Enfer ↬ ᵂᵒⁿᴷʸᵘⁿ

By Niniegom

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《 Alors c'est ça, la douleur ? Cette sensation est tout bonnement horrible. J'ai si mal, mon Dieu. Quand m'a... More

⛧ 𝐄𝐧𝐟𝐞𝐫 ⛧
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⛧ 𝟓 ⛧

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By Niniegom

      

🔥

    

     

Un énième grincement de lit en l'espace de courts instants me fait ouvrir les yeux, et à peine émergé du sommeil, je relève la tête et observe le Prince quitter ce dernier.

     

Lorsqu'il revient des toilettes, il s'installe face à moi, comme à son habitude, et me sonde de son regard sombre et désinvolte, les cheveux indomptés.

     

_ Bonjour Prince, souris-je, timide. Vous avez bien dormi ? Puis-je aller chercher les servantes ? posé-je, en une tirade bien trop énergique, assis en tailleur.

     

Il ne dit mot durant une éternité, et finalement, après s'être humidifié les lèvres, d'un sourire en coin insolant, il s'exprime.

    

    

_ Suce-moi.

    

Paralysé, le coeur et l'estomac sur le point d'exploser, je l'observe de mes yeux grands ouverts, les oreilles et les joues en feu.

    

_ M-m-mais, je suis un homme, bégayé-je, totalement apeuré et étonné.

_ Je suis lassé des femmes, je te l'ai déjà dit, prend-il la peine d'expliquer, tandis que mon cerveau se déconnecte. Tu as une bouche, pas vrai ? Alors montre-moi comment tu l'utilises.

    

La bouche ouverte et les yeux papillonnants, je ne trouve rien à dire pour ma défense.

     

Je ne veux pas faire ça, il doit bien le voir dans mon regard larmoyant.

    

Il le voit, et n'en a que plus envie.

   

    

_ Tu n'es pas un homme, tu es un ange déchu, insiste-t-il, avec conviction. Les cicatrices dans ton dos ne s'effaceront jamais, de même que ta mémoire et ton âme détruite. Tu avais tout, et tu as tout perdu. Tu n'es pas comme ces femmes, poursuit-il, celles qui ont tué leurs belles-mères, celles qui ont aidé leurs maris à séquestrer, violer, et tuer des enfants, susurre-t-il, sans gêne. Tu es un être né avec une âme si pure, que rien ni personne ne pourra réellement briser ta conviction du bien en chacun, prend-il plaisir à dire. Tu as vu le mal, et pourtant, tu essayes encore de te leurrer. Qui sait ce que cette bouche angélique pourrait faire comme prouesse, continue-t-il, d'un sourire ravageur.

    

    

Comment est-ce possible de vouloir à ce point détruire quelqu'un ?

Pourquoi ça lui tient autant à cœur de me faire abandonner mes principes ?

    

Pourquoi ne me laisse-t-il pas espérer et rêver en paix ?

Est-il obligé de me briser ?

   

Pourquoi semble-t-il fasciné par ma vision des choses ?

   

   

   

Essaye tant que tu veux Mammon, je ne me cantonnerai jamais à ta façon de penser.

   

   

Nous sommes opposés l'un à l'autre. Nous sommes nés avec une âme totalement différente.

   

Je suis la lumière, et tu es la noirceur.

   

Arrête d'essayer de me salir, parce que c'est toi qui t'y brûleras les ailes.

  

   

   

Il sait que malgré la douleur que je suis capable de ressentir, malgré ma peur de la ressentir, rien ne pourra dépasser la souffrance de mon coeur.

Il sait que les mots font bien plus de mal que les gestes.

Il veut me détruire pour de bon, me prouver avec une irrépressible envie que j'ai tort de penser comme je le fais.

Il veut que je lui dise qu'il a raison, et qu'aucun être vivant n'est réellement capable de bonne action.

   

   

Mais il se trompe.

   

   

Et ce qu'il ne sait pas, et que je ne savais pas moi-même, c'est que ma force de persuasion est certainement supérieure à la sienne.

   

   

   

Je vais faire en sorte que ce soit lui qui change sa manière de penser.

    

Il regrettera tout ça bientôt.

   

Regretter d'avoir joué à ce petit jeu avec moi.

   

  

   

  

Je suis né ange, et resterai ange.

   

Ailes ou pas ailes, mon âme est celle-ci.

   

Et rien ni personne ne pourra y changer quoi que ce soit.

   

   

   

   

À présent, le coeur battant toujours à vitesse folle, je le regarde, une lueur nouvelle dans le regard.

    

Il me dévore, me défie, de ses prunelles assoiffées de nouveauté et de malice.

    

Il aime observer ce qu'il pense être mon débat intérieur.

   

   

   

   

Tu ne vas pas me détruire Mammon, ça, je peux te l'assurer.

   

   

   

   

D'un sourire de plus en plus désireux, il conclut.

   

   

_ Tu es en Enfer ici Wonho, susurre-t-il, en empoignant et caressant son sexe tendu dans son jogging. Laisse-moi te bénir de ma semence. Montre-moi ta véritable nature, murmure-t-il, en se léchant les babines.

    

Inspirant fortement, je finis par me lever, et m'agenouille face à lui.

Mes orbes ne quittant pas les siens, j'enlève avec calme sa main et caresse à mon tour son érection, déjà bien durcie.

    

_ Tout ce qui vous fera plaisir, Prince, soufflé-je, en continuant d'agripper et de masser son sexe encore habillé.

    

Son regard désireux se fond dans le mien, sérieux et concentré, et alors que l'étonnement l'assaille, je prends plaisir et le faire obéir à ma manière.

    

_ Continue de m'appeler Maître, j'adore ça, grogne-t-il pratiquement, les bras longeant le dossier du canapé.

    

Satisfait de le voir de plus en plus faible, je presse de mes doigts les bords de son bas, et lui enlève avec lenteur et parcimonie.

     

_ Bien, Maître, soupiré-je, en embrassant son boxer sur le point d'exploser.

    

   

   

Je vais me noyer dans la luxure avec toi, je vais me salir un peu plus, pour t'aider à te relever.

    

    

On se repentira ensemble, tu verras.

    

    

    

La langue sortie de son antre, je lèche son sous-vêtement et caresse ses cuisses de mes doigts.

    

    

Il ne se rend même pas compte de combien il a déjà changé depuis que je suis à ses côtés.

    

    

Il a choisi un homme comme serviteur.

Il laisse ce dernier remplacer les femmes, et ce, dans tous les domaines.

Et il plonge les yeux dans les siens lorsque celui-ci lui offre le plaisir qu'il a ordonné recevoir.

    

    

    

Tout en pressant ses cuisses de la poigne forte de mes mains, je mordille son membre humide et m'étonne de plus en plus lorsque je l'entends soupirer d'aise, le regard brûlant.

    

Après un grognement impatient, il m'ordonne d'arrêter de jouer.

    

    

Il n'avait jamais paru aussi faible fasse au plaisir du sexe.

    

   

Ce matin, son visage n'exprime plus cette habituelle lassitude.

   

   

Ma mission sera peut-être moins ardue que prévue.

   

    

Une fois le Prince dévêtu de son sweat et sous-vêtement, je me replace correctement entre ses jambes, que j'écarte un peu plus.

   

Il se laisse faire, perdu dans les méandres d'un péché envoûtant.

   

Son côté obéissant me fait inconsciemment fourmiller le bas-ventre.

   

La paume de ma main entourant son érection, je mordille et lèche le creux de ses cuisses, laissant mon pouce frotter son gland d'un même mouvement.

Sa tête bascule vers l'arrière, ses paupières se closent, et je me surprends à m'amuser un peu plus à chaque seconde de son changement de comportement.

   

   

Il a raison, il me tire vers le bas.

   

Mais je sais que c'est un mal pour un bien.

   

   

La langue ondulant à présent contre ses testicules, je commence un rapide va-et-vient de ma main sur son sexe.

Il grogne discrètement, alors que j'aspire la peau à ma portée, tout en le masturbant de plus en plus vite.

Son dos se cambre et son bassin danse d'avant en arrière.

   

Il est totalement perdu dans son plaisir.

   

Un plaisir qu'il a l'air de ne pas avoir ressenti depuis un moment, contrairement à ce qu'on pourrait croire.

   

   

Arrêtant ensuite tous mes gestes, je le surprends à relever la tête, un sourcil arqué, quémandant une explication à mon arrêt soudain.

D'un air tantôt neutre, tantôt innocent, la tête penchée sur le côté, je maintiens son regard, les doigts cramponnés à ses cuisses, les pressants au gré de mes envies, et me penche ensuite pour suçoter son prépuce.

Il couine, timide, et surpris tous les deux, je ne traîne pas à le prendre en bouche, son sexe entré jusqu'à la base dans ma cavité buccale.

Son crâne touche à nouveau le dossier du canapé, et gourmand, il appuie de ses deux mains contre ma tête, pour me faire avaler son érection pleurante, jusqu'à ce que le gland touche le fond de ma gorge.

Dans un cri rauque et satisfait, il relâche sa prise, et se contente de me laisser faire.

Les cuisses toujours massées, il laisse son pénis entrer et sortir de mes lèvres, appréciant le toucher délicat de mes dents, et ma langue caressant et dévorant sans fin cette hampe de chair.

Les doigts pinçant un peu plus fort l'intérieur de ses cuisses, tout en orchestrant une gorge profonde, je l'entends grogner une nouvelle fois, tout en se répandant à l'intérieur de ma bouche, l'échine courbée et les doigts plongés dans ma tignasse.

Une fois le tout avalé, je me lève, les genoux un peu douloureux.

Je me déshabille ensuite, pose les vêtements sur le bras du sofa, et l'observe ensuite reprendre ses esprits.

Les yeux enfin ouverts, il me fixe durant une infinité de secondes, et finalement, décide de se lever.

Il s'approche de moi, et colle pratiquement son nez au mien, tant son visage est près.

Un sourire satisfait prend possession de son visage, et tout en pouffant, il finit par avancer vers la salle d'eau.

   

_ Amen ! s'écrie-t-il, en quittant la pièce.

   

Essoufflé, la mâchoire engourdie, je le suis, l'érection retombée au moment même où mes pensées m'ont conduit au paysage qu'offre le balcon de cette chambre.

   

   

Comme une routine maintenant, j'ai pris le soin de le laver, puis nous avons rejoint la grande salle, et après avoir mangé, et passer du temps dans le jardin, il s'est assis sur le canapé, m'a regardé dans les yeux, et m'a demandé de le soulager de sa tension accumulée durant la journée.

   

Sans broncher, je me suis exécuté, angoissé qu'il m'en demande plus.

Heureusement pour moi, il n'en fit rien.

   

J'y suis allé de manière plus brusque et pressée. Il a très vite éjaculé, et fatigué, il a rejoint son lit.

     

_ Bonne nuit Maître, ai-je marmonné, épuisé.

_ Bonne nuit.

    

Souriant, je me suis vite endormi.

    

   

   

   

Les jours suivants ont ressemblé aux précédents.

   

Comme un enfant ayant reçu un nouveau jouet, il en redemandait sans cesse.

   

Matin et soir, ma bouche était au travail.

   

Parfois je prenais mon temps, parfois je faisais ça vite et bien.

   

   

Même après une longue semaine, il n'en avait pas l'air lassé.

   

Il n'a plus demandé de servantes, et me disait bonjour et bonne nuit chaque jour, même si c'était bref et froid.

   

Il est devenu moins agressif et blessant dans ses paroles.

   

Moins bavard, mais au moins, de plus agréable compagnie.

   

   

Toutes nos journées se ressemblaient, et au bout de deux semaines, alors que rien ne semblait évoluer plus, je me suis mis à réfléchir sérieusement à comment faire de nouveau avancer les choses.

   

   

    

Il m'apprécie, je le sais.

    

Il me trouve intéressant et facile à vivre.

    

Pas trop bavard, pas râleur, et très obéissant.

    

    

Quant à moi, je n'ai plus vraiment peur de lui.

    

Je sais qu'il ne me fera jamais de mal, même s'il aime toujours se dire qu'il est le maître, en tentant par une phrase hautaine de me remettre à ma place.

   

   

Mais finalement, il n'est qu'un chaton qui miaule.

   

Il semble agressif, énervé, mais n'arrive pas à sortir les griffes.

   

Il est mignon quand il relâche ses défenses.

    

Il est plus à l'aise avec moi, moins sur la défensive, comme s'il devait tout remettre en jeu constamment.

   

Je l'apprécie, moi aussi.

   

   

Je fais abstraction d'absolument tout dans ce château, hormis lui.

Cela m'aide à me concentrer et à ne pas perdre ma positivité en faveur de la morosité.

    

   

Comme chaque jour, durant les séances, je me fais sourd et aveugle, sans que personne ne le remarque.

   

   

Je ne regarde et parle à personne.

   

   

Et pour rien au monde je ne regarderai à nouveau la vue du balcon de sa chambre.

   

    

Mes œillères me protègent de la vérité.

   

   

Sans tout ça.

Sans le fait de l'imaginer Prince des Enfers, et personnage puissant et arrogant, j'en viens à l'apprécier.

   

   

Il ne veut pas encore le laisser paraître, il cherche encore à se voiler la face, mais il est plus doux qu'il n'y paraît.

   

   

« Cet horrible paysage »

   

   

En vérité, j'en viens à me dire qu'il n'aime pas vraiment ça.

    

La souffrance, la douleur.

   

   

J'aimerais bien avoir cette conversation avec lui.

   

J'aimerais qu'il baisse ses dernières traces de défense envers moi.

   

   

Je veux être son ami, pas son serviteur.

   

Je veux être son égal. Je veux lui faire comprendre que je n'ai pas peur de lui, et qu'il peut me faire confiance, parce que je l'apprécie pour ce qu'il est.

   

Enfermé sous un masque, une carapace protectrice, il fait le dur, le Prince d'une terre où la souffrance règne. Mais il n'en est rien. Je suis certain qu'il ne veut pas de tout ça.

   

Il est délicat, intelligent, sensible, mais son père est présent, et plus imposant que jamais.

   

Il a beau faire le malin devant lui, faire sa crise d'adolescence, je sais qu'il est terrifié à l'idée d'aller contre lui.

Alors par peur, il se fait féroce, il sort ses fausses griffes.

   

   

Il faut qu'on en parle, il faut que je le pousse dans ses derniers retranchements.

   

  

Il faut lui faire réaliser les choses telles quelles sont.

   

   

  

Arrête de te voiler la face Mammon, et affronte qui tu es.

Qui tu veux être.

    

Rends-toi compte que c'est moi qui vais changer qui tu es, et non l'inverse.

   

   

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