La rentrée est toujours difficile après avoir eu des vacances. J’ai eu du mal à me réveiller ce matin, habitué à dormir jusqu’à 9 heures voit 10 heures le matin, se réveiller à 6 heures, ça pique ! Daddy Ekemona est venue deux fois me réveiller en douceur puis a fini par m’enlever la couverture et ouvrir la fenêtre afin que je daigne à sortir de mon lit.
Je suis assis dans le coin regroupement, nos rituels du matin. Je ne comprends pas pourquoi on continue à les faire vu que la moitié d’entre nous, a progressé et n'est plus des « bébés ».
- Bonjour les enfants nous dit Kermit la grenouille.
- Bonjour ! disons-nous.
- Vous avez passé de bonnes vacances les enfants ? dit-elle en regardant autour d’elle comme si elle était vivante.
Je décroche à partir de ce moment en ayant en tête qu’une seule envie, dormir. Je lutte pour ne pas bailler et m’endormir. J’entends vaguement que l’un d’entre nous est passé au secteur C et que si on ne voulait pas finir nous aussi là-bas fallait être de gentils enfants. Ce message ne m’était pas adressé personnellement mais plutôt aux deux trois zigotos de la classe qui essaye toujours de se rebeller, d’ailleurs on le voit bien, ils sont toujours en couche-culotte. C’est plus fort que moi, un bâillement de forte intensité m’échappe avec un petit son aigu quand il se finit.
- Ça va Joshua, tu dors bien, on ne te dérange pas? demande daddy Joseph.
- Oui je dors bien daddy. Dis-je en me frottant les yeux, et je me rends compte de ma boulette. Je veux dire je dors bien à la maison daddy pas en classe, Juste difficile la reprise. Bon je me tais je vais m’enfoncer.
- Je comprends, mais évite de bailler ainsi devant tout le monde, regarde tu as provoqué une vague de bâillement général dans la classe. Je te conseille de te coucher plutôt, pour être en meilleure forme. Dit-il doucement mais fermement.
- Ou si on pouvait commencer une heure plus tard ça serait top aussi daddy, dis-je en baillant à nouveau, en voyant les autres bailler.
Daddy Christopher baille à son tour, Joseph le regarde d’un air, tu ne vas pas t’y mettre toi non plus, et on voit qu’il se bagarre contre lui-même pour ne pas bailler, c’est difficile d’essayer de se retenir. Il a fini par faire le fameux mouvement de la bouche grande ouverte et râle un « bravo Joshua » en même temps. Dois-je lui dire que ce n’est pas poli de parler et bailler en même temps ?
- Donc je disais avant d’être coupé par votre camarade, qu'aujourd’hui, nous allons parler un peu de votre futur. Tiens Joshua, quels sont tes projets scolaires après le centre ?
- Déjà je vais essayer d’avoir mon diplôme : High school Graduation (bac).
- Ne t’inquiète pas vu le niveau que tu as en ce moment, si tu continues ainsi tu l’auras avec mention, mais as-tu une idée de ton futur métier ? Ce que tu aimerais faire dans la vie ? dit daddy Christopher.
- J’aimerai biens être dans la police ou pompier, je ne sais pas trop encore mais ça sera entre ces deux-là, je pense.
- C’est bien, tu as au moins une petite idée, tu sais il y a de bonnes écoles dans tout le pays, tu pourrais même étudier à New York. Ceux qui s’en sortent avec des mentions à leur diplôme de fin d’année, ils se verront offrir une bourse par le gouvernement. Dit daddy en me regardant avec un sourire qui veut dire, si tu le veux vraiment tu pourras y arriver. Et toi Lily tu as quels projets ?
- J’en ai deux, mais ce n’est pas possible daddy, dit-elle avec une petite moue.
- Rien n’est impossible Lily, croit en toi. Alors dis-moi ce sont lesquels ? dit daddy Joseph.
- Chanteuse ou Princesse…
- Oh… dit Daddy Joseph ne s’attendant pas à ça. C’est sûr que là, ce n’est pas spécialement faisable mais pas impossible non plus, mais il te faut d'autres projet plus sérieux à mon avis.
- Tu peux aussi épouser un vieux milliardaire et faire tomber le sèche-cheveux dans son bain par erreur, dis-je en rigolant, et je commence à chanter no doubt :
🎵it’s my life
don’t you forget,
it’s my life,
it never ends…🎵
Eireann sort de mon corps !Je provoque une nouvelle vague, non de bâillement, mais de rire général dans la classe y compris les daddys.
Une fois finit d’avoir dit chacun nos projets d’avenir, nos rêves, nous sommes retourné à nos places pour travailler, étant pas mal en avance sur la classe daddy Joseph vient et me donne des polycopiés que les autres n’auront pas avant février, il m’explique, je comprends immédiatement, et réussis à faire mes exercices. En deuxième partie de la matinée, pour l’épiphanie, nous réalisons des galettes des rois. C’est un moyen de communiquer et de se détendre, important d’après les daddys. Savoir faire des choses simples avec plaisir. Nous avons fini notre matinée en mangeant la galette des rois, le roi fut daddy Joseph et la reine une little au nom de Marie, très discrète, on n’entend rarement le son de sa voix, je me demande même si elle à été une terreur un jour, pour finir ici.
Daddy Ethan vient nous chercher, une fois dans la voiture le coup de barre du matin revient, alors que l’estomac de ma sœur rouspète, comment un si petit gabarit peut manger autant ? Toute l’école a fait la galette quand même, elle a eu la fève, elle est euphorique pour ça.
- Est-ce que ça va Joshua, demande daddy Ethan en me regardant dans le rétroviseur.
- Ça va pas !
🎵Ah ouais
Magic System bouge toujours
Ah, ça change pas
Ah Chawki avec Red one
Est-ce que ça va? ( ca va pas!)
On vient du ghetto
Pour aller plus haut
Avec les magiciens
Ça fait des go go go
On vient du ghetto
Pour aller plus haut
Avec les magiciens
Oh oh oh oh
Feel the magic in the air
Allez, allez, allez
Levez les mains en l'air
Allez, allez, allez
Feel the magic in the air
Allez, allez, allez
Levez les mains en l'air
Allez, allez, allez🎵
-Eireann sort de mon corps pitié !
- Je te le confirme Joshi fait sortir Eireann de ton corps où je m’en charge, en te bâillonnant. Une ça nous suffit, si toi aussi tu, t’y mets, je vais finir chez les fous ! dit-il en rigolant et regardant poil-de-carotte pour voir sa réaction.
Elle le regarde avec un sourire malice, une connerie est prête à sortir.
- Tu vas le bâillonner avec le bâillon boule que tu utilises sur ta copine, quand elle fait trop de bruit daddy ? dit-elle avec provocation.
- Comment… Eireann !
- Je ne veux rien savoir dis-je en me bouchant les oreilles. J’ai des images qui défilent dans ma tête avec la copine de daddy Ethan avec un bâillon boule, à me donner la nausée. Déjà qu’elle n’est pas féminine mais là… j’ai l’image de Marcellus Wallace dans Pulp Fiction. Ça y est je suis aveugle et mes oreilles saignent, cerveau de malheur arrête d’imaginer !
- Daddy Ethan, si j’étais toi j’arrêterais de faire des confidences sur ta vie intime à nos daddys, quand Poil de carotte est dans la maison, elle les oreilles à rallonge des frères Weasley.
Ils continuent à ceux provoquer l’un et l’autre, jusqu’à la maison. Je chante pour éviter de les entendre.
🎵À Marly Gaumont, les gens y parlent pas verlan,
"Y parlent à l'endroit comme ça, c'est ben suffisant"
Des fois y t'aiment bien
"J'aime pas les arabes hein, j'aime pas les Noirs,
Mais toi j't'aime bien, même si t'es Noir"
D'temps en temps, y font d'la politique aussi, avec plein de philosophie.
"D'façon moi j'dis, tous des pourris hein".
Dans les p'tits patelins, faut pas être cardiaque, ah ouais sinon t'es mal,
Faut traverser vingt villages en tout 50 bornes pour trouver un hôpital que dale,
Là bas y'a rien c'est les pâtures.
Des fois y'a un match de foot le dimanche.
Le stade c'est une pâture,
Sur lequel les lignes sont tracées, les buts sont montés et les filets
Et dans l'équipe du coin, y'a toujours un mec qui s'fait surnommer Kéké
"Allez Kéké, allez Kéké"
Si c'est pas Kéké dans l'équipe d'en face, y'a toujours un mec qui s'appelle Biquette
"Allez Biquette, allez biquette"
Une journée type dans l'coin, le facteur, un tracteur et rien
'Fin si une vache d'temps en temps🎵
- Jai faim daddy ! dis-je en arrivant dans la maison pour les couper dans leur grande discussion que je ne veux plus entendre.
- Allez-vous laver les mains et ensuite venez vous assoir, je vous sers à manger.
J’enlève mon manteau, mes chaussures et les rangent à leur place, mon sac c’est daddy qui s’en occupe. Je me lave les mains et reçois un coup de coude dans les côtes.
- Non mais pourquoi tu fais ça Eireann ?
- T’es vraiment une petite nature toi ! dès que l’on par de sexe où y faite référence, tu ne veux rien entendre. T’es encore puceau ? Tu as la phobie des femmes ? Tu es peut-être gay ? Je manque d’avaler de travers avec ses questions.
- Tu es trop indiscrète, en même temps t’es une femme, je ne peux pas te blâmer pour cela.
- Réponds aux questions alors !
- Tu sais ce que veux dire vie privée ?
- On en a pas ici alors dis-moi, je suis impatiente de tout savoir !
- Très bien, mais ça reste entre nous. Je ne l’ai jamais fait, je l’avoue, tu’es contente ? dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.
Daddy Ethan arrive dans l’encadrement de la porte dans le dos de ma sœur.
- Et alors tu es gay ?
- Tu veux que je te dise un secret ?
Poil de carotte toute heureuse en pensant que je vais lui raconter un secret, trépigne sur place.
- Je crois que je suis gay, car lorsque je t’ai embrassé à Hawaï, ta petite moustache naissante me piquait les lèvres, ça m'a rendu toute chose ! dis-je avec un clin d’œil, en secouant mes mains mouillées sur elle.
Daddy Ethan, lui part dans un fou rire, et Eireann nous regarde tous les deux d’un mauvais œil.
- Enfoiré va ! asshole !
Elle se fait rappeler à l’ordre par daddy qui arrive à moitié reprendre son sérieux et la gronde.
- Mais daddy, tu as vu ce qu’il a dit ? Que j’avais une moustache et que je piquais !
- Ne t'inquiète pas pour ça tu la portes bien princesse !
Je m’assieds à table, et attends d’être servie par daddy. Poil de carotte est vexé, on sait tous qu’un animal blessé est dangereux, tout comme une femme. Certains disent que quand une femme est en colère, le diable s’assoit et prend des notes.
En entrée j’ai une salade de concombres à la crème fraiche, suivit d’une purée de patate douce à la coriandre avec un filet de poissons panés. Le dessert est un marron suisse pour ma part et une mousse au cassis pour la frangine.
Au moment de la sieste, je pose à peine la tête sur l’oreiller que je sombre. Je rêve que je réussis mon diplôme avec mention et part au New York étudié dans une des meilleures écoles de police du pays. J’ai peur et je suis fier en même temps de ce que je deviens. J’ai peur car je suis en internat loin de tous, sans trop de repères. Je rentre dans l’amphithéâtre pour mon premier cours et reçois un appel en mode inconnu. Je décroche et la voix de ma mère est à l’autre bout du fil. « Tu as vraiment cru que tu pourrais y arriver dans la vie ? Tu n’es rien, tu ne vaux rien Joshua ! Ton frère est mort par ta faute et plein d’innocents mourront aussi à cause de toi ! Là où Joshua passe, le monde trépasse ! » Je lui hurle que c’est faux et raccroche. Un bruit de coup de feu derrière moi, me fait sursauter, Je me retourne et le décor de mon rêve change. Je retrouve Eireann étendu au sol dans les bras de daddy Alexander. Du sang sorti abondamment de sa tête et envahit le sol, je sens une arme dans ma main, je la regarde. La voix de daddy Ekemona m’hurle que tout ceci est de ma faute. J’hurle et pleure à chaude larmes, j’essaye de courir pour la prendre dans mes bras, mais n’y parviens pas, on me retient.
Je me réveille en sursaut par une porte qui claque, tout ceci n’était qu’un cauchemar. Je me rends compte que j’ai réellement pleuré mes joues sont humides avec les coins de mes yeux. Je reprends petit à petit ma respiration normale. Ma mère a beau être destitué de ses droits envers moi, elle arrive encore à me faire mal à travers mes rêves.
Je pars dans la salle de bain me rincer le visage et croise ma sœur qui ne daigne même pas me regarder. Elle boude encore. Daddy Ethan ébouriffe ma tignasse en me voyant passer, et me demande si ça va.
- Juste un cauchemar mais ça va daddy.
Je m’assieds sur la table à manger du salon et commencent mes devoirs. Je les finis vite et m’avance pour la semaine prochaine dans une dissertation que l’ont à faire.
Je prends mon goûté, poil de carotte, m’ignore encore, elle est concentrée dans ses devoirs. Elle est vraiment belle, même en colère. Je me lève et m'approche d’elle avant de l’encercler dans mes bras. Elle soupire fort pour me faire comprendre que je la fais chier.
- Un coup de téléphone sonne…
J’arrive à la faire sourire et rire, c’est déjà un bon début.
- Écoute Eireann dis-je en posant ma tête dans son cou, tu sais je t’apprécie beaucoup et peut-être plus que de l’amitié, mais…
- Quand on dit mais, ce n’est jamais bon signe. Dit-elle en me coupant la parole.
- Laisse-moi finir poil-de-carotte. Je t’apprécie énormément, mais car oui il y a un mais, il ne se passera rien entre nous tant que l’on sera dans ce centre et ce programme ma belle. Je vais t’expliquer pourquoi. D'un, nous devons nous concentrer sur nos études. On n’aura pas une deuxième chance, même si avec nos daddys, ils ne nous lâcheront pas de sitôt. Je ne veux pas être un raté, ils ont tellement fait pour moi, pour nous, que je veux qu’ils soient fiers de nous et de deux, si jamais on se fait surprendre, je finirai à la place d’un mouton pour tabaski, je suis trop jeune pour mourir, dis-je avec un clin d’œil.
Eireann éclate de rire, au moins elle ne me fait plus la tête. Elle s’approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes. Je suis faible et me laisse faire.
- Disons que celui-là sera le dernier en tant que little, dit-elle. Je comprends ton point de vue et tu as raison, mais une fois que tout ceci sera fini, tu seras à moi Joshua Anderson !
Je ne sais quoi répondre à ça et acquiesce seulement avec la tête. Nous sommes jeunes et d’ici là elle ou moi, on peut développer des sentiments pour d’autres personnes, dire que je serais toujours amoureux d’elle ou elle de moi pourrait ne pas être forcément la vérité sur de long terme.
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Voilà pour ce chapitre. Les choses commencent à changer doucement pour les deux littles. Leur situation commencent à changer, la fin est pour bientôt mais pas dans l'immédiat.
Merci pour tous les lus et vos votes. 😘🧡