Il était tellement parfait et amoureux de moi, je ne pouvais jamais imaginer que mon James pouvait me cacher un tel secret. Qu’est-ce que je ne lui dis pas ? Qu’est-ce que je ne lui fais pas ? Mon Dieu, sa maman avait donc raison.
Je tremble de partout, lui et moi on se dit tout, on parle de nos projets, le mariage, les enfants que nous allons faire et jamais il n’a fait mention de cet enfant qu’il a avec une autre femme. Seigneur Dieu pourquoi les hommes sont comme çà ? Hey Dieu pardon ne me fait pas ça.
James : Calme-toi bb, s’il te plaît, viens t’assoir, je vais tout t’expliquer.
Moi : M’expliquer quoi James??? M’expliquer quoi ? Que tu as essayé de me le dire et par peur de me perdre tu as plutôt choisi de me cacher la vérité mais tu n’as pas manqué de courage de me demander en mariage tout en sachant que tu me caches un lourd secret ? Pardon James, ce n’est toujours pas ce qu’on croit. N’est-ce pas ?
Il ne dit plus rien, il baisse la tête, mes larmes coulent sur mes joues. Je suis peut-être naïve mais je sais que les hommes sont tous pareils comme on le dit ici et je pensais que lui il était différent.
Je me suis penchée vers l’avenir et j’ai même éclaté de rire, je riais en pleurant, je pleure, je m’arrête pour rire, je ris je pleure, il y a vraiment de quoi. Non James ne peut pas demander que cet enfant vienne vivre avec nous.
La tête entre les mains, je tourne en rond dans la chambre « Mon Dieu » ce sont les seuls deux mots qui sortent de ma bouche. Je ne veux même pas sentir le gars, si je reste là, je risque de lui sauter dessus et ça va mal barder entre nous.
Je sors de la chambre, je claque la porte derrière moi. Dans le salon, je me jette sur le canapé, que vais-je faire? Comment j’allais gérer cette situation ? Je n’arrive pas à penser, je veux faire le vide dans ma tête mais je n’y arrive pas.
Il est sorti me trouver le menton entre les mains, mes larmes descendent seulement. Il veut parler, tout ce que je veux qu’il me fiche la paix. J’avais oublié que c’est sa maison et que moi je suis chez lui.
Sans plus rien ajouter, il retourne dans la chambre. Je ne sais pas quoi faire, mon cerveau me revoit dans le passé. Je pense brièvement à ma grossesse que j’ai interrompue, il faut reconnaitre que j’ai aussi des cadavres dans mon placard, n’empêche que tout ce qui arrive cette nuit est de sa faute.
Pendant que je pensais à quoi faire, j’entends sa voix dans la chambre. Il est seul, sûrement au téléphone avec je ne sais qui. Je crois que dans un premier temps, il faut que je parte d’ici pour pouvoir faire le vide dans ma tête.
Ça me permettra de ne plus le revoir faire comme s’il regrettait de m’avoir fait du mal. Je pars d’ici mais pour aller où ? Linda n’est pas au pays, ses parents accepteront de me recevoir mais je connais déjà la suite.
J’ai besoin de rester seule, je n’ai pas besoin d’avis ni de conseils, s’était sans compter sur mon téléphone dont j’ai entendu la sonnerie depuis la chambre. C’est James qui me l’a vite apporté, que je vais lui prendre ce téléphone ?
Il me dit que c’est Linda avant de le déposer sur la table devant moi. L’appel a été coupé, le temps qu’il retourne et ferme la porte de la chambre, un autre appel de Linda. Je sais de quoi il s’agit mais elle, je ne peux pas la mettre sur la touche. Je décroche.
Moi : Allo
Linda : « Je viens de parler avec James, tu vas me dire ce qui se passe ? »
Moi : Alors tu sais déjà tout. Je n’ai pas envie de parler Linda.
Linda : « Très bien, tu vas donc écouter sans rien dire. »
Moi: Pourquoi il m’a fait ça Linda? J’ai toujours été vraie avec James et toi-même tu le sais. C’est tout ce que je mérite après avoir tout laissé tomber pour lui?
Linda : « Je sais ma puce, tu sais les hommes sont comme ça, les femmes aussi d’ailleurs. Parfois on fait des choses insensées parce qu’on ne réfléchit pas bien aux conséquences. Je t’en prie ne prends pas ça comme la fin du monde. Il t’aime ça c’est sûr. Je sais que ce n’est pas le moment de te dire ça parce que te cacher la vérité fait mal. »
Moi : Il a fallu que je voie cette femme et son enfant chez ses parents, sinon allait-il un jour me le dire?
Linda : « Bien entendu qu’il allait te le dire ma chérie. C’est de son fils qu’on parle Jodie, s’il te plaît, prend le temps de pleurer un coup parce qu’il n’a pas été sincère avec toi mais n’oublie pas que c’est son passé. Tu pouvais retourner tout ce qui te tombe sous la maison s’il s’agissait du retour de son ex mais apprendre la vérité sur son fils ne doit pas mettre une grande barrière entre vous. »
Moi : S’il a pu me cacher l’existence de son propre fils, qui sait ce qu’il me cache d’autres ? Comment lui faire confiance de nouveau.
Linda : « Je sais ce que tu ressens, il a merdé sur toute la ligne mais il pouvait aussi continuer à te mentir mais il ne l’a pas fait. Il faut voir le bon côté des choses et prend ça comme du regret. Il regret vraiment ce qu’il a fait, tu peux lui faire la tête pour manifester ta déception mais ne pousse pas trop le bouchon. »
Moi : C’est compris, ça va aller ma chérie, je vais tenir le coup. Je veux juste rester seule, ça me permettra de réfléchir.
Linda : « N’oublie pas qu’il est ton mari, il ne peut pas être parfait de la tête aux pieds. Tu peux encore lui faire confiance. Je vais essayer de lui toucher deux mots mais n’hésite pas de m’appeler quand tu seras plus calme. D’accord ?
Moi: Oui ne t’inquiète pas, ça va aller.
Linda sait que je n’ai pas envie de parler, son coup de fil a été bref. Je jette l’appareil sur le fauteuil, j’essuie mes larmes, j’ai une forte douleur dans la poitrine et dans la gorge. Je suis complètement sonnée.
Quand j’ai soudainement vu James sur le pas de la porte, je me suis immédiatement levée. Je viens passer devant lui sans un mot, je n’avais même plus la force de parler. Il s’est retourné pour me suivre, je me rends directement dans la salle de bain. C’est devant la porte qu’il m’a attendu jusqu’à ce que je ressorte.
James : Ma chérie, je suis tellement désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je t’aime et je t’accorde le temps que tu veux mais s’il te plaît pardonne-moi je t’en supplie.
Sa voix plus que ses mots me brisent le cœur, les hommes avec la bouche mielleuse, je ne sais pas s’il est sincère dans ses dires. Sans lui prêter attention, je me suis seulement écroulée sur le lit.
Comment vais-je trouver le sommeil ? Comment vais-je pouvoir mettre de l’ordre dans mes idées et décider de ce que j’allais faire ? Je n’ai plus pleuré la nuit, j’ai des douleurs dans ma poitrine mais je vais tout de même faire semblant de dormir
Le lendemain lundi, je me suis levée avant James, je n’ai pas attendu son réveil pour me rendre au boulot. Ce n’est pas la grande forme ce matin, j’ai du mal à me concentrer, c’est Linda qui appelle.
Moi : Salut ma chérie
Linda: « Ah non, tu ne vas pas m’avoir avec des mots doux. Tu ne devrais pas me rappeler par hasard ? »
Moi : Oui tu as raison, seulement je suis venue tombée sur un petit lot de travail.
Linda : « D’accord, tu me rappelles quand tu auras plus de temps ? »
Moi : Non c’est bon, j’ai presque fini.
Linda : « Hun… toi hein. Alors ça a été comment la nuit après cette tornade. »
Moi : En tout cas il en a y pour son compte, il a passé la nuit à essayer de me retourner pour lui faire face mais nada. Rien. .
Linda : « Tu es mauvaise hein, en tout cas tu as raison. Qu’il ne pense pas que tu allais accueillir la nouvelle avec un grand sourire. Qu’il récolte d’abord un peu mais comme je te l’ai dit, ne va pas loin avec lui. Essaie de le pardonner. »
Moi : Hun… Si seulement tu savais combien je suis déçue de lui.
Linda : « Pardon et laisse nous les choses des films indous hein. En tout cas je sais que tu as besoin de temps pour toi, donc je ne vais pas te prendre la tête avec les discours. Relance-toi dans les préparatifs, je suis en route. »
Moi : Tu es en route ?
Linda : « Oui, idiote-là. Pas tout de suite, je viens trois jours avant le mariage. »
Moi : C’est pour me remonter le moral hein, en tout cas c’est bien réussi.
Après avoir raccroché avec Linda, je me suis sentie désarmée. Oui, James a fauté mais après tout ce qu’il a fait pour moi, il mérite que je lui pardonne. N’est-il pas dit que dans le mariage on ne quitte pas le foyer conjugal au moindre problème ?
J’étais très énervée, j’avais même décidé d’aller toucher deux mots à ma belle-mère qui savait tout depuis le début mais elle aussi ne m’a rien dit. A quoi bon ? Ce qui est fait est fait, cette fois je laisse passer mais plus jamais un coup pareil.
James est pardonné, je n’ai pas crié sur les toits, c’est seulement à lui que j’ai rendu la vie dure seulement quelques jours. C’est dans la colère qu’on prend souvent les mauvaises décisions et je l’ai vite compris avec les conseils de ma copine.
Je me suis rendue compte qu’il se trouve que j’ai même un passé plus sombre que celui de mon homme. Je ne sais même plus pourquoi j’en ai fait tout un plat, « Hééé Jodie, si tu ne fais pas attention ta jalousie va te jouer un sal tour. »
Ma vie a repris son cours normal, les préparatifs de mon mariage vont de nouveau bon train. Je vais faire un tour chez Shevonne, j’ai besoin d’elle en ce qui concerne ma robe, le costume de James, les bagues et la décoration.
Il est presque 16h, on est un samedi soir, je me présente à l’accueil. Je connais la route pour me rendre dans le bureau de Shevonne mais cette nouvelle fille me complique la vie avec ses histoires de consignes.
Celle-là ne se connaît pas hein, si j’avais accepté ce boulot elle n’allait pas être là derrière ce bureau avec sa vilaine tronche. Pourquoi tant de jalousie entre filles ? C’est parce qu’elle me voit traîner avec sa patronne ou quoi ?
Shevonne : Jodie, tu sais que je suis fâchée contre toi ? Depuis le jour que tu m’as appelé pour m’annoncer la date de ton mariage. Je ne devrais même pas t’adresser la parole.
Moi : Excuse-moi ma chérie, j’ai tort mais il faut aussi me comprendre. Je suis trop prise dans les démarches, je ne sais même pas où me donner la tête.
Shevonne : Je me demandais quand est-ce que tu allais passer me voir.
Moi : C’est justement pour ça que je suis là. Il ne reste plus qu’un mois avant le jour J, à toi de jouer.
Shevonne : Tu as frappé à la bonne porte, tu seras la plus ravissante de toutes les mariées de ta génération.
Moi : C’est normal non ?
Après cette petite conversation avec Shevonne, je lui ai montré la robe de mon choix et le costume que je veux pour mon James. C’est avec Linda que j’ai fait le choix, ça tombe bien, elle en a dans la boutique et de toutes les tailles.
On est descendu faire un tour dans la boutique, j’ai même essayé la robe sous les regards de Shevonne. Une vraie reine que je suis dans ma robé de mariée, c’est un choix judicieux d’après elle.
Tout doit être parfait, James doit aussi essayer son costume, c’est lui qui choisira les bagues par la même occasion. Ah non pas question qu’il vient tout seul. Pas après le rêve que j’ai eu à faire.
C’est dans la joie que je suis repartie de la boutique de Shevonne. Elle garde ma robe au chaud, je l’ai promis d’amener le plus vite possible James et c’est ce que j’ai fait. Lui il n’a pas le droit de voir ma robe mais moi je l’ai aidé à essayer son costume. Le beau gosse
Tout s’est bien passé, il n’y a eu aucun moment où j’ai laissé ces deux-là tous seuls, j’ai l’œil grand ouvert. Pour le paiement, j’ai versé la première partie, pour l’autre partie, rien ne presse, on le fera à notre guise.
J’ai pris quelques photos que j’ai envoyées à Linda. On a fait le bon choix, elle a hâte de prendre l’avion pour venir assister à notre mariage. Shevonne gardera les merveilles après notre départ dans une de ses vitrines privées jusqu’à la veille du mariage.
Fin octobre, début novembre, nous entrons dans la dernière ligne droite. Les choses s’activent et se précisent de tous les côtés, les invitations ont été envoyées, plus que quinze jours et je pourrais enfin dire ouff, je l’ai fait.
Je veux être libre dans ma tête, j’appelle Shevonne pour lui remettre le reste de la somme. Elle n’est pas sur place, elle est en ville dans un des bureaux d’un transitaire pour récupérer des marchandises.
Je ne sais pas comment faire, je tenais vraiment à lui remettre ça le même jour. Ça ne pose pas problème, je peux passer chez elle, ça sera une occasion pour moi de connaitre sa maison. Ce n’est pas faux hein, je vais enfin connaitre chez elle.
Vint le soir, c’est aux environs de 18h que j’ai suivi le GPS de la voiture de mon James pour aller me garer devant le bâtiment de dame Shevonne. Je sors de la voiture, je lève la tête, bâtiment mon œil oui, il faut plutôt dire un château.
On va laisser les compliments, rien que ce j’ai vu depuis l’extérieur jusqu’à l’intérieur, les employés de la maison, rien que le salon, on puisse nourrir des familles entières avec pendant des mois. C’est où elle trouve tout cet argent celle-là ?
Je ne sais même pas par où elle est sortie pour me surprendre entrain d’avaler ma salive en enviant tous les objets sur lesquels mes yeux se posent. Je me mets debout pour l’accueillir dans sa propre maison.
Shevonne : Jodie, tu n’as pas pu t’empêcher hein, je t’avais bien dit que rien ne presse.
Moi : Oui je sais mais je veux juste avoir l’esprit tranquille.
Shevonne : D’accord, tu viens !
On monte les escaliers côte à côte en causant, on traverse une grande salle avant de se retrouver sur une terrasse vitrée. La vue est splendide, l’air frais, il n’y a que quelques maisons en dessous sinon la mer à perte de vue.
Toujours dans la conversation, je prends place sur un grand canapé qui occupe presque la grande partie de l’espace. Une boisson que Shevonne sort du petit frigo, c’est le rafraîchissement.
Shevonne : Alors comment vont les choses ? Parce que plus le jour approche et plus la pression monte.
Moi : Ahh !! Ne m’en parle pas.
Shevonne : A ce point ?
Moi : C’était un peu la déception mais j’ai fini par accepter, j’irai jusqu’au bout.
Shevonne : Qu’est-ce qui ne va pas ?
Moi : Le monsieur a un enfant et il ne me l’avait jamais dit.
Shevonne : Wow ma belle, ça fait chaud au cœur. Ohlala les hommes, ils ne vont jamais finir de nous cacher qui ils sont. Mais j’espère que ça ne t’affecte pas trop.
Moi : Non, ça va. J’ai vécu la douleur mais je me suis retournée vers ce qui me tient à cœur. Je n’envisage pas ma vie sans James, notre amour est bien trop profond pour que je laisse juste tomber comme ça. Honnêtement je m’en fous qu’il ait un enfant ou pas.
Shevonne : C’est pas mal raisonné, je ne te savais pas aussi mature. Tu as tout à fait raison, on a tous quelque chose qu’on cache. Et tout à fait entre nous, je ne veux pas te donner la grosse tête mais donnons à César ce qui est à César. Pardonne-lui, en plus tu es une fille formidable et j’aime ça. Ne le perd surtout pas.
Moi : Merci.
Avec mon verre de boisson en main, je me lève et viens me mettre devant la grande vitre. Très belle la vue mais l’air chaud sur mon cou, le souffle dans mes cheveux m’a tout de suite fait pivoter pour me mettre face à face avec Shevonne.
Elle est presque collée à ma poitrine, je sens la pression de ses cuisses contre les miennes. À peine si ses lèvres ne touchent pas les miennes, je reçois sa respiration en plein nez. Le temps que je réalise, c’est la fraîcheur de ses lèvres qui m’a fermé la bouche et tout doucement les yeux.
Elle va tout d'abord délicatement sur les bouts de mes lèvres avant d’envoyer sa langue croiser la mienne. Je ne sais pas combien de pas j’ai fait avant de me retrouver le dos contre la vitre. Elle ne m’a sûrement pas senti, elle marque l’arrêt et se décolle tout doucement de mes lèvres.
J’ai ouvert les yeux avant elle, c’est les yeux fermés qu’elle s’est détachée légèrement de mon corps. Nos regards se croissent, de manières sexy, elle passe ses doigts dans ses cheveux.
Shevonne : Je t’aime Jodie et ça depuis le premier jour que tu es apparue dans mon bureau. Il n’y a pas un seul jour où je ne pense pas à toi. Je suis follement amoureuse de toi.
BOUM BAM! BOUM BAM ! BOUM BAM ! C’est mon cœur. Yeux dans yeux comme on le dit, ma poitrine ne cache rien des battements de mon cœur.
Shevonne : J’ai très envie de toi Jodie.
Quelqu’un ici peut me dire ce qui se passe ? Est-ce qu’une autre femme vient de m’embrasser et me déclare sa flamme et même me demande de coucher avec elle ? Seigneur.
À Suivre..........