𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡�...

By iammahera

1.3M 33.3K 33.1K

Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon pass... More

NDA
0.0
02.0
03.0
04.0
05.0
06.0
07.0
08.0
09.0
10.0
11.0
12.0
13.0
14.0
15.0
16.0
17.0
18.0
19.0
20.0
21.0
22.0
23.0
24.0
25.0
26.0
27.0
28.0
29.0
30.0
31.0
32.0
33.0
34.0
35.0
36.0
37.0
38.0
39.0
40.0
41.0
42.0
43.0
44.0
45.0
46.0
47.0
48.0
49.0
50.0
51.0
52.0
53.0
54.0
55.0
56.0
57.0
58.0
59.0
60.0
61.0
62.0
63.0
64.0
65.0
66.1
66.2
67.0
68.0
Flashback
69.0
70.0
Récapitulatif De L'histoire :
71.0
72.0
73.0
74.0
75.0

01.0

48.5K 980 2.4K
By iammahera

•Chapitre 01•

~Leïla~

Je ne sais pas vraiment à partir de quand commencer cette histoire. Alors je vais vous raconter tout depuis cette journée là.

C'était un matin comme les autres. Un vieux mardi matin ennuyant. J'avais cours à huit heures et j'étais en retard.

Chahinez: Leïla bouge.

- Dormir...

J'étais dans mon lit, en train d'essayer de retourner dans mon rêve. Je me rappelle plus de ce que c'était. Mais vous voyez quand vous faites un beau rêve, que vous vous réveillez et que vous essayez de vous rendormir pour voir l'épisode deux ?

Bah c'était ce que j'essayais de faire.

Chahinez: Il est huit heures, t'es en retard.

- QUOI ?

Ça m'a directement réveillée. J'ai sauté hors du lit les jambes emmêlées dans mon drap ce qui m'a fait faire une chute magnifique par terre.

Je me rappelle que j'étais en stress. J'essayais de me préparer rapidement, sauf que plus je voulais aller vite, plus je faisais n'importe quoi et plus je mettais du temps.

- T'es sah à me réveiller que maintenant ?

Elle se foutait de ma gueule. Elle se tenait le ventre tellement elle riait.

- Arrête de rire, il y a rien de drôle.

Chahinez: Ta chute... C'était magnifique... Dommage qu'Ilyes dorme encore...

- Ça t'amuse ?

J'étais en train de m'attacher les cheveux en un chignon emmêlé. Elle m'avait suivie et me regardait à travers le miroir en se foutant clairement de ma gueule.

Chahinez: Il est que sept heures ma sœur, calme toi

- QUOI ?

Je me suis stoppée brusquement pour faire demi tour et de la regarder droit dans les yeux.

Vous vous rappelez quand j'ai dis qu'elle était chiante ? Voilà de quoi je voulais parler.

Chahinez: Il fallait que je trouve un truc pour te réveiller. Et ça a marché mieux que ce que je le pensais. Je devrais faire ça plus souvent.

- Je vais rien faire pour l'instant. Mais juste attends.

Je voulais la frapper bien comme il faut mais sur le coup j'avais la flemme. C'était le matin et mon envie de dormir venait de revenir en force après avoir appris que c'était une blague.

Chahinez: Si tu te réveillais plus rapidement je serais pas obligée d'en arriver là. Je dis ça je dis rien.

- Le sommeil c'est sacré.

Après tout ce mouvement, j'ai continué de me préparer. J'ai pris le bus et je suis allée à mon lycée.

J'aurais aimé avoir une voiture mais j'avais pas le permis. Ni le code. La raison ? J'avais pas la motivation de m'y mettre, alors je prenais le bus pour aller en cours.

Bref on s'en fout de tout ça. Le vrai début de cette histoire commence maintenant.

À midi, j'ai rejoins les filles dans un snack pour manger. J'étais accompagnée d'Inaya qui était dans ma classe, mais j'étais restée dehors pour répondre à un appel de mon grand frère.

Je me rappelle même plus ce qu'il voulait tellement c'était inutile. Mais il m'avait retardée pour entrer dans le snack et c'est l'essentiel.

Au moment où j'ai voulu me tourner et franchir la porte, quelqu'un m'a violemment percutée.

?: Putain mais regardes devant toi quand tu marches non ? Excuses toi.

Croyez le ou non, à cette époque j'étais quelqu'un qu'on n'entendait jamais. Alors, même si c'était lui qui m'avait bousculée, ma première réaction allait de m'excuser quand même. On s'en fout de c'est la faute de qui.

Mais vous devez savoir que je ne tolère pas le manque de respect, que ce soit envers moi ou quelqu'un d'autre.

J'ai levé la tête vers l'homme face à moi pour voir quel genre de spécimen d'Être Humain j'avais en face de moi, et j'ai réalisé l'erreur que je faisais au moment où j'ai croisé son regard et que des frissons ont parcouru mon dos.

Je sais que vous lisez une chronique et que vous devez vous attendre à un big eye contact où j'aurais eu des papillons dans le ventre et tout le reste, mais c'est la vraie vie ici. Oubliez ces histoires de rencontres dans la rue par hasard votre âme sœur que vous reconnaissez en un regard parce que ça ne s'est pas du tout passé comme ça.

Les frissons que j'ai ressenti, c'étaient le genre de réaction qu'on a quand on se rappelle des mauvais souvenirs qu'on voudrait oublier pour toujours. Ce sont ceux qui nous paralysent jusqu'à la moelle épinière et qui vous coupent la respiration tant ils sont forts.

Ça fait tapette dit comme ça mais il m'a fait flipper. Et c'était ni à cause de sa carrure de boxeur, de sa hauteur d'immeuble ou de ses vêtements noirs comme s'il sortait d'un braquage. Des gens comme ça j'en voyais défier tous les jours là où j'habitais. J'y étais habituée.


Ce qui m'a provoqué cette impression de danger c'était ce truc dans ses yeux. D'un vert perçant. Qui me soufflaient de faire demi tour et fuir loin de lui. Et qui me chuchotaient que la mort viendrait me trouver si je l'énervais un tout petit peu.

Mais ça n'a duré que trois secondes.

Ça m'a pris trois secondes pour me rappeler qui j'étais, où j'étais, que j'avais face à moi un spécimen qui devait avoir été éduqué parmis les chiens et que peu importe ce qui m'arrivait j'en avais rien à faire.

- Tu me rentres dedans et tu veux que je m'excuses ? Mais qui t'as éduqué ?

Mes jambes tremblaient un peu, certes. Mais et alors ? J'allais le laisser me parler comme ça ? Ce serait faire honte à mon entourage qui me répétais que j'avais une trop grande bouche.

Toujours faire semblant comme le dirait Kaïs.

Bouffon: Fait pas la meuf, j'vais te violer.

C'était exactement ses mots. Je m'en souviendrais toute ma vie tant j'ai eu peur. À tel point que j'ai reculé d'un pas en le fixant comme s'il était un monstre.

C'était vraiment un monstre.

L'air a disparu de mes poumons et mon cerveau a commencé à me torturer en imaginant toute sorte de scénarios terrifiants.

Mais une voix quelque part m'a ramenée à la réalité en me rappelant qu'il n'était qu'un pseudo mâle alpha frustré qui tentait de prouver sa virilité avec une menace de viol. Ou bien c'était un psychopathe aux passes temps illégaux qui n'a aucun remord à kidnapper, torturer, tuer et s'amuser avec les cadavres des personnes qui lui tapent sur les nerfs.

Il va rien te faire de pire ce bouffon, calme toi.

J'ai détourné le regard comme une imbécile. J'avais beau faire la fière, j'aimerais bien savoir comment vous auriez réagi à ma place. Personnellement j'étais incapable de le regarder en face.

Ressaisis toi. C'est pas la première fois que tu croises un malade. Restes tranquille.

Ma conscience essayait de me rassurer. Et ça a marché. Il restait plus qu'à ma fierté de me motiver pour le remettre à sa place.

Je suis une bouffonne moi ?

- Violer ? C'est comme ça qu'on t'a appris à parler aux enfants des gens ? Rentre chez toi apprendre la politesse c'est mieux.

Je n'avais aucune envie de continuer cette conversation. D'abord parce que j'avais peur au fond de moi et parce que les frissons revenaient massivement, cette fois dans tout mon corps. J'allais faire un malaise si je restais une seconde de plus avec lui.

Bref. Je suis allée rejoindre les filles rapidement, comme si elles étaient mes gardes du corps.

Asma: T'étais où ?

- Nulle part.

Layla: On a tout vu.

J'ai retenu un soupir. Elles allaient me demander un compte rendu détaillé alors que je voulais juste passer à autre chose.

Inaya: Il voulait quoi ?

Je n'ai pas pû m'empêcher de jeter un rapide coup d'oeil à l'extérieur, où j'ai croisé le regard du détraqué. Ce qui m'a fait flipper.

Si ça se trouve c'est un psychopathe qui va me kidnapper.

- Il m'a embrouillé parce qu'on s'est bousculés.

Asma: Juste pour ça ?

J'ai hoché la tête en reprimant certaines pensées étranges.

Layla: Ça doit être un complexé qui se croit au dessus du reste du monde.

Inaya: La prochaine fois mets lui une patate.

Asma: T'as vu sa taille ? Elle y arrivera pas. Un coup de genoux bien placé c'est plus pratique.

Elle a hoché la tête.

Inaya: C'est vrai. Tu sais ce que tu devras faire la prochaine fois.

- Il n'y aura pas de prochaine fois.

Je l'espérais de tout mon cœur en tout cas.

Layla: Elles veulent dire la prochaine fois que tu te retrouveras dans une situation comme celle là.

J'allais parler mais je fus interrompue par des bruits de talons aiguilles, de chewing-gum mastiqué et de rires exagérés.

C'était Jamila et le reste de ses "copines".

En quelques mots, elle a vingt et un ans, et c'est une fille non fréquentable. Vous devez comprendre à quelle catégorie de gens elle appartient.

Elle marchait en direction d'un groupe d'hommes assis à une table, et rigolait fort avec une de ses copines.

Jamila: Hey ! T'es nouveau toi ici non ?

Je ne supportais pas sa voix. Premièrement car elle parlait tellement fort que tout le monde dans la salle avait dû l'entendre, et ensuite parce qu'elle faisait exprès d'avoir une voix aiguë. Ça en devenait tristement ridicule.

Elle s'adressait à un homme que je ne voyais pas. Il était dos à moi alors je pouvais pas voir sa tête.

Jamila: Tiens mon numéro. Si un jour tu veux qu'on se voit. Pour parler bien sûr.

Je n'étais (et je ne suis toujours pas) du genre à cracher sur les gens ou à rabaisser d'autres filles gratuitement. Chacun fait ce qu'il veut, on s'en fout.

Mais elle ?

Je ne vais pas entrer dans les détails. Je ne la supportais pas et c'était réciproque. C'était le genre de personne sans valeur et qui n'hésitait pas à vous rabaisser devant les autres pour se valoriser.

Si vous voulez vous la représenter, c'est elle:

Mais imaginez la moche.

Inaya: Leïla !

Elle m'a tirée de ma rêverie.

- Quoi ?

Inaya: Layla t'a pris des frites.

Layla: On partage c'est tout, pas vrai ma cousine préférée ?

- Rêve.

J'ai arrêté d'écouter pas très longtemps après donc je ne sais plus de quoi elles parlaient, jusqu'à ce qu'Asma me ramène sur terre.

Asma: Au fait, pourquoi tu fixais Jamila ?

Jamila et moi c'était une histoire ennuyante qui ne valait pas la peine d'être racontée. Pour faire court et pour que vous puissiez comprendre, elle a fait circuler des rumeurs me concernant moi, et concernant ma famille.

- Pour rien.

Inaya: En même temps, il faut dire qu'on la remarque facilement...

Je jettais un rapide coup d'œil vers elle. Elle était assise sur les genoux d'un homme dans la vingtaine et lui touchais la barbe.

Layla: Que Dieu nous guide.

- Amîn.

On a continué de parler et de manger encore un bon moment. Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé avant qu'on ne finisse par entendre Jamila reprendre une énième fois la parole à un volume excessivement élevé.

Jamila: Bon, on y va les girls ?

Son groupe venait de se lever d'une table et marchait en direction de la sortie en bougant leurs fesses de gauche à droite. Elle s'était retournée et avait fait un clin d'œil en direction du gars qu'elle avait accosté en entrant.

Qui était le détraqué qui m'avait embrouillé tout à l'heure.

J'ai froncé les sourcils en étant prise soudainement d'une impression bizarre. Plus je le regardais et plus j'étais persuadée de l'avoir déjà vu quelque part. Je n'avais pas non plus une bonne vue sur sa tête, mais bon.

Il était assit avec Mohamed, que je connaissais depuis petite. J'essaierai peut être de lui demander qui c'est, histoire de pouvoir l'éviter au mieux à l'avenir. Ce n'était pas mon truc d'être terrifiée par des gens juste en croisant leur regard.

- Layla ?

Layla: Oui ?

- Tu le connais lui là-bas ?

Je lui ai montré discrètement le détraqué. Elle connaissait tout le monde alors J'espérais qu'elle puisse me dire qui c'était. C'était mieux que de passer par Mohamed qui allait très certainement le répéter à mon frère qui allait très certainement me demander des comptes, ce que je préférais éviter.

Layla: Non, je crois pas. Enfin...

Elle a froncé les sourcils en l'observant.

- Enfin ?

Layla: Je l'ai vu il y a quelques jours aux Lyres.

J'habitais à la cité des Lyres. C'était pas le luxe, comme on s'y attend d'une cité de Marseille. Mais j'étais heureuse de ne pas vivre dans une de ces cités où on risque de se faire violer dès qu'on pose un pied dehors.

Je n'habitais pas non plus dans un apartement quatre étoiles, mais comparé à d'autres cités, je me disais que j'avais pas à me plaindre.

Layla: Mais je ne le connais pas, pourquoi ?

Elle l'a vu dans notre quartier. Super.

- Comme ça.

J'avais un réel pressentiment étrange le concernant. Est ce que je l'ai déjà croisé ? Est ce qu'il ressemble à quelqu'un que je connais ? Est ce que j'ai déjà entendu parler de lui ?

J'étais totalement à côté de la plaque.

Je passe le reste de la journée. J'étais chez moi avec ma cousine préférée en train d'essayer de faire mes devoirs pendant qu'elle cherchait quelque chose à manger dans la cuisine.

Jusqu'à ce que ma mère m'appelle.

Yemma: LEÏLA ?

- OUI ?

Yemma : YA PAS DE OUI, QUAND JE T'APPELLES TU VIENS.

Je suis allée la chercher dans l'appartement.

Je vous explique comment on fonctionne chez moi : on est 2 filles et 2 garçons + ma mère. Ça fait un total de 5 personnes, pour 4 chambres.

Pour des raisons compliquées et dont on s'en fout, moi et Kais avons une chambre attitrée. Ilyes s'est attribué une chambre, et la dernière est à chahinez et/ou yemma.

Sauf qu'on ne dort pas tout le temps au même endroit. On pouvait tout aussi bien trouver Ilyes dans la chambre que dans celle de Kais que dans la sienne, et il m'arrivait de dormir dans la sienne. Kais dormait parfois dans le salon, et yemma et chahinez dormaient soit dans le canapé soit dans la pièce qu'elles se partagaient.

Donc on devait toujours se chercher dans l'appartement.

Yemma : Je vais chez Nassera, si t'a faim il reste le tajine d'hier, et fais un peu le ménage, quand je rentre je veux que tout soit propre.

- Tu seras ici vers quelle heure?

Yemma: Je sais pas, ça fait longtemps que je ne suis pas allée la voir.

- Mais t'étais chez elle la semaine dernière

Yemma : Bel3ih, si je dis que ça fais longtemps, c'est que ça fais longtemps. Maintenant dégages.

J'ai hoché la tête. C'était prévisible comme réponse.

Je vous passe encore un moment. J'étais dans ma chambre, Layla était allée chercher son sac dans le salon, mais elle avait prit sa vie à revenir alors je suis allée la chercher.

- Layla !?

J'avais à peine ouvert la porte que je suis directement tombée sur elle.

Layla: Vas dans le salon. Tout de suite.

Elle souriait comme une imbécile et me regardait avec des yeux bizarres.

- Qu'est ce qu'il y a ?

Layla: Pose pas de question. Tu verras.

Elle est passée derrière moi en un éclair et m'a poussée en dehors de ma chambre avec une force digne de hulk. Et sans que je ne comprenne quoi que ce soit, elle a refermé la porte à clé.

Elle ne vient pas de me virer de ma chambre là quand même ?

Je me demandais pourquoi elle voulait que j'aille dans le salon, mais je me suis pas posée plus de question que ça. Je m'en foutais.

Je me suis tournée pour aller dans le salon comme elle me l'avait dit. Mais j'ai failli faire un infarctus en voyant un homme en plein milieu du couloir. Il me regardait avec des sourcils froncés, l'air de se demander ce que je faisais là.

C'était pas n'importe quel homme.

- Tu fais quoi ici toi ?

Le détraqué du midi.

A suivre

Continue Reading

You'll Also Like

20.9K 1K 109
Selem moi, c'est Aycha. Je porte le voile je prie je jeûne alors pourquoi est-ce tout ça m'arrive à moi...? Je précise que cette histoire est pleine...
13.4K 349 10
« C'est ton cœur qui me séduira toujours, pas ton physique »
1.3M 33.3K 80
Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon passé, mon présent et peut être un futur. Ce...
2.3M 191K 36
Dua, une fille turque ayant une vie banale, essaye de vivre dans le hlel en s'approchant du mieux qu'elle peut d'Allah. Mais comme chaque être, elle...