Le dernier cours de ma journée vient de se terminer. La chimie c'est aussi géniale que la physique en fait. Kimberleï n'a pas arrêtée de me lancer des regards surexcités auxquels j'ai du répondre par des sourires. À la fin j'avais bien envie qu'elle arrête un peu, j'essayais de me concentrer sur le cours que le professeur Larose donnait. Je marche d'un pas lent vers ma case tandis que Kimberleï sautille plus qu'autre chose. Josée à répondu qu'elle était bien heureuse que je me sois fait des amies et que cela lui faisait plaisir que je sorte avec des amies, surtout que j'ai précisé que Kimberleï en faisait parti. Elle ne s'attend réellement pas à ce que je dépense une aussi grande somme, moi-même j'ignore combien d'argent je m'en vais dépenser, la seule chose que je sais, c'est que je veux que ce soit beaucoup afin de rendre Albert et Josée furax et ainsi me renvoyer auprès de Benoît. Si c'est elle qui me renvoie, il ne pourra pas refuser de me reprendre et je serai de retour à l'orphelinat où il travaille.
J'ai demandé d'emprunter la voiture également, mais Josée m'a simplement répondu qu'elle était à moi en quelque sorte et que je n'avais qu'à écrire au chauffeur. Léonard qu'elle m'a répondu qu'il s'appelait. J'ai donc écris à ce chauffeur qui est maintenant devant l'école. Nous montons dans la Roll Royce et c'est Jade qui donne la destination à Léonard. Les filles parlent durant le trajet et je les écoutes discuter, n'ayant pas vraiment quelque chose à dire sur leurs propos puisque je ne viens pas de leur monde de la haute société, je viens plutôt du plus profond de cette société. Nous arrivons à destination un peu moins de trente minutes plus tard et j'informe Léonard que je lui écrirai lorsqu'il pourra revenir me chercher. Je suis dégoutée de moi-même de devoir lui dicter cela, mais au final ais-je le choix en ce moment ?
Nous entrons dans l'immense centre commercial et je laisse les filles me guider à travers les couloirs. Nous passons à travers tellement de boutiques que je ne sais plus où me donner la tête. Nous essayons pleins de vêtements et même si au départ mes intentions étaient mauvaises et que je n'ai qu'utilisé ces filles, je m'amuse beaucoup en leur compagnie. Elles sont assez drôles en fait. Nous dépensons dans plusieurs boutiques de vêtements, je prends une tonne de vêtements que j'ai toujours voulu avoir puisque je n'oubli pas mon but premier même si je m'amuse, dépenser et rendre Josée furieuse. Même si je ne porterai ces choses que pour un temps, qui dit que je ne peux en profiter un peu et être égoïste ? Nous, nous arrêtons même dans une boutique dans laquelle je ne pensais jamais m'arrêter, Louis Vuitton. J'y achète trois différents parfums qui coutent si cher que je n'en reviens pas qu'un simple parfum coûte aussi cher, et je prends deux sacs à main. Croyez-moi, Josée va réellement me renvoyer auprès de Benoît. Lorsque nous arrivons enfin chez Sephora, je ne sais pas ou me donner la tête. J'ai les bras plein de sacs assez lourd, mais je ne perds pas courage. J'ai dis que j'allais dépenser, et c'est ce que je fais. Kimberleï a l'air de s'amuser comme une folle, tout comme Jade et Georgiana.
Des employées viennent nous voir, Georgiana en suit une immédiatement, voulant se renseigner sur les nouveaux produits et Jade en suit une autre pour avoir un aperçu des produits pour la peau. Je regarde Kimberleï qui sourit en regardant ses amies.
- Je ne croyais pas que l'idée d'aller magasiner viendrait de toi honnêtement et je pensais encore moins que tu nous inviterais ! Me dit-elle, joyeuse.
- Oh mais voyons, je dois bien me reprendre... pour hier...
Elle me sourit et part demander de l'aide à une employée. C'est drôle, je me sens coupable, je ne devrais pas, j'ai réussis à faire en sorte que ces filles passent du bon temps... mais à quel prix ? Je ne les ai pas invité parce que je voulais être avec elles... je les ai invités pour les utiliser afin de me repérer dans ce centre commercial... ce n'est pas très bien... je devrais réellement n'en avoir rien à faire puisque je ne connais pas ces filles, elles sont de pures inconnues pour moi et elles ont une vie tellement facile depuis leur plus tendre enfance... une vie pleine de luxe, d'amour, de parents qui ont voulus d'elles et qui ne se sont pas drogués au point de finir en centre de désintox laissant une pauvre enfant de six ans seule dans un monde qui lui était bien étranger... non, je ne devrais pas éprouver aucune pitié, aucune culpabilité face au fait que je les ai utilisé... même si les paroles de Kimberleï semblaient sincères, même si nous, nous sommes bien amusées et qu'elles pensent que c'est parce que je voulais d'elles, je n'aurai aucune pitié pour des filles qui ont touts depuis la naissance.
Je suis interrompue dans mes pensées par une employée qui marche vers moi, un grand sourire sur le visage. Elles ont dû remarquer nos sacs lorsque nous sommes entrées et ont du se douter que nous viendront dépenser une folle somme d'argent. Je la regarde venir vers moi, et ne lui laisse même pas le temps de parler.
- Je ne connais absolument rien à ces choses, mais je veux absolument tout savoir et tout acheter. Les produits pour bien traiter ma peau, le maquillage que je dois appliquer, comment dois-je l'appliquer, les couleurs, les différentes palettes, je veux tout savoir.
- Oui, bien sûr !
C'est ainsi que je me retrouve à la suivre à travers le magasin. Elle m'invite à poser mes sacs auprès de ceux de mes amies derrière la caisse et nous assure que personne n'y touchera pas soucis de professionnalisme. De toute façon, même si je me fais voler, je n'en ai rien à faire. Je garde simplement mon sac à main dans lequel se trouve mon téléphone et mes cartes puisque c'est réellement la seule chose que je dois garder. L'employée – Sarah – me montre donc d'abord les différentes « routines » de soin de peau et de cheveux. Les masques qui sont plus importants, ceux pour des cas plus urgents, ceux de nuits, ceux routiniers, enfin toutes les sortes. Elle m'amène ensuite vers les fonds de teints et teste ces derniers sur ma peau afin d'être certaine de la bonne couleur qui me conviendra, m'apprend ce que c'est un bronzer, un concealer, un highlight, les palettes, qu'il est important de mettre un primer puisqu'ainsi le fond de teint n'entrera pas directement dans ma peau et sera plus beau, l'importance de la BB Cream, les différentes brosses et pinceau, ce qu'est un remonte cil, comment appliquer des faux cils, comment utiliser un beauty blender, qu'il est utile de mettre une sorte de spray après le maquillage afin de le faire tenir, comment bien définir ses sourcils avec différents produits, enfin... la total. J'achète tellement de produits que je ne sais plus ou me donner la tête, beaucoup de mascara, beaucoup de palettes, de différents fond de teint, beaucoup de highlight puisque c'est trop magnifique, beaucoup de produits pour prendre soin de ma peau et avant d'aller vers la caisse, je remarque un parfum que je n'avais pas vu qui s'appel Black Opium de la marque Yves St-Laurent, je le sens et prend le plus grand format puisque ça sent bien trop bon.
Je marche vers la caisse, les filles n'ont même pas elles-mêmes terminées, je m'attendais à ce qu'elles aient à m'attendre, mais elles sont encore en pleine contemplation de certains produits, leur petit panier aussi plein que les six que j'ai avec moi. L'employée passe tous les produits et ça prend un certain temps. Les filles viennent se mettre dans la file également et Kimberleï et Jade ont le temps de terminer de payer avant que la vendeuse ne me dise le prix.
- Ce sera 673.45$ s'il vous plaît.
- Avec plaisir !
Je passe la carte, compose le numéro bancaire et après quelques secondes, la transaction est approuvée. C'est tout simplement parfait. Il faut trois grands sacs pour pouvoir mettre tous mes produits, mais c'est surtout les palettes et les produits de soin qui prennent de la place. Fière de moi, je reprends tous mes sacs et nous sortons. J'ai tellement de sacs que mes bras me font mal et nous décidons de nous arrêter à un café dans le centre commercial que j'ai tellement entendu parlé partout aux États-Unis... Starbucks ! Nous commandons et allons ensuite nous asseoir à une grande table afin de pouvoir poser nos sacs autour de nous.
- As-tu essayé d'acheter le Sephora Maxym ? Plaisante Georgiana.
- On peut dire ça... fais-je en riant jaune.
- Je n'ai jamais vu une somme aussi haute là-bas ! Rigole Jade et nous rions à l'unisson avec elle, même si une petite voix intérieur me traite de méchante personne.
J'essaie de me mêler aux discussions que les filles ont pendant que nous restons assises, afin de ne rien laisser transparaître. À un moment, je perds le fil de la conversation et tourne la tête vers une librairie. Je ne l'avais pas remarqué elle, quoique le centre commercial dans lequel nous sommes – Westfield World Trade Center – est tellement grand que s'y perdre est tout simplement normal. Je regarde mes trois acolytes et leur dit que je reviens dans quelques minutes. Elle hoche la tête et reprennent leur conversation tandis que je me lève et me dirige vers la boutique. À l'intérieur, il y a trois étages de livres, je ne sais pas trop ou me donner la tête puisque je ne cherche qu'un seul roman en fait... Une employée vient me voir et je lui indique ce que je cherche. Elle m'amène au deuxième étage dans une rangée que je n'aurais jamais repérée seule et me laisse dans la contemplation des romans autour de moi. Je ne suis pas une grande lectrice, ça c'est certain, mais ce roman avait l'air tellement intéressant que passer à côté aurait été un crime. Je recherche donc dans les écrits de Jane Austen le roman que j'ai pris ce matin, mais je tombe sur un très gros livre sur lequel il est inscrit « l'intégral de Jane Austen » et parmi les titres, Orgueil et Préjugés y figure. Je prends le gros volume et hésite, devrais-je prendre tous les petits volumes, ce gros volume ou simplement celui que je suis venu prendre ? Je peux déjà éliminer la dernière option qui est la plus économique... Mais je n'ai pas envie de prendre plein de petits romans alors je prends le plus gros avec l'intégral des romans de Jane Austen.
Mon achat complété, je rejoins les filles qui sont encore assises aux tables du Starbucks. Nous, nous levons je me dis qu'il serait temps d'écrire à Léonard, mais Jade nous tire dans un magasin de sous-vêtements. Victoria's Secret. Je possède de ces sous-vêtements dans ma garde-robe, mais je n'ai pas réellement porté attention auxquels j'ai. Je regarde les prix et ils sont plutôt élevés. Un sourire carnassier vient se loger sur mes lèvres et je dois le dissimuler lorsque Kimberleï vient vers moi.
- Souhaitais-tu arrêter le magasinage ? Georgiana et moi commençons à être fatiguée pour tout dire, mais Jade est inébranlable...
- Bien nous pouvons terminer ici et ensuite j'écrirai à Léonard !
- D'accord.
Je me joins à Jade pour lui faire croire que je suis folle de joie d'être dans cette boutique, mais en fait, c'est simplement parce que je sais que je vais encore beaucoup dépenser. Nous, nous promenons et prenons des soutiens-gorges, différentes sortes de culottes, des pyjamas, je prends trois robes de chambres en satin dans différentes couleurs, même si je sais que je ne les porterai probablement pas. Jade sort soudainement son téléphone et se rapproche de moi, pas encore... ais-je oublié d'omettre que nous avons pris des photos depuis le début de la séance ? Jade prends encore des clichés ou je m'efforce de sourire, mais j'ai bien hâte de... de quoi en fait ? Je n'ai pas envie de retourner chez Josée, autre que pour le fait qu'elle sera furieuse...
Nous payons, J'ai encore pris des parfums, plus des trousses différentes parce que je les trouvais jolies, un petit sac et un tas de sous-vêtements et de vêtements de chez Pink, la boutique reliée à Victoria's Secret. Je me demande bien combien d'argent j'ai dépensé jusqu'à maintenant... beaucoup et ça me rend très heureuse ! Comme si j'avais une carte sans plafond finalement! C'est tout simplement parfait. Kimberleï attrape mon téléphone et pianote dessus pendant quelques secondes avant de me le rendre. Perplexe je le regarde et remarque qu'en fait elle a changé mon fond d'écran pour une photo que nous avons pris les quatre ensemble plus tôt. Je remarque également qu'il est maintenant 20h47 et que ça fait maintenant quatre heures que nous sommes ici. J'écris à Léonard et nous retournons vers la porte d'où nous sommes entrées. Les voitures de Georgiana et Jade sont déjà arrivées, mais elles ne montent pas maintenant, laissant simplement leurs sacs aux chauffeurs.
- Saviez-vous qu'il y a une fête chez Victor-Hugo vendredi soir ? Dit Georgiana.
- Pas encore un cocktail mondain... se plaint Jade. J'en ai assez que Victor nous fasse croire que c'est une fête et qu'on se retrouve à rire avec des dames qui n'en ont rien à faire de nous...
- Non, parait-il que ce sera vraiment une fiesta !
- Alors on y va ! De toute façon Victor-Hugo sera offusqué si nous n'y allons pas, renchérit Kimberleï.
- Tu viendras Maxym ? Demande soudainement Georgiana.
Elles se tournent les trois vers moi, un petit sourire sur les lèvres. Ça, ça n'était pas prévu... je devais simplement les utiliser pour me montrer les plus chers boutiques et ensuite repartir à Evanston puisque Josée me renverra suite à mes folles dépenses. Quoique justement, elle va certainement me renvoyer cette semaine, c'est bien la seule raison qui me pousse à leur sourire et dire :
- Mais bien-sûr!
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À vos plumes !
Saby