Les Enfants Perdus d'Itlit

By Eretria28

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Λ'οβσξυριτη σαξρη σερα δητρυιτε παρ ξελλε θυι αππορτερα λε ξηαοσ "l'obscurité sera détruite par celle qui ap... More

Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII

Chapitre I

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By Eretria28


Certains sont persuadés de savoir d'où ils viennent. D'autres ne le savent pas et ne veulent pas le savoir.

Je crois que je fais partie de cette seconde catégorie; pendant 12 ans passés à l'orphelinat Baudelaire de Chicago, je gardais espoir en un avenir meilleur. Aujourd'hui, je ne voyais plus que la pluie qui s'abattait sur l'unique fenêtre du dortoir, les surs affolées qui couraient après des enfants sautant dans les flaques d'eau, et les lits en fer, grinçants à souhait, qui rendaient l'endroit encore plus lugubre qu'il ne l'était déjà.

-Eva! Où étais-tu? Nous te cherchons depuis plus d'une heure!

La sur Bernadette. Toujours aussi sérieuse, des rides aux coins des yeux, les lèvres pincées, marchant sur sa robe de religieuse trop grande pour elle. Elle était adossée aux chambranle de la porte et paraissait plutôt sur les nerfs.

-Tu comptes peut-être rester là sans bouger et sans ouvrir la bouche pendant que je parle? me lança-t-elle avec un regard qu'elle aurait voulu «à glacer le sang», mais qui, malheureusement pour elle, ressemblait plus au regard d'un ours trempé en colère contre la pluie. Je pris alors mon expression la plus mielleuse et lui lançait un de ses regards dont j'avais le secret.

-Sauf votre respect ma sur, si vous comptez me ressortir votre éternel et ennuyeux monologue de réprimande, en commentant l'importance de suivre vos cours et en me rappelant «tout» ce que je vous dois, ce ne sera pas nécessaire étant donné que que je le connais surement par cur.

La sur ouvrit la bouche d'un air offusqué, puis se retourna, et, levant hautainement le menton, partie, sans manquer de trébucher sur sa robe et de me lancer un regard excédée de vieille femme blessée dans ses principes du XX siècle.

Je levais les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres; ce n'était pas la première fois que j'arrivais à la faire sortir de ses gongs, et cela me procurait toujours le même plaisir.

Je finis par me décider à sortir un livre de sous mon matelas. Malgré tous les ouvrages disponibles à la bibliothèque, celui-ci restait mon préféré, guidant les froides soirées d'hivers et les veillés des plus petits.

Ouvrant le livre, je m'enfonçais dans mon coussin et commençais mon énième lecture de «L'île au trésor» par Louis Stevenson. Je m'imaginais alors voguer sur les flots, combattre tout un équipage de pirates assoiffés de sang, me balader sur une île déserte pleine de surprise. En un mot: la liberté.

Je voudrais être libre de pouvoir m'en aller, de m'enfuir loin de cette cage dans laquelle on m'avait enfermée lorsque j'avais cinq ans, à la mort de mes parents. Je n'avais presque aucun souvenir d'eux; un léger parfum d'eau salée, un semblant de sourire, leurs voix, surtout, étaient restés gravées dans ma mémoire. Celle de mon père était grave et un peu dure, alors que celle de ma mère était très douce, et étonnamment mélodieuse.

Le soir de leur mort, alors que nous nous baladions au bord de ce qui semblait être l'océan, mon père m'avait donné un étrange collier; le médaillon se constituait d'une fiole de verre soufflé, entourée de fil d'or et remplie de sable bleu. Une sorte de dragon d'eau enroulée sur lui-même avec un minuscule rubis en guise d'il était gravé sur le dessus, comme le blason d'une société qui n'aurait jamais existé. Je pensais que c'était un héritage, une sorte de trésor familial, ce qui aurait expliqué sa valeur. Je ne sais pas vraiment d'où je venais ce besoin de toujours trouver une explication à tout; pourtant je n'avais jamais compris ce que c'était, et pourquoi mon père m'était donné, alors même qu'il allait mourir assassiné quelques heures plus tard. Je l 'avais toujours porté, comme un symbole de mon passé,afin de me souvenir que moi aussi, j'eus un jour une famille.

Les cloches sonnèrent, annonçant le dîner. Passant outre, je continue de lire mais un gargouillement sonore me rappela le mécontentement de mon estomac. Excédée, je fermais mon livre, et me glissais hors du dortoir. J'arrivai au réfectoire lorsqu'une Eloïse décoiffée se rua vers moi. J'eu tout juste le temps de m'écarter avant qu'elle ne me rentre dedans.

-Tu m'as encore laissée toute seule au cour de sur Françoise! s'exclama ma meilleure amie avec une mine boudeuse. Tu sais pourtant que je hais les cours de mathématiques! Je ne peux pas y survivre sans toi!

- Une première vue tu n'es pas morte ... lui rétorquai-je avec un clin d'il. Sais-tu ce que je préfère entre une cour de maths ennuyeux à mourir et un bon livre?

- Laissez-moi moi deviner ! Tu es encore restée dans ce grenier transformé en ce qu'il appelle un dortoir, à lire ce vieux grimoire plein de poussière et dont l'utilité est proche de zéro si sur éliminer le fait que ça ferait un excellent combustible.

- Ne dis pas ça, si tu l'avais lu ... Tu ne pourrais pas dire ça. Éloïse n'avait jamais aimé la conférence, à mon grand désespoir, mais elle n'avait malheureusement pas tort; il faudra tôt ou tard que je trouve de nouvelles conférences.

- Si tu le dis ... C'est toi l'experte après tout. Bernadette a dû être folle de rage!

- Ça je te le confirme! lui répondis-je en roulant des yeux.

- Plus qu'un an, un an et nous quitterons cet endroit pour ne jamais y revenir .... Est ce que tu t'en rends compte?

C'était étrange de songer à quitter cet endroit ... nous avions décidé de nous inscrire dans une école de droit et de devenir avocates. Enfin déjà faudrait-il qu'on arrive à passer le concours d'entrée de la fac de Georgetown. Alors non, non je ne m'en rendais pas compte. Mon amie avait toujours eu un sens de l'optimiste à tout épreuve, mais je me demandais souvent comment elle faisait pour penser à un brillant avenir, où tout nous réussirait forcément. Hum.Bien loin de la réalité.

Éloïse avait toujours eu les yeux rieurs, une bouche fine et de grandes boucles blondes qui encadraient son visage d'ange. Mais il ne fallait pas si méprendre, ma meilleure amie pouvait devenir un vrai petit démon quand on lui demandait d'exploiter son côté rusé et malicieux; elle se transformait alors en une lionne prête à charger un troupeau de gazelles.

Nous continuâmes de parler de tout et de rien jusqu'à notre table habituelle où nous retrouvâmes nos deux amis, James et Éric, qui s'étaient auto déclarer gardes du corps de demoiselles en détresse. Je croyais d'ailleurs savoir qu'ils voulaient entrer dans la police ... ou dans l'armée; à vrai dire ils changeaient sans cesse d'avis, à mon grand désarroi.

Nous discutions de nos projets de semaines lorsque la mère supérieure, aussi appelée la vielle vache, le pôle nord ou la sorcière sans cur, une femme sèche et froide comme une nuit d'hiver, nous interrompit.

Elle était accompagnée par sur Bernadette.

-Eva Rowsling? demanda-t-elle à la ronde

- Ici, répondis-je, me demandant à quelle sauce j'allais être mangé. Ce n'était pas la première fois que je séchai les cours mais on ne m'avait jamais amenée chez la mère supérieure pour autant.

Celle-ci me toisa un long moment; elle aurait voulu découvrir quelle face de ma «personnalité décadente» j'allai bien pouvoir lui montrer cette fois-ci.

Depuis que l'on m'avait traînée dans son bureau pour vol sept ans auparavant, elle avait rajoutée quelques mots des plus enthousiastes au sujet de ma personnalité, de mon caractère et aussi de ma sociabilité dans mon dossier. A croire qu'elle ne voulait pas que je me fasse adopter. Et cela avait bien fonctionné, vue que j'étais encore ici. Encore heureux qu'elle n'ai pas réglé mon compte sur mon bulletin scolaire ... qui, j'avoue, été plutôt bon.

Le pole nord reprit finalement:

- Quelqu'un souhaite que vous voir.

Mes amis me questionnèrent du regard, ce à quoi je répondis en secouant la tête. Qui aurait bien pu venir me voir?

- Qui? demandais-je alors, méfiante.

- Arrêtez donc de poser des questions vous verrez par vous-même!

Trop curieuse pour passer outre, je jetais ma serviette d'un geste rageur sur la table. Quelqu'un voudrait me voir, moi, la petite orpheline?
Je suivais les surs dans de longs couloirs jusqu'à son bureau.
Celui-ci n'avait pas changé depuis ma dernière visite; une éternelle salle aux murs blancs, au centre de laquelle se trouve un bureau en bois, trois chaises et dont la décoration se résumait en une statue de la vierge Marie placée dans un coin de la pièce.

A mon arrivée un homme se leva. Il devait avoir la quarantaine, des cheveux bruns, un ridicule chapeau à plumes et un costume gris perle qui aurait bien besoin d'un repassage. Ses yeux étaient inexpressifs et il arborait un faux sourire. Son expression était étrange, peu naturelle, comme s'il faisait semblant ... Je ravalai ma salive et relevai la tête. Eva, tu regardes trop de films d'horreurs c'est pas possible.

-Vous devez être Eva? me demanda-t-il en me tendant la main

Je ne réagis pas, me contentant de fixer sa main avec une moue de recul. Il baissa son bras:

- Eva, voudrais-tu t'asseoir? Il y a des choses dont nous devons parler.

Quelque chose sonnait définitivement faux chez cet homme. Rien que cette façon de répéter mon prénom à chacune de ses phrases ... Je me suis retourné vers les surs mais elles étaient déjà sortis en laissant la porte fermées derrière elles. "Je vais rester debout" annonçai-je. Ce à quoi il répondis que "je serais mieux assise" en perdant tout sourire. Eva, c'est pas le moment de jouer la provoque; je lui lançai un sourire contrit et m'assis prudemment sur la chaise qu'il me proposait; il s'accroupit alors devant moi et me dévisagea pendant une bonne minute qui me parut durer des heures; je jetai un coup d'il discret à la porte; combien de temps me faudrait il pour la rejoindre si les choses tournent mal?

- Tu vois Eva, dans cet Univers, nombreuses sont les forces qui nous dépassent commença l'inconnu.

- Qu'est-ce que vous me voulez ? finis-je par lâcher

- Moi? Rien du tout. Mais la Confrérie te recherche et tu as tout intérêt à ne pas croiser son chemin. Du moins, si tu tiens à la vie. Elle est partout tu comprends?

Un frisson me traversa; cette façon qu'il avait de me regarder comme un fou furieux... Mais qu'est ce que je foutais ici bordel!

- La Confrérie? je réprimai un rire nerveux. Est ce que vous êtes juste un cinglé de passage, un échappé de l'asile ou juste un fou cherchant à me faire peur!

Je tentais de me lever mais l'homme me maintenait fermement par les avant-bras.

- Lâchez-moi! m'écriai-je. Je vous jure que si vous ne me lâchez pas je hurle!

- Parce que tu crois que quelqu'un va venir te sauver? On ne t'as pas appris que les princes charmants n'existaient pas?

Voila qu'il me menace maintenant. Non mais c'est une caméra cachée ou quoi? Je m'attendais à voir arriver une sur paniquée qui lui demanderait de me lâcher mais au silence qui régnait en dehors du bureau je compris qu'elles étaient parties. J'allais devoir me débrouiller toute seule. Encore une fois.

- Je ne veux pas te faire de mal tu sais? repris l'inconnu avec un regard d'animal blessé.

Ah. Grande nouvelle ça me rassure beaucoup. Maintenant je sais qu'en plus d'être cinglé vous êtes bipolaire.

Desserrant son emprise sur mes bras, il se leva pour aller se poster devant la seule fenêtre de la pièce.

La question qu'il me posa après moi laissa sans voix:

- Dis-moi Eva, te souviens-tu de tes parents?

- Vous les connaissiez? demandai-je d'une voix, qui j'espérais, ne trahissait pas trop ma peur.

- Répond à ma question.

Le méchant était de retour. Impossible à vivre ce type.

- Non je ne m'en souviens pas! m'exclamais-je, au comble du désarroi. Ils sont mort bien trop tôt pour que j'apprenne à les connaitre!

- Eva, calme toi je t'en prie. Tes parents ne t'auraient pas donné une sorte de bijoux? Une petite fiole ...

- Remplie de sable bleu? le coupai-je

Comme ça Monsieur voulait en savoir plus sur le seul objet auquel j'ai jamais vraiment tenu? Bon courage mon gars.

- Exactement! me répondis l'homme avec une note de ravissement dans la voix. Tu peux me la montrer?

Bien sur ! Tu veux peut-être aussi que je te fasses un gros câlin? Ou que je t'aide à cambrioler une banque?

- Pourquoi le ferais-je? De toute manière je ne l'ai pas pas sur moi.

- Ce n'est pas beau de mentir fit l'homme en se rapprochant de moi. OK. On avait dit combien de temps pour courir jusqu'à la porte?

Je me préparais à sauter de mon siège quand il me répondit :

- Ne regarde pas la porte comme ça. Si tu évites de faire la bêtise à laquelle tu penses et que tu me donnes le collier pendant quelques minutes, je pourrai t'expliquer la signification du dragon et te révéler par la même occasion tes origines.

Non mais je rêve ou quoi? Cela faisait tellement longtemps que j'avais cessé de croire, d'espérer, qu'un jour j'apprendrai d'où je viens. Je m'étais convaincu que je ne voulais pas le savoir, mais en cet instant, j'étais envahie de sentiments contraires. Comment avait vécu mes parents? Pourquoi m'avoir donné ce collier? Je me sentis un peu bête. J'avais toutes ces réponses juste devant moi, en cet homme énigmatique qui ne demandait qu'à moi répondre. Ça ne pouvait pas être une coïncidence. Un signe du destin, peut-être? Cet homme pouvait aussi bien être un psychopathe qu'un type vicieux adorant se jouer des rêves et des espoirs d'une orpheline dont la vie a été brisée. Je me faisais obligatoirement manipuler. Et alors? Je lui montrerais le collier, prendrais mes réponses et piquerais un sprint,
Ainsi, malgré l'angoisse qui me tailladait le ventre, je sortis mon collier de sous mon T-shirt blanc, simple, épuré. Au putain, cette situation commence vraiment à me faire dire n'importe quoi. L'étranger, qui n'avait pas cessé de me regarder comme pour lire à l'intérieur de moi eu soudain le regard éclairé; il tendit une main avide vers la chaîne au bout de laquelle se balançait la clé de mon passé.

Je commençais à ouvrir le fermoir, consciente de la dangerosité potentielle de cet homme, mais décidais néanmoins d'ignorer l'infâme petite voix qui me disais de ne surtout pas faire ça. Je marquais un arrêt. Ce bruit provenait il de mon imagination ou venait vraiment d'enfoncer la baie vitrée de la bibliothèque juste à coté? Des voix d'hommes associés au son du verre brisé se firent alors entendre lorsque soudain la porte s'ouvrit violemment et des coups de feu volèrent dans l'air.

L'homme leva brusquement la tête et plongea sous le bureau. Je me jetai à terre; terrifiée, je me mets à ramper vers la statue de la Vierge afin de me cacher derrière mais celle-ci vola en éclat avant que je ne puisse arriver. Je me retournai, les yeux écarquillés par la peur. Je distingue cinq ou six hommes en train de se battre. Deux de ces étrangers étaient tout de noir vêtu, et portaient des chapeaux hauts de forme comme celui de l'inconnu. Ils se battaient à ses cotes contre trois autres hommes dont deux d'entre eux se disputaient un pistolet; je reconnais la silhouette de l'homme que je venais de rencontrer; il avait l'air déterminé et aussi un peu surpris. Je promenai mon regard sur la pièce, cherchant désespérément une issue, lorsque soudain j'aperçu l'ombre d'une arme abandonnée près du bureau. Je me dirigeais vers elles, m'éraflant les avant-bras sur le carrelage inégal, quand je sentis le poids d'un corps tomber sur moi. Je hurlai; l'homme qui était venu me voir était mort. Un trou subsistait entre ses deux yeux. Son corps était couvert de sang, et on apercevait trois impacts de balles sur son torse; son costume était déchiré, et son sang se répandait sur le sol et ... sur moi. Je hurlais. Me dégageant de sous le cadavre, je me recroquevillai à côté du bureau et fermai les yeux si forts que des formes se créèrent sous mes paupières; des larmes coulaient sur mes joues, et je me balançai doucement d'avant en arrière, moi répétant que tout cela n'était qu'un rêve, un terrible cauchemar et que j'allai forcément me réveiller. J'entendis des pas précipités, l'ouverture d'une fenêtre; je vis entre mes paupières plusieurs hommes, deux, avec des hauts de formes, se jetaient à l'extérieur. Soudain, je m'arrêtai de bouger; les coups de feu avez cessé, les plaintes des blessés aussi, les combattants n'émettaient plus aucun râle. Le silence s'était fait dans la pièce, on n'entendait plus que quelques chuchotements discrets. Je restai ainsi pendant de longues secondes. Tout à coup, je sentis une main se poser sur mon bras. Terrifiée, tremblante de peur, je n'osai pas lever la tête, le corps si crispé qu'il aurait pu se briser.

- Tu n'es pas blessée? demanda une voix

Je ne répondis pas. Les surs allaient arriver. Elles allaient forcément arrivées. Ah moins qu'elles soient sourdes peut-être !! Respire Eva respire. Ou alors elles m'ont laissées ici pour que je me fasse tuer? Je savais bien que la mère supérieure était louche. Non mais Eva tu t'entends? Tu dis n'importe quoi. Et arrête de pleurer bordel! Débrouille toi pour sortir d'ici ou tu ne verras jamais Georgetown! Allez, réponds à cet homme, sèche tes larmes, et Éloïse te serrera dans ses bras  dans moins de dix minutes, tandis que James et Eric promettront de te protéger. Et tu pourra enfin rayer cet horrible moment de ta mémoire. Alors je pris mon courage à deux mains, prête à en découdre.

- Non, je ne crois pas répondis-je dans un souffle. Ma cheville me lançait douloureusement, et j'avais la nausée, mais je ne comptais certainement pas lui dire.

Je tourne doucement les yeux vers l'homme. Il était beau. Je crois. Son visage était couvert de sang et plusieurs égratignures recouvraient ses bras.

J'essayais de me relever mais poser le pied par terre m'arracha un cri de douleur. Je trébuchai et retombai sur le sol. Je ressentis une forte douleur à la tête et la sentis craquer lorsqu'elle cogna le carrelage. Un bourdonnent sourd commençait à se propager à l'intérieur de mon crâne. Je passais les doigts à l'arrière de celui-ci et les ressortis couverts de sang. Mon sang! Horrifiée, je tentais une nouvelle fois de me remettre debout; cette fois je réussis en m'appuyant sur le bureau. L'homme essayait tant bien que mal de me soutenir mais je glissais sans cesse dans des flaques de sang. Je me traînais du mieux que je pu vers la porte mais celle-ci semblait de plus en plus lointaine, elle tournait dans un sens, puis dans l'autre, sans que je comprenne pourquoi; une violente nausée me souleva alors le cur et je fus prise de migraine; ma vue se troubla légèrement, mes jambes se dérobèrent sous moi. Je sentis des bras me soulever de terre, et entendis une voix lancer des ordres. En quelques minutes je m'étais retrouver serrer contre un torse inconnu, couvertes de sang, avec l'intime conviction que rien ne serai plus jamais pareil. L'homme me murmurait des «courage» et des «tu vas t'en sortir».Mouais. Pas convaincue.

Je crus également percevoir d'autre voix; les surs avaient accourus dans le couloir et poussaient des petits cris de terreur, tandis que James, Eloïse et Éric hurlaient mon prénom.

Quand nous passames la porte je vis du coin de l'il plusieurs hommes en armures dorées, munis de grands boucliers bleus et de pistolets; sur leur dos était attaché des épées qui seraient être plus grande que moi. Ce fut les dernières choses que je vis avant de sombrer dans les ténèbres.

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