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Dans la peau de Tissa.
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Naturellement nous nous étions rapprochés, prenant des nouvelles l'un de l'autre quand il était au boulot.
J'avais droit à une bonne choisie par ma mère pour que je puisse me reposer comme le veut Momo. Il est toujours dans sa phase d'excuse parce que mes notes avaient chuté mais je suis quand-même passé. Je lui ai pardonné et j'ai décidé comme lui de faire sa connaissance et de nous donner une chance. Qui sait?
Samedi.
Ma mère est passé nous offrir un bon thiebou dieunn alors que j'avais déjà cuisiné pour Momo mais ça m'a fait plaisir de la voir. Avant de partir comme toujours, elle m'a livré des sermons.
Elle: Est ce que tu t'occupes bien de ton mari ?
Moi: Je fais de mon mieux Maman .
Elle: tu sais que le bonheur de ton mari est un visa pour le paradis? Tu le sais ça? Dit-elle en me fixant.
Moi: Oui je sais.
Elle: Il doit être satisfait de toi dans tout les domaines et je dis bien tout les domaines. Tu ne dois jamais le laisser tomber et ce quoi qu'il arrive. Obéis lui et soutient le, les hommes sont tous des gros bébés, il faut juste savoir comment leur parler avec douceur, crois moi tu ne vas pas le regretter. C'est loin d'être une soumission ou de l'esclavage, c'est juste une façon d'instaurer le respect entre vous, comme ça personne ne souffrira.
Moi: Mais pourquoi tu me dis tout ça?
Elle: Parce que je vois les jeunes d'aujourd'hui comment ils vivent leur union, ils divorcent quand ils veulent, juste sur un coup de tête ou à la moindre petite dispute alors qu'il y'a toujours des hauts et des bas dans un une relation. Tout n'est pas toujours comme on veut dans un mariage. Je veux que tu épaules ton mari quoi qu'il arrive. Est ce que je peux compter sur toi?
Je marque un silence.
Moi: Oui dis-je tout doucement.
Elle: c'est bien ma fille. Je vais rentrer, je te conseille juste de bien t'occuper de ton mari et tu verras vous serez heureux.
Elle sourit et me fait un câlin . Je la raccompagne jusqu'à sa voiture et on se dit aurevoir.
Je retourne chez moi pour réfléchir à ce que m'a dit ma mére. Après tout ce qu'elle a vécu à la grande maison familiale avant que Papa ne soit aisé et qu'elle commence à se faire un nom dans le milieu de la mode, tout ce qu'elle a dû supporter comme méchanceté de la part de mes tantes qui lui menaient la vie dure et semer le désordre dans tout ce qu'elle faisait, tout ce qu'elle a dû supporter par amour pour mon père. Je crois qu'elle est la mieux placée pour me demander de soutenir mon mari.
...: Tissa !
Je sursaute. Momo est en face de moi.
Lui: ça fait des minutes que je t'appelle et tu étais sur un petit nuage. Tu pensais à quoi?
Moi: Rien d'important.
Lui: hum si tu le dis! Ta mére est partie sans me donner une leçon de morale dit-il avec un petit rire.
Moi: j'y ai eu droit, moi.
Lui: c'était ton tour alors...(il se gratte la nuque) euh...aufait je voulais te demander si ça te dit qu'on aille manger dehors ce soir.
Moi: dehors?
Lui: bah oui dehors, genre un restau'.
Moi: ah ok.
Lui: t'en dis quoi?
Je lui dis quoi? Aucune idée. Je fais une minute de silence.
Lui: ça veut dire que tu veux pas, c'est ça?
Je le regarde il a l'air déçu et j'ai eu un petit pincement. Il fait des efforts et moi je ne l'aide pas trop.
Moi: Je veux bien dis-je finalement.
Il me fait un petit sourire comme d'habitude. C'est tout et il part, puis revient et me tend plein de billet de 10.000 francs, mon coeur a fait un de ces bond dans ma poitrine. Holala... mes billets violets, je me ressaisis.
Moi: C'est pourquoi tout ça?
Lui: Pour que tu te payes une robe pour ce soir dit-il.
Moi: non, j'ai déja plein de robe, c'est pas nécessaire. Ranges ça! Dis-je en pointant du doigt les billets violets.
Il me dit un petit ''ok'' et retourne au salon suivre ses matchs. J'aurais bien aimé me payer une nouvelle robe pour ce soir mais je ne veux pas de ça entre nous, je ne sais pas pourquoi mais c'est comme ça. Je veux évoluer et revoir un mec me tendre comme ça plein de billet même s'il est mon mari, ça ne m'aide pas vraiment, car j'ai l'impression d'être cette croqueuse de diamant qui se drogue avec de l'argent soutiré aux hommes. C'est derrière moi tout ça. Je ne veux pas décevoir ma mère alors je mets certaines choses derrière moi pour avancer dans le bon chemin. J'ai aujourd'hui l'occasion de changer alors je vais en profiter. Je veux être comme ma mère, digne, respectueuse et responsable. C'est la premiére fois de ma vie que je me réfère à quelqu'un, je crois que j'étais en manque de repére. J'ai envie d'être normale, d'être la fille qu'elle a toujours rêvé d'avoir, je crois qu'elle mérite que je fasse des efforts. Parfois je me dis que si j'avais vécu avec ma mère peut-être que j'aurais évité certaines choses, mais bon c'est le passé, on fait avec.
Je suis allée me faire un film sur mon p.c , en attendant 18h pour me préparer. Momo a dit qu'on partira à 19h et qu'il ne tolérera aucun retard. Ce qui m'a pris du temps c'était de choisir une robe mais j'ai fini par trouver une belle robe noire, que je n'avais jamais porté d'ailleurs. Elle épousait gracieusement mes formes et offrait un décolleté pas trés plongeant. Belle sans être vulgaire. Je me suis lissée le tissage, légérement maquillée et aspérgée de parfum de classe. Mes talons me rendait encore plus grande mais j'aime bien.
Me voilà prête.
#Dans la peau de Momo.
J'attends Tissa devant la porte de sa chambre et je sens son doux parfum en plein dans mes narines. Elle sort enfin. Je la ragarde, la regarde et la regarde encore.
Wtf.
J'ai une merveille chez moi, sans le savoir. Elle est juste sublime, je n'ai pas de mot pour la décrire, elle me laisse sans voix. Son corps...
Elle: on y va?
Moi: euh... oui!
Je ferme la maison et on s'en va dans ma voiture. Son parfum me rend ouf. C'est si doux! Je conduis jusqu'au restau' et je lui ouvre la portiére, elle descend. On fait bras dessous bras dessus. Tissa me fait beaucoup d'honneur accrochée à mes bras. À notre entrée tout les regards se sont braqués sur nous mais on allait pas rester là. Je nous avais résérvé un table dans un coin tranquil du restau' où nous pourrions être seuls Tissa et moi à l'abri des regards.
Je lui tire la chaise et elle prend en face de moi. On fait nos commandes et on se regarde mais elle baisse les yeux. À part mes parents beaucoup de gens ont du mal à soutenir mon regard mais je ne veux pas qu'elle en fasse partie. Elle pose une main sur la table, sa beauté m'hypnotise.
Moi: tu es superbe. Finis-je par lâcher.
Elle me regarde, me souris et murmure un petit ''merci''.
Moi: j'adore ta robe.
Elle fait mine de se regarder de haut en bas. Elle me séduit, son corps est si bien taillé. Son derrière pourrait damner un saint mais je ne suis pas un saint. Alors...
Elle: ah oui?
Moi: ouais c'est trés jolie.
Je ne cesse de la regarder. Elle détourne le regard, elle a l'air gênée.
Moi:Tu aimes ce lieux?
Elle: oui c'est très classe, je ne savais pas qu'il y'en avait un comme ça à Dakar.
Moi: oui c'est un coin discret.
Elle boit son verre tranquillement. Le rose de son glosse se tache sur le rebord du verre, elle s'essuie un peu les lèvres et déplace une mèche derrière son oreille.
Moi: parles moi de toi.
Elle: comment ça?
Moi: je veux mieux te connaitre. Ça fait combien de temps qu'on vit ensemble?
2minute de silence.
Elle: bientôt quatre mois, je pense.
Moi: tu trouves pas qu'il est temps qu'on se connaisse mieux?
Elle: Euh oui tu as raison.
Moi: Alors?
Elle: Alors quoi?
Moi: qu'est ce que je dois savoir sur toi?
Elle: qu'est ce que tu veux savoir sur moi?
Moi: bon... pour commencer présentes toi à moi comme si on ne s'est jamais connu.
Elle hoche la tête avec un ''ok je vois''.
Elle: bon je m'appelle Tissa Diallo j'ai 19ans, je suis en vacance.
On pouffe de rire.
Moi: T'es sérieuse là? Qu'est ce que les vacances viennent faire ici?
Elle: bah j'essayais de réfléchir en même temps alors tu vois...
Moi: Recommences.
Elle: Bon je disais j'ai 19 ans bientôt 20. Je suis étudiante en banque finance, j'ai été élevée par une Mami en or qui ne m'a jamais rien refusé, aprés j'ai vécu chez mes parents quelques temps puis je me suis mariée. Actuellement je vis avec cet homme que j'ai épousé et voilà. Je t'ai tout dit.
Moi: Et comment tu trouves cet homme?
Elle: bah il a été un con au début mais maintenant il est gentil. Il sourit à longueur de journée et...
J'éclate de rire.
Elle : bah quoi?
Moi: continues.
Elle: il regarde tout le temps des matchs et est toujours en costard cravate du lundi au vendredi mais il a l'air sympa. Voilà j'ai terminé à toi.
Moi: Bon je me lance, je m'appelle Mouhamed Angel Barry, je suis né en France. Mon père est sénégalais, ma mère est française, j'ai eu 26 ans la semaine dérniére mais je m'en suis pas rendu compte, je suis l'une des rares personnes qui oublient leur anniversaire. Je gére une entreprise familiale qui touche à tout. Je suis marié à une femme belle et charmante, ma deuxième femme c'est le foot.
Elle: ah oui.
Moi: oui et je m'habille en costard cravate parce que je trouve ça élégant pour le bureau et je l'exige de mes employés. Euh voila je crois c'est tout.
Elle a souris en croisant ses doigts sur la table.
Elle: Quand tu as failli me renverser est ce que tu me connaissais?
Moi: Sincérement non. Je pensais juste à un probléme qui me hantait mais quand je t'ai vu , j'ai été frappé par ce visage sans maquillage et cette fille qui tapait à ma vitre. J'ai même imaginé sur elle une robe que j'ai payé pour une amie et je me suis dit que ça lui irait bien. C'est bête je sais.
Elle sourit en avalant mon speech, on nous sert nos plat. Sa façon trés féminine de prendre sa fourchette m'a beaucoup plu. Qu'est ce qui m'arrive? Orrrrh! Je décide d'arrêter de la regarder, je jette un regard sur la ville du haut de la terrasse où nous sommes. La vue est belle, superbe.
Elle: Tu ne manges pas?
Je regarde mon plat, j'y gouttes un peu puis on se remet à bavarder, on s'est raconté nos enfances, nos éducations et un peu de nos délires. Elle m'a demandé combien de copine j'ai eu et sincérement je n'ai pas un chiffre, elles ont été nombreuses en tout cas. Elle m'a aussi demandé:
Elle: Pourquoi tu ne m'as rien dit quand je t'ai dit que j'ai couché avec des hommes avant toi?
Je pense qu'elle a été surprise par ma réaction ce soir là.
Moi: Parce que c'est ton passé et tu as été brave et honnête de me dire tout ça. Je ne me dois pas de te juger, on fait tous des erreurs. En plus j'ai l'intention de te faire oublier tout ça et d'être celui qu'il te faut.
Elle n'a rien dit. On a pris un verre puis on est rentré à la maison. À peine arrivés, une coupure d'éléctricité nous accueille, tout est noir dans la maison. Tissa attrape ma main instinctivement et la serre, sa peau est douce et froide. Elle me dit qu'elle n'aime pas quand c'est tout noir, ça lui fait peur, une vraie petite fille.
Je cherche mon téléphone pour éclairer le chemin qui méne à sa chambre mais ce dernier en sortant de ma poche s'écrase par terre je ne le vois même pas pour pouvoir le ramasser et Tissa n'avait pas le sien. Alors on marche dans le noir, main dans la main, j'arrive à la mener à sa chambre mais elle ne veut pas me lâcher tant qu'il n'ya pas de lumière. On réussit à s'asseoir sur son lit en attendant, elle serre toujours ma main, ça me donne envie de rigoler, je ne pensais pas qu'elle avait aussi peur du noir. Je serre aussi sa main pour la rassurer.
Moi: n'aies pas peur. Je suis là.
J'entreprends de la prendre dans mes bras mais je ne sais pas si c'est une bonne idée alors j'abandonne.
#RebbeiL...