Ce n’est pas ici que j’ai dit que cette fille risque de me créer de sérieux ennuie ? Qu’elle va dire deux mots à Shevonne. Est-ce que Linda sait même d’abord qui est cette femme? Est-elle consciente de ce qu’elle dit ?
C’est claire que pays de blanc a retourné la tête de cette fille, elle se croit sûrement au Canada et qu’elle peut parler à tout le monde quand ça lui chante. Qu’elle arrête ça, faut pas qu’elle commence ce qu’elle laissera les restes sur mes épaules.
Moi : Je te le laisse ? Et à quelle fin tu vas dire deux mots à Shevonne ? Et par où tu vas même commencer ?
Linda : Toi, dis-moi d’abord pourquoi tu t’obstines dans une amitié avec cette femme ? Dans tout le pays tu n’as pas trouvé mieux que cette femme, une qui se dite grande dame et sans mari ?
Moi : Comme si toi tu en avais un mais est-ce que tu n’es pas une grande dame ?
Linda : Ne me compare pas à elle s’il te plaît.
Moi : Mais enfin, de quoi l’accuses-tu
Linda : Je ne l’aime pas c’est tout.
Moi : Ah okk !!! Madame ne supporte pas me voir avec une autre, elle est tout simplement jalouse. Mais fallait me le dire plus tôt.
Linda : Tu te la joues hein mais je ne plaisante pas.
Moi : Moi je ne plaisante pas non plus. Tu ne diras rien à personne, elle vient saluer après elle reste chez elle. Toi et moi on continue notre soirée et personne ne sera blessé dans son amour-propre.
Linda : Mieux je rentre et quand elle partira tu me fais signe, je reviens.
Moi : Est-ce que tu t’entends parler même ?
Elle ne me calcule même plus, elle me dépasse et entre dans la chambre. Je reste un instant à gesticuler des mains pour trouver des réponses aux questions que je me pose mais je reste confuse face au problème.
Je me précipite dans la chambre derrière elle, le temps que j’ouvre la bouche elle prend son ordinateur.
Moi : S’il te plaît Linda, écoute-moi.
Ses écouteurs qu’elle met dans ses oreilles, sans me prêter attention, elle retourne dans le salon. Je ne la lâche pas, je ressors la trouver sur le canapé. Je viens enlever un de ses écouteurs, il faut qu’elle m’écoute.
Moi : Tu sais que souvent tu es vraiment impossible à vivre ? Tu as souvent cette manie de dramatiser les choses qui n’en valent même pas la peine.
Linda : Oui je sais et c’est d’ailleurs pour ça je ne vais plus rien dire. Ta copine peut venir te voir, faites ce que vous avez à faire tu ne m’entendras pas parler. Regarde, ma bouche est cousue, je mettrai ma musique à fond, vous ne saurez même pas que je suis là.
Moi : ça ne sera pas la peine, je vais annuler avec elle. J’appelle Shevonne sur-le-champ et je lui dirais que ma belle-mère et sa délégation sont là, donc on reporte.
Linda : Je ne parle plus d’elle avec toi Jodie, tu fais comme bon te semble.
Moi : D’accord
Je commence la composition du numéro de Shevonne, le temps que je lance l’appel, elle remet l’écouteur à son oreille. C’est pour ne pas entendre la conversation, je n’ai pas eu le choix que d’annuler avec Shevonne.
Moi : Tu es satisfaite ?
Une phrase que je lui ai criée dessus en raccrochant et en retournant le pas dans la chambre. Même si elle n’a pas entendu parce qu’elle n’a pas arrêté de chuchoter les paroles de la musique qu’elle écoute.
Souvent elle m’énerve au plus haut point mais Que voulez-vous ? C’est une petite peste et pourtant je l’aime bien. On est des sœurs, on se dispute comme tout le monde n’empêche qu’on se pardonne et on reprend comme si de rien n’était.
Même si cette nuit James est rentré nous trouver un peu moins complices par rapport aux autres jours, on a fait en sorte qu’il ne sache rien. La vieille n’a rien soupçonné non plus, elle est plus ou moins préoccupée par ma sortie qui sera le lendemain dans la nuit, et moi qui croyais attendre encore trois jours.
Finie la patronne à qui on fait tout, fin de la lune de miel, la recréation a assez duré. Je vais rejoindre mon foyer et commencer une nouvelle vie, celle d’une épouse responsable et par-dessus tout une future mère au foyer.
Bien que j’aie un peu eu les idées retournées par ce qui s’est passé avec Linda, j’ai tout de même eu le courage d’écouter les conseils de la vieille. Je n’étais pas seule, souvent elle nous parle à tous les deux, mon mari et moi.
Souvent elle le fait dans les premières heures ou souvent tard dans la nuit. Souvent ça se trouve même que Linda dort dans une des chambres de l’appartement. J’ai eu droit à un sermon chaque nuit et ce fut le cas la nuit de la sortie.
Je suis enfin prête, je connais presque tous les secrets pour garder un homme, mon James ne va pas m’échapper. 22H passé, j’ai eu droit à un dernier conseil pendant que Linda et mon mari chargeaient les deux voitures. Linda est venue avec celle de son papa pour amener les affaires chez moi.
23h, bientôt 00h, il faut dire bye au château et c’est ce qu’on a fait. La vieille dans la voiture avec James, moi je suis avec Linda qui conduit et direction la belle-famille. C’est une fois arrivé que j’ai été surprise de voir que mes beaux-parents ont organisé un petit dîner à l’occasion de notre sortie.
Ce fut un autre régale en émotions, les beaux-parents nous ont bénis avec leurs paroles de sagesse, personne ne nous a obligés à nous marier. On l’a fait parce qu’on s’aime et ils prient pour que cet amour que nous ayons l’un envers l’autre triomphe toujours.
Nous avons souhaité bonne nuit aux parents avant de reprendre la route cette fois c’est direction chez nous. Une fois à la maison, il commence à se faire tard. Même si on n’a pas besoin du contenu des voitures, on a seulement fait sortir les affaires de celle de Linda pour qu’elle puisse rentrer.
Je m’inquiétais un peu du comment j’allais retrouvais ma maison mais lorsque j’ai fait mon entrée dans le salon, tout brille comme si on venait de faire le nettoyage. Je regarde James qui me souris, Linda n’a plus traîné, elle est vite rentrée me laisser avec mon étalon. Enfin chez nous.
Moi : C’est toi qui as fait le nettoyage chéri ?
James : Pas tout à fait, j’ai demandé à quelqu’un de le faire. Je sais qu’on ne pouvait pas rentrer tôt en plus tu ne serais pas en mesure de le faire dans le temps donc je crois que c’est beaucoup mieux ainsi.
Moi : Hunnn… A peine je rentre et tu commences à me gâter de la sorte ?
James : Quoi de plus normale, tu es la reine des lieux non ?
Moi : Et qui d’autre ça pouvait être.
Je monte en rigolant sur le fauteuil.
Moi : J’arrivvvee !!!
Le temps qu’il réalise je me jette dans ses bras. Dieu merci qu’il a eu le réflexe de m’attraper sinon ce sont mes fesses et mon dos qui allaient prendre un gros coup.
Moi : sacré réflexe, je peux le refaire encore ?
James : Vas-y, c’est sur la table basse que tu vas terminer ta course.
Moi : Et moi je connais un qui va terminer sa course sur le canapé et ça pour très longtemps.
On s’embrasse en se taquinant, ça fait des jours que je n’ai dormis dans cette maison. Je me retrouve tout à coup dans un autre endroit, je suis dans un autre univers, je me retrouve dans un autre domaine avec différents paramètres, ces James qui va me ramener à la réalité.
Rien ne presse, on a juste profité de petites caresses avant de nous installer. On a toute la nuit devant nous, ce qui vient de se passer n’est qu’un petit aperçu de ce qui va se passer. Cette nuit c’est décidé, je ne fais plus l’amour avec James pour le simple plaisir, je veux un bébé. Je veux tomber enceinte de mon mari.
Il est trop d’accord avec ma décision, alors mettons-nous au travail. Je suis en mission et ça tombe bien. Dans deux jours je serai fertile, je ne sais pas quelle position il faut adopter pour que ça arrive vite, en tout cas j’ai donné dans tous les sens. James n’a qu’à arroser seulement.
La première grossesse de James que j’ai avorté est rentrée sans difficultés, cette fois je veux que ce soit plus rapide et des jumeaux aussi hein. Je n’ai rien oublié de ce qui s’est passé, il y a un petit garçon dans les bras de sa mère quelque part dans les rues de la ville et qui menace mon foyer.
Une semaine plus tard, trois semaines après le mariage, jamais ma vie n’a été aussi rose. J’ai ma petite sœur à mes côtés mais si elle va rentrer dans une semaine, mon mari me couvre d’amour, j’ai mon petit travail.
Et qui est cette Shevonne ? Ne connaît pas, jamais entendu parler. S’il s’agit de la femme avec qui j’ai commise le plus grave péché de ma vie, ce fut une erreur de jeunesse. Rien qu’avec la pensée ça me dégoute, c’est tout simplement beurrrkkk !!!
Comment j’ai pu ressentir quelque chose? Je ne sais même pas ce qui m’a pris ce jour-là pour que je me confie à elle. Je ferai mieux de ne plus penser à ça et aller vers de l’avant. Ce sont les coups de la vie, ça m’apprendra à la fermer la prochaine fois devant un inconnu.
La dernière semaine de Linda avant son retour au Canada. Je commence déjà à être triste, sans elle ma vie redeviendra un peu monotone. Je le dis parce qu’avec le mariage, je ne pourrais plus jamais être à 100% en ligne avec elle et elle aussi le sait.
Ce soir, je suis rentrée du boulot. J’ai d’abord fait un tour chez elle, une occasion de saluer ses parents en passant. J’ai traîné un peu avec elle avant de rentrer à la maison. Il faut que je fasse le dîner pour James.
Devant ma cuisinière, je suis plus ou moins triste. Je n’ai même pas entendu la voiture de mon mari rentrée, je l’ai juste entendu dans le salon lorsqu’il m’a appelé qu’il est rentré. Je me suis précipitée pour lui débarrasser de son sac et de sa veste.
Le temps que je ressorte de la chambre il s’est déjà servi dans le frigo et a même pris place sur le fauteuil.
Moi : Excuse bb, je suis en cuisine, j’ai des trucs sur le feu.
James : Vas-y chérie, je prends ma douche le temps que tu termines.
Moi : D’accord.
Je me précipite dans ma cuisine, plus tard à 21h tout est enfin prête. Il a fini de prendre sa douche, j’ai fait de même, la table est déjà dressée, il ne reste qu’on y passe pour le dîner. J’ai été la première à prendre place, James m’a rejoint une minute après.
On a commencé le dîner avec une causerie banale, on mange et échangeant, on rigole même par moments jusqu'à ce qu’il passe ses deux mains sous son menton suivi d’un silence.
Moi : Est-ce que ça va ? Ou bien c’est le repas qui ne te convient pas ?
James : Si, si, tout va très bien et j’aime bien le repas. C’est juste que je voulais te parler de quelque chose.
Moi : Oh ! oh ! Quand toi tu parles comme ça, c’est pour me sortir une bombe.
James : Non pas du tout, en tout cas pas une chose que tu ne sais pas déjà.
Moi : Oui, raconte.
James : Bon voilà, je voulais que le petit vienne vivre avec nous.
Kinkinlinnn !!! Ça c’est le son de ma fourchette dans l’assiette.
James : J’ai beaucoup réfléchi sur la question et j’aimerai d’abord avoir ton avis.
Moi : Tu veux que ton fils vienne vivre avec nous et tu me demandes mon avis ? Pourquoi faire vu que tu as déjà pris ta décision.
James : Non chérie, aucune décision n’a été prise pour le moment et c’est justement pour ça que je t’en parle.
Moi : A t’entendre parler c’est tout comme. Tu te rends compte que c’est toujours un enfant et que s’il vient ici c’est moi qui vais devoir m’occuper de lui ? Me lever chaque matin, le préparer, lui faire à manger, le laver, le mettre au lit et reste avec lui jusqu’à ce qu’il s’endorme.
James : Tu ne peux pas faire ça pour mon fils ?
Moi : Là n’est pas la question James, pas du tout. Je te rappelle que je n’ai pas encore digéré cette affaire d’enfant et dis-moi, pendant que moi je me tue à tous ces travaux pour lui, quelle sera la place de sa mère dans sa vie ? Qu’est-ce qu’elle fera pour lui.
James : Chérie, aucune importance de ce qui se passera du côté de sa mère. Elle et moi on a trouvé un compromis, j’assume la responsabilité vis-à-vis de mon fils et ça s’arrête là.
Moi : ça ne s’arrête pas là James, tu oublies que c’est moi qui fera tout le travail Tu crois que sa mère me dira un jour Merci Jodie tu as bien pris soin de mon fils ?
James : Qu’est-ce qui te met dans tous ces états chérie ? Tout ça à cause de mon fils, mon propre sang que je veux amener à la maison pour que tu sois une mère éducatrice pour lui ?
Moi : Il a déjà une mère qui peut bien l’éduquer non ? Ça commence toujours par courage ça va aller après ce sont des injures comme quoi on maltraite son enfant. James, aucune femme ne va m’insulter à cause de son enfant.
James : Quoi ?
Kinkinlin !!! kankanlan !!! Le couteau et la cuillère pour rejoindre la fourchette dans l’assiette.
Moi : Je n’ai plus l’appétit.
Je sors de la table à manger et m’avance vers la porte de la chambre. Je sens le regard pesant de James sur mon dos jusqu’à ce que j’entre dans la chambre. Mais il est sérieux là ? Son enfant qu’il a eu avec une autre et c’est moi qui vais m’occuper de lui ?
Et pourquoi je ferai ça ?
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