Enfer ↬ ᵂᵒⁿᴷʸᵘⁿ

By Niniegom

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《 Alors c'est ça, la douleur ? Cette sensation est tout bonnement horrible. J'ai si mal, mon Dieu. Quand m'a... More

⛧ 𝐄𝐧𝐟𝐞𝐫 ⛧
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⛧ 𝟖 ⛧

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By Niniegom

      

🔥

     

         

_ Qu'est-ce que tu voudrais faire, là tout de suite, si tu étais sur Terre ? pose-t-il, tandis que je lui lave le dos.

_ Oh, mmh, je ne sais pas trop, pensé-je. Il y a tellement de choses à faire. Je dirais, visiter le Japon, manger les meilleures ramen du pays, jouer dans un game center et me balader le long de la plage, tout en mangeant de la glace.

_ Ça a l'air intéressant, souffle-t-il, simple, alors que je lui frotte le torse, le regard rivé sur celui-ci, le sourire aux lèvres.

_ C'est un rêve éveillé, oui, pouffé-je.

_ Je t'y emmènerai.

      

     

Plus un seul de mes membres ne veut répondre à l'appel.

Mon organe vital n'a jamais autant tremblé.

     

J'ai envie de plonger dans l'eau pour ne jamais en ressortir.

Je veux crier mon bonheur au monde entier.

      

Je veux le chérir, comme il le fait avec moi.

      

         

Je ne le mérite pas.

     

      

Les yeux larmoyants, je le regarde avec tant de douceur.

       

Les siens sont tintés d'une légère tendresse, cumulé à la malice et l'ennui.

      

          

_ Mais après, on ira dans le meilleur club du pays.

_ Je ferai des recherches pour vous sélectionner le top du top, souris-je, amusé et reconnaissant.

_ Si attentionné, souffle-t-il du nez. Tu pourras te faire plaisir, je t'offrirai ça aussi, dit-il, nonchalant.

_ Si attentionné, ris-je, en nettoyant le bas de son corps. Mais non merci.

_ Et si c'est un ordre ?

_ On verra à ce moment-là, coupé-je court à la discussion.

      

      

      

Comment l'envisager, alors que tu me poses ce genre de question ?

      

Tu ne m'obligeras à rien, petit chaton.

     

     

     

_ Quand partons-nous ? questionné-je alors, en souriant de toutes mes dents.

_ Chaque chose en son temps, ange, dit-il, en partant vers la sortie du bain.

_ A-attendez ! le stoppé-je, stressé.

       

Tout en se retournant, il lève un sourcil et me jauge du regard, immobile sur la première marche de l'escalier.

      

_ Asseyez-vous sur le rebord, soufflé-je, les joues rouges.

        

De plus en plus curieux, il ne ronchonne pas une seule seconde et s'exécute, silencieux.

Assis sur le sol extérieur, les pieds dans l'eau, il se laisse approcher, et je fixe ses prunelles sombres et sournoises, le corps dans le bain jusqu'au-dessus des hanches.

       

Il penche la tête sur le côté, de manière enfantine, et balance les pieds dans l'eau.

Avançant encore un peu, les oreilles rouges et la poitrine dans un sale état, je pose mes mains sur ses cuisses, en une caresse si fine, qu'elle aurait pu sembler inexistante.

       

_ Tu fais quoi, ange ?

_ Vous avez tenu une semaine. Ça ne vous était jamais arrivé, pas vrai ? souris-je, fier. Laissez-moi récompenser votre patience, susurré-je, en écartant doucement ses cuisses. Vous avez réagi bien mieux que ce à quoi je m'attendais, voulez-vous que je vous offre ça en cadeau ?

       

Les mains en appui derrière lui, il pouffe de rire, un sourire en coin insolent et penche la tête en arrière tout en gardant le contact.

      

_ Je suis un chien ? J'ai besoin d'une récompense ? C'est le monde à l'envers, vraiment, rit-il.

_ Non, bien sûr que non. Je dirais plutôt un chaton, souris-je, jusqu'aux oreilles.

_ Tu deviens vraiment insolent, ange déchu. Tu traînes avec les mauvaises personnes.

_ Encore une fois, vous vous trompez, soufflé-je, tout en caressant l'intérieur de ses cuisses. Maintenant taisez-vous et laissez-moi faire.

      

D'un soufflement de nez qui montre à quel point il trouve cette situation invraisemblable, il ne dit rien de plus et arrête bouger les jambes.

       

Concentré, je le fixe dans les yeux, tout en poussant délicatement sa poitrine, pour le faire se baisser un peu plus.

Obéissant, il suit tous mes gestes et exécute la moindre de mes demandes, même silencieuses.

      

Après avoir embrassé ses abdos, je me relève légèrement et susurre, calme.

     

_ Détendez-vous Maître, concentrez-vous et laissez le plaisir vous submerger.

       

     

D'un sourire narquois, il attend la suite avec impatience.

      

     

    

Il n'a rien demandé depuis plus d'une semaine, c'est nouveau pour lui.

Je suis certain que ça l'a fait réfléchir, et qu'il n'en est devenu que plus accro, sensible.

     

       

Et puis, j'ai tant envie d'entendre son éblouissante voix grave soupirer et gémir contre mes tympans.

     

    

Durant de nombreuses minutes, je le chouchoute passionnellement.

     

Mes lèvres déposent d'innombrables baisers sur ses cuisses, allant même jusqu'à en parsemer sur son torse, pour finir par quelques coups de langue sensuels.

     

Plus les minutes passent, plus ma bouche entoure son érection pleurant son plaisir, plus mes mains agrippent tantôt celle-ci, tantôt la peau ferme et douce du haut de ses jambes, et plus ses soupirs se font nombreux.

Sa tête basculée en arrière me laisse tout le loisir d'observer son cou et sa peau laiteuse, que je rêve de mordre et marquer.

       

Ses gémissements rauques sont bien plus puissants que d'habitude, et me rendent vraiment fou.

     

     

J'ai tellement envie qu'il me touche.

     

     

Après des dizaines de minutes à le bichonner délicatement, il ne tarde pas à venir dans ma bouche, dans un râle représentant la luxure à l'état pur.

     

Une fois ses esprits retrouvés, il entre à nouveau dans l'eau et colle pratiquement son nez au mien.

La chaleur de son corps m'envahit, et inconsciemment, mon bas-ventre fourmille à nouveau.

     

      

_ Et après, tu dis que je me trompe ? souffle-t-il du nez. Pour toi, le monde ne tourne pas à l'envers, alors que c'est toi, l'ange censé être pur, qui m'a demandé de m'asseoir pour pouvoir me sucer ? Ta langue si vulgaire et impure entre mes jambes m'excite beaucoup, susurre-t-il, tout en léchant mon lobe d'oreille. J'aime sentir ta salive sur ma queue transpirante de luxure. Tu es si parfaitement pervers, j'adore ça. Continue d'être aussi entreprenant, c'est un côté de ta personnalité que j'apprécie beaucoup, sourit-il, malicieux.

     

Ses yeux tombent ensuite sur mon érection, visible même sous l'eau, et il pouffe sans gêne avant de sortir.

    

_ Je ne veux pas être en retard, mais tu as été très attentionné ce matin, souffle-t-il, debout en haut des marches, toujours dos à moi. Prends ton temps, fais ce que tu veux de ta journée, je ne te veux pas en séance aujourd'hui, conclut-il, en terminant de se sécher.

     

     

Bouche bée et les joues bouillantes, je souris comme un idiot, tout en plongeant totalement la tête sous l'eau, pour crier mon euphorie.

    

     

     

     

Il aime que je prenne le contrôle.

     

     

Pendant des centaines d'années, tout le monde a vécu dans la peur rien qu'en pensant à son nom.

Durant toute son existence, personne n'a osé l'affronter, de peur de souffrir ou même mourir. 

Il n'a jamais connu quelqu'un capable de le défier.

      

Si au début ça l'effrayait, maintenant ça l'amuse, ça l'excite.

     

     

Je suis un ange déchu, je n'ai plus rien à perdre, et ça, même lui l'a très bien compris.

     

Ça lui fait plaisir, que je ne sois pas effrayé. Que j'ose l'affronter et lui dire les choses comme je le pense.

     

Il a mis du temps à l'accepter, mais à présent, il aime ça.

     

      

Il aime ma présence et me trouve amusant.

     

Je suis certain que les choses vont continuer à évoluer, et ce, en très peu de temps.

     

J'ai hâte de voir ses changements de personnalité.

    

    

     

Il faut que j'arrête de repenser à ses dents qui mordillaient mon oreille il y a de cela quelques secondes, sinon, je vais devenir fou.

     

     

Concentre-toi sur autre chose, Wonho.

     

    

    

Tu vas pouvoir passer du temps avec Boyoung.

    

    

Oui.

    

Profite de ce temps pour toi.

    

     

      

🔥

     

      

      

_ Merci encore, soufflé-je, le nez collé à la peau douce et agréable de son cou, les bras enlacés autour de sa fine taille, pour cette après-midi.

_ Tu ne me sers à rien en séance de toute manière. Et puis, je n'allais pas te faire entrer dans la grande salle avec une érection aussi dure et visible que tes muscles, soupire-t-il, la joue appuyée contre mon crâne, ses petites mains posées contre mon dos. Au fait, tu as pensé à quoi en soulageant la pression qui te submergeait, ange ? s'amuse-t-il à demander, de façon pour une fois, délicate.

_ Je n-n'ai rien fait, réponds-je, gêné de lui avouer ce genre de chose.

_ Je t'imagine si bien pourtant, debout, contre le rebord, la main cramponnée à ta belle queue, susurre-t-il à mon oreille. La prochaine fois, c'est devant moi que tu le feras.

_ Arrêtez ça, geins-je, rouge de honte.

     

Son petit rire s'élance dans la pièce, tandis que je me recroqueville contre lui.

     

_ Ne fais pas ton timide mon joli. Tu ne peux pas paraître gêné, alors que ce matin, tu m'as offert une gorge profonde de ton plein gré, continue-t-il de me titiller.

_ Ça ne se reproduira plus jamais, vous ne le méritez pas, marmonné-je, en voulant me retourner.

      

Ses petites mains à la force incommensurable me maintiennent à lui, et sans en avoir le choix, je garde la tête bien au chaud au creux de son cou.

     

Il me retient comme si sa vie en dépendait. 

Ce constat me donne envie de crier mon bonheur au monde entier.

      

Je m'imagine bien trop de choses, comme toujours.

     

      

_ Je mérite toujours tes belles lèvres autour de moi, ange, murmure-t-il, en caressant tendrement mes omoplates.

_ Vous êtes infernal, soupiré-je, à court d'arguments.

_ Toujours, souffle-t-il du nez, fier. Au fait, va me chercher un truc à bouffer, j'ai faim.

      

Tout en soupirant, je me détache de lui, et me retourne, avant de m'asseoir.

      

_ Tu veux bien aller me chercher un truc à manger, s'il te plaît ? Je meurs de faim, mais j'ai la flemme de bouger, dis-je, d'une voix joyeuse et encourageante. Voilà ce que vous devriez dire si vous parliez à un ami ou amant. Quelqu'un que vous appréciez et qui ne serait pas sous vos ordres. Avez-vous déjà essayé ? tenté-je, dans le vide, en me levant.

_ Non.

_ C'est bien ce que je me disais, soufflé-je, en sortant.

    

      

Il n'évoluera jamais totalement. 

      

Ce petit être est vraiment agaçant et attachant.

    

     

     

_ S'il vous plaît, souris-je, faussement, en lui offrant le sachet de bonbons trouvé plus tôt dans la cuisine, avant de m'allonger à nouveau face à lui.

     

Redressé et assis, le dos posé contre l'immense tête de lit aux reliefs couleur or, il ouvre le paquet et engouffre plusieurs sucreries d'un coup. Son air satisfait d'enfant gâté le rend adorable, et sans le vouloir, toute trace d'énervement s'envole en moi.

      

_ Essayons, place-t-il alors, entre deux bouchées.

_ Essayer quoi ? demandé-je, perdu.

_ D'être ami.

_ Vous voulez, devenir ami, avec moi ? répété-je, abasourdi, la voix tremblante.

_ Je dois le répéter combien de fois ? râle-t-il, en balançant son paquet de nourriture sur le canapé. J'me fais chier. Je veux tester de nouvelles choses, même si elles paraissent nulles, marmonne-t-il. Je veux tout essayer. J'ai l'éternité devant moi de toute manière. Nous avons l'éternité devant nous, souffle-t-il, en se réinstallant.

      

Couché sur le côté, le regard flanqué dans le mien, il semble sérieux.

Ses doigts se resserrent sur ma joue, et la pince doucement.

      

Toujours un peu sonné par cette demande, je ne sais ni quoi dire, ni quoi faire.

     

     

     

Je me serais attendu à tout, sauf à ça.

     

      

Il ne cessera jamais de m'étonner.

    

Ce Prince arrogant n'a que du bon en lui, prêt à sortir et exploser.

    

       

_ Pourquoi tu ris, idiot ? s'agace-t-il, les sourcils froncés et les bras glissés sous les draps.

_ Depuis que je suis à vos côtés, vous vous laissez aller et agissez au feeling, souris-je, en lui caressant les cheveux. Vous vous détendez enfin, et profitez correctement de la vie. Je suis content, soufflé-je, heureux. Laissez-vous totalement aller, faites-moi confiance, personne ne le saura, ne prenez peur. Vous avez du bon en vous, Prince, confié-je, en lui caressant la joue. Je ressens ces choses-là. J'ai beau être déchu, je reste un ange. Mon instinct ne se trompe jamais. Finalement, mes ailes n'étaient sûrement là que pour faire joli, pouffé-je, à la fois triste et déterminé.

_ Tu as complètement perdu l'esprit, marmonne-t-il, après de longues minutes de réflexion. Tes paroles sont vides de sens. Il n'y a rien de bon en moi, claque-t-il, impartial, en dégageant ma main de son visage. Ce n'est pas parce que je t'ai suivi dans tes délires d'affection, que je vais passer du prince des Enfers, à celui du Paradis. Tu es ridiculement naïf et irréfléchi. Arrête de te voiler la face, ça commence à m'agacer, gronde-t-il, en me fixant de ses orbes sombres et capricieux.

_ Tu vois ? tenté-je, les oreilles rouges. Tu es tellement effrayé par le changement, par l'idée de changer, que tu ne réponds que par l'agressivité. Plus tu deviens hargneux, plus tu montres que tu as peur, souris-je, en entourant à nouveau ses hanches de mes bras. Mais tu sais quoi ? Tu as changé bien plus que tu ne le crois. Je n'ai pas peur de toi Mammon, avoué-je, sereins. Nous sommes amis maintenant. Je serai toujours à tes côtés pour t'épauler. Sois tranquille, je suis là, conclus-je, en nichant son visage dans mon cou, les mains caressant délicatement son dos.

_ Je n'ai même plus la force de trouver quoi te dire, soupire-t-il, en agrippant le tissu de mon sweat de ses petits doigts. J'ai perdu, c'est bon, j'arrête. Tu es bien trop fort pour moi. Quoi que je fasse, ton esprit optimiste et joyeux reprendra toujours le dessus. Tu es autant énervant que fascinant, ange.

_ Enfin, tu admets que j'ai gagné, ris-je, calme, en resserrant ma prise sur lui. Ça fait si longtemps que tu n'as plus utilisé le mot déchu lorsque tu m'appelles. Ange, ange, ange, chantonné-je, souriant. J'aime beaucoup. Continue à t'améliorer, je suis si heureux de te voir évoluer ainsi.

_ La ferme.

_ Bonne nuit, Maître.

_ Bonne nuit, Wonho.

      

      

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