The Maestro - Partie I ( Term...

Von lauradreamgirl

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Pas le temps pour les histoires de coeur pour Cara, une jeune étudiante en droit, son but: obtenir son diplôm... Mehr

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Von lauradreamgirl

Tic tac

Tic tac

Tic tac

Cette horloge est en train de me rendre folle. Cela fait exactement 1H43 que j'attends sagement Ezio dans la salle d'attente. Qu'est ce qui prend si longtemps? Ils sont en train de se faire une partie d'échec ou quoi? Ma nervosité n'a pas cessé d'augmenter depuis que la porte de ce bureau s'est refermée.

Quand Ezio m'a dit que les choses pourraient tourner mal s'il n'arrivait pas à un accord avec Wagner, j'ai tout de suite pensé au pire. Wagner est le genre de personne que je vois bien jeter nos restes à ses chiens. J'en frissonne rien quand y songeant.

Alors que je fixe l'horloge face à moi la porte du bureau de Wagner s'ouvre finalement. Je lève instantanément les yeux sur les deux hommes qui en sortent. Le visage de mon tortionnaire est fermé au possible, mon coeur s'accélère aussitôt. Si je devais me fier à la simple expression faciale d'Ezio, je dirai que ça ne sent pas bon. Les deux hommes s'échangent quelques mots et se serrent la main. Wagner disparait de nouveau dans son bureau tandis qu'Ezio s'avance vers moi la mine sombre. 

- Alors? Demandé-je avec impatience.

- Sortons d'ici, répond t-il sèchement.

Oh la la, c'est pas bon du tout. Je suis Ezio jusqu'à l'ascenseur que nous prenons sans attendre. Une fois au rez de chaussée nous sortons rapidement du building. Le chauffeur d'Ezio nous attend toujours dans la rue face à ce dernier. En nous voyant il sort du véhicule et nous ouvre la portière, nous nous engouffrons aussitôt dans l'habitacle. La minute d'après la voiture démarre. Je coule un regard à Ezio, sa mâchoire est si serrée qu'il pourrait s'en briser les dents.

- Que s'est-il passé? Demandé-je déterminée à connaitre le fond de l'histoire.

Mon tortionnaire me jette un regard noir et je pâlis aussitôt.

Ok j'ai compris, je me tais.

Je suppose que les choses se sont mal passées et que nous sommes des causes perdues. Je savais qu'un jour cela arriverait, que mon lien avec Ezio me conduirait à ma perte.

- Nous rentrons en Italie, répond finalement ce dernier d'un ton froid.

Je le fixe bouche bée en entendant ces paroles. On rentre en Italie? Ça veut dire qu'il a réussi à avoir un accord avec Wagner! Mais alors qu'est ce qui le met dans un état pareil? C'est ce qu'il voulait non?

- C'est quoi le problème dans ce cas?

Les poings d'Ezio se serrent au point que ses jointures deviennent blanches. Malgré que cela fasse un mois et demi qu'il m'a enlevé, il me fait toujours aussi flipper. Si je n'avais pas un minimum de tempérament je serais déjà morte d'une crise cardiaque à coup sûr.

- Ce fils de pute veut la moitié de mes cargaisons de drogues! Peste t-il.

- Oh, soufflé-je de soulagement, je pensais que c'était plus grave.

- On parle de 60% de mon chiffre d'affaire putain!

- Peut-être mais je ne pense pas que c'est ça qui va te ruiner! Au pire des cas tu iras travailler au McDonalds...

- Tu te fous de moi?

- Tu as plus d'argent que la plupart des gens alors quelques milliards en plus ou en moins, il y a pire à ton échelle!

- Donc pour toi je serais en position de me plaindre si je n'avais pas déjà toute cette oseille?

- C'est exactement ça! Il y a des gens qui meurent de faim partout dans le monde, toi tu as une bonne qualité de vie alors tu n'as pas le droit de te plaindre putain!

- Je sais parfaitement ce que c'est que de mourir de faim ou de devoir mendier pour survivre! Je n'ai pas toujours été l'homme que tu as devant toi alors oui un milliard de plus ou de moins ça compte pour moi! J'ai toujours eu la valeur de l'argent et ce n'est pas parce que j'en ai beaucoup que je peux me permettre de tout balancer à tout va!

Je déglutis péniblement face à ses révélations. Il a vécu dans la rue? Je pensais qu'il avait toujours été riche je n'aurai jamais pensé qu'il avait un jour vécu dans la misère. Je dois l'avouer, il m'a cloué le bec, je n'ai plus rien à dire. Je regarde de nouveau devant moi pour mettre un terme à cette conversation.

Un silence gênant s'installe entre nous, après quelques minutes de flottement je me racle la gorge dans l'optique d'amorcer un autre sujet de conversation.

- Si tu n'avais pas réussi à trouver un terrain d'entente qu'est ce que Wagner nous aurait fait?

Ezio mime un pistolet avec ses doigts et les posent sur mon front. Lorsqu'il fait semblant de me tirer dans la tête, mon coeur rate un battement.

- Je suppose qu'une vie n'a pas de prix dans ce cas...

- TA vie n'a pas de prix.

Je le regarde dubitative. Que veut-il dire par là? Il me fixe avec attention pendant ce qui semble être une éternité.

- Il ne m'aurait pas tué moi, mais toi.

- Pourquoi moi? demandé-je soudainement paniquée.

- Il a compris que tu étais bien plus qu'une pute à mes yeux, ce qui fait de toi la cible facile à atteindre dans le but de me nuire.

J'ai du mal à concevoir ce qu'il vient de dire. Moi, une cible pour l'atteindre? On nage en plein délire. Pourtant l'expression sérieuse d'Ezio m'indique qu'il n'a pas l'air de rigoler. Le pense t-il vraiment?

- Je ne comprends pas, dis-je en secouant la tête signe d'incompréhension, qu'est ce que je suis pour toi exactement?

Il ne réponds rien et se met à fixer droit devant lui comme si je n'existais plus. Je comprend sans difficulté qu'il ne répondra pas à ma question.

*

Ma prison dorée m'avait manqué, plus que je ne l'aurai cru. De retour en Italie, le poids invisible qui reposait sur mes épaules ces dernières semaines a disparu. Cet endroit est mon seul repère c'est pour ça que je me sens si mal lorsque je suis loin d'ici.

Je descend les grands escaliers du hall avec impatience. Une fois le rez de chaussée atteint je me dirige vers l'arrière cour de la villa. Au fond du jardin j'aperçois presque aussitôt Valentino et d'autres hommes en train de discuter. J'évite tout contact visuel et me poste près de la piscine à l'abri des regards. Je plonge mes orteils dans l'eau glacée et fixe les ondulations de cette dernière.

Sans même tourner la tête j'aperçois une silhouette s'avancer vers moi. A la démarche militaire je sais déjà qu'il s'agit de Valentino. En fait c'est bien le seul qui ait le droit de m'approcher j'ai l'impression. Lorsqu'il s'accroupit à quelques centimètres d'où je me situe, je tourne finalement la tête.

- De retour à la maison...

- Et oui...

- La dolce vita t'avais manqué?

- Il faut croire que oui.

Je prend le temps de l'analyser, il est en bien meilleure forme que la dernière fois que je l'ai vu. Au moins là il est conscient. D'un geste vif, il retire ses lunettes et plonge ses yeux bruns dans les miens.

- Merci. De m'avoir soigné la dernière fois.

- N'importe qui l'aurait fait...

- Pour avoir déjà été dans cette situation, je peux t'assurer que non.

- Ces personnes là ne sont pas humaines! Jamais je n'aurai pu te laisser pour mort comme ça!

Un sourire triste étire ses lèvres puis il remet ses lunettes de soleil mettant fin à cette session déballage de ce que j'ai sur le coeur.

- Bon, souffle t-il plus sérieusement, demain on va aller en ville pour t'acheter une tenue pour la réception de demain soir.

- La reception?! Quelle reception?

- Ezio a décidé de faire une petite soirée ici...

- En quel honneur?

- Le boss n'a pas besoin de raison pour faire la fête!

- Ouais, murmuré-je, c'est le genre de type qui fait ce qu'il veut quand il veut, je sais.

- C'est ça quand on s'appelle Ezio Ferretti.

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