Participations au concours d'...

Od madelydel

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Chaque chapitre posté correspond à une participation au concours d'écriture du Discord de Tiboudouboudou. Viac

Je vois de la neige
Tokyo
La chanson de la mariée
A toi qui vis tant d'années plus tard
Uskoks tenez-vous fiers et braves
Maintenant je sais qui je suis
La première femme
Le genre de fille qu'on enchaîne
Une marche, puis une autre, puis une autre
L'amour de ma vie
Je veux jouer Cyrano
L'affrontement final

Ana

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Od madelydel


Thème (approximatif) : Choisissez votre conte de fée préféré et réécrivez-le comme s'il se déroulait à notre époque.

Conte choisi : Peau d'âne


Elle récurait les casseroles à la plonge, de l'autre côté du mur elle entendait l'effervescence du bar, les gens chantaient, criaient et parlaient fort de tout et de rien. En tendant l'oreille, parfois elle devinait une conversation ou deux. Elle aimait entendre les gens, bien au chaud derrière son évier, son lave-vaisselle et ses frigos. La porte s'ouvrit à la volée :

« Hey toi ! J'ai besoin d'éco-cup ! Grouille ! »
Elle essuya ses mains pleines de mousses et saisit deux piles avant de courir vers la porte où l'attendait le barman en tapant du pied. Il les lui prit des mains et disparut. Elle s'essuya les paumes directement sur sa longue jupe noire, réajusta sa capuche, et entreprit de vider le lave-vaisselle.

Le calme revint dans le bar, la fermeture venait de sonner et les derniers fêtards avaient fini par accepter de partir. Elle entrouvrit doucement la porte et glissa la tête dans l'embrasure. Sur le sol, les lumières tamisées se reflétaient dans les flaques d'alcool répandu, faisant miroiter des couleurs changeantes et chaudes. La musique disparut brusquement, laissant le silence envahir la pièce, se tenant là où le brouhaha avait régné seulement quelques minutes plus tôt.
« P'tit Détraqueur ! Viens par ici ! t'inquiète les fous sont partis. »
Elle sourit et se glissa hors de son arrière-cuisine pour contourner le bar et s'asseoir sur un des hauts tabourets. Elle posa son coude dans une tâche collante sans s'en apercevoir.

Tony déposa un grand verre de coca face à elle et elle lui sourit, bien qu'il ne puisse vraiment le voir à travers la capuche qui lui tombait sur le visage, elle espérait toujours qu'il le devine. Et il devinait toujours.
« Merci...
-J't'en prie. C'était le feu ce soir pas vrai ? Dan était imbuvable en plus !
-Oui j'ai remarqué. Il m'a quasiment hurlé dessus pour des verres.
-On peut pas dire qu'il t'adore., admit le barman en haussant les épaules. Il a trouvé un moyen de t'appeler autrement qu'en disant « Hey toi » ?
-Non, mais ça c'est pas grave. » répondit-elle en haussant les épaules.

Il eut une grimace, il n'était pas convaincu. Lui avait trouvé un surnom à la jeune fille à la seconde où elle avait passé la porte du bar pour répondre à l'annonce. Dans sa longue jupe noire, le visage dissimulé sous ce sweat à capuche trop grand, la jeune fille lui avait rappelé les Détraqueurs d'Harry Potter. En moins terrifiant, il fallait l'admettre. Dès qu'il l'avait rencontré, il avait décelé chez cette jeune fille, dont il ne connaissait pourtant pas le visage, une étincelle de vie et de bonté. Il lui avait donné sa chance à la plonge et au ménage, et elle ne l'avait pas déçu. Ce petit Détraqueur était la meilleure employée qu'il n'ait jamais eue, travailleuse, courageuse, elle ne se plaignait jamais et au contraire, il semblait parfois au barman qu'elle prenait plaisir à ramasser les cotillons et les débris des fêtes auxquelles elle n'assistait pas. Elle ne sortait jamais tant que les clients étaient là.

Tony s'était déjà demandé si elle se cachait de quelqu'un ? C'était probable, même quasiment sûr. Mais il ne s'en souciait pas. Elle était là, c'était tout.

Machinalement il se passa l'avant-bras sur le front, tentant de chasser l'humidité de sa sueur. L'atmosphère était particulièrement moite ce soir-là. Sa propre sensation d'étouffement fit naturellement glisser son regard vers son petit Détraqueur penché sur son verre. Il fronça les sourcils :
« Tu ne meurs pas de chaud là-dessous ? »
Elle se contenta de secouer la tête en signe de négation.
« Et à l'arrière ? Avec toutes les machines et l'eau chaude ? Ca doit être un vrai sauna ! »
Elle secoua de nouveau la tête. Il haussa les épaules et entreprit de ranger les bouteilles. C'était inutile de tenter de lui faire enlever ce sweat à capuche qui la couvrait entièrement, ou cette jupe droite qui couvrait jusqu'à ses chevilles. Il se demanda pour la millième fois à quoi pouvait bien ressembler son petit Détraqueur.

L'aurait-il reconnu s'il l'avait croisée dans la rue, sans son attirail ? Etait-elle jolie ?

Quelconque ? Défigurée ? De quelle couleur pouvaient être ses yeux dont il croyait parfois deviner l'éclat rieur ? Il ne le saurait peut-être jamais. Depuis six mois que cette jeune fille était entrée dans sa vie, il n'avait jamais vu plus que ses petites mains rougies par l'eau chaude. Et même s'il respectait qu'elle ne se montre pas à lui, au fond de son cœur de vieux barman bourru, il espérait être digne un jour, de découvrir son visage, quel qu'il soit. Et peut-être même, de la voir sourire.

« Demain tu peux prendre un congé si tu veux. Une corpo d'étudiants a réservé le bar, ils n'ont besoin que d'un barman, certains d'entre eux se sont proposé de faire la plonge eux-même histoire de payer moins. »
Elle se redressa brusquement et secoua nerveusement la tête. Tony crut déceler un éclat de panique dans son iris qu'il ne voyait pas. Il tenta d'une voix qu'il voulait rassurante :

« Qu'est-ce qu'il y a ? Une soirée rien que pour toi ça peut pas faire de mal p'tit Détraqueur. On a tous besoin d'un break.
-Non. »
Son ton n'appelait pas à la discussion.

« Fais pas l'enfant... Ca changera rien à ton salaire ni rien. Il y a peut-être des proches que tu pourrais en profiter pour voir ? Des amis ? »
Elle ne répondit pas, ne bougea même pas. Avait-elle des amis ?
-De la famille ? »

Cette fois elle se recroquevilla sur elle-même et Tony s'en voulut immédiatement, se mordant la lèvre pour se punir. Il poussa un long soupir et s'approcha de la jeune fille, il s'accouda au comptoir, penché vers elle. Il aurait tant voulu ne pas lui faire de peine. Alors une idée lui vint :
« Sinon... Tu peux aussi venir ici ? Sans travailler, juste faire la fête. Je te ferai rentrer, tu danseras un peu. Ce sont les étudiants de pharmacie, ils sont très sympas tu sais, ils sont déjà venus plusieurs fois.
-Tu crois ?
-Bien sûr !, s'enthousiasma-t-il, T'es jeune ! Faut t'amuser avec des gens de ton âge.
-Tu ne sais même pas quel âge j'ai Tony., rit-elle doucement.
-C'est vrai ! Mais tu dois pas être bien vieille, dis-moi ton âge pour voir ? »
Elle souffla du nez, amusée, et releva la tête vers lui, tentant de capter le regard du serveur à travers l'ombre de sa capuche noire.
« J'ai 19 ans., finit-elle par avouer timidement.
-Tu vois ! »

Elle rit à nouveau, attendrie par l'effervescence de l'homme qui l'avait accueilli à son arrivée dans cette ville terrifiante, seule et salie. Elle pensa que, peut-être, Tony disait vrai. Peut-être avait- elle le droit de découvrir une fête autrement qu'en ramassant les débris qu'elle laissait.
« Je viendrai peut-être alors... Juste pour voir. »
Il tapa des mains, satisfait. Puis brusquement, il arrêta son geste, frappé par quelque chose.
« Quoi ?, s'inquiéta la jeune fille.
-Bah... J'me disais que si tu venais tu devrais peut-être... Tomber la capuche et mettre un jean, ou même une jolie robe ! Histoire de vivre le truc à fond. »
Elle se recroquevilla à nouveau, tirant un peu plus la capuche sur son visage.
« Ecoute p'tit Détraqueur., reprit-il d'un ton aussi pédagogue qu'il le pouvait., Je sais que tu flippes, je prétends pas savoir pourquoi mais... On pourrait se moquer de toi si tu viens comme ça, je ne voudrais pas qu'ils te blessent. »
Sous sa capuche le petit Détraqueur eut un pauvre sourire, entre la tristesse de savoir qu'il disait vrai, et la joie de voir qu'il pensait tant à elle.
« Et puis..., ajouta-t-il, J'suis sûr que tu serais parfaite dans des vêtements plus... classiques. Drôle et gentille comme t'es ils vont tous tomber amoureux de toi ! Il faut que les gens te voient ! »

Sous la capuche il vit l'éclat argenté d'une larme rouler sur la joue de sa protégée et recula d'un pas. Elle ouvrit la bouche et le barman frissonna d'horreur avant même de l'entendre prononcer

dans un murmure blanc :
« Tu sais... Un jour quelqu'un m'a vu et... »

Tony aurait voulu la serrer dans ses bras, tout contre son cœur. Il aurait voulu lui murmurer comme il était désolé, comme la vie était injuste. Mais surtout il aurait voulu qu'elle sache que plus jamais ça ne lui arriverait, qu'il ne permettrait à personne de lui faire du mal.

Alors il se contenta de poser sa grosse main sur les doigts blancs de son petit Détraqueur. Elle releva la tête brusquement et il tenta de plonger ses yeux dans les siens, et de mettre dans son regard, toute sa tendresse pour elle. Cette petite jeune fille qui avait débarqué dans son bar et qui, même sous plusieurs couches de tissu noir, avait illuminé sa vie de vieil ours solitaire.

Le comprit-elle ? Une nouvelle larme coula sur sa joue. Elle aurait voulu lui dire une chose. Mais cela lui sembla encore plus tabou que ce qu'elle lui avait déjà confié. Pourtant ce n'était pas honteux, mais elle avait peur de sa réaction s'il entendait cette phrase qui tournait en boucle dans sa tête, qui avait commencé comme un murmure et prit de plus en plus d'ampleur, résonnant contre les parois de son crâne.

La façon dont Tony l'avait accueillie alors qu'elle était seule, n'avait rien. Alors que le seul homme de sa vie, le seul sur lequel une jeune fille devait pouvoir compter, l'avait trahie, souillée. Lui avait été là pour elle, toujours drôle, toujours jovial et rassurant. Il lui avait apporté un peu de confiance, un peu de sécurité, et un peu de chaleur. Et maintenant qu'il savait tout, qu'il avait posé sa main sur la sienne, elle aurait voulu lui dire. Elle aurait voulu lui dire ce qu'elle pensait en cet instant. Elle pensait que, peut-être, Tony était un peu un père pour elle. Un vrai père, comme il faut.

Alors elle prit une décision. Une décision qui changerait sa vie. Mais cette fois-ci, peut-être pour le meilleur, et malgré la terreur qui lui nouait le ventre, lorsqu'elle quitta le bar cette nuit-là, elle était déterminée.

La soirée des étudiants de pharmacie battait son plein. Le bar était bondé et derrière le comptoir Tony s'affairait comme jamais à satisfaire la horde de bêtes sauvages que devenaient les étudiants après leurs examens. Mais malgré leur vulgarité et leur stupidité, parfois, il les aimait ces jeunes. Il les trouvait drôles, pleins de vie, avec l'avenir devant eux. Et eux l'aimaient aussi, il le sentait dans leurs sourires, le ton de leurs voix et les piques qu'ils aimaient lui lancer et auxquelles ils espéraient une réponse bien sentie.

Sous les lumières rouges, roses et oranges se déhanchaient les plus hardis, se transformant en silhouettes sombres, mouvantes, projetant des ombres fantastiques sur les murs. Dans cette petite bulle aux relents d'alcool et de sueur, Tony se sentait bien. Il ne lui manquait que la présence de son petit Détraqueur pour être comblé. Elle n'était pas venue, et chaque fois que la porte de verre s'ouvrait, il relevait la tête, espérant qu'elle passerait le seuil, sous sa capuche noire. Elle ne la retirerait pas, il l'avait compris. Et après tout, ce n'était pas grave.

Il avait beaucoup réfléchi lorsqu'elle avait quitté le bar la veille. Il avait beaucoup pensé, peut-être plus que jamais auparavant, mais elle méritait bien qu'il se creuse un peu la cervelle. Et finalement, il avait compris une chose. Il avait compris que, même s'il rêvait de la découvrir, de voir son visage, en fin de compte il n'avait pas le droit de le lui demander. Il n'aurait pas dû, et il ne le referait plus jamais. Son petit Détraqueur avait fait un choix, et même s'il trouvait que c'était le choix le plus désolant qui puisse être, c'était le sien. Son corps, son visage, sa beauté ou sa laideur, n'appartenaient qu'à elle. Et c'était son droit de décider qui pouvait les voir. Si même lui n'y avait pas droit, ce n'était pas grave. Il avait beau l'aimer, ça ne lui donnait aucun droit sur elle, aucun privilège. Et puis après tout, puisqu'il l'aimait tant, il n'avait pas besoin de la voir.

La porte s'ouvrit, il releva encore une fois la tête et son vieux cœur perdit un instant le sens du rythme. Une jeune fille se tenait sur le seuil en se tordant les doigts d'appréhension. D'interminables cheveux blonds se déroulaient dans son dos et se mirent à onduler lorsqu'elle tourna la tête. Elle plongea ses yeux dans ceux du barman, sans hésiter, et sourit en rentrant la tête dans les épaules. Il sentit les larmes lui monter aux yeux en découvrant ce regard, d'un bleu changeant sous

la lumière des néons colorés. Et ce sourire, bien qu'hésitant fit fondre son pauvre cœur. Elle promena ses yeux sur cette salle qu'elle avait vu vide tant de fois, découvrant ce qu'était la fête, ce qu'étaient l'euphorie et la joie. Et lui, il était là pour voir ça. Il était l'homme le plus chanceux du monde. Ce qui avait été son petit Détraqueur fit un pas dans le bar, puis un autre, s'enfonçant lentement à travers la foule bruyante et gaie, qui continuait de rire sans prêter attention à ce qui, pour Tony, était la plus belle chose qui n'ait jamais eu lieu dans ce bar crasseux.

Elle finit par atteindre le bar et Tony posa un coca devant elle immédiatement, elle se mordit la lèvre mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit un jeune homme s'exclama :
« C'est quoi ça Tony ?! Depuis quand on sert du coca aux clients dans ce bar ?! Mets-lui une bière fait pas ton radin !
-De quoi j'me mêle gamin ? »
Le jeune homme leva les mains en signe d'innocence mais lorsque le regard de Tony revint à sa protégée, elle souriait, ses pommettes hautes faisant presque disparaître ses yeux en amande.
« Tu veux une bière alors ? »
Elle eut une petite moue, réfléchissant, puis finit par hocher vivement la tête. Il sourit, attendri, et lui servit une pinte.
-La première est pour moi, après ce sera pris sur ton salaire j'te préviens !
-A vos ordres chef. » acquiesça-t-elle, un éclat de rire dans la voix.

Il la regarda tremper ses lèvres dans le breuvage amer. Elle releva vivement vers lui des yeux écarquillés, surpris par le goût, mais brillants d'enthousiasme :
« J'adore !
-J'suis content que ça te plaise. Mais dis-moi p'tite, qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis comme ça ? Tu veux plus être un Détraqueur ? »
Elle sembla hésiter un instant, réfléchir à ce qu'elle voulait dire :
« Bah... Si, je remettrai sûrement ma capuche demain mais... Pour un soir je peux bien me montrer comme je suis, nan ? Après tout... Ici et maintenant je ne risque rien. Tu es là. »
Le regard qu'elle lui lança faillit l'envoyer au tapis tant le bonheur le frappa fort. Oui il était là. Et pour la première fois, elle n'avait pas peur d'être vue.
« Tu me trouves jolie ? »

Quelques mois plus tôt il aurait répondu oui, si une cliente le lui avait demandé comme ça. Mais maintenant, il savait que ce n'était ni ce qu'elle voulait entendre, ni l'exacte vérité. Alors il répondit :
« Je n'avais pas besoin de te voir comme ça pour te trouver jolie. Je t'ai trouvée jolie dès ton entrée dans mon bar.
-Tu ne savais même pas à quoi je ressemblais !, opposa-t-elle.
-Pas besoin. »
Il crut voir les lumières du bar se refléter dans une larme au coin des yeux de la jeune fille.
« Au fait !, s'exclama-t-il soudain, frappé., Il va falloir que je te donne un nouveau surnom ! A moins qu'il y ait un prénom peut-être, qui aille avec ce visage ? Je m'en souviens même plus.
-Tu ne l'as jamais retenu, tu préférais le surnom., se moqua-t-elle doucement., C'est Ana... -Enchantée, Ana. »

Le jeune homme qui avait plaisanté sur la bière s'approcha et Tony sentit son poing se crisper, prêt à frapper. Mais elle sourit timidement et le suivit sur la piste. Il la fit rire. Elle lança un regard à Tony qui hocha doucement la tête et sourit pour cacher les larmes qui commençaient à troubler sa vue. Tony réalisa alors qu'elle n'avait pas fait que retirer sa capuche. Son Détraqueur n'avait plus rien d'une ombre, elle portait une magnifique robe dorée, bien coupée, élégante et hors du commun, qui renvoyait la lumière des néons sur tous les murs en un millier d'étoiles. Une robe aux reflets d'aurore, qui laissait enfin éclater ce que lui avait toujours vu en elle, ce que ses vêtements noirs n'avaient jamais pu tout à fait éclipser.

Malgré l'insistance des jeunes devant le comptoir, Tony restait immobile, profitant du plus beau moment que le monde de la nuit lui ait offert. Le plus beau lever de Soleil qu'il n'ait jamais vu.

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