriva sur le perron de son petit appartement. Elle appuya de sa main tremblante sur la sonnette et attendit. Tête baissée, elle était sur le point de pleurer : on l'avait forcée à quitter la femme de sa vie sous la menace de ne plus avoir de toit et pourtant, elle continuait d'aimer ses parents. Quelle idiote elle faisait.
La porte s'entrouvrit, laissant découvrir des chaussons masculins. Son père était face à elle, ignorant tout des tourments qui l'habitaient et des choix atroces qu'elle avait dû faire. Alors sa fille releva la tête, le visage fendu d'un sourire faux qui paraissait si vrai, et dit :
- Tu avais raison, papa ! Je ne savais pas ce que je faisais. J'étais idiote de penser une chose pareille, pas vrai ? Elle n'est rien pour moi. Merci de m'avoir remis sur le droit chemin, papa. Ça fait plaisir de te revoir.
Et tandis que son père lui souhaitait un bon retour parmi eux, Ochaco se félicitait autant de son talent d'actrice qu'elle vomissait ses propres paroles.