Bella
Je vagabondais à l'extérieur, les rues de Manhattan étaient plus bondées le soir que le matin et le brouhaha était toujours aussi assourdissant.
Mais je marchais pour éviter de trop réfléchir chez moi avec Riley qui me posait des questions dans le but d'influencer mon esprit et mes choix concernant Ben.
Même si j'étais heureuse qu'il avait menti, qu'il avait demandé à me parler à moi uniquement, je n'allais pas lui adresser la parole.
Mon égo m'en empêchait.
De plus, il ne pouvait pas me parler tout autant, car je l'avais bloqué.
Un bonheur.
Je traînais des pieds, les mains dans les poches de mon sweat-shirt et la moitié de mon visage emmitouflé dans ma grosse écharpe, les soirs d'hiver étaient très froids, mais ça ne m'interdisait pas de quitter la chaleur de mon appartement juste pour me vider la tête.
Mon téléphone vibrait, toutefois je ne pouvais pas sortir mes mains de mes poches, je le laissais vibrer jusqu'à avoir le courage de sortir ma main et décrocher.
— Tu peux ramener des nouilles avec toi ? me demanda Riley.
Je l'entendais fermer les portes de placard.
— Ouais, j'allais rentrer de toute façon.
— Ça marche ! On t'attend.
Et elle raccrocha.
Seule sous le ciel rempli d'étoiles à peine visibles à cause de la pollution, je me dirigeai à l'intérieur d'une épicerie banale et piochai les nouilles que voulait ma colocataire avant de les payer et de sortir.
Je fourrai les paquets dans mon sac et m'avançai lentement vers mon appartement à quelques minutes de ma position, mes yeux se perdaient dans les vies qui convergeaient avec la mienne.
Des passants qui s'arrêtaient devant des vitrines de grandes marques, des touristes qui venaient prendre du bon temps et des photos pour les mettre sur Instagram en espérant avoir des likes, des familles de sortie peut-être par rituel en rapport avec le dernier jour de la semaine.
Le théâtre était rempli lui aussi, il passait un nouveau film qui venait de sortir des studios de Warner Bros, plus loin le Madison square Garden qui affichait complet pour le concert d'un groupe de pop-rock.
Les gens vivaient leurs vies de la meilleure manière possible, se créant des souvenirs qu'ils raconteront dans quelques années, faisant des conneries qu'ils interdiront à leurs enfants par peur.
Et moi je les regardais pour m'échapper de la mienne, je les regardais, mais je ne pensais qu'à lui.
Il me hantait depuis des années, et je le connaissais avant même de l'avoir connu.
Je l'aimais. Encore. Et je savais que ça n'allait jamais s'arrêter.
— Excusez-moi, m'interpella une voix près de moi, est-ce que vous pourriez nous prendre en photo ?
Je souriais et acquiesçai, c'étaient des touristes. Et l'accent de cette jeune femme me faisait comprendre qu'ils étaient français.
Ils se collèrent tous les quatre et firent de grands sourires au début, suivis de grimace qui étiraient mes lèvres, ils étaient heureux.
Et leur bonheur était contagieux.
Ils mes remerciaient et je repris ma route, arrivant en quelques minutes chez moi.
Je montai les marches et pris mes clés puis déverrouillai la porte, je pouvais voir depuis l'entrée le corps de Riley qui était sur la pointe des pieds en rangeant des boites dans les étagères du haut à la cuisine. En enlevant mes chaussures, j'entendais la voix de Josh qui parlait avec ma colocataire.
J'entrai dans la pièce et mes deux amis étaient en train de débattre sur une télé-réalité que je ne regardais pas.
— Tiens, dis-je à Riley en lui tendant les paquets de nouilles qu'elle me demandait.
Elle me prit dans ses bras pour me remercier et commença à préparer notre diner, pendant ce temps, je quittai la cuisine et partis prendre une douche chaude pour soulager mon corps encore froid à cause de la température basse de l'extérieur.
Je passai près d'une trentaine de minutes à l'intérieur de la baignoire avant d'entendre Josh m'interpellai et toquer pour savoir si je m'étais noyé.
— J'arrive !
Je quittai ma bulle et me séchai, enfilai un pyjama et ouvris la porte de la salle de bain.
— Le diner va refroidir ! s'exclama Josh depuis la cuisine me faisant sourire.
Je me dirigeai vers eux et m'assis près de mes deux amis. Ce soir, c'était japonais, il y avait des sushis, des yakitoris et même des tempuras.
Josh avait ramené tout ça de chez un restaurant japonais pas très loin. Et j'avais faim.
— Riley m'a dit que ça avançait, me confia Josh malicieusement en prenant une bouchée de ses nouilles.
— Au moins, je sais qu'il ne veut pas parler de ce qui s'est passé à une inconnue, lançai-je en remplissant mon assiette.
— Il a dit qu'il voulait parler à Bella, et elle seulement, continua Riley avec un grand sourire aux lèvres en insistant sur le « elle seulement ».
— Là, il n'a pas répondu depuis 20 heures d'hier soir, les informai-je en levant les yeux au ciel.
Il disparaissait et apparaissait comme il le voulait. Soit c'était devenu quelqu'un de très occupé, soit il me parlait que quand il s'ennuyait.
Josh remplissait son verre de vin et me proposa ce que j'acceptai.
— C'est vraiment la meilleure idée de lui avoir parlé par compte fake je trouve.
Les paroles de Josh me firent rouler des yeux une nouvelle fois. Je continuai à dire que c'était une mauvaise idée.
— Bah oui, indirectement, ils ont brisé cette glace, que dis-je ! Cet iceberg, renchérit Riley, et ça ! C'est grâce à nous Joshi !
Ils se tapaient dans la main et je secouai la tête d'exaspération en souriant.
Ils n'avaient pas tort, mais n'empêche. Ben ne savait pas que c'était moi derrière ce compte fake.
Je donnerai tout ce que j'avais de plus cher pour voir sa réaction s'il comprenait que c'était moi.
Isabella. Bella.
— Vous...vous pensez que je fais le bon choix...enfin, lui parler ? Leur demandai-je en regardant mon assiette.
— Tu sais Bella, commença mon ami, vous deux c'est un truc qui a commencé, mais qui ne s'est jamais vraiment terminé...
— Et comme je te l'ai dit, tu n'as plus rien à perdre. Reprit Riley, c'est soit vous vous remettez ensemble, soit vous vous quittez avec enfin des réponses pour toi.
— T'as tout à y gagner, continuait Josh, tu dois te mettre en tête que tu n'as rien à attendre de lui, sauf des réponses.
Riley acquiesçait et dit :
— C'est ça, n'espère et n'attends rien de lui sauf des réponses, le reste se fera tout seul.
— Si vous êtes voué à vous retrouver alors il peut passer un tsunami, la fin du monde ou un virus mortel, vous vous retrouverez dans tous les cas.
Je souriais en regardant mes amis me rassurer sur les craintes que j'avais à cause de l'histoire de Ben et acquiesçai.
— Et comme je le dis, termina Josh en levant son verre, on a qu'une vie !
°°°°
Le lendemain.
— Allô ? commençai-je en pliant mon linge.
— Bonjour, Isabella, répondit ma mère, je n'ai toujours pas eu ta réponse pour nos vacances en famille jeune fille...
Je soufflai, depuis le début de l'histoire avec Ben, il était clair que j'avais complètement zappé ma mère de la tête.
— J'ai bien réfléchi...et je n'ai pas la tête à prendre des vacances, j'ai beaucoup de choses à faire et-
— Ma chérie écoute, c'est dans quelques mois tu auras sûrement changé d'avis d'ici là !
Je fermai les yeux et inspirai en essayant de calmer mes nerfs face à l'insistance de ma mère. Je ne voulais pas aller en vacances avec eux, et elle était la première raison de mon refus.
— Vous comptez faire ça quand ? lui demandai-je en triant mes vêtements.
— Au printemps, dans peut-être un mois ou deux.
— On verra d'ici là, mais je ne te promets rien maman, soufflai-je en passant mes doigts sur mon pull.
— On en reparlera, que fais-tu de tes journées ? J'espère que tu ne passes pas tes soirées dehors ma fille...
Mes yeux se levèrent vers le ciel et je soupirai d'exaspération. C'était exactement le genre de question que j'écoutais au moins trois fois par semaine.
— Non. Je dois y aller là, on s'appelle demain ou ce soir, lâchai-je en coupant la conversation.
— Bien, bonne après-midi ton père et moi on t'embrasse.
— Bisou.
Je coupai rapidement et soupirai avant de me concentrant vers la série « F.R.I.E.N.D.S » qui passait à la télé.
Riley vint dans ma chambre, une serviette enroulée autour de son corps et une autre sur ses cheveux, son visage était rouge du masque qu'elle s'était appliqué. Elle me lança un regard et déclara :
— Je veux manger des cupcakes !
J'esquissai un petit sourire, elle ne voulait pas manger des cupcakes.
Elle voulait manger mes cupcakes.
— J'ai la flemme, répondis-je et elle croisa les bras l'air boudeur.
— T'es pas sympa...
Je ris à son commentaire ce qu'il lui arracha un sourire, elle s'assit sur le bord du lit et prit une lime à ongles.
— T'as pas oublié qu'on reprend le boulot demain hein ?
Je lève la tête vers elle en écarquillant les yeux. Merde si.
— Ah bah ouais, c'est pas la vida loca tous les jours, toi qui voulais bosser pour avoir ton propre fric et être indépendante t'es servi ! me rappela-t-elle en se limant les ongles.
Riley et moi travaillions dans un café pas très loin de notre appartement, Calum, notre patron était génial et même si le contact humain manquait à mes journées à présent vides, je ne voulais pas me réveiller deux fois par semaine à 6 heures du matin.
Les shifts du matin étaient les pires.
— On doit demander à Calum de nous lâcher au printemps par contre.
Riley prévoyait d'aller en Irlande pour rendre visite à sa mère, tandis que moi...je ne voulais pas me coltiner mes parents pour des vacances en famille.
— Moi je compte rester ici, j'veux vraiment pas aller à Bali avec eux. Même si j'ai très envie de changer d'air, ça ne sera sûrement pas avec eux.
— Les problèmes de riches ça, se moqua-t-elle de la destination me faisant rire, bah au pire t'as qu'à prendre quelques jours à L.A ? T'es pas obligé d'aller avec eux ?
— Si je vais à L.A ils vont me forcer à les accompagner Riley, je les connais.
Elle fit mine de réfléchir et ouvrit grand les yeux.
— Bah sinon tu vas à L.A après eux ?
— J'ai juste envie de rendre visite à ma grand-mère, si je devais aller à Los Angeles ça serait uniquement pour elle.
Ma grand-mère me manquait terriblement, et même si on essayait de s'appeler le plus souvent que possible.
Rien ne valait le contact humain.
Et j'en avais horriblement besoin.
— On verra bien d'ici là.
— Il t'a répondu ? me demanda-t-elle.
Je secouai négativement la tête en vérifiant pour la millième fois les notifications sur mon téléphone.
Il n'y avait rien.
Je me demandais ce qu'il faisait ? Bordel Ben n'était pas du genre à répondre 5 heures après !
Ça faisait presque 24 heures qu'il n'avait pas répondu, je commençai même à m'inquiéter.
Non je ne dois pas. Il n'est plus rien. Ça ne doit rien me faire.
Riley se leva et s'en alla se laver le visage et commencer sa « Riley skin » routine. Elle prenait près de 40 minutes avec tous les produits qu'elle se mettait sur le visage.
Ça me donnait le tournis.
— Cupcakeeees ! pleurnicha-t-elle depuis la salle de bain de notre appart.
Elle m'arrachait un gloussement et je continuai à plier et ranger mon linge en regardant ma série préférée.
Mon téléphone vibra et je sautai dessus, mon cœur fit un bond et mes lèvres s'étirèrent instantanément en regardant la notification qui affichait son nom.
De BenJenkins :
Je ne parle pas de mes secrets à une inconnue.
À BenJenkins :
Je te croyais mort. Qui te dit que je suis une inconnue ?
— Il m'a répondu ! m'exclamai-je à Riley.
Ma colocataire émit un petit cri de joie et mon sourire ne me quittait plus. Mon téléphone vibra une nouvelle fois.
De BenJenkins :
Tu t'es inquiétée pour moi ? Tu l'es parce que je ne te connais pas, moi. Et toi non plus.
À BenJenkins :
Tu n'as rien répondu en 20 heures, je pensais que tu n'étais plus de ce monde. Tu me connais plus que tu ne le crois...et moi aussi.
Il ne me répondit pas sur le moment, me forçant alors à verrouiller mon téléphone en attendant qu'il revienne.
S'il allait le faire.
Les paroles de mes amis me restaient en tête, et c'était grâce à ça que j'avais passé cette « peur » de lui parler.
Cette peur de le voir quitter ma vie une nouvelle fois.
Alors je décidai de prendre l'option « ne rien attendre » et que j'avais supplément « tout à gagner ».
Et c'était vrai.
Tout ce que je voulais à la base c'était des réponses. Mais le soir, tout ce qui remplissait mon esprit c'était mon imagination avec lui et les souvenirs qui étaient gravés dans ma mémoire.
Ses mains sur mon corps...ses paroles...ses lèvres.
— Cupcakeeees !
Je revins soudainement à la réalité et souris, je me levai et me dirigea vers la cuisine, cette pièce était face à celle de la salle de bain où j'entendais ma colocataire émettre un nouveau petit cri de joie en me voyant depuis le miroir céder à son envie.
J'aimais beaucoup faire des gâteaux, ça me détendait et surtout, Riley adorait mes cupcakes.
Je sortais tous les ingrédients dont j'avais besoin et mis ma playlist préférée pour la cuisine sur Spotify. Mon corps bougeait au rythme de la première chanson, toutes ces petites choses me rendaient si heureuse.
« The chain » de Fleetwood mac retentit et Riley entra dans la pièce en prenant une cuillère en bois en guise de micro et chantant les paroles qu'elle connaissait par cœur.
Et moi aussi.
Pendant que je préparais mes cupcakes et remplissais les moules, Riley dansait sur « Strawberry letter 23 » de Shuggie Otis, je bougeais mes hanches en suivant la musique et enfourna les moules en mettant le minuteur.
On avait des playlists pour tout, le diner, les soirées discussions, le ménage.
Et ma préférée était de loin celle de la cuisine, qui me permettait de danser et de préparer en même temps.
— Oh, je sais ! S'exclama-t-elle, Alexa, mets « Just one look » de Doris Troy !
Mon sourire s'élargissait et la chanson en question retentit quelques secondes plus tard, Riley me tendit la main et je me retrouvai à danser avec ma colocataire en chantant à tue-tête les paroles.
Mon téléphone vibra et j'interrompis notre karaoké en allant voir l'écran, et mon sourire s'élargit.
De BenJenkins :
J'étais en voyage ne t'en fait pas, je ne mourrais pas avant de parler à Bella. Si tu crois me connaître si bien alors, dis-moi ce que tu sais sur moi.
Je demandai à Riley de vérifier mes cupcakes au four avant de répondre à son message :
À BenJenkins :
Tu crois qu'elle acceptera de te parler ? Pose-moi tes questions et tu verras bien...
Je posai mon téléphone et retournai préparer ma crème pendant que Riley s'assit sur le plan de travail en pianotant sur son téléphone et bougeant la tête et murmurant les paroles de « Praise the lord » de A$AP Rocky.
— T'as déjà terminé ta routine ? lui demandai-je en battant ma crème.
— Non, la musique m'avait ramené, j'y retourne.
Elle disparut de mon champ de vision en allant reprendre ses étapes pour une peau parfaite.
Mon téléphone vibra une nouvelle fois.
De BenJenkins :
Pour ne rien te cacher, j'espère qu'elle le fasse. Mais si elle refuse, c'est normal. Épate-moi et dis-moi où je bosse.
Je fronçai les sourcils, je ne savais pas où il travaillait, et je n'avais pas le moindre souvenir qu'il m'avait déjà parlé de ce qu'il voulait faire dans la vie.
À BenJenkins :
Je me rappelais que tu étais fort en Histoire-géo alors peut-être que tu es devenu prof ?
Je me tapais le front en me rendant compte de ma réponse hâtive, il ne pouvait pas faire prof. Il n'avait pas assez de patience pour.
Merde.
De BenJenkins :
HAHAHAHAHA. Je n'ai pas la patience pour être prof. Mais maintenant, je sais que tu ne sais rien. Et c'est le plus important.
Bien sûr qu'il n'avait pas la patience putain. Une pensée traversa mon esprit soudainement. Et si maintenant qu'il avait vu que je ne savais pas grand-chose sur lui...va-t-il garder le même intérêt qu'il avait au départ ?
À BenJenkins :
Tu fais souvent des voyages ?
Ma question était purement curieuse, car il avait dit qu'il était en voyage, serait-il devenu un homme d'affaires ?
Je le voyais bien avec un costume. Mais peut-être pas tous les jours.
Argh son travail est tellement difficile à deviner.
De BenJenkins :
Ça dépend, des fois. Je peux te poser une question ?
Il ne répondait pas entièrement à ma question. Je vois.
À BenJenkins :
Ça dépend.
J'étais curieuse de connaître sa question, je ne savais pas ce qu'il voulait savoir.
De BenJenkins :
Si tu es « l'amie » de Bella et que tu ne veux rien de plus que lui dire la vérité. Pourquoi tu me poses des questions qui n'ont rien à voir avec tes intentions principales ? C'est bizarre ça...
Mon cœur battait fort dans ma poitrine, il disait vrai. Je lui posais des questions qu'une simple « amie » de son « ex » ne pouvait pas poser.
Merde merde merde merde.
À BenJenkins :
Qu'est-ce que tu crois ?
De BenJenkins :
Je crois déjà que je te connais beaucoup plus que ce que tu prétends, et pour cause, tu étais dans mon lycée, tu sais des choses que je gardais secrètes...
Mes sourcils se froncèrent et mon ventre se serra, je ne comprenais pas son message.
À BenJenkins :
Je n'ai rien à cacher Ben. Mais où veux-tu en venir ?
Et là.
Mes yeux sortaient presque de leurs orbites lorsque je lis sa réponse et je crus l'espace d'un instant que mon cœur venait de tomber au sol.
De BenJenkins :
Je veux entendre ta voix.
_____________
Hey !
Ça va ? Moi je pète la forme (c'est faux)
Et nous revoilà pour un nouveau chapitre que j'apprécie particulièrement...à cause des chansons MDRRR
Les choses avancent plus vite que prévu...
Ps : les réécritures de captive vont bientôt être au même moment de PW j'ai si hâte 🥰
A très bientôt pour un nouveau chapitre !
Prenez soin de vos petites têtes ❤️
With love. S
📸 theblurredgirl