Un Amour Inattendu

By AlyEmKara

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Alors que les compétitions approchent, Aidan, un cavalier de 25 ans spécialisé dans le CSO, fait la rencontre... More

Une rencontre étrange
Secret
Les yeux, reflet de l'âme
Une collocation difficile
Émouvantes retrouvailles
Révélation
Péripéties
Silence radio
Perturbation
Oups !
Le premier pas
Tempête
Attente
L'hôpital
Petit récapitulatif
Un instant précieux
Nouveau départ
Une relation se forme
Mise au point
La première fois
Une nouvelle étape
Une belle journée
De nouveaux horizons
L'énoncé d'un passé
La naissance d'une famille
Un challenge à sa taille
Un retour en force
Plus qu'un choix
Abimé
Le coming out
Un vœu
Montre-moi la voie
La majorité !
Qualifiés
Réflexion
Départ
Chute
Examens...
The Burning Place
Les derniers jours
Fatidique Journée
Post-opératoire
Lumière
*****ANNONCE HORS SERIE*****
Un réveil choquant
Enfin chez soi
Récompense
L'Orphelinat
La demande
Le commencement
Epilogue

Confidences

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By AlyEmKara


Pdv Aidan

Un oligo-quoi ? Je reste muet, rien que le nom me donne des frissons.

- Qu'est-ce que c'est Docteur ? Demande mon père sur un ton sérieux.

- C'est une tumeur très agressive de haut grade.

- Est-ce opérable ? Interroge ma mère avec une voix tremblante.

- Oui, la masse de votre fils est plutôt bien placée. Avec un peu de chance, nous arriverons à en retirer la totalité avec une chirurgie, si ce n'est pas le cas, nous éliminerons le reste avec quelques séances de chimiothérapie.

De la chimio ?

- Quels sont les risques ? Demande Samy.

- Eh bien, la tumeur appuie sur le cortex visuel et sur l'aire visuel associatif, et prend de la place du côté de l'aire de compréhension du langage, donc je dirais que le plus dur sera de ne pas abimer ces zones. Les chances de réussite d'une opération comme celle-ci sont de 30%.

Les sons sont comme éloignés, je n'entends que les battements saccadés de mon cœur et des acouphènes me vrillent les tympans. Qu'est-ce que ça veut dire ? Que m'arrive-t-il ?

- Est-ce que je vais mourir ? Murmuré-je tout bas alors que mes yeux fixent mes mains s'accrochant désespérément aux draps du lit.

- Mr Bakker, Aidan, dit le médecin en s'approchant de moi. Notre travail est de vous soigner, certes votre cas est sérieux, mais nous allons faire tout notre possible pour que vous rentriez chez vous. Je vais d'ailleurs faire appel à un confrère qui a déjà opéré ce genre de tumeur.

- Et pour les mondiaux ? Demandé-je en connaissant la réponse.

- Il n'y aura pas de compétition pour vous cette année Aidan, je suis navré, mais votre santé est prioritaire, rétorque doucement, mais catégoriquement Dr Nolan.

Je me recroqueville sur moi-même, appuyant ma tête sur mes genoux en cachant mon visage avec mes bras. Tout est de ma faute, comment ai-je pu être aussi stupide ?

- Pour le moment, reposez-vous Aidan. Je vais contacter mon collègue. Il lui faudra sûrement quelques jours pour pouvoir nous rejoindre. Il travaille à l'étranger. Vous allez rester ici, pour vous reposer et sous perfusion pour vos douleurs, continue le chirurgien.

Je demeure silencieux, mon corps tremble de tout son être. Cela ne peut pas être réel, je dois être en train de cauchemarder... Comment j'ai pu passer de simples migraines à une tumeur agressive qui pourrait me tuer ?! 30% de réussite, putain de merde c'est RIEN !

J'entends des pas, puis une porte se fermer. Je relève la tête en caressant mon crâne rasé. Ma famille est là, leurs regards sont tous braqués sur moi. Mais le mien ne va que vers Sam. Je voulais tant l'impressionner cette année. Je désirais qu'il voit son idole en action, il m'admirait avant qu'on se rencontre, et aujourd'hui je ne suis même plus capable de monter sur Joyce.

Mes yeux me piquent, non je ne dois pas pleurer devant lui. Je me cache à nouveau, essayant de limiter les soubresauts qui parcourent mon corps.

- Nous allons vous laisser un petit moment, murmure ma mère.

- C'est une bonne idée, nous allons passer au haras, parler de ton état aux organisateurs... Annonce mon père.

- Il n'y a vraiment, aucun espoir ? Demandé-je la voix chevrotante.

- Mon fils, dit Jerry en posant une main sur mon épaule. Des championnats, tu pourras en faire par dizaines, quand tu seras rétabli. Tu as bien entendu le médecin, ta santé prime sur tout le reste, et je refuse de perdre mon fils unique.

Je sens ma mère m'embrasser le crâne, et tous deux quittent ensuite la chambre. Je sais qu'il est toujours là. Mais je n'ose pas le regarder, j'ai tellement honte. Mes larmes coulent le long de mon visage. Caché dans l'obscurité, je revois passer ces derniers mois. Est-ce que tout va se terminer ainsi ? J'ai découvert l'amour, une joie infinie, mais avec mes conneries...

- Aidy ? Murmure-t-il.

- Va-t'en...

- Je n'ai pas l'intention de te laisser ne serait-ce qu'une seconde, affirme-t-il en s'asseyant sur le lit.

- Mais... Je...

- Écoute, tout le monde commet des erreurs, dit-il calmement. Tu as gaffé, mais à présent on va s'occuper de toi, et tout ira bien. Tu vas te faire retirer cette saleté, tu vas te reposer, et lors des prochains mondiaux, tu prendras la première place !

- Si l'opération réussit...

- Elle va réussir Aidan ! Tu ne dois pas être défaitiste.

- Je suis tellement... Tellement désolé.

- Je sais, murmure-t-il en me serrant dans ses bras.

Je laisse libre cours à ma peur, et je fonds en larmes, tandis que Samy me berce doucement comme on console un enfant.


Pdv Samuel

Nous restons l'un contre l'autre un moment, jusqu'à ce qu'Aidan se calme. N'importe qui serait en état de choc, je n'ose même pas imaginer quelle serait ma réaction à sa place. Tout ce qui a pu se passer avant n'a plus aucune importance. Je ne veux pas le perdre, c'est la priorité. Je vais le dorloter, avant et après son opération, jusqu'à ce qu'il pète la forme à nouveau.

Mon petit ami finit par s'effondrer de fatigue. Je l'installe confortablement dans son lit, et lui embrasse le front. Le voir ainsi, le crâne rasé, un pansement recouvrant une partie de sa tête, le visage humide, les yeux tirés et entourés de cernes, me fend le cœur.

J'aurais du chercher encore plus loin. Peut-être que si j'avais davantage insisté, j'aurais pu découvrir ce qui n'allait pas plus tôt. Mais comment aurais-je pu deviner tout ça...

Me tenir responsable de ce qu'il s'est passé ne servira à rien. Même Aidan... il pensait avoir de simples migraines, certes il aurait dû retourner chez le médecin, mais il voulait tellement concourir cette année.

J'ai enfin compris, pourquoi ces championnats étaient si importants pour lui cette année. C'est pour moi, il voulait que je le voie. Je l'ai compris dans son regard de tout à l'heure. C'était comme une évidence. Je me sens encore plus coupable à cause de ça...

Peut-être que s'il ne m'avait pas rencontré... Il se serait soigné immédiatement. Non, non Sam, ne pense pas à ça. On ne peut pas changer le passé, mais je peux agir en conséquence pour le futur.

Je l'observe dormir, sa respiration s'est calmée, il a l'air apaisé. Je décide d aller faire quelques pas et je tombe sur l'infirmière que nous avons croisée plus tôt.

- Excusez-moi, Léana c'est ça ?

- Oui, vous êtes de la famille de Mr Bakker c'est ça ?

- On peut dire ça... Il vient de s'endormir, est-ce que je peux faire quelque chose pour lui ?

- Restez près de lui, il va avoir besoin du soutien de ses proches. C'est une expérience traumatisante de voir sa vie en danger, sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit. On se sent démuni, mis à nu et sans défense. Alors, soutenez-le du mieux que vous pourrez. Il vous en sera reconnaissant, et bien plus que vous ne pouvez l'imaginer.

- Je vous remercie.

- Je suis là pour ça, je continuerai de m'occuper d'Aidan tant qu'il sera hospitalisé ici. N'hésitez pas à me faire appeler en cas de besoin.

- D'accord.

Je retourne dans la chambre, et retrouve Aidan qui s'est réveillé. Il semble soulagé en me voyant.

- J'ai cru que tu étais parti...

- Je te l'ai dit, je vais rester avec toi. Je parlais juste avec une infirmière dans le couloir.

- Il y a du nouveau ?

- Pas pour le moment. Je n'ai pas non plus de nouvelles de tes parents.

- D'accord... Qu'est-ce que je suis censé faire... En attendant ?

- Il faut que tu te reposes Aidan. Tu es faible.

- Tu sais bien que je n'aime pas rester sans rien faire...

- Humm... Est-ce que tu veux sortir ?


Pdv Aidan

Quelques minutes plus tard, Samuel réapparait dans la chambre, avec un fauteuil roulant vide.

- J'ai demandé aux infirmières, tu as le droit d'aller dehors dans le jardin de l'hôpital, mais tu ne dois marcher que le strict minimum. Du coup je te servirai de pousseur, dit-il avec un air très professionnel qui m'arrache un sourire.

- Je n'ai pas vraiment le choix, je crois. Au moins je pourrais m évader un peu de cette chambre qui pue l'antiseptique.

Avec douceur, Samuel m'aide à m'installer dans le fauteuil et nous quittons la pièce. Sur le chemin menant à l'ascenseur, nous croisons Léana, qui nous conseille de ne pas rester très longtemps dehors, car il commence à faire frais. Nous acquiesçons avant de descendre au rez-de-chaussée.

La nuit est déjà tombée, mais heureusement il fait encore suffisamment chaud pour pouvoir profiter du ciel étoilé. Nous marchons, enfin je suis poussé, sur quelques mètres puis nous nous installons près d'un banc, au bord du bassin, où canards et cygnes se reposent au bord de l'eau.

- C'est calme par ici, dit Samuel.

- Tu l'as dit, mais ça fait un bien fou. Grâce à la perf, je n'ai plus de maux de tête, cela fait une éternité que je n'ai pas pu profiter du bruit de la nature sans que cela me fasse du mal...

Je ferme les paupières pour écouter chaque son, la légère brise, les quelques chants d'oiseaux, l'eau qui coule, les roseaux qui entament leur mélodie. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point cette ambiance m'avait manquée.

Quand je rouvre les yeux, je découvre que Samuel m'observe attentivement, le regard triste.

- Samy ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Je suis désolé. J'aurais dû voir qu'il y avait quelque chose de sérieux. Comme un idiot, j'ai cru que notre couple était la cause de ton mal-être jusqu'à ce que je cherche vraiment bien sûr, mais... Si j'avais su...

- Non, Sam, non. Tu n'y es pour rien. J'ai joué avec le feu et aujourd'hui j'en paye les frais. Si c'est la faute de quelqu'un, c'est la mienne.

- Oui, mais... Si tu avais eu plus confiance en moi... Tu m'en auras peut-être parlé...

- C'est justement parce que je t'aime et que j'ai confiance en toi que je ne voulais pas t'inquiéter. Tu participes à tes premiers mondiaux cette année. Tu as fait une montée fulgurante, et je désirais te voir sur le podium. Comment aurais-je pu te perturber avec ça ? C'était impensable pour moi.

- Aidy... Je ne veux plus de mensonge, plus aucune cachotterie. Même si c'est douloureux, même si on a honte, on doit tout se dire. Parce que j'ai besoin de toi, dit-il les larmes aux yeux.

- Moi aussi, j'ai besoin de toi.

Je bouge légèrement avec mon fauteuil et me place face à lui. Je prends sa nuque dans ma main, et attire son visage vers le mien pour l'embrasser tendrement. J'ai cru que je ne pourrais plus jamais sentir ses lèvres sur les miennes. Je revis, et mon cœur se boost d'espoir.

Nous deux, on peut s'en sortir. On va éliminer cette saleté dans mon crâne et je vais rester auprès de lui. Je ne le laisserai pas.

- Je t'aime Sam.

- Je t'aime aussi.

Quand nous regagnons ma chambre, mes parents nous y attendent.

- Ah vous voilà, dit ma mère en se précipitant vers moi. Est-ce que tout va bien mon chéri ?

- Oui maman, ça va. J'avais juste besoin de prendre l'air.

- Et ta tête ? Demande mon père.

- Aucune douleur pour le moment.

- Bien... Dit-il alors que sa mine reste sombre.

- Qu'y a-t-il papa ?

- Je suis inquiet pour mon petit garçon... Nous le sommes tous.

- Je vais guérir, ce n'est pas une tumeur de rien du tout qui va avoir ma peau. J'ai déjà survécu à bien pire.

- Tu as raison, murmure Jerry. Bref ! J'ai prévenu les organisateurs de ton état, ils te déclareront forfait le jour du championnat. Par contre, toi ! Continue-t-il en se tournant vers Samuel. Tu es toujours dans la compétition !

- Mais... Commence Sam avant d'être interrompu par mon père.

- Je sais que tu as envie de rester auprès d'Aidan, mais c'est ta première fois, tu as un programme excellent, et puisqu'Aidan ne peut plus concourir, je vais pouvoir reprendre ton entrainement. Dès demain matin, tu feras une séance avec Panther. Tu représentes maintenant notre haras. Tu dois montrer de quoi nous comme capables, même avec un cavalier en moins.

Il lui met la pression, c'est évident. Je connais mon père, il veut s'assurer que Sam pourra assumer ses responsabilités et supporter le stress qui va avec.

- D'accord Jerry, dit-il sérieusement. Je vais y arriver ! Pour toi, pour le haras, et pour Aidan !

- Bien parler fiston !



****************************

Bonjour à tous !

C'est un petit chapitre que je publie aujourd'hui et j'en suis désolée. J'ai très peu de temps pour écrire en ce moment et j'ai un peu de mal, veuillez m'excuser ! Je vous souhaite un bon dimanche et à bientôt ! 

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