Après des journées de débats, le Conseil avait décidé d'attaquer cette base. Mais ils avaient dû prendre des mesures drastiques avant de l'annoncer aux Papillons pour être sûr que ça ne puisse pas fuiter. Ils interdirent toute téléportation durant les semaines de préparations, ils obligèrent à ce chacun porte un bracelet coupant leur pouvoir, à ce qu'ils ne l'enlèvent jamais et à ce qu'on leur dessine une yazi bloquante matin et soir. Ils se soumirent tous sans un mot, ce qui ne leur permit pas d'émettre des soupçons sur une personne. Un peu radical, mais avec ce dispositif il était impossible que leur plan ait été révélé aux Ombres.
Ils s'étaient préparés pendant des semaines à huit clos, et le grand jour était arrivé. Leur but : neutraliser le plus d'Ombres. Ils savaient tous ce que ça voulait dire. C'était malheureux, mais nécessaire. Ils étaient répartis en groupe de cinq, des petits groupes pour être discrets, qui se téléporterait à cinq minutes d'intervalle. Grâce aux plans que leur avait fournis Dæxor, ils avaient pu délimiter à chacun des zones et un ordre précis pour que tout le périmètre soit couvert. Ce fut évidemment le groupe de Lidonna qui fut désigné pour aller chercher Harrgos, épaulé par celui de Xander. Dæxor avait dit à la rouquine que son père aimait siéger dans la salle au centre qui avait une hauteur sous plafond qui faisait toute la grandeur du bâtiment.
« Vous êtes prêts ? » demanda Careil pour essayer de les galvaniser.
Un «oui» peu enthousiaste lui répondit. Mais ce n'était pas comme s'ils avaient le choix... Ils avaient réactivés leur salle de téléportation et ils commencèrent alors à enlever les bracelets aux premiers à partir.
Lidonna stressait et elle avait peur. Mais elle réussissait à gérer ce qu'elle ressentait. Ce que lui avait fait Sulvan avait été d'une grande aide. Elle avait réussi à l'intégrer et elle ne se laissait plus submerger. Elle tenait la main de Rordian, attendant patiemment son tour. Il n'y avait que le bruit de l'ouverture du mécanisme du bracelet qui résonnait. Chacun restait silencieux, concentré sur ce qu'ils avaient à faire. Se battre, neutraliser, tuer... Il fallait une conviction énorme en ce qu'ils croyaient être le bien pour agir de cette sorte... Mais s'ils étaient là c'est qu'ils y croyaient...
Lidonna avait surtout l'impression de ne pas avoir le choix. Elle était probablement dans le camp des moins mauvais, mais les Papillons étaient loin d'être parfait... Le jour où cette guerre serait terminée, Lidonna espérait que ce ne soit pas les Papillons qui prennent le pouvoir.
« C'est à nous. » murmura Rordian.
Lidonna sortit de ses pensées et s'avança en compagnie de Sam, Firân, Rordian et Cyn. La jeune femme avait réussi à s'intégrer très facilement dans leur groupe. Elle était drôle, pétillante et elle savait rester à sa place.
Careil et Gia leur retirèrent leur bracelet et ils partirent.
Le groupe de Lidonna était arrivé devant une entrée secondaire au nord du grand bâtiment. Ils n'avaient pas le temps de s'émerveiller de la beauté de l'architecture de la tour qui s'élevait fasse à eux. Ils devaient trouver un moyen de rentrer et rapidement.
« On pourrait essayer une yazi ? proposa Cyn. Je peux en faire une de déverrouillage.
— Vas-y, ce serait le plus simple. Même si le bâtiment est très probablement protégé.
— Déjà, on le voit tous, c'est un bon point. Peut-être que Dæxor nous en a permis l'accès. »
Cyn sortit une fine baguette, l'un de celle qui permettait une utilisation simplifiée de l'Ancienne magie, et dessina sa yazi. Un bruit de serrure qui se déverrouille et la porte s'ouvrit.
« C'était facile ! se vanta gentiment l'Invisible.
— Ouais, restons sur nos gardes. »
Ils hochèrent la tête et se mirent à suivre Lidonna. Elle avait été désigné pour mener son groupe parce qu'elle avait vu les images de Dæxor de ses propres yeux.
Lidonna savait que le couloir qu'ils empruntaient était à peu près sûr. Personne ne pouvait arriver par derrière et le couloir était si exiguë qu'ils seraient obligés de se battre un par un. Et avec Lidonna devant, aucun ennemi ne pourrait lui résister. Quand ils sortirent de ce petit couloir, la jeune femme leur ordonna de redoubler de vigilance.
C'est ici que leurs problèmes allaient véritablement commencer. Ils longèrent le mur directement à leur droite en sortant du couloir. Lidonna savait qu'eux devaient, au contraire de tous les autres, éviter le plus possible le conflit pour atteindre Harrgos. Mais ce corridor était l'un des accès principaux, il serait forcément fréquenté. Et cette pensée ne manqua pas de se réaliser rapidement.
Quand ils eurent dépassé le premier virage, ils tombèrent nez à nez avec cinq Ombres. Ils se jaugèrent quelques secondes, avant que leurs ennemis ne passent à l'attaque. Contraints de répliquer, le groupe des Papillon passa à l'action. Lidonna et Sam firent immédiatement appel à la lumière tandis que Rordian et Firân attaquèrent au corps à corps. La Luminaire lança un rayon en pleine tête de son adversaire. Sa puissance l'assomma sur le coup. Enfin... Lidonna préférait se dire qu'elle s'était contentée de l'assommer...
Ils furent tous très rapidement maîtrisé.
« Vous pensez qu'on était attendu ? s'inquiéta soudainement Lidonna.
— Même si c'est le cas on ne peut plus faire marche arrière, répondit Firân.
— Tu as raison, il faut qu'on avance. »
Alors ils reprirent leur chemin. Mais Cyn qui était restée en retrait sur ce combat resta figée sur place, dans ses pensées.
« Cyn ! lui murmura Rordian. Bouge-toi !
— Désolée... C'est juste qu'il y a quelque chose de bizarre.
— Mais non aller viens. »
Elle n'insista pas et prit la suite de son groupe.
Lidonna les mena jusqu'à l'escalier qui permettait d'atteindre l'étage de la grande salle centrale. Mais une fois en haut ils furent accueillis par un comité inattendu. Ils n'eurent pas le temps de respirer que les Ombres leur sautèrent littéralement dessus. Dans un réflexe, la jeune femme envoya un rayon de lumière qui envoya ses quatre ennemis au sol. Ils se relevèrent immédiatement, mais les Papillons avaient pu se mettre en place pour être prêts à riposter. Ils n'avaient pas le temps de réfléchir, ils se battaient pour leur peau et accomplir leur mission.
Mais alors qu'ils mirent au sol tous leurs adversaires, Cyn les observait, horrifiée.
« Pourquoi vous les avez massacré de la sorte ? Ils ne vous attaquaient même pas !
— Pardon ?! se scandalisa Rordian.
— Tu plaisantes ? s'étonna Sam.
— Ils nous ont attaqué en premier et ils sont très probablement juste évanoui, on les a à peine touché ! répliqua Lidonna.
— Il y a quelque chose qui ne va pas... marmonna Cyn complètement paniquée. Je... Je ne comprends pas !
— Je suis désolée, répondit Lidonna. Mais on n'a pas le temps d'attendre... On doit y aller. »
L'Invisible soupira mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle ne comprenait pas ce qu'il était en train de se passer.
Ils étaient dans le couloir central. Au bout se trouvait leur objectif. Que feraient-ils si Harrgos ne s'y trouvait pas ? Dæxor lui avait dit que son père aimait s'y installer mais si spécialement aujourd'hui il avait décidé de se balader dans les locaux ? Le bâtiment était grand, ils ne pourraient jamais le trouver !
A pas de loups, ils avancèrent à travers ce long couloir parcouru de nombreuses portes... Normalement, toutes les pièces avaient été vérifiées et vidées si besoin, ils ne devaient pas avoir de problème pour rejoindre la grande salle. Mais les deux groupes d'Ombres qui les avaient attaqué, avaient été assez violents, ils valaient mieux qu'ils restent sur leurs gardes s'ils ne voulaient pas être blessés.
La traversée dura quelques minutes, mais elle sembla durer des années. Le cœur de Lidonna battait de plus en plus fort à chaque nouveau pas. Ils arrivèrent sans encombre à la grande porte. Cette dernière était magnifique et impressionnante. Elle était faite d'un bois peint en blanc et ornée de dorures.
« Il va falloir ouvrir la porte, soupira Sam quand il arriva à son niveau. Pour la discrétion on repassera.
— Ce n'est pas comme si on avait le choix, fit remarquer Firân.
— Je sais. »
Lidonna se tourna vers ses compagnons.
« Vous êtes prêts ? »
D'un même mouvement, ils hochèrent la tête vigoureusement. Ils étaient tous prêts à en découdre, même Cyn qui était toujours perturbée. Alors la meneuse du groupe poussa délicatement la porte. Mais comme pour prévenir de leur arrivée, les gonds se mirent à grincer de façon très audible. Lidonna entra en premier aux côtés de Firân. La salle circulaire était complètement vide. La lumière s'abattait dans la pièce depuis le plafond de verre. Les murs étaient couverts de livres. Au centre, un grand bureau méticuleusement rangé s'étendait de tout son long. Autour, plusieurs meubles de rangement délimitait une sorte de zone. Un tapis rouge, contrastant avec la blancheur du sol, s'étendait sur tout le long de la pièce, traversant la longueur du bureau. Le groupe de Lidonna, lui, arrivait sur une entrée latérale.
Quand l'entièreté du groupe fut dans la pièce, la porte ferma derrière eux. En entendant claquer, Cyn fit demi-tour précipitamment. Le groupe se retourna vers elle.
« C'est bloqué, déclara-t-elle. On est piégé ici... »
Une certaine détresse était palpable dans son regard. Même si elle ne la connaissait pas énormément, cette attitude surprenait Lidonna. Lors de leur première rencontre, la jeune femme était prête à en découdre. Elle croyait au plus profond de son cœur à leur cause. Pourtant elle n'était pas à l'aise d'être ici.
« Tout va bien Cyn ? s'inquiéta-t-elle.
— Non ! Mais je ne comprends pas ce qu'il se joue ici. Je ressens... Je sens que mon pouvoir de Brouilleuse bloque un pouvoir.
— Essaie de déterminer lequel. » l'encouragea Firân.
Elle hocha la tête puis ferma les yeux pour se concentrer. Ils l'observaient, ils devaient savoir ce qu'il se passait avant de faire quoi que ce soit.
« Euuuh les gars, souffla Sam. On a de la visite. »
Lidonna se retourna. De nombreuses Ombres étaient apparues, prêtes à se battre.
« Cyn, continue à chercher. On te protège. »
Position de défense, Lidonna voulait simplement répliquer, pas attaquer. Mais leurs adversaires étaient trop nombreux, et beaucoup plus violent. Elle ne pourrait pas se permettre de retenir ses coups. Si elle voulait survivre, elle devait mettre au tapis les Ombres qui s'avançaient vers eux.
Lidonna voulait les garder à distance. Heureusement que la pièce était baignée de rayons de lumière. Elle envoya immédiatement sa lumière dans un demi-cercle. Les premières Ombres qui fonçaient vers eux furent expulser vers l'arrière et tombèrent. Mais cette attaque donna juste la place aux suivants pour les attaquer.
Ces personnes n'utilisaient pas leur pouvoir, ce qui permettait à leur petit groupe de les garder à distance. Mais utiliser la magie, d'autant plus quand la vigilance doit être au plus haut est extrêmement fatigant, ils finirent par être à court d'énergie pour s'en servir. Les Ombres se relevaient encore et encore malgré la force qu'ils employaient et Cyn ne donnait pas signe de vie.
Le corps à corps était inévitable. Mais encore une fois, ils se trouvaient être chanceux parce qu'aucun ne possédait d'arme. Mais Lidonna commençait elle aussi à trouver tout ceci étrange. Les personnes contre qui ils se battaient ne semblaient absolument pas préparées au combat et pourtant ils avaient du mal à les vaincre. Quelque chose clochait comme l'avait dit Cyn, mais tant qu'elle n'avait pas déterminé ce qu'il se passait, ils devaient se défendre.
Lidonna était épuisée. Elle se prit plusieurs coups qu'en temps normal elle aurait évités très facilement. Même cette fatigue ne semblait pas normale. Elle n'avait ressenti cet épuisement qu'une seule fois et c'était quand elle ne savait pas encore maîtriser l'intensité de sa lumière. Exténuée, elle puisa au plus profond d'elle de l'énergie pour lancer un nouveau rayon de lumière et gagner un peu de temps.
« Bon sens mais qu'est-ce qu'il se passe ! s'écria-t-elle pour faire ressortir toute sa frustration quand les Ombres furent légèrement éloignées.
— De quoi tu parles ? s'étonna Rordian.
— Tu ne ressens pas l'étrangeté de la situation.
— Pas vraiment non. »
Lidonna tenta de lui montrer par la pensée mais elle remarqua bien que son intention n'eut pas l'effet escompté.
« Rordian, tu n'entends pas mes pensées ?
— Si mais... »
Il s'interrompit pour repousser un homme qui revenait sur lui. Mais lui aussi peinait. Son adversaire avait plus de force que lui et l'utilisait.
« Firân aide-moi ! »
Son meilleur ami chercha en lui la force d'immobiliser l'homme qui avait fait tomber Rordian au sol. Quand le Liseur sentit la pression se faire plus faible, il en profita pour sortir un couteau et définitivement mettre au sol son adversaire. La solution était extrême, mais il ne s'en sortait plus !
« Tes pensées Lidonna, elles sont... flous. »
Il se tut quelques secondes pour réfléchir.
« Tes pensées sont flous... Honnêtement les miennes le sont aussi... »
Alors qu'ils étaient désormais deux à réfléchir à la situation, les trois autres Papillons continuaient à s'évertuer à repousser les Ombres qui continuaient à se relever et à revenir vers eux.
« UN HYPNOTISEUR ! hurlèrent en même temps Rordian et Cyn.
— Arrêtez immédiatement de vous battre vous être en train de massacrer des civils !
— Quoi ?!
— Concentrez-vous à bloquer vos esprits ! » paniqua le Liseur.
Rordian s'approcha de Lidonna pour lui expliquer comment faire.
« Imagines construire un mur infaillible, ou une porte que tu verrouilles. Quelque chose d'impénétrable. »
Lidonna ferma les yeux et imagina une bulle. Sa bulle. Un espace où elle était en sécurité mais que où personne ne pouvait venir. Elle sentit immédiatement que l'image qu'elle venait de créer avait fait son effet.
Quand elle rouvrit les yeux la jeune femme fut horrifiée.
Ce que eux voyait quelques minutes auparavant comme étant de simple corps assommés au sol était un véritable bain de sang. Ils avaient littéralement massacré ces pauvres gens.
« Comment... »
La voix de Lidonna se brisa. Les quelques personnes toujours en vie étaient terrorisées. Que venaient-ils de faire ? Le sol était blanc quand ils étaient arrivés. Lidonna ne voyait plus que du rouge à perte de vue. Soudain elle se sentit projeté quelques semaines auparavant, face à Willôde et Keitel baignant dans leur propre, sauf que cette fois-ci, ils étaient les meurtriers.
Ils restaient tous sans voix face à ce qu'ils avaient fait. Ils étaient persuadés de se battre contre des Ombres qui les attaquaient. Ils étaient persuadés qu'ils se contentaient de les assommer. Ils étaient persuadés de simplement devoir se défendre.
« Qu'est-ce qu'on a fait... » murmura Sam.
Rordian se retourna et essaya d'ouvrir la porte. Mais cette dernière lui résista. Alors il lança un pied rageur dans le bois coriace.
« Putain on s'est fait avoir par ces connards ! » hurla-t-il.
Il laissa un cri s'échapper.
« Chut Rordian ! demanda Firân.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Il y a toujours des combats non ? »
Ils tendirent l'oreille et effectivement, des bruits de combats leur parvenaient.
« Vous pensez que c'est le groupe de Xander ?
— Peu importe, on doit les prévenir. »
Firân n'attendit pas et s'élancer à l'autre bout de la salle, d'où venaient les bruits. Il ne réfléchit pas et traversa la mare de sang pour essayer de sauver ceux qu'il pouvait encore sauver. Tout en courant, le jeune homme se concentra pour réunir les forces qui lui restaient et immobilisa les Papillons en arrivant derrière le combat.
« Firân qu'est-ce que tu fais ?! hurla Xander de rage.
— Il y a un Hypnotiseur. On est en train de tuer des civils ! »
Firân tenait bon pour garder les Papillons sous son pouvoir tant qu'ils seraient encore sous l'influence de l'Hypnotiseur. Les Kayoliens qui n'avaient strictement rien demandé se trouvaient pétrifiés, dans une position d'attaque bancale. Ils avaient tous eu l'impression de se battre contre des amateurs. Maintenant il comprenait pourquoi.
« Eh merde ! jura Xander.
— Lâche-nous Firân, ordonna Careil, c'est bon. »
L'Immobilisateur s'exécuta.
« Comment j'ai pu ne pas le remarquer ! s'écria le Copieur.
— Je suis Hypnotiseur et j'ai été hypnotisé, Xander. Ils étaient préparés.
— On s'est encore fait avoir, ragea Rordian quand le reste du groupe de Lidonna les rejoignit.
— C'est tout à fait ça ! »
La voix d'Harrgos résonna dans la salle en fanfaronnant. Les civils terrorisés face à eux, mais qu'ils n'avaient pas assassinés, reçurent en plein cœur un rayon d'ombre qui les tua sur le champ. Leurs corps tombant au sol fut accompagné d'un cri d'horreur de la part de plusieurs des Papillons présents.
« Bienvenue ! raisonna une nouvelle fois sa voix.
— Montre-toi enfoiré ! cracha Rordian.
— Je suis là. Nous sommes là. »
Harrgos et Dæxor apparurent au centre de la pièce. Sans attendre, Lidonna se tourna vers eux et lança un rayon lumineux. Mais ce dernier ricocha et fit demi-tour.
« Baissez vous ! » hurla-t-elle.
Un rire s'éleva dans la pièce. Le père de Dæxor se délectait de les voir désorganisé de la sorte. Bien qu'ils bloquent leur esprit, l'œuvre de l'Hypnotiseur laissait quelques séquelles qui les désorientaient tous, même Careil.
« Vous ne pensiez pas que j'allais me présenter à vous, à découvert ?
— Tout était prévu... marmonna Lidonna.
— Bien évidemment ! » fanfaronna le chef des Ombres.
Lidonna braqua son regard droit dans celui de Dæxor. Évidemment qu'il lui avait menti. Mais il avait tout fait pour qu'elle lui fasse confiance. La rage qui l'accompagnait depuis ces dernières semaines était encore plus forte face à lui.
« Ne lui en veut pas petite, il n'a fait que suivre mes ordres. »
Elle serra ses poings. Encore une fois ils étaient impuissants, ils étaient les jouets des Ombres et ils ne réussissaient pas à se défaire de ce schéma ! Ils ne pouvaient rien dire, ils n'étaient pas maître de la situation... Peut-être devraient-ils s'enfuir pour couper court aux fanfaronnades d'Harrgos ?
Lidonna tourna la tête vers Rordian, qui secoua la tête en réponse à ses interrogations.
Quand elle reposa son regard sur leurs ennemis Harrgos c'était mis à marcher.
« Cette tour n'est-elle pas magnifique ? Je ne pense pas que vous ayez eu le temps de la visiter mais vous...
— Ça suffit ! » hurla Lidonna pour le couper.
Le visage de l'Ombre se tordit de surprise. L'assurance de Lidonna était soudaine. Mais visiblement elle ne lui déplaisait pas puisqu'un grand sourire traversait son visage.
« Je comprends ce qu'il voit en toi. Heureusement que mon emprise sur lui est bien plus grande que son amour pour toi. »
Harrgos soupira tandis que Dæxor le regardait avec... admiration ? Oui, Dæxor admirait son père. Comment était-ce possible après ce qu'il lui avait fait ?
« Mon fils... Tomber amoureux...
— Mais fermez-là !
— Petite, il faudrait quand même que tu apprennes le respect... »
Lidonna grimaça de colère.
« Qu'est-ce qu'on fout là bordel ?! Pourquoi vous nous avez fait venir ici ? »
Un grand sourire sadique s'étira sur ses lèvres.
« J'attendais que vous me le demandiez. »
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Fin de chapitre 🥰
Désolée de poster qu'aujourd'hui il faut avouer que je vous avais oublié 🤭😂 Je suis assommée de travail avec les cours c'est épuisant je n'ai plus une seconde à moi 😭
En tout cas dans ce chapitre on apprend que l'info de Daexor était un piège. Encore une fois Harrgos avait une longueur d'avance 🙄
- Et vous, vous pensiez que effectivement ça serait un piège ?
- Et que pensez vous de Daexor ? Toujours une petite sympathie envers lui ou plus du tout ? 😂
- À votre avis, pourquoi Harrgos les a piégé ? 🤭
La réponse le week-end prochain !
Bisouilles 🥰🦋