𝔗𝔯𝔢̀𝔰 𝔠𝔥𝔢𝔯 𝔧𝔬𝔲𝔯𝔫𝔞𝔩...
Ce souvenir est un des plus précieux.
C'est ce jour-là que tout a vraiment commencé... ce fameux baiser.
Puis, il a conduit à cet autre instant, où j'ai décidé d'être un simple jeune homme et non plus un jeune prince...
Mais, revenons à ce moment fatidique, quand j'ai enfin compris et laissé alors libre cours à mes envies...
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...
Namjoon s'était lentement détaché de mes lèvres et m'avait fixé plusieurs secondes avant de reprendre son air détaché et son regard dur...
"Je suis-
- Non ! m'écriai-je ne voulant pas entendre d'excuse, je ne voulais pas que ce moment soit gâché. Ne dis rien, allons voir les autres associations.
- Bien..."
J'avais vécu cette journée comme déconnecté, hors du temps. J'avais posé les questions et pris des notes tels un robot, sans vie, l'esprit complètement ailleurs, repensant sans cesse à ce baiser... à Namjoon.
Je ne cessais de le regarder du coin de l'œil, espérant, cherchant à comprendre les raisons, le pourquoi...
"Vous ne suivez pas ! me gronda une voix dure qui me fis sursauter. Redescendez sur terre.
Comment veux-tu que je reste sur terre quand je ressens encore tes lèvres sur les miennes ?
- Aaaahhh... soupirai-je fortement avant de poser ma tête sur mon bureau. J'arrive à rien aujourd'hui. Laissons tomber pour aujourd'hui Nam.
- Vous ne-
- S'il te plait ! m'écriai-je presque désemparé en me redressant brusquement. Je... je suis fatigué, la... la journée à été longue... et si courte en même temps... chuchotai-je pour moi-même.
- B-bien... on va en rester là pour ce soir... Heum... Je... je vais donc prendre congé...", dit Namjoon en prenant rapidement ses affaires avant de se diriger vers la sortie.
Je le regardai faire et l'interpellai juste avant qu'il ne pose sa main sur la poignet de la porte.
"Namjoon ?
- Votre Altesse ?
- Pourquoi m'as-tu embrassé ? demandais-je de but en blanc. Je le vis frémir puis crisper ses mains sur ses livres.
- Nous... quand nous sommes ici, nous ne sommes plus que employé et employeur.
- Tu es mon serviteur non ? Tu n'es plus mon professeur désormais comme le cours est terminé...
- O-oui... hésita-t-il.
- Alors, normalement, maintenant, tu me dois obéissance, non ?
- O-oui... soupira Namjoon.
- Alors, je voudrais un peu de ton temps... lui souris-je en tapotant la place à côté de la mienne, sur mon lit où je m'étais installé.
- Vous voulez quoi ? me demanda-t-il, cachant comme il pouvait son irritation, en restant debout non loin.
- Assieds-toi... insistai-je.
- Ce serait contre la bienséance.
- Roohhh... T'es chiant. soupirai-je. Viens ! lui ordonnai-je en m'installant autour de ma petite table dans mon petit salon. Il s'installa sur un fauteuil en face, ses livres posés sur ses jambes comme protection.
- Que voulez-vous ?
- J'ai un petit dilemme... j'aimerais avoir tes lumières dessus.
- Quel est-il ? demanda-t-il du bout des lèvres.
- J'ai un ami... enfin, un camarade de classe... Vois-tu, je pensais qu'il me détestait...
- Qui pourrait vous détester !? ironisa-t'il.
- N'est-ce pas ? qui pourrait ? je suis trop parfait pour cela ! Seuls des jaloux le pourraient ! dis-je avec prétention.
- Su-sûrement...
- Bref... vois-tu.. ce dernier...
- Oui ?
- Il m'a brusquement embrassé !
Je m'amusai à le voir blêmir. Le voir perdu et confus était un pur délice.
-...
- Tu n'as rien à dire ?
- Oh... Il mériterait la mort, oser poser ses horribles lèvres sur celles pures et royales de son altesse ! s'offusqua-t-il faussement.
- N'est-ce pas !? souris-je avec mesquinerie. Il mériterait la mort non ?! En plus sans mon consentement.
- Je- Jin Je-
- Mais j'ai adoré ! le coupai-je.
-H-hein!?
- Oui... j'ai A.D.O.R.É... dis-je en ancrant mon regard au sien. Il resta un long moment à faire de même, seules ses joues rouges témoignaient de sa gêne.
- Si... si vous avez aimé, je ne vois pas le problème... dit-il au bout d'un moment.
- Le problème... Vois-tu... C'est que je veux qu'il recommence... chuchotai-je sans détourner une seconde les yeux.
- Je... je vais devoir vous laisser malheureusement, j'ai un rendez-vous important avec sa Majesté et je ne veux pas être en retard...", s'excusa-t-il en se levant brusquement, puis il s'enfuit tel un lâche et je le regardai faire, un sourire satisfait sur les lèvres.
Je le tenais enfin entre mes mains !
...