A DANGEROUS GAME

By authenticdiana

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Kendall se doutait-elle qu'en s'installant à Los Angeles, elle se jetterait tout droit dans la gueule du loup... More

Préambule
Prologue
1 | Amers souvenirs
2 | Nouvelles personnes
3 | Jeu
4 | Cibles
5 | Alicia
6 | Retour à la réalité
7 | Ouch
8 | Pion & places
9 | Exaspérant
10 | Les hommes
11 | Bip-bip
12. Pestes
13 | Colorful
14 | Fais-le
15 | Règles
Personnages
16 | 2-0
17 | Tempête
18 | Discussion sucrée
19 | Died
20 | Terrain de tensions
22 | Les risques s'apparentent aux regrets
23 | Double kiss
24 | Fight
25 | Boum, boum
26 | Coucheries
27 | Révélations (1)
28 | Révélations (2)
29 | Elle & cuite
30 | Tourner la page
31 | Stars' Room
32 | Confessions douloureuses
33 | Libération sauvage
34 | Le plus intime des inconnus
35 | Parents issues
36 | La vérité
37 | Problèmes
38 | Récapitulatif saboté
39 | La face cachée
40 | Toucher le fond
41 | Amitié inattendue
42 | Surprises sur surprises
43 | Perdre le contrôle
44 | Nouveau secret
45 | Flirt avec l'interdit
46 | De pire en pire (ou presque)
47 | L'amitié
48 | Appel anonyme
49 | Avertissements
50 | Amour & Mystère
51 | Fouineuse
52 | Recherches
53 | Katrina
54 | La douleur
55 | Avoir mal
55 | Tensions
56 | Altercation brûlante
57 | Dommages collatéraux
58 | Toujours
NDA IMPORTANTE
NDA IMPORTANTE #2
🚨
FAQ
59 | Soirée remise en question
60 | Une raison
61 | RDV inattendu

21 | Self-control

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By authenticdiana

Nadine en média 

Je crois que j'aime bien le volley. Lorsque j'en pratiquais au collège, je détestais ça avec Judith. Je me souviens qu'on faisait tout pour éviter les séances. Mais aujourd'hui, ça me ne dérange pas. Faire passer le ballon par-dessus le filet, c'est la règle de base. Et plus je le fais passer, plus je me sens en sécurité. 

Je fais passer la balle par-dessus le filet

Ces dernières semaines, j'ai tellement été prise au dépourvu que j'ai l'impression désagréable de m'être perdue. De ne pas savoir ce que je vais, où je vais. Mais là, je fais des passes, je fais passer le ballon par-dessus le filet. C'est comme si j'avais un but. 

Oui, je crois que j'apprécie le volley-ball. 

— Tu te débrouilles bien, me félicite Sarah à la fin de la partie. 

Je souris à la fille aux cheveux roses et me détourne de mes coéquipiers. Il faut que je regagne le vestiaire, une douche s'impose. 

Mon regard cherche Betty et Sophia mais tombe sur un indésirable : Noah, à quelques mètres de moi. Ses pupilles vrillent dans ma direction et un rictus étrange décore son visage. 

Ma dentition se pose sur ma lèvre inférieure en même temps que je me retourne, troublée. 

*

Raide comme un piquet sur ma chaise, je sens l'exaspération me gagner avec rapidité. Noah, qui est assis à mes côtés, tapote inlassablement la table du bout de son stylo, engendrait un petit tac tac tac insupportable dans mes oreilles. Cette année, je me suis fixée comme objectif de faire des efforts en algèbre. Si je veux obtenir mon diplôme à la fin de l'année, il faut bien que je m'améliore dans cette matière. Et à cause de mon voisin bruyant, ma motivation s'effrite avec une vitesse fulgurante. 

— Arrête, soufflé-je. 

Un large sourire sur le visage du brun, il continue son petit manège. 

Ok, c'est quoi déjà le proverbe ? Un clown qui n'a pas de public n'est pas un clown ? Si je l'ignore, nul doute qu'il cessera ses enfantillages. 

Une minute passe, puis cinq. Au bout de la trois-cent-soixantième seconde, je craque : 

— Arrête !

J'ai peut-être crié un peu fort. 

Trop fort, même.

Notre vieux professeur se retourne, craie en main. 

— Un problème, mademoiselle Must ? Ou alors n'y-a-t-il aucune raison pour que vous nous fassiez subir vos cris stridents ? Et vous, monsieur Kol ?

Je rougis jusqu'à la racine des cheveux. Je suis bien consciente que M. Hiltrer ne peut pas me blairer, sans raison. De toute façon, c'est réciproque. Ce type est très certainement un pervers sexuel vue sa façon de mater copieusement les rondeurs de plusieurs filles de ma classe. 

Ou alors, me chuchote la partie raisonnable de moi. C'est juste parce qu'il t'énerve que tu t'imagines ça. 

Non. Impossible que j'ai inventé les regards indécents qu'il pose sur mes camarades féminines. 

— Puceau, grommelé-je dans ma barbe sans avoir le courage de le dire tout haut. 

Un silence s'abat sur l'ensemble de la pièce, comme si tout le monde retenait son souffle. Puis, les élèves éclatent de rire : c'est la cohue générale. 

Pitié, Seigneur, faites que le prof ne m'ai pas entendu

Je déglutis lentement, effrayée à la vue de mon professeur de mathématiques qui vire au rouge brique. Très clairement, il m'a entendu lui aussi. Je jure pourtant avoir à peine prononcé cette insulte. 

— Chez le proviseur, articule-t-il d'une voix tremblante de rage. 

Je reste tétanisée. 

— Immédiatement ! aboie-t-il. 

Je me lève lentement, les joues chauffantes et énervée contre moi-même. 

— Vous aussi, monsieur Kol ! 

Noah, qui avait le front posé sur la table tant il riait, relève brusquement la tête. 

— Quoi ? s'exclame-t-il, indignée. Qu'est ce que j'ai fait, moi ?

— À ce que je sache, le petit jeu de votre voisine semble vous rendre hilare. 

Le regard noir, le jeune homme se lève et attrape son sac. Moi sur ses talons, il se dirige vers la porte tout en grognant des choses du style « je n'étais pas le seul à rire » ou encore « puceau ». La porte se referme derrière nous sous les rires redoublants des élèves. 

— C'est où, chez le proviseur ? grimacé-je.

— Tu as vraiment envie de t'y rendre ? rétorque Noah. 

— Non, admis-je dans un soupir. Dois-je en déduire que toi non plus, tu n'y vas pas ?

— Tu déduis bien. 

Je ne sais pas comment les choses se passent ici mais dans mon ancien lycée, nous étions obligés de ramener un mot du professeur chez la proviseure afin qu'elle le signe pour prouver que nous étions bien dans son bureau. Peut-être les choses fonctionnent-elles différemment ici ? Ou alors, M. Hiltrer était tellement pressé de nous jeter dehors qu'il n'y a pas pensé. 

Dans un cas comme dans l'autre, ça m'arrange. Si jamais le lycée appelle ma mère, je risquerais bien de me faire tuer. 

— Alors, j'ai remarqué que tu faisais partie de... l'équipe de volley-ball ? reprend-il. 

— Ça t'intéresse ? répliqué-je en le toisant. 

Noah m'examine alors, de haut en bas. Je n'aime pas du tout cette façon de me considérer. 

— Le volley-ball, hein, murmure-t-il.

Dans son regard azur s'allume une lueur indéfinissable : il ressemble à un chat dont les yeux de prédateur brilleraient dans le noir. Mes sourcils se froncent face à l'ambiance soudaine qui a pris place : elle est similaire à celle qui nous abritait dans sa chambre hier soir. 

Sur son visage, je tente de déceler une trace du petit garçon malheureux dans son foyer. Rien, nada. Je vois seulement Noah, le Tentateur.

C'est bizarre, ce silence.

Je déglutis lentement. J'aurais voulu m'en aller et le planter là, mais une force surnaturelle semble m'en empêcher. Mes chaussures restent collées au sol sans que je ne puisse faire le moindre mouvement. 

Je vais faire une crise d'hyperventilation, là. 

Le brun continue de me dévisager et fais un pas dans ma direction. Figée, je garde les yeux posés sur son menton parfait. 

Je crois que... je sens sa respiration sur mon visage. Mais j'en suis pas sûre.

Tu n'as qu'à lever les yeux vers son visage, au lieu de rester scotchée son menton, Kendall. 

Je crois que son corps se rapproche du mien. Putain. PUTAIN. PUTAIN ! ALERTE !

Je rassemble tout mon courage et me décide à lever les yeux vers lui. Me rendant compte que la distance entre nos corps s'est réduite à une vitesse alarmante. 


S'il vous plaît, achevez moi.

Cette supplication résonne inlassablement dans ma tête. Entre les jacassements de Mme Johnson et les blagues pourries de Daniel, je me sens prête à exploser d'une seconde à l'autre. Au bout de la énième plaisanterie stupide, je chuchote à mon voisin : 

— La ferme, Dan ! Par pitié, s'il te plaît. 

Vexé, le garçon aux cheveux hérissés s'interrompt. Dan est un type sympa, au fond. Mais il peut aussi s'avérer extrêmement chiant, tout particulièrement lorsqu'il conte ses blagues qui ne font rire personne. 

— Enfin, j'aimerais me concentrer sur le cours, ajouté-je, assaillie par la culpabilité. 

Ceci est une pure invention : le cours est encore plus insupportable que le garçon assis à mes côtés. 

Un demi-sourire contrit et une main se faufilant dans ses cheveux déjà bien en bataille, il me questionne : 

— Je peux te dire un truc ? 

J'acquiesce en sachant précisément ce qu'il s'apprête à m'avouer. 

— Tu me plaît, Nadine. Tu le sais, au moins ?

Je retiens de justesse un soupir excédé. Évidemment que je le sais, Daniel ne s'est jamais montré très discret quant à ses sentiments envers moi. Malheureusement, ce qu'il ressent pour moi n'est absolument pas réciproque. J'aurais aimé, pourtant : c'est un zouave mais au moins, il ressent des choses sincères pour moi. Par comme certains qui cherchent juste à m'avoir dans leur lit. 

De toute façon, ce n'est pas comme si ma situation actuelle me permettait de sortir avec qui que ce soit. 

— Oui bon, Dan. Je le sais mais...

— Nadine ? Nous te dérangeons, peut-être ?

J'émets  un grognement à l'entente de la remontrance de Mme Johnson. Elle n'en loupe pas une, celle-là. Pourquoi ne s'occupe-t-elle pas de Logan Fox qui est entrain de ronfler au premier rang ? Tout simplement parce qu'elle ne peut pas me voir en peinture. Voilà deux ans que je l'ai comme professeur et elle n'a su s'accommoder à mon indifférence quant à ses réprimandes et mon style vestimentaire. Il est vrai que j'ai toujours cultivé une certaine passion pour les vêtements excentriques, tout en restant sombres et ça ne plaît pas à cette vieille rabat-joie. Malheureusement pour elle, elle ne peut rien dire car une des choses qui tient particulièrement à cœur à cette chère école, c'est la liberté. Donc, à moins que notre style soit trop osé, ils n'ont droit à aucune remarque. 

Tu peux fusiller des yeux mon bras dénudé autant que tu veux, vieille morue

— Non, madame. 

— C'est bien ce que je pensais. 

Sur ce, elle retourne dans son monologue. Une fois assurée qu'elle ne prête plus attention à moi, je me penche vers Dan et murmure : 

— Bref. T'es un mec super mais... je t'aime pas dans ce sens-là, tu vois ? 

Il fuie mon regard, les joues rouges de honte. J'ai l'impression d'avoir affaire à un collégien qui subit son premier chagrin d'amour. 

Pitié, sortez-moi de cette situation. 

— Eh, protesté-je. Regarde-moi, je suis un pion. Tu crois qu'il va arriver quoi si James l'apprend ? Il serait furieux. 

Il hausse les épaules, l'air de dire qu'il s'en fiche. Heureusement, la sonnerie retentit, me libérant de ce supplice. Je me lève et rassemble en hâte mes affaires, soulagée. 

— Psst, Nadine ! 

Oh, non ! C'est Rob ! Ce gars qui collectionne les filles et qui pense pouvoir me mettre le grappin dessus !

Je regarde autour de moi et aperçois ma sauteuse au loin. 

— Kylie ! Tu n'avais pas un truc hyper urgent à me dire ? demandé-je en me précipitant sur mon amie. 

Je mets l'accent sur mes mots pour lui signifier qu'elle doit me porter secours. Un embryon de sourire aux lèvres, elle opine du chef et aggripe mon bras : 

— Si ! Viens, je dois absolument te raconter !

Je vois Rob s'éloigner au loin, lâchant l'affaire. Soulagée, je souris à Kylie qui m'adresse un clin d'œil en retour. 

Elle est l'une de mes meilleures amies, même si on n'est plus aussi proches qu'avant. Au collège, tout le monde nous surnommait les jumelles en raison de nos ressembles physiques. Les traits qui nous différencient sont la couleur de nos yeux — les miens verts et les siens bleus — et notre morphologie. J'ai toujours été grande et élancée tandis qu'elle est plus petite et bien formée. 

— Encore Rob qui t'embête ? s'enquiert-elle. 

— Il semblerait, soupiré-je. Le fait que James m'ai choisi ne le repousse pas, au contraire, on dirait qu'il me convoite encore plus. 

— Peut-être que son fantasme, c'est de coucher avec toi puis de se faire péter la tronche par James, suggère la brune. 

J'éclate de rire. 

— Ce n'est pas un fantasme, c'est du masochisme. 

Kevin, le copain de Kylie, s'approche. Il me salue puis l'embrasse. Un peu gêné par ces démonstrations d'affection qui se jouent devant moi, je leur fais signe et m'en va. Si seulement ma vie était aussi simple que la sienne ! 

Tandis que je m'éloigne dans le couloir, une voix m'interpelle pour la trente six millième fois de la journée : 

— Nadine !

Je fais volte-face, excédée. Oh, non, tous sauf lui...


* * * * * *

Salut la populace !

Je suis censée faire un looonnng devoir d'histoire mais bon, faut avoir des priorités dans la vie. 

J'essaie vraiment d'être active en ce moment, j'espère que ça vous plaît ! 

Soooo, la « vitesse alarmante » qui se réduit entre Noah et Kendall ? Suis-je la seule à penser : « un bisou ! un bisou ! un bisou ! » ? 

Ils vont le faire ou pas, d'après vous ?

Et le pdv de Nadine, vous en pensez quoi ? Elle est en média, ma beauté !

I send you lots of kisses !!!

Have a nice day. ❤️‍🩹

(ça fait stylé en anglais, non ?)

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