Le Conseil se prenait la tête depuis plusieurs heures. Du moins ce qu'il en restait... Pour cette réunion, ils n'étaient plus que quatre. Quire se reposait. Méréla passait du temps avec son mari. Sam pleurait la mort de ses parents. Quant à Willôde et Keitel... Aujourd'hui, tout le monde savait ce qu'il leur était arrivé.
Rordian était las de l'insensibilité de ses parents. Sa mère venait de perdre sa sœur mais elle semblait à peine touchée. Pour elle, il était visiblement plus important de les remplacer au sein du Conseil plutôt que de laisser à tous le temps de faire leur deuil.
« Tu devrais être content, on propose que ta petite amie nous rejoigne ! soupira Careil. Tu es insupportable.
— Ils sont morts hier ! Pourquoi avoir cette discussion maintenant ! Une semaine, vous auriez pu attendre une semaine !
— Pour quoi faire ? Nous n'avons même pas les corps pour pratiquer la Disparition. Les Ombres ne vont pas attendre pendant une semaine que nous fassions notre deuil ! C'est ça être chef Rordian. Prendre des décisions nécessaires même si ces dernières sont difficiles !
— On se débrouille sans eux depuis des semaines, on peut prendre des décisions sans les remplacer...
— De toute façon pourquoi prendre une décision sans Sam et Quire alors qu'eux ne sont pas morts ? » ajouta Xander.
Rordian n'attendit pas la réponse de ses parents. Le débat était stérile, il ne mènerait à rien. Alors il préféra partir. Peut-être n'était-il pas prêt à être un chef. Pourtant il était presque sûr que remplacer son oncle et sa tante maintenant n'était réellement pas une bonne idée. Quand il vit que les Papillons qu'il croisa avaient tous le cœur lourd, il se conforta dans l'idée qu'il avait raison.
Pour l'instant il n'avait qu'une envie, c'était passer du temps avec ceux qu'il aimait. Firân, Lidonna, Sam, Isis... Depuis qu'il avait ramené Lidonna la veille, il était resté à l'infirmerie pour être soigné. Firân était venu le voir pendant qu'il rendant visite à sa sœur. L'état de l'Empathe ne s'améliorait pas, bien au contraire. Elle allait de plus en plus mal et rien n'avait pour l'instant réussi à la guérir.
Il n'osait pas aller voir son cousin ni même sa petite amie. Il ne voulait pas les déranger et paraître imposant. Il se décida à aller voir sa sœur. Il n'avait pas eu l'occasion de passer beaucoup de temps avec elle depuis qu'elle était revenue d'Hyacinthe. Il avait toujours du mal à digérer ce que leurs parents lui avait fait : l'obliger à utiliser son pouvoir de Métamorphose, et à rester pendant plusieurs années sur une autre planète, tout souvenirs bloqués, dans l'unique but de la protéger de lui.
Il la rejoignit dans sa chambre. Quand il entra, elle se jeta sur lui pour l'enlacer.
« Comment tu te sens ? » lui demanda-t-elle immédiatement.
Il se contenta d'hausser les épaules. C'était la meilleure description qu'il pouvait faire de son état.
« Je tiens comme je peux. Je veux détruire les Ombres plus que jamais.
— C'est toujours plus dur quand on s'attaque aux gens qu'on aime.
— Comment tu vas toi ?
— Je suis triste. Mais tu sais, mes souvenirs et mes émotions d'avant sont toujours un peu flous. Et quand bien même, je n'avais pas eu de contact avec eux depuis plus de cinq ans. Alors moi ça va.
— Je n'en reviens toujours pas de ce qu'on fait les parents.
— Ils sont devenus monstrueux à la mort de Bénile. Moi ça ne m'étonne qu'à moitié.
— Mais ça ne te fout pas la rage ?
— A quoi bon ? C'est arrivé on ne peut pas le changer. Je ne veux pas passer le temps qu'il me reste à user mon énergie pour les détester. Je préfère être heureuse qu'en colère. C'est ma meilleure vengeance.
— Je t'envie... J'aimerais réussir à être heureux sans leur donner de l'importance.
— Il y a une petite rousse qui t'aide à atteindre cet objectif. » fit remarquer Isis d'un ton malicieux.
Il ne put retenir son sourire.
« Comment va-t-elle ?
— Très mal. En tout cas hier elle allait mal.
— Tu n'es pas allée la voir aujourd'hui ? s'étonna-t-elle.
— Quand je suis allée la voir tout à l'heure elle dormait toujours.
— Tu devrais peut-être y aller maintenant. Elle a plus besoin de toi que moi. »
Il hocha la tête. Il n'avait envie que de ça, la rejoindre. Mais il aimerait également pouvoir la soulager de toute sa peine. La tristesse dans laquelle il l'avait vu la veille lui avait brisé le cœur. Il détestait du plus profond de son être les Ombres pour ce qu'il faisait à Lidonna.
« Merci. » souffla-t-il reconnaissant.
Il déposa un baiser sur la joue de sa sœur et la laissa. Elle n'avait qu'onze mois de plus que lui mais elle avait une sagesse en elle qui l'impressionnait à chaque fois. Chaque moment passé avec elle, même court, lui rappelait à quel point elle lui avait manqué.
Rordian n'avait plus qu'une envie, retrouver Lidonna. Il passerait du temps avec Sam un peu plus tard. Il se dirigea alors, déterminé, vers la chambre de la jeune femme. Mais il fut rapidement interrompu.
« Excuse-moi Rordian tu es occupé ? » lui demande Quire.
Revoir le frère de Lidonna était perturbant. Il avait la même rousseur de cheveux et la même forme de visage. Mais à part ces caractéristiques, il n'avait rien en commun avec elle. Il était grand, massif, sûr de lui. Pourtant actuellement, ses yeux dorés exprimaient une certaine inquiétude.
« J'allais voir Lidonna.
— ça tombe bien. On aimerait bien la rencontrer, si elle le veut également.
— Maintenant ?
— Je sais que le moment n'est pas idéal, qu'elle vient de voir ses parents adoptifs mourir, mais on s'est dit que justement on pourrait lui montrer qu'elle a une famille pour la soutenir, qu'elle n'est pas seule. »
Rordian soupira. Il comprenait Quire et la raison que l'homme avait invoqué était loin d'être aussi égoïste qu'il l'aurait cru. Alors il accepta d'en parler à Lidonna. Au fond de lui, bien qu'il aurait aimé passer du temps avec elle, il espérait qu'elle accepte. Le soutien que les Gonzua pouvait lui apporter n'était pas négligeable.
« Merci beaucoup, on sera dans nos appartements. Mais si elle n'est pas encore prête, on comprendra parfaitement. »
Le Liseur hocha la tête avant de reprendre sa route. Il aimait bien Quire. L'homme était calme, toujours très réfléchi, honnête, à l'écoute des autres. Il était franc mais jamais méchant, droit dans ses bottes et ses valeurs. Quire était une bonne personne.
Perdu dans ses pensées, Rordian arriva rapidement devant la porte de la chambre de Lidonna. Il frappa puis entra. Elle était assise en tailleur dans son lit, sa peluche papillon dans les bras, le regard dans le vide.
Rordian ferma doucement la porte derrière lui et s'assit à côté de la jeune femme. Elle se laissa tomber sur lui, il passa alors ses bras autour d'elle pour l'étreindre. Elle ne pleura pas. Elle avait déjà trop pleuré, elle n'avait plus aucune larme à verser.
« Merci d'être venu... murmura-t-elle.
— C'est normal enfin. »
Je n'ai pas envie de bouger d'ici...
« On n'a pas à bouger si tu ne veux pas. » répondit-il à l'écho de sa pensée.
Dæxor m'a rendu visite cette nuit.
« Quoi ?
— Ne panique pas, c'était dans un rêve.
— Et je suis censé ne pas paniquer ?
— Oui...
— Alors je ne panique pas.
— Tu mens, plaisanta faiblement Lidonna.
— Effectivement. » confirma Rordian.
Il réussit à lui arracher un petit sourire, ce qui réchauffa un instant le cœur. Mais évidemment, il paniquait. Une visite dans un rêve était quelque chose de très rare. Rordian en avait entendu parler, il savait que le pouvoir de Rêveur ou les yazi les rendaient possibles, mais il n'en savait pas bien plus. D'autant plus que la visite de Dæxor n'était probablement pas simplement une visite de courtoisie...
« Avant de t'inquiéter de ça, il fallait que je te dise, commença Rordian. Ta famille aimerait te rencontrer.
— Ma famille ? Ma famille est morte hier. »
La voix de Lidonna se cassa et Rordian s'en voulut immédiatement. Le terme famille n'était évidemment pas le plus approprié...
« Je sais mon ange... Et si tu ne veux pas les rencontrer tu as le droit. Parker n'a jamais voulu le faire avant. Mais si tu veux mon avis, tu ne devrais pas négliger le soutien qu'ils pourraient t'apporter. Je sais que tu ne les connais pas, mais... Ils sont cool. »
Lidonna fixa Rordian dans les yeux, comme pour le sonder.
« Je veux y aller.
— Tu es sûre ?
— Oui.
— Alors je t'emmène. »
La jeune femme attrapa la main du Liseur puis se laissa guider. Rordian la mena alors jusqu'aux appartements des Gonzua. Il l'embrassa tendrement avant de la laisser entrer seule.
Lorsque Lidonna pénétra dans la pièce, elle vit quatre paires d'yeux se poser sur elle. Elle se sentit immédiatement mal à l'aise. Elle resta figée proche de la porte. Mais elle n'était pas la seule à bloquer. Ils s'étaient tous tus instantanément et n'avaient pas bougé d'un centimètre.
C'est Méréla qui fit le premier mouvement. Elle s'élança vers Lidonna et la prit dans ses bras.
« Merci, merci infiniment. »
Lidonna se dégagea, gênée.
« Je n'ai rien fait, c'est Sam, ou Cyn qui l'a sauvé...
— C'est faux, intervint Quire. Sans ton courage pour te mesurer à Leeham, nous serions tous... Enfin... Personne n'aurait pu nous sauver, ni moi, ni Mamie. »
Elle n'avait pas l'impression d'avoir sauvé qui que ce soit, bien au contraire. Elle essayait de ne pas se flageller, mais au lendemain du drame c'était difficile.
La situation était tellement étrange... Elle dévisageait ces quatre personnes, dont elle partageait le sang de trois d'entre elles. Ils avaient la même chevelure rousse qu'elle. Flamboyante. La seule personne qu'elle avait rencontrée et qui avait les cheveux roux était Nucan, mais sa couleur était pâle face à la sienne.
« Vous vous ressemblez tellement Parker et toi. » murmura Nozma.
Lidonna fixa alors son regard dans les yeux de Parker. Ses iris étaient d'un orange bien prononcé, contrairement à son frère qui les avait dorés. Il avait sur son nez courbé en trompette et ses pommettes des tâches de rousseur tout comme elle. Il passa une main dans ses cheveux courts, gêné.
« J'aurai dû venir te voir plus tôt, déclara-t-il en fuyant le regard de Lidonna. Mais je n'ai pas eu le courage de le faire seul. Rencontrer sa sœur jumelle après dix-huit ans de séparation c'est... bizarre...
— Jumelle ? s'étrangla Lidonna.
— Oui, tu ne le savais pas ? »
Elle secoua la tête pour répondre à la négative.
« Tu aurais pu être un Kilidohana à ma place, souffla Lidonna dans un rire triste.
— Oui... Je suis terriblement désolé que ce soit tombé sur toi...
— Tu n'y étais pour rien. »
Elle lui offrit un sourire sincère qu'il lui rendit. Quand ses lèvres s'étirèrent ses yeux légèrement tombants se plissèrent.
« Vous avez même le même sourire !
— C'est... »
Lidonna ne savait pas quoi dire. Elle ne voulait pas être blessante. Elle ne les connaissait pas, elle ne savait pas comment eux prenaient cette rencontre...
«... étrange, compléta Parker. C'est clair. »
Le sourire du garçon... son frère la détendit un peu. Au moins eux, aussi n'était pas à l'aise.
« Allez, ne reste pas debout comme ça, vient t'asseoir qu'on discute un peu. »
L'appartement dans lequel Lidonna se trouvait n'était pas qu'une chambre et une salle de bain comme le sien. Celui-ci possédait un salon avec un canapé une table et une cuisine personnelle. Lidonna supposa que ce genre d'appartement était réservé aux familles ou au moins aux couples qui vivaient ensemble.
Elle s'assit sur la chaise qu'on lui proposait entre Parker et Nozma. Toujours mal à l'aise, Lidonna se sentait au moins acceptée.
« Vous saviez que j'existais ? demanda la jeune femme pour commencer la conversation.
— Oui, on m'a mise au courant en me confiant la garde de Parker et Quire, répondit Nozma. Alors je leur ai expliqué quand ils ont eu l'âge.
— Et puis le jour de votre naissance est assez connu, ajouta Quire.
— Comment ça ?
— Ce jour est le jour où est née une Kilidohana, mais également celui où la Luminaire Gonzua, notre mère, s'est fait internée et le jour où son mari, notre père, a disparu.
— Ouais notre famille est vraiment chaotique, plaisanta Parker en lui donnant un coup de coude.
— Je vois ça. »
Parker réussissait à la mettre particulièrement à l'aise. Est-ce que c'était parce qu'il avait son âge ? Qu'il était son jumeau ? Mais il y avait quelque chose en lui qui raisonnait positivement en Lidonna.
« Raconte-nous un peu ta vie sur Hyacinthe ! s'exclama le jeune homme enthousiaste.
— C'était affreux ! »
Ils partagèrent de nombreuses anecdotes sur leur vie respective. Lidonna apprit qu'ils étaient les derniers des Gonzua. Que ses frères n'avaient jamais vécu hors des Papillons contrairement à leur grand-mère. Que leur grand-père, Luminaire, avait été tué par les Ombres et que c'est ce qui lui a donné envie de les rejoindre. Elle apprit que Parker adorait dessiner, comme elle, mais qu'il n'était pas, lui non plus, un Dessinateur. Quire resta plus discret, lové contre sa femme mais très attentif à la vie de Lidonna.
Ils passèrent un bon moment tous ensembles. Pendant un court instant, Lidonna réussit à oublier la perte qu'elle venait de subir et Dæxor. Mais la réalité la rattrapa vite. Elle était en présence de deux membres du Conseil, et elle avait conscience qu'elle devait leur parler de son rêve aujourd'hui.
« Je suis désolée de casser l'ambiance, déclara-t-elle quand elle n'arrivait plus à se sortir Dæxor de la tête. Mais j'ai besoin de parler au Conseil. J'ai besoin que vous soyez là. »
Ils furent surpris, mais personne ne posa de question.
« On se revoit quand tu veux ! déclara Parker. Je regrette tellement de ne pas être venu te rencontrer plus tôt, je suis un idiot.
— Je comprends, j'ai failli ne pas venir aujourd'hui.
— Très heureuse que tu sois venue, répondit Nozma. Avoir deux garçons c'est bien, mais une petite-fille c'est mieux, ajouta-t-elle avec un sourire.
— Bienvenue dans notre famille chaotique ! »
Parker l'enlaça avant de la laisser partir.
« Je vais chercher Sam et Rordian, est-ce que vous pourriez prévenir Xander, Gia et Careil ? demanda Lidonna.
— Absolument. On se retrouve dans leur bureau. »
Prévenir Rordian fut assez simple, mais aller voir Sam pour lui demander de participer à une réunion lui brisait le cœur. Elle savait parfaitement l'état dans lequel il était puisqu'elle se trouvait dans le même. Elle savait que participer à une réunion du Conseil ne faisait pas parti de ses priorités. Mais elle savait également qu'il voudrait être au courant de ce dont elle allait parler.
Elle entra seule dans la chambre de Sam. Il était à son bureau, en train d'écrire.
« Salut... » murmura-t-elle.
Il sursauta.
« Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle.
— Je... »
Il regarda les papiers sur son bureau, hésita puis se tourna vers Lidonna.
« J'écris des lettres à... mes parents. »
Quand les larmes montèrent aux yeux de Sam, Lidonna eut du mal à retenir les siennes.
« Des lettres ? souffla la rouquine.
— Je leur dis tout ce que je n'ai pas eu l'occasion de leur dire. »
Lidonna ne réussit pas à répondre. Le souffle court, elle luttait pour retenir ses pleurs. Sam se leva pour la prendre dans ses bras. Elle serra le t-shirt du Luminaire et enfonça sa tête son torse.
« Vivement que le temps fasse son effet, murmura la jeune femme.
— Oui... Mais j'ai l'impression que ça n'ira jamais mieux.
— ça fait un jour, c'est normal... »
Sam posa sa tête sur la chevelure rousse de Lidonna et un silence apaisant s'installa. Elle sentait son cœur battre. Il était calme contrairement au sien qui battait la chamade. Lidonna se sentait bien, mais elle n'était pas venue pour ça...
« Sam...
— Oui ?
— J'ai besoin de parler au Conseil, à propos de Dæxor. Je me suis dis que tu voudrais entendre ce que je vais dire. »
Il se crispa légèrement, mais Lidonna ne s'était pas trompé, il confirma qu'il voulait savoir les nouvelles à propos de son Protamenté.
Ils arrivèrent derniers au Conseil où tous les autres les attendaient déjà. Alors Lidonna ne tarda pas à annoncer son rêve et tout ce qu'elle avait appris. Elle garda pour elle ce qu'il ressentait pour Sam et les tortures qu'il avait subi, mais elle révéla tout le reste.
« Encore un piège ? demanda Xander.
— Honnêtement, je n'en ai aucune idée, soupira Lidonna. Je ne lui fais pas confiance et pourtant il paraissait sincère... »
Tous les regards se portèrent sur Sam.
« Je ne le connais plus, arrêtez de croire que j'ai réponse à tout quand ça le concerne. Je n'ai pas confiance en lui. Mais il est capable de tout.
— ça pourrait, peut-être, nous permettre de tuer leur plan dans l'œuf... fit remarquer Méréla.
— Effectivement, c'est peut-être une bonne occasion de les prendre de court.
— Il ne faut pas oublier non plus qu'il y a chez nous un traître. On en est certain, ajouta Rordian. Alors si ce que Dæxor nous a révélé est réel, ça ne doit pas sortir d'ici.
— Tu marques un bon point fils. » approuva Careil.
Il dévisagea son père mais ne fit pas de remarque. Ce n'était pas le moment.
« Et si on part du principe que cette révélation fait parti de leur plan, vous pensez qu'ils s'attendent à ce qu'on vienne ou à ce qu'on ne vienne pas ? » demanda Quire.
Personne ne répondit. C'était la question. Si Dæxor était venu de la part de son père, qu'attendaient-ils d'eux ? Que faire pour les prendre à revers et ne plus jouer leur jeu ? Ils devaient prendre une décision. Écouter ou ignorer Dæxor...
« Que va-t-on faire maintenant ? »
Qu'allaient-ils faire ? La réponse était évidente pour Lidonna. Ils allaient se battre, répliquer et tout faire pour venger le sacrifice de Willôde et Keitel.
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Fin de chapitre 🥰
Tout le monde aux Papillons a le cœur lourd à cause de la perte de Willôde et Keitel 😔
Mais Lidonna a rencontré sa famille biologique ! Que pensez vous d'eux ? 😊
Deuxième question : pensez-vous que les Papillons devraient attaquer les Ombres ? 🤭
Voilà ! C'est tout pour ce chapitre 😊
J'espère qu'il vous aura plu et à la semaine prochaine 🥰🥰
Bisouilles 😘🦋