The Maestro - Partie I ( Term...

Per lauradreamgirl

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Pas le temps pour les histoires de coeur pour Cara, une jeune étudiante en droit, son but: obtenir son diplôm... Més

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Per lauradreamgirl

- Presto! Presto! On n'a pas toute la nuit! Me gronde Valentino.

- J'aimerais éviter de me casser la gueule avec les échasses que je porte! Réponds-je du tac au tac.

- Je peux te porter si tu veux...

- Sans façon!

Le coin de ses lèvres s'étire et il ralentit le pas pour se caler sur mon rythme. Nous descendons les escaliers principaux en silence et nous dirigeons ensuite vers le grand salon. Je tire sur ma robe microscopique du mieux que je peux avant d'entrer dans la pièce. Mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine. Valentino remarque mon malaise et me jette un regard en biais.

- Nerveuse?

- Je vais être vendue à un gros malade alors oui je suis nerveuse.

Il ne répond pas n'ayant rien à ajouter sur le cas désespéré que je suis à cet instant précis. J'ai envie d'hurler, de me rouler par terre, de pleurer mais je n'en fais rien. Avec une grande inspiration je redresse mes épaules et relève la tête. Tout va bien. Je dépasse Valentino sans un mot et entre dans la pièce. Je me raidis dès le moment où le regard froid d'Ezio se pose sur moi. Il me jauge aussitôt de ces yeux sombres, ce qui n'échappe pas à l'homme assis face à lui. Cesare tourne la tête dans ma direction, tout comme mon tortionnaire il me jauge du regard. Je m'avance d'un pas hésitant ne voulant pas m'approcher d'eux. J'ai beau essayer de faire l'impassible, j'ai l'impression que mon coeur peut me lâcher d'une seconde à l'autre.

- Viens par ici Cara... m'indique Ezio en tapotant sur la surface vide du canapé à coté de lui.

Je me déplace jusque lui et m'assieds aussitôt à la place qu'il m'a indiqué. Cesare est tel que dans mes souvenirs, sourcils broussailleux, calvitie prononcée et forte corpulence. Le stéréotype parfait du mafioso par définition.

Je croise les jambes lorsque le regard de Cesare glisse le long de mes jambes dénudées, ce type me révulse au plus au point. Quand je pense que c'est lui qui a exigé cette tenue et aussi le fait que je ne sois pas maquillée. Soit disant qu'il ne voulait pas que soit cachée l'innocence de mes traits. Blablabla! Il est complètement taré, encore plus qu'Ezio, je m'en rends compte maintenant.

- Encore plus belle que dans mes souvenirs, lance t-il d'un air vicieux.

Je lève les yeux au ciel et lui lance un regard mauvais. Mon action n'échappe pas à mon tortionnaire et il pose aussitôt sa main sur ma cuisse comme pour m'apaiser.

- Tu ne l'as pas touché j'espère, demande Cesare en regardant la main d'Ezio sur moi.

- Non, elle est intacte, prête à l'emploi.

Je manque de m'étouffer face à ses paroles. Bâtard. Il me prend pour quoi? Un grille pain ou un truc du genre? Mon corps commence à bouillir et je dois faire un effort surhumain pour rester calme.

- Bon, s'écrie Ezio, revenons au contrat.

- Je t'en donne 200 000. Je suis prêt à être généreux pour l'avoir. Elle me rappelle la première pute que je me suis payé. La même fougue dans les yeux...

J'ai envie de vomir. Je devrais m'enfuir en courant mais je sais pertinemment qu'Ezio me trainera par la peau des fesses jusqu'à Cesare si je tente quelque chose. Je n'ai aucun échappatoire.

- La première est toujours mémorable...

- Ouais, c'est celle qui m'a duré le plus longtemps. Elle était vraiment coriace et je peux te dire que je me suis bien éclaté avec elle. Une vraie tigresse. Dommage qu'elle ait trouvé le moyen de se pendre au beau milieu de mon salon, avoue Cesare les yeux dans le vide. Je t'explique même pas la rage que j'ai ressenti en comprenant que je n'allais pas être celui qui mettrait fin à ses jours.

- Je peux te garantir que Cara sera au dessus de toutes tes attentes.

- Je le sais Ferretti.

Les deux hommes ont l'air si décontractés alors que c'est de mon existence dont il est question. Ezio se lève en direction d'une console sur laquelle est posée une bouteille de bourbon. Il sert deux verres et en tend un à Cesare. L'arme coincée à la ceinture de ce dernier entre dans mon champ de vision. Une fraction de seconde. Voici le laps de temps qu'il me faut  pour passer à l'action et attraper l'arme. D'un mouvement vif j'attrape le flingue et bondis sur mes pieds avant de faire plusieurs pas en arrière tout en visant à tour de rôle Ezio et Cesare. Mon tortionnaire ne bouge pas d'un poil d'un air impassible tandis que Cesare semble se liquéfier. Tu as raison de me craindre espèce de taré!

- Cara, rend moi ça avant de te blesser... m'intime Ezio d'un air ennuyé.

- Ecoute le petite! Ajoute Cesare.

- La ferme! Craché-je entre mes dents.

Je vais les buter tous les deux. Les secondes semblent devenir des minutes, des gouttes de sueur se forment sur mes tempes. Je dirige mon arme vers la tête de Cesare, j'appuie sur la détente en prenant une grande inspiration. Je vais le faire. Je dois le faire. Cesare se relève doucement, la main devant lui en signe de précaution.

- Bouge pas! Hurlé-je aussitôt.

Ezio profite de cette feinte pour bondir sur moi et m'arrache l'arme des mains sans aucune difficulté. Il plaque mon dos contre sa poitrine en enroulant ses doigts autours de ma gorge.

- Putain, j'ai bien cru qu'elle allait vraiment tirer cette salope! Lâche Cesare en desserrant sa cravate autours de son cou.

- Regarde bien bambina, me chuchote Ezio à l'oreille.

Avant que je ne puisse comprendre, son bras gauche se tend devant moi visant ainsi Cesare avec l'arme. Mes pensées se bousculent dans ma tête et ma respiration se bloque dans mes poumons. Mais qu'est ce qu'il fou? Cesare agite soudainement ses bras devant lui, il a l'air dans le même état de confusion que moi.

- Que fais-tu Ferretti?! Lance ce dernier avec nervosité.

- Tu n'as qu'une chance. Qu'une fraction de seconde pour passer à l'action. Si tu hésites ton adversaire prendra le dessus et t'arrachera l'arme comme je viens de le faire. N'oublie jamais ça bella. Continue mon tortionnaire à mon oreille.

- C'est une blague c'est ça? Siffle Cesare.

- A genou, ordonne mon tortionnaire en me tenant toujours contre lui.

- Ok, ok! Du calme, réplique Cesare en s'exécutant d'un mouvement lent.

- J'ai attendu tant d'années pour ce moment. J'ai dû faire couler beaucoup de sang pour enfin pouvoir t'atteindre. Tu es un homme difficile à approcher je l'avoue mais le seul moment où tu baisses ta garde c'est quand un p'tit cul passe devant tes yeux. En te proposant Cara sur un plateau tu as mordu à l'hameçon comme un débutant, ce qui fait que tu es aujourd'hui dans ce salon sans tes hommes et sans armes.

- P-pourquoi? Je croyais qu'on était dans le même camp! C'est du cash que tu veux? Des armes? De la drogue? Je peux te donner tout ce que tu veux mais baisse cette arme !

- C'est à moi que tu dis ça? Lâche Ezio en émettant un rire lugubre. Tu te fous de ma gueule?! Je suis Ezio Ferretti et pas un petit dealer de came dans les rues florentines! Tu n'as rien à m'offrir et on n'a jamais été dans le même camp espèce d'enfoiré!

- Qu'est ce que tu veux alors?!

- Que tu crèves comme un chien.

Je peux sentir le coeur d'Ezio battre contre mon dos avec frénésie. Son souffle devient de plus en plus irrégulier et je n'ai pas de peine à imaginer la fureur sur ses traits. Pourquoi veut-il tuer Cesare? Je pensais qu'il voulait faire affaire avec lui! D'après ce que je vois ce n'était qu'un leurre. Il s'est servi de moi pour attirer cet homme jusqu'ici. Tout ceci n'était qu'une mise en scène, il n'a jamais eu l'intention de me vendre à cet homme abject. Je retiens ma respiration craignant la suite des événements.

- Ne dis pas de conneries Ferretti! Je suis intouchable et tu le sais!

- Tu te crois invincible quand tu es terré dans ton club merdique et que tes hommes sont là pour protéger tes arrières, mais maintenant que tu es seul ici tu n'es rien d'autre qu'un misérable insecte que je vais me faire un plaisir d'éclater contre le mur de mon salon.

- Non attends!

- Pour Mia, murmure Ezio d'une voix presque inaudible en masquant soudainement ma vue avec sa main.

La seconde d'après un bruit sourd éclate, me déchirant ainsi les tympans. J'étouffe un cri dans ma main en entendant le corps de Cesare s'écraser au sol. Mes membres se paralysent ne sachant pas comment réagir à ce nouveau choc. Ezio me retourne face à lui et retire sa main de mes yeux. L'inexpression terrifiante dans ses yeux est aussitôt brouillée par mes larmes. Encore un autre. Un autre cadavre.

- Sort d'ici sans te retourner, m'ordonne t-il.

Je ne bouge pas d'un poil ayant à peine entendu ce qu'il vient de me dire. Cesare est mort. Je pose mes deux mains sur ma tête et la secoue frénétiquement.

- Cara! Hurle t-il à mon encontre.

Je relève les yeux vers lui lorsqu'il me secoue vivement par les épaules. Ses mains de meurtrier sont comme des milliers d'aiguilles sur ma peau.

- Sort d'ici! Maintenant!

Ses mots réactivent aussitôt mes jambes et je fonce vers la double porte du salon. A peine ai-je mis un pied dehors que Valentino s'élance aussitôt vers moi, accompagné de trois autres hommes. Il me prend par le bras et m'attire jusqu'au hall principal. C'est à peine si je comprends où il me conduit étant complètement déconnectée de la réalité. Les sons autours de moi deviennent presque inaudibles comme si ma tête était plongée sous l'eau, mais la pression est si forte que je crains ne plus avoir la force de remonter à la surface un jour.

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