Les Héritiers de Sheyton

Apo-logie tarafından

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En quête de vengeance, Lana veut intégrer une école de magie renommée pour se libérer de son douloureux passé... Daha Fazla

Introduction
Prologue (Corrigé)
Chapitre 1 (Corrigé)
Chapitre 3 (Corrigé)
Chapitre 4 (Corrigé)
Chapitre 5 (Corrigé)
Chapitre 6 (Corrigé)
Chapitre 7 (Corrigé)
Chapitre 8 (Corrigé)
Chapitre 9 (Corrigé)
Chapitre 10 (Corrigé)
Chapitre 11 (Corrigé)
Chapitre 12 (Corrigé)
Chapitre 13 (Corrigé)
Chapitre 14 (Corrigé)
Chapitre 15 (Corrigé)
Chapitre 16 (Corrigé)
Chapitre 17 (Corrigé)
Chapitre 18 (Corrigé)
Chapitre 19 (Corrigé)
Chapitre 20 (Corrigé)
Chapitre 21 (Corrigé)
Chapitre 22 (Corrigé)
Chapitre 23 (Corrigé)
Chapitre 24 (Corrigé)
Chapitre 25 (Corrigé)
Chapitre 26 (Corrigé)
Chapitre 27 (Corrigé)
Chapitre 28 (Corrigé)
Chapitre 29 (Corrigé)
Chapitre 30 (Corrigé)
Chapitre 31 (Corrigé)
Chapitre 32 (Corrigé)
Chapitre 33 (Corrigé)
Chapitre 34 (Corrigé)
Chapitre 35 (Corrigé)
Chapitre 36 (Corrigé)
Chapitre 37 (Corrigé)
Chapitre 38 (Corrigé)
Chapitre 39 (Corrigé)
Chapitre 40 (Corrigé)
Chapitre 41 (Corrigé)
Chapitre 42 (Corrigé)
Chapitre 43 (Corrigé)
Chapitre 44 (Corrigé)
Chapitre 45 (Corrigé)
Chapitre 46 (Corrigé)
Chapitre 47 (Corrigé)
Chapitre 48 (Corrigé)
Chapitre 49 (Corrigé)
Chapitre 50 (Corrigé)
Chapitre 51 (Corrigé)
Chapitre 52 (Corrigé)
Chapitre 53 (Corrigé)
Chapitre 54 (Corrigé)
Chapitre 55 (Corrigé)
Chapitre 56 (Corrigé)
Chapitre 57 (Corrigé)
Chapitre 58 (Corrigé)
Chapitre 59 (Corrigé)
Chapitre 60 (Corrigé)
Chapitre 61 (Corrigé)
Chapitre 62 (Corrigé)
Chapitre 63 (Corrigé)
Chapitre 64 (Corrigé)
Chapitre 65 (Corrigé)
Chapitre 66 (Corrigé)
Chapitre 67 (Corrigé)
Chapitre 68 (Corrigé)
Chapitre 69 (Corrigé)
Chapitre 70 (Corrigé)
Chapitre 71 (Corrigé)
Chapitre 72 (Corrigé)
Chapitre 73 (Corrigé)
Chapitre 74 (Corrigé)
Chapitre 75 (Corrigé)
Chapitre 76 (Corrigé)
Chapitre 77 (Corrigé)
Chapitre 78 (Corrigé)
Chapitre 79 (Corrigé)
Chapitre 80 (Corrigé)
Epilogue (Corrigé)

Chapitre 2 (Corrigé)

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Apo-logie tarafından

Deux semaines ont passé.

Je m'apprête à embarquer dans le train en direction de l'ISEM. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que j'ai été retenue parmi les admis après ce catastrophique entretien. De toute évidence, ce n'est pas cette étape de la sélection qui a pesé le plus lourd dans mon admission. Le reste de mon dossier était très bon, notamment concernant mes notes. J'en déduis qu'ils sont passés outre mon attitude révoltée lors de l'entretien. Je sais comment se passent les sélections. À chaque étape, vous cumulez un certain nombre de points, puis vous êtes classé selon ces derniers. De toute évidence, j'avais dû en cumuler assez lors des premières étapes.

J'ai beaucoup réfléchi avant de répondre favorablement à ma proposition d'admission. Je me suis demandé si la formation pouvait me correspondre, si j'étais capable de passer outre la désobligeance connue des professeurs, semblables sûrement à celle de l'examinateur sur lequel j'étais tombée. Puis, en fin de compte, je me suis dit que je m'en voudrais de laisser tomber cette opportunité. Beaucoup rêvent d'avoir une place à l'ISEM. Cette possibilité ne se représentera pas de sitôt. Et surtout, je veux prouver à cet imbécile d'examinateur, si un jour je suis amenée à le recroiser, que la mort de mes parents ne m'a pas fragilisée et rendue incapable.

Ma place est au fond du train. Je circule dans les passages larges des wagons ultra modernes, jusqu'à l'atteindre, et finis par m'assoir, pensive. J'accorde un bref bonjour à mes voisins sans prendre le temps de les regarder, en me plongeant directement dans un livre, savourant mes derniers instants de liberté.

— Bien le bonjour, Lana Sokova ! lance une voix juste en face de moi.

Je lève les yeux, surprise d'entendre mon nom, et souris quand je reconnais le visage de l'élève qui vient de m'interpeller. C'est Adam Pears, le type qui m'avait aidée à trouver ma salle lors des entretiens. Une onde de soulagement me détend alors. Connaître un des élèves quand vous intégrez un nouvel établissement est un luxe qu'on ne peut pas négliger. J'aurais bien besoin d'alliés, et Adam semble être quelqu'un avec qui je pourrais plutôt m'entendre. À voir par la suite si son petit côté prétentieux ne m'agace pas trop.

— Oh... Salut ! Je dois dire que te revoir ici était plutôt inespéré, répliqué-je en refermant mon bouquin et en me redressant.

Adam est toujours aussi bien habillé. Il porte une chemise blanche parfaitement repassée, sur laquelle il a ajouté une cravate noire. Il a superposé à sa tenue un long manteau noir, lui apportant un côté mystérieux qu'il prend plaisir à arborer. Visiblement, il vient d'un milieu social élevé. Je n'ai pas eu l'occasion de côtoyer la haute société lors de mon adolescence. J'ai grandi à la campagne dans une ville très modeste. Ça fait toujours bizarre de venir dans les grandes villes. Vous vous sentez presque noyé.

— Content que tu aies été admise. J'en déduis que tu as fini par trouver la salle 974, lance mon interlocuteur sur un ton malicieux.

Je laisse échapper un petit rire.

— Ça n'a pas empêché mon retard d'agacer mon examinateur.

— Vous vous connaissez ? nous interrompt une jeune fille rousse, plutôt jolie, assise à côté de lui.

Adam secoue la tête, et commence à entamer un sandwich acheté à la gare.

— On s'est juste croisés lors des entretiens, réplique-t-il.

La jeune fille me tend la main et je la lui serre.

— Salut ! Je m'appelle Éria Fahs, Élémentariste. Je rentre en première année à l'ISEM.

— Pourquoi tu précises ça ? La plupart des passagers sont des étudiants élémentaristes de l'ISEM.

Éria hausse les épaules.

— Et alors ? Sur notre formulaire d'inscription, on nous demande bien de le préciser.

— Parce qu'ils sont paranos. Il n'y a quasiment plus de sorciers à Sheyton. À moins que Lana nous cache des choses... lance Adam en chuchotant de manière énigmatique et en adoptant un faux air de détective mystérieux.

S'il savait...

— Et non. Au risque de vous décevoir, je suis d'une banalité déconcertante.

— Tu n'aurais pas été admise à l'ISEM si tu es banale, réplique Adam.

— Et vous ? Vous vous connaissez ? demandé-je alors à mon tour.

La jeune fille secoue la tête.

— Non plus. On ne connaît personne ici, renchérit-elle en passant sa main blanche dans ses longs cheveux roux.

Je hoche la tête.

Ils ont l'air plutôt sympathiques et l'appréhension de la rentrée disparaît progressivement.

— Pressés de commencer les cours ? demandé-je.

— Surtout pressée d'apprendre à utiliser la magie, s'exclame Éria, dans un élan d'excitation et des étoiles plein les yeux.

À Sheyton, l'utilisation de la magie est interdite en dessous de dix-huit ans. Pour pouvoir l'exercer par la suite, il faut obtenir un certain diplôme, dans des écoles d'unité d'enseignement supérieur comme l'ISEM.

— T'emballe pas, Éria Fahs. Ils vont nous balancer tout un paquet de cours théoriques avant de pratiquer.

La jeune fille lève les yeux au ciel.

— Forcément. Ils sont trop heureux de nous inculquer tout leur prestigieux savoir. C'est quoi déjà les cours qu'on aura ?

Son voisin déplie alors la brochure qui nous a été transmise, pour nous lire l'intitulé des séminaires proposés.

— Histoire de la magie, géographie, botanique, soins magiques, initiation à la magie élémentaire, criminologie et défense. J'espère que vous êtes sportives, mesdemoiselles. Ces études sont compliquées, et vous ne pourrez pas y résister sans un minimum de capacité physique. Et apparemment, un certain nombre d'élèves ne passent pas le premier trimestre. La sélection continue même après les admissions. Ils ont pour objectif de former entre autres les futurs traqueurs du pays. Les meilleurs, réplique Adam, sûr de lui, avec une pointe d'arrogance dans la voix.

Cool... Très rassurant tout ça. Faire autant d'efforts pour être écartée au bout de trois mois...

— Espérons qu'on ait le droit au moins à un peu de liberté, lâche Éria, l'air pensive.

— Tu peux toujours rêver, Fahs ! Lis ça et tu verras que ta vie sera loin d'être rêvée, lui lance Adam en lui balançant sur les genoux un document administratif.

Éria plisse les yeux.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Le putain de règlement. Lis-le à voix haute, lui demande Adam.

— 1-1 : La présence dans l'établissement est obligatoire du lundi au vendredi. Le dimanche est quant à lui consacré au repos des élèves qui ont le droit de quitter l'établissement.

-1-2 : L'élève doit être en parfaite santé pour pouvoir assumer la formation. Toute maladie ou état de santé défavorable caché par l'élève en question le condamnera à l'exclusion définitive de l'établissement.

- 1-3 : Une visite médicale de contrôle toutes les deux semaines est obligatoire.

- 1-4 : Tous les cours sont obligatoires. Toute absence non justifiée rendra l'élève défaillant, qui de ce fait, ne pourra pas se présenter aux examens inter-trimestriels.

- 1- 5: Toute consommation d'alcool ou de substance illicite est formellement interdite. L'ISEM se réserve le droit de demander un dépistage si elle en voit la nécessité.

- 1-6 : La formation demande une rigueur prononcée. Il est formellement interdit de quitter l'établissement le soir après les cours.

- 1-7 : Le couvre-feu dans l'enceinte de l'établissement s'établit entre minuit et cinq heures du matin. Seul un enseignant peut décider de faire exception à ces horaires s'il en juge nécessaire pour l'élève.

- 1-8 : L'élève doit porter dans l'enceinte de l'établissement les vêtements fournis par l'institut, et qui doivent être gravés à l'effigie de l'école et de son nom.

- 1-9 : l'utilisation de la magie est formellement interdite hors des cours, et passible d'exclusion définitive.

- 1-10 : Toute relation amoureuse et/ou intime concernant les membres de l'ISEM est fermement interdite, sous peine d'exclusion définitive des deux membres fautifs.

— Vous voulez que je continue ? Y a encore un nombre de pages interminables comme ça, nous informe Adam, en feuilletant le règlement.

— Tais-toi, sinon je te le fais manger, ton règlement, manque de s'étrangler sa voisine.

— Ils ne blaguent clairement pas, lâché-je déconcertée.

En même temps, je m'y attendais.

— Ça c'est sûr. Je crois que le train nous amène plutôt dans un centre pénitentiaire qu'une école, déplore Éria, dont le visage arbore dorénavant une expression de dégoût.

Adam fait claquer bruyamment ses doigts devant nos yeux.

— Réveillez-vous les filles ! Cette école nous forme dans le but d'intégrer l'Armée de Sheyton. On n'est plus au pays des bisounours, hein. Ils sont obligés de nous instaurer un cadre strict.

— Mais comment on va tenir sans fête ni soirée ? C'est ça pour moi, la vie étudiante, déplore Éria.

Adam lui fait un clin d'œil et lui accorde un sourire malicieux et complice.

— On sortira en douce, chuchote-il.

Je fronce légèrement les sourcils et analyse le garçon du regard.

— Tu as l'air d'être bien renseigné sur l'établissement.

Mon interlocuteur hoche la tête.

— Mon père travaille au Gouvernement de Sheyton. Ils collaborent beaucoup avec l'ISEM. J'ai, de ce fait, accès à de très précieuses informations.

Cela justifie sûrement le prix exorbitant de sa tenue. Adam est gentil mais avec les informations que j'ai déjà sur lui, je me demande s'il est du genre « fils à papa », peu indépendant.

Je me tourne ensuite vers Éria, désireuse d'en apprendre plus sur elle.

— Et toi, tes parents font quoi dans la vie ?

— Ils sont professeurs au collège.

— Et toi, Sokova ? me lance Adam en prenant un chewing-gum.

Je détourne le regard.

— Ils sont morts.

Un peu direct comme réponse, mais de toute façon, il aurait fallu que je le leur dise un jour.

Adam se pince les lèvres, et blêmis subitement de gêne.

— Oh. Je suis... désolé.

— Pas de problème. N'en parlons plus.

Le but étant que personne ne découvre ma véritable identité, moins ils me posent de questions sur mon passé, et surtout sur mes parents, et plus cela me sera bénéfique. Éria et Adam peuvent devenir de véritables alliés, mais il y a certaines choses que je dois garder secrètes tout le long du cursus.

Le reste du trajet se déroule dans un silence assez pesant, qui laisse comprendre que plus on s'approche de l'ISEM, plus la nervosité monte. Il se brise cependant quand le train s'arrête enfin.

« Terminus Institut Sheyton Élite Magie », tonne la voix métallique du microphone.

— On est arrivés, déclare Adam en regardant par la fenêtre pour scruter le paysage.

Éria se lève et attrape son sac.

— Vous pensez qu'ils vont nous faire étudier directement en sortant du train ? Ce sont des malades ici, s'ils forment l'Elite.

— Profite de tes derniers instants de liberté, chérie. Après ça, on signe notre arrêt de mort, sifflote Adam en attrapant son sac et en tournant déjà les talons.

On sort du train, et on se noie parmi la foule d'élèves. Je peine à rester avec mes nouveaux amis, mais la couleur flamboyante des cheveux d'Éria fait qu'on la reconnaît facilement dans la masse d'étudiants.

La gare donne directement sur les bâtiments de l'ISEM. On y pénètre alors, et les premières années sont rapidement séparés des autres. On nous conduit directement dans une grande salle, sombre, sans fenêtre et... vide.

La plupart des élèves ont l'air hautains. Tête haute, torse bombé, regard condescendant. Tout le monde se compare, que ce soit physiquement ou sur notre façon de se tenir et de parler. Ça donne déjà la couleur des prochains jours. Cependant, ça ne m'étonne pas tant que ça qu'ils se montrent hautains. Forcément. Ils ont réussi à intégrer l'école la plus prestigieuse de magie, donc pour la plupart, ils ont déjà commencé à prendre la grosse tête. Je me rends compte qu'il va falloir que je fasse mes preuves rapidement si je ne veux pas me faire écraser. Bienvenue dans le monde de la jungle.

Un homme fait soudainement son entrée dans la salle, présidé de toute une équipe derrière lui. Les conversations se stoppent d'un coup net et les yeux encore naïfs des jeunes étudiants se braquent instantanément sur le nouvel arrivant. L'ambiance devient très étrange, pesante, comme si un vent froid avait figé la pièce entière. Sa démarche est assurée, sa carrure imposante, et son regard perçant. Il avance vers nous, nous annonçant déjà la couleur des choses.

Ils sont les mentors, et nous les élèves. On est de ce fait conviés à rester à notre place. Un frisson immense me parcourt alors au moment même où je reconnais le nouveau venu. Et merde... C'est le type qui m'a fait passer l'entretien. Le type du bureau 974.

— Oh putain... laisse échapper Adam dans un murmure incontrôlé quand il pose ses yeux sur le nouveau venu.

— C'est qui ? murmure Éria, les yeux brillants d'admiration, mais qui dissimule par la même occasion une crainte évidente.

— C'est Kal Harrow ! L'un des seuls sorciers blancs encore en vie actuellement, et l'un des guerriers les plus puissants de l'Armée de Sheyton. Le genre de gars qu'on n'ose pas regarder dans les yeux si vous voyez ce que je veux dire. On raconte que c'est lui qui a arrêté Tanway... Ne me dites pas que vous n'avez jamais entendu parler de lui ? C'est une légende dans le Monde de la Magie ! s'exclame-t-il à bout de souffle.

Je déglutis.

Je comprends rapidement que je me suis permise de faire une leçon de morale à l'un des types les plus influents de l'Armée et de l'ISEM, sans le savoir. La suite de ma formation risque donc d'être très salée.

Kal finit par s'arrêter au centre de la salle. Il balaye la pièce du regard en nous dévisageant chacun durant une fraction de seconde, avec intensité. Je sens ses yeux pénétrer les miens durant un court instant. Je frissonne. Je crois qu'il m'a reconnue. Il lit dans nos yeux, il lit dans nos pensées, il nous déstabilise pour mieux nous apprivoiser. Le silence martèle alors la pièce et la respiration de chacun se coupe. Pendant un instant, on est tous au bord de la crise cardiaque.

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