Sauvage

By Stitch1307ecrit

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Rien ne sera plus fort que l'instinct animal. L'instinct animal reprend toujours le dessus. Sur tout et n'imp... More

CHAPITRE I

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By Stitch1307ecrit

Un champ. Voilà ce qui m'entoure. Un simple champ vide en pleine nuit. Rien d'autre à part peut être quelques vaches et encore je n'en suis pas sûre. Il ne fait ni chaud, ni froid, il fait bon. Seulement vêtue d'une simple chemise de nuit, je me sens bien. J'avance doucement, pieds nus, les herbes hautes et humides me caressant les jambes et les pieds. Je ne vois pas où je vais ni même où je met les pieds.

Un souffle exagéré me fait sursauter, il n'est pas loin. Mon cœur bat vite, il loupe des battements, il s'affole. Je tourne doucement la tête et allume en vitesse la lampe torche de mon téléphone portable se trouvant dans ma main. Dans le pré voisin se trouve un troupeau de vaches. Elles sont allongées dans l'herbe, elles me fixent puis laissent retomber leur tête dans l'herbe. Ce n'était que des vaches. J'ai eu simplement peur d'une vache.

Je continue mon avancée dans le champs, à l'aveugle avec pour seul repère le faisceau de lumière se dégageant de mon téléphone que je ne peux que diriger au sommet des herbes hautes. La température descend de quelques degrés, suffisamment pour que je la ressente et que la chair de poule apparaît le long de mes bras. J'entend l'herbes remuer derrière moi. Je sens un léger souffle contre ma main, mon cœur loupe un nouveau battement, mon téléphone glisse de ma main et s'échoue entre les herbes. Ce n'est qu'une illusion, ce n'est que le vent. Quelque chose se pose dans ma main, quelque chose de doux mais d'humide. Je ne bouge plus, mes membres sont tétanisés, je suis paralysée par la peur. La chose douce et humide se glisse un peu plus dans la paume de ma main, le bout de mes doigts rencontre des poils, une fourrure douce. Mon cœur tambourine dans ma cage thoracique. Étrangement, je trouve cette sensation agréable bien que je sois terrifiée. Je n'ose faire aucun mouvement, que m'arriverait-il si je venais à bouger? Cette chose est peut être dangereuse. A moins que cela soit encore une vache. J'avais pourtant cru voir un grillage qui nous séparait.

Une branche craque juste derrière moi. Je sursaute et sens que je ne suis pas loin de l'évanouissement. Il y a quelque chose d'inconnu dans la paume de ma main et autre chose ou quelqu'un qui s'approche juste derrière moi.

Ce qui était contre ma paume se retire rapidement laissant place à un sentiment de vide et un froid glacial. Elle passe à côté de moi. Je prends mon courage à deux mains et ramasse mon téléphone portable, tombé à mes pieds, d'une main tremblante. En tournant la lampe torche face à moi, je me retrouve face à une biche au pelage fauve. Elle est magnifique. Comment ai-je pu avoir peur d'une telle créature ?

Elle se tourne vers moi et m'observe, son regard est magnifique. Je ne saurais dire si il me glace le sang ou si au contraire il le fait bouillir. Ses yeux sont un mélange d'ambre et d'apatite bleue, un mélange de feu et de glace. Son regard se porte derrière moi, j'observe ses oreilles se redresser sur le sommet de son crâne puis elle se fige et cavale vers la route. Pour une raison que j'ignore mon corps me pousse à la suivre, je me met à courir dans la même direction qu'elle.

Je l'observe gravir le fossé avec agilité, je continue de courir derrière elle, j'essaye de passer le fossé. Un camion arrive par la gauche, il roule beaucoup trop vite. Je n'ai pas le temps de réfléchir que je vois le corps de la biche frappé par le camion et être envoyé dans le fossé opposé. Je me retrouve projetée au sol, la cuisse en sang. Je ne comprends plus rien, tout va beaucoup trop vite. J'ai mal. Je hurle. Je me tiens la cuisse et essaye de me relever. Elle cède sous mon poids et m'arrache un nouveau hurlement de douleur. Je hurle comme une bête, comme un animal qui souffre. Je grogne. Je ne cesse de hurler. Mes yeux se ferment lentement et ma joue heurte le sol de plein fouet.

****

Je me réveille en faisant un bond dans mon lit. Un peu perdu, j'observe où je suis jusqu'à me rendre compte que je suis bel et bien dans ma chambre, dans l'appartement des mes parents. Mes cheveux sont humides sur l'oreiller qui lui est aussi trempé. Les draps collent contre ma peau. La transpiration continue de couler le long de mon dos. Ma respiration est saccadée.

Je ne me souviens de rien, seulement d'avoir eu peur. Je laisse mes jambes tombées dans le vide à côté de mon lit. Elles sont engourdis et je ressent une forte douleur au niveau de la cuisse où trône maintenant un bleu. D'où sort-il ? Je n'ai pas pu me cogner en dormant, mon lit se trouve au centre de la chambre. J'essaie de me lever mais la douleur au niveau de la cuisse me rappelle à l'ordre et je tombe lourdement sur mon lit. Je me mords la lèvre et retient un cris. Les larmes me montent aux yeux. Je ne comprends plus rien. J'ai fais un cauchemar dans la nuit dont je ne me souviens absolument pas et j'éprouve une vive douleur au niveau de la cuisse ne sachant pas d'où elle vient.

J'attends quelques minutes et réussis enfin à me lever. Je m'attache les cheveux et pars dans la cuisine pour boire un verre d'eau. En passant devant le salon, je remarque que la télévision est encore allumée et qu'il n'est qu'une heure du matin. En entrant dans le salon, je remarque mon frère, couché sur le canapé, qui joue à un jeu vidéo. Lorsque je m'assois sur l'accoudoir du canapé, il sursaute et me fixe :

« _ Putain.. Tu m'as fait peur. Me dit-il

_ Désolé, je ne voulais pas »

Je me tourne vers la télévision et regarde son jeu, quelques secondes plus tard, je vois son téléphone vibrer sur la table basse. Il met en pause son jeu et se penche pour attraper l'objet électronique. Je regarde par dessus son épaule, c'est une info alerte. Il tourne la tête vers moi quelques microsecondes et reporte son attention sur le téléphone en lisant l'alerte:

« _ Avis de recherche. Depuis le 10 mars, 4 adolescents sont portés disparus au quatre coins de la France. Différentes patrouilles sont mobilisées mais aucune amélioration n'est constatée. Toutefois l'option d'une fuite a été repoussée et oubliée. Le quatrième adolescent, Amaël Dagenais, a disparu dans la nuit de samedi à dimanche. Ses parents n'étaient pas au domicile familial où il se trouvait, en rentrant chez eux, ils ont découvert la porte d'entrée brisée ainsi que des touffes de poils noirs. En montant dans la chambre de leur fils, ils la découvrent sans dessus dessous et les mêmes touffes de poils noires jonchaient le sol. Les patrouilles arpentent les environs de la maison en recherchant une personne accompagné d'une bête à poils noirs. Les experts vont faire quelques analyses concernant les poils d'animaux. Nous ne savons toujours rien à propos du potentiel kidnappeur. La scène n'est pas inconnu par la gendarmerie car il c'est passé la même chose pour les trois kidnappings précédents. »

La photo avec la description des 4 adolescents défilent à l'écran doucement. Halana Randy est la première à avoir disparue, elle est mate aux yeux bruns et aux cheveux de la même couleur. La deuxième est Zaely Rouze, elle a la peau couleur café au lait avec les yeux brun clair et les cheveux noirs. Taïron Authier est le troisième à avoir disparut, une peau plus claire, cheveux brun et yeux foncés et enfin le dernier Amaël Dagenais. Rien ne les relie d'après les experts mais ils sont toujours à la recherche d'un potentiel lien.

« _ Si vous avez une quelconque information sur l'une de ces personnes veuillez contacter le 197 dans les plus brefs délais. Fini de lire mon frère »

Mon frère verrouille son téléphone et se tourne vers moi, son visage montrant une sorte de grimace que je n'arrive pas à comprendre.

« _ Kidnapper des adolescents accompagné d'une bête, c'est inhumain, ils doivent être blessés.

_ Ils sont surement en danger voir peut être même mort dans le pire des cas. Mais pourquoi les kidnapper? Demande-ai-je.

_ Pour profiter d'eux voyons, en tout cas, le mec doit être vachement fort pour arriver à les neutraliser ou alors vachement futé.

_ Ça ne me rassure pas toute cette histoire. »

Mon frère me regarde.

« _ Moi non plus ça ne me rassure pas, il faut faire attention maintenant. Le dernier kidnapping a eu lieu dans la ville à côté, la notre sera sans doute la prochaine.

_ Oui.. Je vais aller me recoucher.

_ Bonne nuit Neela.

_ Bonne nuit Tim. »

Je me relève du canapé et me dirige dans la cuisine pour boire un verre d'eau comme j'étais censé le faire. Une fois mon verre bu, je remonte dans ma chambre, ouvre ma fenêtre et finit par me laisser tomber sur le lit. Je ne tarde pas à me rendormir.

****

Un simple champ vide en pleine nuit. Rien d'autre à part peut être quelques vaches et encore je n'en suis pas sûre. Il ne fait ni chaud, ni froid, il fait bon. Seulement vêtue d'une simple chemise de nuit, je me sens bien. J'avance doucement, pieds nus, les herbes hautes et humides me caressant les jambes et les pieds. Je ne vois pas où je vais ni même où je met les pieds. L'endroit me parait familier, je ne sais pas où j'aurais pu le voir auparavant. 

Un souffle exagéré me fait sursauter, il n'est pas loin. Mon cœur bat vite, il loupe des battements, il s'affole. Je tourne doucement la tête et allume en vitesse la lampe torche de mon téléphone portable se trouvant dans ma main. Dans le pré voisin se trouve un troupeau de vaches. Elles sont allongées dans l'herbe, elles me fixent puis laissent retomber leur tête dans l'herbe. Ce n'était que des vaches. J'ai eu simplement peur d'une vache.

Je continue mon avancée dans le champs, à l'aveugle avec pour seul repère le faisceau de lumière se dégageant de mon téléphone que je ne peux que diriger au sommet des herbes hautes. La température descend de quelques degrés, suffisamment pour que je la ressente et que la chair de poule apparaît le long de mes bras. J'entend l'herbes remuer derrière moi. Je sens un léger souffle contre ma main, mon cœur loupe un nouveau battement, mon téléphone glisse de ma main et s'échoue entre les herbes. Ce n'est qu'une illusion, ce n'est que le vent. Quelque chose se pose dans ma main, quelque chose de doux mais d'humide. Je ne bouge plus, mes membres sont tétanisés, je suis paralysée par la peur. La chose douce et humide se glisse un peu plus dans la paume de ma main, le bout de mes doigts rencontre des poils, une fourrure douce. Mon cœur tambourine dans ma cage thoracique. Étrangement, je trouve cette sensation agréable bien que je sois terrifiée. Je connais cette sensation, cette fourrure mais je ne sais pas d'où, peut être un peluche que j'ai dans ma chambre. Je n'ose faire aucun mouvement, que m'arriverait-il si je venais à bouger? Cette chose est peut être dangereuse. Je sais que ce n'est pas une vache, j'ai l'impression de revivre un moment de ma vie, dans le fond je sais ce qu'est cette chose mais je n'arrive pas à le penser, je n'arrive pas  à le dire.

Une branche craque juste derrière moi. Je sursaute et sens que je ne suis pas loin de l'évanouissement. Il y a quelque chose d'inconnu dans la paume de ma main et autre chose ou quelqu'un qui s'approche juste derrière moi.

Ce qui était contre ma paume se retire rapidement laissant place à un sentiment de vide et un froid glacial. Elle passe à côté de moi. Je prends mon courage à deux mains et ramasse mon téléphone portable, tombé à mes pieds, d'une main tremblante. En tournant la lampe torche face à moi, je me retrouve face à une biche au pelage fauve. Elle est magnifique. Comment ai-je pu avoir peur d'une telle créature ?

Elle se tourne vers moi et m'observe, son regard est magnifique. Je ne saurais dire si il me glace le sang ou si au contraire il le fait bouillir. Ses yeux sont un mélange d'ambre et d'apatite bleue, un mélange de feu et de glace. Son regard se porte derrière moi, j'observe ses oreilles se redresser sur le sommet de son crâne puis elle se fige et cavale vers la route. Pour une raison que j'ignore mon corps me pousse à la suivre, je me met à courir dans la même direction qu'elle.

Quelque chose nous suit, je sens des pas lourd se poser derrière moi, comme si mon ombre avait un poids. La biche gravi le fossé avec agilité et elle s'engage sur la route de campagne. Je n'ai pas le temps de gravir à mon tour le fossé que je suis projetée sur le sol, écrasée par un poids important. Ce poids disparaît assez vite, lorsque je relève la tête, je me retrouve face à une masse noire et imposante. Lorsqu'elle se retourne vers moi, je croise son regard jaune citrine. Mon sang se glace, ma respiration se bloque, je ne quitte pas les yeux de l'animal. Cela n'a durée que quelques microsecondes. La bête se tourne et part en direction de la biche qui c'était stoppée au milieu de la route. L'animal, qui est nettement un loup, franchit le fossé sans peine et bondit sur la biche comme il a bondit sur moi. Ils disparaissent de mon champ de vision. J'essaye de me relever mais je m'écroule sur le sol, je ressens une vive douleur au niveau de ma cuisse qui ne m'est pas inconnue, ma cuisse saigne, la plaie semble assez profonde, comme si quelque chose m'avait mordu, comme si un loup m'avait mordu. 

J'entend du bruit venant de la route, lorsque je relève la tête, je fais face à ce loup noir tenant dans sa gueule la biche ensanglantée. Une plaie assez importante se trouve au niveau de sa cuisse, exactement la même que la mienne. Le loup lâche la biche sur la route puis ce dirige vers moi. Je vais mourir. J'essaye de me relever encore une fois mais je ne parviens seulement à me traîner dans l'herbe, je pleure et me mets à hurler.

"_ Au secoure!! Je vous en supplie!!"

J'hurle de plus en plus fort, ma gorge me fait mal. Je me retourne pour voir ma minable avancé et voir le loup qui fend l'herbe et me saute à la gorge.

****

Mon sommeil est agité, je le sens. Mes bras et mes jambes sont emmêlés dans le drap, je ne peux plus bouger mais je me débat. Je ne suis que spectatrice de ce qu'il m'arrive. Je ressens des picotement dans la totalité de mon corps, j'ai du mal a respirer. Quelque chose me brûle. Quelque chose grandit en moi, quelque chose de beaucoup trop grand et fort pour mon corps frêle. J'ai mal, je n'arrive plus à bouger, je me tord dans tous les sens. La brûlure devient de plus en plus forte, elle enflamme mon corps. Je me met à hurler,  comme un animal, comme dans mon rêve. Mon corps me fait mal mais je ne peux rien y faire, je le ressens. Mes yeux s'ouvrent en grand mais je ne vois rien, il fait trop noir. Je réussis tant que mal à me glisser sur le sol dans un grognement rauque, j'essaye de gagner la fenêtre. Je tente de me hisser sur mes jambes en me tenant au rebord de la fenêtre. Tout est flou, des larmes coulent le long de mes joues. Je m'assois sur le rebord et essaye de respirer. Mon corps tremble de plus en plus, la douleur est insoutenable. J'ai l'impression de partir en cendre. Personne ne va venir à mon secoure.  Ma respiration se bloque. Mon corps est secoué par des spasmes, tout va très vite. Je bascule de la fenêtre avec un dernier hurlement, un hurlement qui me déchire la gorge. Mon corps dégringole les quatre étages qui me séparent du sol. Je touche les graviers de plein fouet. Mon corps se paralyse. Mon cœur arrête de battre. 

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