crazy

jiji-writer tarafından

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Le passé est irrémédiable et les liens familiaux incassables Lindsey Davenport vit son rêve américain. Elle e... Daha Fazla

prologue
chap1
chap2
chap3
chap4
chap5
chap6
chap7
chap8
chap9
chap10
chap11
chap12
chap13
chap14
chap15
chap16
chap17
chap18
chap19
chap20
chap21
chap22
chap 23
chap24
chap25
chap26
chap27
chap28
chap29
chap30
chap31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
chapitre 46
infos
chapitre 47
Remerciements
infos

Chapitre 45

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jiji-writer tarafından

Pdv Lindsey

Quel plaisir de revoir madame Jones, la mère de Lucie. Elle a pénétré dans la pièce et son aura rayonnante, m'a immédiatement rassurée. Les traits de son visage, malgré le poids de l'âge et de la maladie, restent toujours aussi apaisants. J'ai été tellement contente qu'elle ait pu vaincre sa maladie. Je l'admire encore plus à présent. C'est une femme qui a toujours renoncé à tout pour sa famille, c'est si beau à mon avis.

Je pose le paquet que j'avais en main depuis le début telle ma bouée de sauvetage. Je me lève et elle me prend dans ses bras comme elle aime si bien le faire. Elle s'écarte en souriant et lance :

« Lindsey, ma chère Lindsey ça fait un moment je ne t'ai plus vu.

-Désolée madame Jones, je sais que depuis votre sortie de l'hôpital j'aurai dû passer mais...

-Laisse tomber ma petite, tu es jeune. Installes-toi. » Elle m'excuse

Je la gratifie d'un merci et m'installe après elle. Lucie est la photocopie conforme de sa mère.

Je suis sure qu'elle a dû faire des ravages dans sa jeunesse. Elle appelle une dame de la maison et lui demande qu'on nous serve des amuse-bouches et cette dernière s'active rapidement. Je déguste mon plat avec appétit. Elle lance comme si elle aurait dû le faire depuis longtemps :

«Lucie n'est pas là.

-Je sais, je ne fais plus partie de l'équipe des cherleaders à cause de mon poste de présidente de l'association de l'école. Je vais l'attendre, espérant qu'elle ne soit pas embêtée en me voyant.

-Bien sur qu'elle sera contente de te voir. Tu sais qu'elle t'adore. » Elle lance comme surprise par mes propos

Je m'abstiens et préfère sourire. Je me rends compte qu'elle ne sait pas que sa fille ne m'adresse plus la parole. Peut-être c'est parce que c'est récent qu'elle ne l'a pas encore fait . Ou bien elle se dit que nous allons tout régler tôt ou tard. Une flamme d'espoir se ravive dans mon cœur. Plus enthousiaste qu'à mon arrivée, je prends l'initiative de changer de conversation :

« Madame Jones la maladie...je veux dire...
-Le cancer ? Il ne faut pas avoir peur de le dire. Ça ne doit plus être un sujet tabou. Je combats chaque jour cette maladie. Certes en phase de rémission, je reste prête à toute éventualité tant que le médecin ne m'aura pas dit qu'il n'y a plus aucune trace de cancer. »

Elle respire et je ne parle pas je vois bien qu'elle n'a pas terminé :

« J'ai souvent très peur je ne vais pas te mentir. Pourtant, je sais que je dois continuer de me battre pas juste pour moi. Mais aussi pour ma fille, mon fils Asher et mon cher mari. J'ai leur total soutien et ça m'aide.»

Cette dame ne cesse de m'impressionner ! Combien de personnes reconnaissent qu'ils ont peur ? Moi la première à ne jamais reconnaitre.

Et Asher lui aussi, ça fait un bail ! Il était là quand sa mère était alitée, néanmoins n'est pas resté longtemps. C'est vrai qu'il est en Angleterre pour ses études et sa mère doit refuser qu'il retarde encore plus son cursus. Il s'agit du grand frère de Lucie mais ils n'ont pas la même mère. Sa mère est décédée quand il était tout petit et madame Jones qui s'est marié après avec son père s'est occupé de lui sans aucune différence. Je me rappelle quand je venais ici plus jeune. Il était toujours collé à elle, personne ne pouvait imaginer qu'elle n'était pas son fils de même sang, ils s'adoraient. Nous nous entendions plutôt bien avant qu'il ne s'en aille.

« Pourquoi es-tu aussi songeuse ? Elle demande inquiète

-Je me disais que vous êtes tellement forte et courageuse. Vous êtes une vraie source d'inspiration.

-Merci ma petite j'essaie. Et ta mère l'est aussi.

-Ma mère ? Je demande intriguée

-Oui je me rappelle lorsque j'étais en chimio, elle est venue me voir et nous avons beaucoup discuté. Une femme tellement passionnée par son métier et d'une écoute particulièrement attentive. Tu sais ce qu'elle m'a dit ?

-Non.

-Qu'elle ne peut pas me voir me battre autant et renoncer à ses recherches contre le cancer. Elle y travaille depuis des années et n'a jamais renoncé malgré les grosses difficultés relatives aux différentes mutations du cancer. »

Elle semble tellement émue en parlant, j'ai l'impression que nous ne parlons pas de la même personne. Elle continue :

« Ma joie était immense, il y a deux jours, lorsqu'elle m'a demandé d'être la marraine de sa soirée de gala. Elle l'a organisé pour la sortie d'un médicament qu'elle et sa société ont découvert pour certains cas spécifiques du cancer du sein. C'est déjà une grosse avancée. »

Je suis surprise. Je n'étais pas du tout au courant de ses recherches encore moins de ce gala. Je reste stoïque ne sachant pas quoi dire.

« Ta mère c'est une véritable héroïne, elle devrait-être ta véritable source d'inspiration. »

Elle sourit et je suis obligée de faire de même. Ma mère une source d'inspiration ? Je préfère ne pas parler. J'ai un millier de raisons pour contredire cet argument. Mais comme d'habitude on me prendra pour la méchante de service.

Lucie entre au salon :

« Maman je suis rentrée, je suis épuisée le coach a créé une acrobatie affreusement difficile. »

Je change de posture lorsqu'elle débarque. Elle a encore son habit de cheerleaders. Elle change d'expression en me voyant et me dévisage sans gêne.

« Lindsey qu'est-ce que tu fais ici ?

-Chérie, ton amie est venue pour toi. Sa mère intervient

-Ah oui Lindsey on peut parler dehors. Elle essaie de faire bonne figure.
-bien sûr. » Je souris

Je fais une bise à madame Jones qui m'invite à venir plus souvent chez elle. J'opine espérant que Lucie me pardonne. Puis je regarde mon amie qui m'a déjà tourné le dos. Je la suis en tenant fermement le paquet que j'ai à main.

Elle se poste près de la porte qu'elle a fermée au préalable. Elle semble plutôt tendue. Je la regarde en souriant. Elle lance :

« Lindsey pourquoi tu es venue ?

-Pour te voir ! En fait, j'ai fait du shopping et j'ai vu des chaussures qui t' iront à merveille et je les ai pris. Regarde. Je lui tends le paquet

-Non merci. Elle répond les bras croisés

-Regarde au moins. J'insiste avec ma mine de chien battu qui l'émeut toujours

-Lindsey, arrête, tu penses que tu vas rattraper ce que tu as fait avec des chaussures ? Tu es sérieuse ? Elle demande impassible

-Tu n'as rien dit à ta mère, ça veut dire que tu vas me pardonner. Je lance contente

-Je ne lui ai rien dit parce qu'elle a d'autres problèmes. Elle n'a pas à gérer mes problèmes avec mon ex amie égoïste. » Son ton est aussi tranchant qu'une lame

« Je suis sure que c'est Théo qui te met de telles idées dans la tête. » je finis par lâcher

Elle se masse les tempes, excédée, puis pose ses mains sur ses hanches nerveusement :

« Lindsey tires-toi s'il te plaît. J'ai dit que je ne voulais plus te voir.

-Lucie, j'ai essayé de t'appeler pour arranger les choses. Je fais des efforts pour toi. Je dis en commençant à perdre patience

-Je ne te n'ai rien demandé.

- Dis-moi ce que je dois faire. Demander des excuses à Théo. Je peux le faire.

-Et après tu trouveras une autre stratégie pour nous séparer.

-Non, non. » Je me hâte de répondre

Elle me regarde un instant et pour la première fois je suis incapable de lire en elle :
« Tu ne crois pas à ce que tu dis. Et le problème n'est pas juste là. Je me suis rendu compte que toute ma vie tu as cherché à me contrôler. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante qu'à présent. J'ai réellement l'impression de vivre ma vie et pas celle que toi ou les autres veulent. Je suis libre et c'est si bon.

-Lucie je ne t'ai jamais contrôlée. J'objecte avec véhémence

-Si et je ne te veux plus dans ma vie. Tu es toxique.

-Lucie comment tu peux me dire ça ? Je croyais que tu étais mon amie. Tu me connais mieux que personne. Tu sais tout ce que j'ai traversé. Je dis tristement

-Tu veux encore me manipuler. Elle lance en larmes

-Non c'est Théo. J'insiste

-Lindsey ça suffit. Casses-toi. » Elle conclut avant de me tourner le dos

Elle ne veut plus me parler. Je soupire déçue. Lucie m'a toujours pardonnée pourquoi pas cette fois ? Elle a toujours été la plus gentille, la plus compréhensive.

« Je vais au moins te laisser les chaussures.

-Si tu les laisses je te les renverrai donc ne perds pas ton temps.

-Okay. Je te laisse. »

Je soupire avant d'y aller espérant qu'elle me retienne mais rien. J'ai envie de chialer mais j'ai l'impression de n'avoir plus de larmes en réserve. Je monte juste dans la voiture qui m'attendait.

Je manipule le téléphone et regarde la messagerie. Mon inconnu m'a déjà écrit :

Alors elle t'a pardonné.

Je soupire, je savais que cette idée était stupide mais il a insisté. Il m'a dit que si je lui offrais quelque chose elle verrait mes efforts. Je sais j'ai parlé de mes problèmes à un inconnu mais j'avais besoin de m'exprimer. À présent, je suis toute seule et mes conversations avec cet inconnu me font drôlement plaisir. J'oublie un instant ma solitude et en plus il me fait rire.
Je réponds et il envoie sa réponse :

T'inquiète ça va aller, ne perds pas espoir.

Je préfère répondre plus tard. Je n'en suis plus si sure.

J'entre à la maison prête à juste monter dans ma chambre. J'ai jeté le paquet de chaussure je ne sais où. Je veux juste dormir. Je suis surprise d'entendre des sanglots. Qui y a-t-il ? Je marche silencieusement cherchant l'origine de ses bruits. À la salle à manger, je vois Ellie un papier à la main et la main libre sur le visage. Elle pleure, pourquoi elle pleure ?

Mais en quoi ça me concerne ........Je ne sais pas ce qui me prend mais je finis par me diriger vers elle après de longues minutes d'hésitation. Je me sens seule à ce point. Elle ne note même pas ma présence. C'est lorsque je tire la chaise pour m'assoir qu'elle prend la peine de me regarder.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es venue pour te moquer. Elle demande en m'essuyant les larmes

-Je ne vais pas te mentir moi-même je ne sais pas pourquoi je suis là. Je reconnais

-Je dois vraiment faire pitié alors. Elle rit nerveusement

-Un peu mais tu ne peux pas chialer pour rien. » Je lance très hésitante

En guise de réponse elle me tend la feuille. Je n'ose pas la prendre. Intriguée, je demande :

« Qu'est ce que c'est ?

-Je viens de découvrir, celle qui m'a donné la vie est morte il y a deux ans. Overdose a l'héroïne. Pourtant les rapports indiquent qu'elle essayait de décrocher mais c'était un junkie. Elle a fini par replonger. »

Je l'écoute dans son triste monologue

« J'imagine comment elle est morte. Sans doute dans son propre vomi complètement stone et blanchâtre. Et pendant tout ce temps elle n'a jamais cherché à me voir, elle a préféré vivre dans sa précarité. Elle s'en foutait tant qu'elle pouvait se shooter. Mon géniteur alors, lui ! Un ancien drogué, devenu avocat avec sa nouvelle famille, ses enfants, sa femme, ses chiens et ses voitures. Il vit dans un État voisin au nôtre. Lui au moins, il avait les moyens pour me chercher et tu sais pourquoi il ne l'a pas fait ?

-Non. Je demande un peu écœurée par ce que je viens d'entendre

-Parce que j'étais une grosse merde de son passé merdique qu'il essaie d'oublier. Je suis une pure hérésie. Il sait qu'il a une fille et il ne la cherche pas. Il nous a abandonnés et s'en moque et c'est pour ça elle m'a abandonné.

-Qui t'a donné ces papiers ?

-C'est maman, nous l'avons lu ensemble mais je me sentais mal et je l'ai supplié qu'elle me laisse seule.

-Je vois. Je dis en la regardant tristement

-Maintenant on me demande si malgré tout je voudrais rencontrer mon géniteur. Mais c'est clair qu'il ne veut pas de moi. Un avocat, il a tous les moyens légaux et financiers pour des recherches. Pourquoi elle ne m'a tout juste pas retiré de son ventre ? »

Je la regarde choquée réellement choquée. Je n'aurai jamais cru entendre Ellie parler ainsi. Elle est toujours cette boule d'énergie bien trop positive qui m'exaspère.

« Tu avais raison, je ne suis vraiment qu'un parasite en fait. Je me sens tellement mal. Je ne mérite pas cette famille, cette merveilleuse famille.

-Ellie......

-Non je n'ai pas besoin de ta pitié. Ça ne te ressemble pas ! »

Elle marque un point, ça ne me ressemble vraiment pas. Je finis par demander

« Pourquoi te tu fais autant de mal alors que les parents t'adorent. Tu ne manques de rien !

-parce que comme tu as dit je ne serai jamais leur vraie fille. »

Putain cette fille prend à la lettre tout ce que je dis? Elle va se bousiller l'esprit parce que je lui ai dit qu'elle est adoptée. Pour une fois j'aurai dû me taire, si je m'étais abstenue elle ne devait pas chercher ses parents et découvrir autant de sales choses. Je peux être la plus infâme des personnes, mais je ne voulais pas qu'elle découvre des origines aussi sombres. Ça n'a jamais été mon intention.

J'essaie d'articuler mais tout reste calé dans ma gorge. Je n'ai jamais entrepris une telle démarche et me rends compte que c'est très difficile.

« Tu n'es pas obligé de retrouver ton géniteur. Ellie, je suis désolée. Peu importe, les rivalités entre nous, je n'avais pas le droit de te traiter comme une étrangère. Tu es plus un membre de cette famille que moi.

-Lindsey ? Que viens-tu de dire ? Elle me dévisage presque effrayée

-C'est particulièrement difficile pour moi de parler ainsi alors ne me demande pas de me répéter. Je masse les tempes

-Non en fait, je suis juste étonnée. Mais ne t'excuse pas, c'est la vérité ce que tu as dit, je me suis juste voilée la face.

-Merde pourquoi es-tu aussi têtue ? Ton père, ton géniteur ou je ne sais quoi ? Qu'il aille se faire foutre pour ne pas avoir assez de couilles de te retrouver. C'est un bâtard de première et tu n'as pas besoin de lui. Réveilles-toi. » Je lui hurle dessus

Elle me regarde choquée comme prise d'un électrochoc. Peut-être je n'aurai pas dû lui hurler dessus mais j'imagine que les parents lui ont déjà parlé avec toute la douceur du monde mais ça n'a pas marché. Faut qu'elle se réveille bon sang ! À quoi bon chialer. Ça ne change pas le passé. Moi aussi j'aurai mille raisons de pleurer tout le temps mais non on doit s'endurcir et vivre. La vie n'est pas juste et ne l'a jamais été d'ailleurs.

« Merci Lin, ça me touche vraiment ! »

Elle me touche la main. Sa main est très douce et chaleureuse. Je la regarde et elle a l'air réellement émue. Pourtant cette chaleur me brule. Je la retire soudainement puis la masse délicatement avec l'autre main. Mais j'essaie tout de même de sourire puis lance :
« De rien. »

Puis je me lève avant de partir. Je me retourne la regarde un instant, elle est pensive mais je crois qu'elle va s'en remettre. Je me marche et sursaute en voyant ma mère cacher près de l'embrasure de la porte. Elle me regarde les larmes aux yeux. Pourquoi ? Elle semble fière parce qu'elle sourit aussi. Je me rapproche comme si de rien était et elle me chuchote :

« Merci chérie, tu as posé un très bel acte. »

Je ne réponds pas et je m'en vais. J'ai commis un bel acte. Je ne suis pas cette grosse égoïste dont tout le monde parle. C'est maintenant que je percute vraiment. J'ai commis un bel acte. Et ce bel acte serait pour celle que je supporte le moins sur cette terre. Je rigole intérieurement face à cette ironie de la vie.

Fin du chap vos avis ? Un long chap dont j'ai pris un gros plaisir à écrire car nous sommes à un tournent. Les ennuis ne font que commencer lol

Une Lindsey beaucoup plus lucide contente ?

Lucie est-elle réellement prête à redevenir amie avec Lindsey ?

Et ce fameux Asher une idée de la relation qui le liait à Lindsey ?

Et la discussion de Lindsey avec la mère de Lucie, vous en pensez quoi ?

Et l'information la moins attendue, Lindsey qui s'excuse choquée ?

A-t-elle changé ou elle est juste dans une phase étrange ?

Okumaya devam et

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