Cette première journée était épuisante mais enrichissante.
Je vois Aaron partir en direction de la forêt, et si je le suivais ? Je pourrais ainsi voir où il vis.
Sa dois bien faire 10 minutes que je le suis et j'ai l'impression qu'on tourne en rond, sa se trouve, il est perdu et moi comme une abrutie, je le suis.
Ayant un grand sens de l'orientation, je continuais de le suivre, si je suis perdu, autant être avec quelqu'un.
Les minutes passaient, et je continuais à le suivre tel un petit toutou fidèle à son maître.
Mais frenchement, j'ai vraiment l'impression qu'on est perdu.
_Tu vas me suivre comme ça pendant longtemps ?
Évidemment, il fallait qu'il remarque ma présence, bon vous me direz, je ne suis pas non plus super discrète, déjà que j'ai un sens de l'orientation pourri.
Je dis donc avec le sourire :
_Hé hé, mais dis donc, on se croise souvent tout les deux.
On pourrait croire une technique de drague, je sais, mais c'est pas du tout ça, je le suis pour voir sa maison, ça fait psychopathe maintenant...
_Tu me veux quoi ?
_ta maison !
Mais pourquoi il faut que je l'agresse ? Je pense que Chloé déteint sur moi, d'ici un mois, je serais folle.
Il hausse un sourcils et reprend :
_ma maison ?
_oui, enfin, juste la voir.
*Psychopathe...* me souffle ma conscience.
_va voir la tienne plutôt.
*C'est ce qu'on appelle un recal*, me souffle, encore une fois, ma merveilleuse conscience.
_je peux pas, je suis perdu.
_bah débrouille toi, même un gosse saurait retourner au village.
Je comprends pas comment il peut être aussi froid et dur avec les autres.
_sa t'arrive d'être aimable ?
_c'est pas dans mon vocabulaire, maintenant casse toi j'aimerais rentrer chez moi.
Ah ouais ? Sans blague, moi aussi je veux rentrer chez moi abruti !
Je répond avec le sourire :
_Tu pourrais avoir la gentillesse de me ramener au village ?
*Et en plus t'es bipolaire...*
_Tu comprends le français ?
_je dois avouer que j'ai du mal avec cette langue.
Il soupir et reprend :
_pourquoi tu va pas casser les couille à Enzo ou les autres ?
_parce que t'es bizarre. C'est ta faute si tu m'intrigue autant, t'as qu'à pas être aussi étrange et mystérieux, lui dis-je en faisant plusieurs signe avec mes mains.
_ok, je vais te laisser dans tes délires.
_donc tu va me laisser seul, perdu dans cette forêt ? Tu sais que tu aura ma mort sur ta conscience ?
Pendant un moment, il ne dit rien.
J'ai dis quelque chose de mal ?
Il reprend :
_ ma conscience n'est pas à ça près, maintenant dégage !
OK, je crois que là, le message était clair, je le fais chié, littéralement.
J'ai peut être abusé un peu sur son intimité... mais c'est pas la mer à boire, je veux juste voir son chalet, le connaître, savoir pourquoi il est si distant.
*il te connais pas, et vu ce que tu viens de lui montrer, je le comprends* ta gueule.
Je m'assois donc par terre, prête à entamer cette nuit qui risque d'être longue.