𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡�...

By iammahera

1.3M 33.5K 33.2K

Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon pass... More

NDA
0.0
01.0
02.0
03.0
04.0
06.0
07.0
08.0
09.0
10.0
11.0
12.0
13.0
14.0
15.0
16.0
17.0
18.0
19.0
20.0
21.0
22.0
23.0
24.0
25.0
26.0
27.0
28.0
29.0
30.0
31.0
32.0
33.0
34.0
35.0
36.0
37.0
38.0
39.0
40.0
41.0
42.0
43.0
44.0
45.0
46.0
47.0
48.0
49.0
50.0
51.0
52.0
53.0
54.0
55.0
56.0
57.0
58.0
59.0
60.0
61.0
62.0
63.0
64.0
65.0
66.1
66.2
67.0
68.0
Flashback
69.0
70.0
Récapitulatif De L'histoire :
71.0
72.0
73.0
74.0
75.0

05.0

24.6K 622 320
By iammahera

•Chapitre 05•

~Leïla~

*Deux semaines plus tard*

C'était le quinze octobre. J'étais seule chez moi, en train de faire le ménage, robe retroussée (les rebeues savent) et musique dans les oreilles.

Bref, je nettoyais la cuisine quand j'avais entendu la porte s'ouvrir. Je me suis retournée pour faire face à Kaïs et Nasser.

Vous vous rappelez quand j'ai dis que Kaïs ne fréquentait personne à part nous et son meilleur ami ? Et bah c'est lui.

C'est plus qu'un meilleur ami pour Kaïs, c'est un frère. Depuis le plus loin que je me rappelle, ils ont toujours été ensemble. À croire qu'ils sont jumeaux.

Ils ont le même âge. Il est sénégalais, il fait à peu près la même taille que mon frère, des cheveux rasés courts, mais pas la boule au crâne non plus. Un peu de barbe aussi.

Kaïs: Putain doucement.

Il se tenait à Nasser de son bras gauche, et gardait la main droite fermement collée à son ventre.

J'avais rapidement vu son tee-shirt qui était bleu marine à la base, mais qui prenait une teinte plus foncée au niveau de sa main.

Il était blessé.

Nasser: J'ai besoin de bandages et de désinfectant.

J'avais commencé à paniquer. Je suis allée chercher rapidement des compresses, du désinfectant, du fil, une aiguille, un briquet et des bandages.

Je remercie Chahinez de m'avoir forcée à regarder Good Doctor avec elle.

Je suis allée déposer le tout près de Kaïs en tentant de m'empêcher de regarder sa blessure au risque de m'évanouir.

J'aime pas le sang.

Kaïs: Retirez la balle putain.

- On fait comment ?

Nasser: T'as pas un truc pointu, comme dans les hôpitaux ?

- J'arrive.

J'ai courru jusqu'à ma chambre et pour chercher ma pince à épiler.

- Ça ira ?

Je cachais du mieux que je le pouvais la plaie de mon champ de vision.

Nasser: C'est parfait.

Je l'ai vu diriger la pince vers mon frère.

- Il faut pas l'ansthésier avant ?

Kaïs: Retirez cette putain de balle maintenant.

Nasser: On fait avec ce qu'on a.

Si c'était censé me rassurer, il s'est raté.

J'avais tourné entièrement la tête et regardais le mur pour ne pas voir le spectacle. Les plaintes de Kaïs me faisaient grimacer.

Nasser: Je la trouve pas.

Je vais tomber dans les pommes.

- Cherches peut-être au fond ?

C'était étrange comme question. Je savais pas qu'es ce que j'étais censée faire dans cette situation.

Kaïs: Arrêtez de jouer à cache-cache putain.

Je fixais le mur de toutes mes forces, en faisant abstraction de Nasser près de moi qui devait être en train de fouiller la plaie de Kaïs comme un flic durant une perquisition.

Je sentais chacun de mes muscles contractés au maximum, et mon stress atteindre ses limites.

Nasser: Je l'ai !

Je retenais ma respiration en le voyant bouger du coin de l'œil. Kaïs avait soupiré de soulagement, avant de lâcher quelques insultes.

Nasser: Arrête de bouger merde.

Il était en train de désinfecter la plaie il me semble.

Kaïs: Ça brûle.

Nasser: Ferme ta gueule.

J'ai inspiré un bon coup, histoire de me donner du courage, et j'ai commencé à chercher avec ma main le briquet.

Nasser: Tu fais quoi ?

- Je t'aide.

J'ai passé l'aiguille sous la flamme du briquet en dessous pour la stériliser. J'attrapais ensuite le fil, toujours les yeux fixant droit devant moi pour éviter de tomber sur la plaie de mon frère.

Les tremblements de mes doigts m'empêchaient de faire passer le fil dans le minuscule trou de l'aiguille, si bien que je dus m'y prendre une vingtaine de fois avant de réussir.

Nasser: C'est bon.

J'inspirais une nouvelle fois en m'approchant de Kaïs.

Nasser: Tu sais recoudre ?

- Je sais coudre des vêtements. On va dire que c'est pareil.

Kaïs: J'SUIS PAS UNE EXPERIENCE, TU FAIS PAS SI TU SAIS PAS.

Je l'ignorais. J'étais trop stressée et j'avais trop peur. J'avais inspiré profondement une dernière fois avant de baisser mon regard sur son ventre.

Nasser avait essuyé le sang, mais il restait encore un trait qui devenait de plus en plus rouge au fur et à mesure que le temps passait.

Courage.

- Désolée.

J'ai posé ma main gauche, près de la plaie, avant de passer l'aiguille sous sa peau et la faire ressortir de l'autre côté de la plaie.

Kaïs: PUTAIN ÇA-

Je tentais de contrôler les tremblements de mes doigts et continuais de coudre sa peau en ignorant ses insultes. Le sang coulait de moins en moins au fur et à mesure que le fil resserrait les bords de la plaie.

Je sentais les larmes monter tandis qu'un léger filet de sang s'échappa de l'extrémité de l'entaille pour venir couler sur mes doigts.

Ça m'a fait cesser tout mouvement. J'ai inconsciemment lâché ce que je tenais dans les mains. Mon regard s'était figé sur ce sang sur mes doigts.

Une larme a coulé de mes yeux tandis que je me sentis étouffer. Mes doigts, ainsi que tout le reste de mon corps tremblaient.

Nasser: C'est bon, je prends le relai.

Je l'ai senti me décaler vers la gauche et m'éloigner de la blessure. Un mouchoir venait soudainement d'apparaître dans mon champ de vision pour essuyer ce liquide rouge qui me perturbait tant.

Kaïs: Tu peux y aller. N3al sheitan Nasser putain...

Je suis allée rapidement dans sa de bain où je me lavais les mains intensément. Une fois, deux fois, trois fois. Jusqu'à être sûre de faire disparaître toute trace de sang.

J'avais l'impression d'en être recouverte. Mes mains. Mon visage. Mes bras. Ça me dégoûtait.

Je lavais aussi mon visage et avant de sécher rapidement mes mains pour retourner dans la chambre de Kaïs.

Nasser: C'est fini.

Il s'était relevé et emportait le matériel utilisé dans la salle de bains. Mes yeux fixaient mon frère qui tentait difficilement de se relever.

- Évite de bouger pour ne pas casser tes points de suture.

Ma voix était froide.

Kaïs: Ça va toi ?

- On s'en fout. Comment tu t'es fais ça ?

Kaïs: On s'en fout.

- On s'en fout ? Tu rentres à la maison blessé, et on s'en fout ? Tu vis sur quelle planète toi ?

Kaïs: C'est pas le moment de me faire une leçon de morale là.

- Si tu veux que je te laisse tranquille t'as intérêt à tout m'expliquer maintenant.

Kaïs: On m'a tiré dessus pendant une transaction qui a mal tourné. C'est tout ce que t'as à savoir.

- Es ce que t'es sérieux là ou alors c'est une blague ?

Kaïs: Le sang sur mon ventre c'est une blague ?

- Pourquoi tu réagis comme si t'étais allé à un concert ? T'es conscient que t'as reçu une balle dans le ventre ?

Es ce que j'étais la seule à voir le problème ?

Kaïs: T'en fais pas pour moi, l'essentiel c'est que je suis pas mort.

- Et tu crois que c'est normal de rentrer chez toi avec la moitié de ton sang par terre ? Tu t'es pas dis que tu peux mourir à tout moment ?! On aurait fait comment nous ?

Kaïs: Tu crois que j'ai reçu une balle pour quoi ? Tu crois que ça m'amuse moi ? Et baisse le ton si tu veux pas que je te nique ta race. Je suis pas ton shab moi.

- Mais tu comprends pas ? Ça va t'amener où ça ? Aujourd'hui t'es encore vivant mais qui te dis que la prochaine fois t'y resteras pas !? Pourquoi tu continues tes merdes ?

Kaïs: ON A BESOIN D'ARGENT. TU CROIS QU'ON PAYE LES FACTURES AVEC QUOI ?

- T'AS VINGT CINQ ANS, COMPORTES TOI EN HOMME ET TROUVES UN TRAVAIL HLEL COMME ILYES. TU CROIS QUE MAMAN ELLE LE SAIT PAS CE QUE TU FAIS ? ELLE DIT RIEN MAIS MOI J'EN AI MARRE DE FERMER MA GUEULE. OUVRE LES YEUX ! TU T'ES JAMAIS DIS QU'UN JOUR ON NOUS APPELLERAIS POUR NOUS ANNONCER TA MORT ? ARRÊTES TES CONNERIES.

Je suis directement retournée dans ma chambre après avoir fini de parler. Je sentais mes doigts trembler sous la colère et la peur. Mon premier réflexe à été d'appeler Asma.

Asma: Allô ?

Je frottais mes yeux en tentant de contenir les larmes qui menaçaient de couler.

- Selem.

Asma: Ça va ? Qu'es ce qui t'arrives ?

- Rien, es ce que...

Asma: Il y a personne chez moi, tu veux venir ?

- S'il te plaît.

Asma: Je t'attends alors.

- Merci.

J'ai seulement pris mes clés pour pas me retrouver enfermée dehors. Je suis allée chez Asma dn ignorant les regards des hommes assis dans le hall de mon bâtiment. En même temps, j'étais toujours en pyjamas. Sortir comme ça à midi c'était pas le top pour éviter de se faire remarquer. Surtout dans une cité où les gens ont un bac +213 en commérage.

Asma: Selem, entre.

- Merci.

Je l'ai suivie jusqu'à sa chambre où on s'est assises sur son lit.

Asma: Qu'es ce qui se passe ?

J'avais attrapé un oreiller et et je lui lui tout déballé. Du début à la fin en passant par le millieu et le quart. J'étais pas bien, et j'avais réussi à me donner une migraine à force de parler

- Il s'en rend pas compte mais il met sa vie vie danger à chaque fois qu'il sort de la maison. Ça m'énerve de lui rappeller à chaque fois de faire attention... Cette fois il s'en est sorti grâce à Nasser, mais... peut être que la prochaine fois..

Je serrais un peu plus fort le coussin contre moi en fermant les yeux. Je l'aime fort mon frère, mais qu'es ce qu'il pouvait être bête.

Asma: Tu sais que c'est dur de sortir des vices de la rue. Il faut avoir une vraie motivation.

Mon regard se posa dans le vide.

- C'est ça le problème. Il veut pas. Il essaie même pas.

Asma: Il faut qu'il ait une prise de conscience.

- Je sais... Mais en attendant qu'il ait le déclic, la mort le guette à chaque instant... et...

J'ai soudainement eu envie de pleurer. J'avais la gorge nouée.

Asma: T'as le droit de pleurer tu sais. C'est normal d'avoir peur pour son frère.

Je me suis frottée les yeux pour faire disparaître toute trace d'éventuels pleurs.

Les bonhomme ça pleure pas. Et vu que j'étais un bonhomme, j'allais pas pleurer.

- Je pleure pas.

Ou du moins, pas physiquement.

- J'aurais pas dû m'énerver.

Je regrettais d'être partie comme ça sans rien dire, mais j'avais mas réfléchi.

Asma: T'as eu une réaction normale. Imagine toi recoudre ton frère. Tu penses que quelqu'un d'autre l'aurait fait en gardant son calme ?

- J'ai l'impression que... Je sais pas...

Après ça je me suis endormie, en train de repasser dans ma tête la blessure de Kaïs, le moment où j'avais dû le recoudre, mon coup de gueule et les conseils d'Asma.

...

- Asma ?

Je me frottais les yeux en tentant de me réveiller comme il le faut. J'étais fracassée et complètement ailleurs.

Asma: Ça va ?

Elle venait d'entrer dans la chambre.

- Al hamdoulilah. Désolé, je me suis endormie.

Asma: C'est rien ça... Mais il y a un autre, petit "gros" problème.

- C'est quoi?

Asma: Kaïs il te cherche partout, il va péter un plomb.

- Ton frère sait que je suis là ?

Asma: Non, je lui ai rien dit. Mais il doit être avec Kaïs, tu devrais lui parler.

- Hors de question.

Asma: Si. Vas lui parler sans crier cette fois.

- Tu me connais. Je ferais certainement pas le premier pas.

Asma: Tu casses la tête quand tu t'y mets.

J'ai haussé les épaules.

- Merci. Je sais pas j'aurais fait quoi si t'avais pas été là.

C'était la plus sage du groupe, c'est pas pour rien c'est c'était elle que j'avais appelé en premier. Elle savait toujours trouver les bons mots pour rassurer les gens.

Asma: C'est normal. Sinon, je t'aime beaucoup et je veux pas te virer, mais si Rayan te voit ici toi et moi on va se faire défoncer.

Rayan c'était son grand frère, un ami de Kaïs.

- Il était pas avec Kaïs ?

Asma: Il m'a dit qu'il allait bientôt rentrer.

- Je vois. T'en fais pas, j'allais y aller de toute façon.

Je suis passée rapidement dans sa salle de bains pour me laver le visage et je suis suis de chez elle, toujours sans calculer le groupe d'hommes, et j'ai tracé mon chemin dehors le plus rapidement possible.

À tel point que j'ai bousculé quelqu'un sans faire exprès.

- Pardon

J'ai froncé les sourcils en levant la tête. Je pensais tomber sur n'importe qui, sauf lui.


Ça faisait deux semaines qu'il faisait le mort. Je l'avais pas revu depuis ce l'autre jour à Marwa. Et comme par hasard, il a fallu que ce soit ce jour là qu'il refasse son apparition.

- Tu fais quoi ici ?

Je voyais dans ses yeux qu'il était énervé. Très énervé.

Il a prit une profonde inspiration avant de me regarder froidement.

Fares: T'es au courant que tout le monde te cherche ?

Je savais déjà que Kaïs me cherche, c'était suffisant pour me faire flipper.

Je crois que c'est là que j'ai commencé à prendre conscience de ma connerie. Je venais de passer l'après midi dehors, sans avoir prit mon téléphone ni prévenir personne. Même Layla savait rien.

Fares: Tu faisais quoi ?

Durant un instant, j'ai cru voir ses yeux changer d'expression.

- Rien.

Je voulais pas lui dire que je venais de faire ma meilleure sieste après avoir pleuré dans les bras d'un oreiller quand même.

Fares: Rien ? T'as fugué de chez toi et tu dis "rien" ?

Fugué, c'est un grand mot.

Mais c'était presque vrai, d'un certain point de vue.

Il était calmement énervé. C'est une expression que j'ai inventé pour dire qu'il gardait son calme, mais qu'au fond il bouillonnait.

Et ça me faisait encore plus peur. J'attendais seulement le moment où il allait exploser et m'envoyer une patate.

Fares: Putain...

Il a soupiré et a attrapé mon bras. Je dois avouer que ça m'avait surprise. J'étais sûre qu'il allait se défouler sur moi. Mais il tenait mon bras avec toute la douceur du monde.

Fares: Je te ramène chez toi.

Ah, je comprends mieux. Il préfère me voir me faire hagar par les autres.

Il s'était tourné pour me ramener à mon frère.

- Attends !

Je voulais regarder le moment où j'allais me faire défoncer. Parce que oui, j'allais clairement souffrir.

Il s'était arrêté pour m'interroger du regard.

- Euh, je veux pas... rentrer tout de suite...

Fares: Tu te moques de moi ?

Pas du tout.

- S'il te plaît.

Comme si mon s'il te plaît allait changer quelque chose.

Il a lâché mon bras pour passer ses mains sur mon visage, l'air de dire "qu'es ce que je vais faire d'elle putain".


J'étais en train de tester sa patience sans le vouloir.

Fares: Donne moi une bonne raison de t'écouter.

Pour ma survie. Mais j'avais trop de honte pour lui dire ça en face.

Fares: Voilà.

- J'ai pas la force de rentrer chez moi. Laisse moi juste une heure.

Fares: Une heure ?

J'avais tourné les yeux pour ne pas affronter son regard. J'avais peur d'y voir du jugement.

- Oui.

Fares: Et tu comptes faire quoi ?

Je savais pas. J'avais besoin d'un peu temps pour mettre de l'ordre dans ma tête et me préparer psychologiquement à ma janaza.

J'espérais de tout mon cœur qu'il m'accorde ce délai.

Fares: Viens.

A suivre

Continue Reading

You'll Also Like

30.1K 2.1K 46
Salem aleykoum warahmet Allah y wa barakatou vous aller bien ? Aujourd'hui je vais vous racontez une histoire, MON histoire. J'espère quel vous plair...
1.3M 33.5K 80
Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon passé, mon présent et peut être un futur. Ce...
82.9K 1.5K 78
Salam,je m'appelle Aya j'ai 19 ans au moment des fait j'ai actuellement 23 ans l'histoire que je vais vous raconter est vrai c'est mon histoire .Je t...
65.6K 2.4K 73
« 𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐥'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞 𝐞𝐧 𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐜̧𝐚 𝐯𝐞𝐮𝐭 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝐪𝐮'𝐢𝐥 𝐧'𝐲 𝐚 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐞𝐮 𝐝'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚�...