❥ Matt (Is It Love ?) - TOME...

By SweetPearlGirl

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{TERMINÉ ✓} Neyla Graña, 23 ans, est une passionnée de moto. Pour pouvoir entretenir ses différents bolides... More

❥ Bande-annonce ~ Matt Ortega
❥ Prologue
❥ Chapitre I
❥ Chapitre II
❥ Chapitre III
❥ Chapitre IV
❥ Chapitre V
❥ Chapitre VI
❥ Chapitre VIII
❥ Chapitre IX
❥ Chapitre X
❥ Chapitre XI
❥ Chapitre XII
❥ Chapitre XIII
❥ Chapitre XIV
❥ Chapitre XV
❥ Chapitre XVI
❥ Chapitre XVII
❥ Chapitre XVIII
❥ Chapitre XIX
❥ Chapitre XX
❥ Chapitre XXI
❥ Chapitre XXII
❥ Chapitre XXIII
❥ Chapitre XXIV
❥ Chapitre XXV
❥ Chapitre XXVI
❥ Chapitre XXVII
❥ Epilogue (FINAL)
❥ Adaptation en roman (histoire modifiée) sur Amazon
❥ Tome 2 disponible !

❥ Chapitre VII

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By SweetPearlGirl

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEUR, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️

- - - - - PDV Neyla - - - - -

A peine les fesses posées sur la bécane de Matt que je le dévisage suite aux mots qu'il me dit.

Neyla : - Euh, ouais... Alors déjà, je vais nulle part avec toi, et je...

Son index se pose sur ma bouche pour me faire taire et je fronce aussitôt les sourcils. Un sourire en coin étire la commissure de ses lèvres et il se rapproche de moi. Je crois que mon cœur a raté un battement. Voire cessé de battre. De près, il est encore plus beau. Son visage ne comporte aucune imperfection. Je fixe ses prunelles noisette qui ne me quittent pas une seule seconde. Seul son souffle se répand sur ma peau et son parfum boisé est partout autour de moi.

Matt : - Tu vas dire non à l'appel des bécanes ? Crois-moi, tu regretteras pas Neyla.

Neyla : - Et qu'est-ce qui me prouve que je peux avoir confiance en toi ?

Matt : - Rien du tout. Mais tu es du genre à aimer l'inconnu. Pas vrai ? Et puis tu vas vraiment rester là, avec ce connard dans les parages ?

Mon sang se glace aussitôt. Comme par hasard, la porte d'entrée du bar s'ouvre à la volée, laissant apparaître cet homme qui me fait de plus en plus peur. J'aperçois l'arcade de Corentin en sang. Mon regard passe de lui à Matt qui ne se défile pas et bombe même le torse.

Corentin : - Neyla. Dans le bureau. Tout de suite !

Je reste silencieuse, son poing s'abattant violemment sur le mur. Je sursaute en voyant que ses phalanges dégoulinent de sang. Soit il s'est battu avec quelqu'un, soit il a tapé vraiment fort. Je baisse le regard sur les poings de Matt qui viennent de se serrer. Il n'a aucune trace d'hématomes ou de blessures. Ce n'est pas lui qui a frappé.

Corentin : - Neyla ! Faut que je le dise en quelle langue ?!

Neyla : - Je suis pas ton chien, Corentin !

Corentin : - Tu fais la caïd devant ton nouveau pote, c'est ça ? M'oblige pas à venir te chercher par la force.

Mon cœur tambourine fortement dans ma cage thoracique. Tellement vite et douloureusement que j'ai l'impression qu'il va s'écraser au sol.

Corentin : - NEYLA, PUTAIN !

Matt : - T'as fini de beugler comme une vache ? Elle vient avec moi, je vais lui montrer quelque chose. Je la ramène en un seul morceau ! Va travailler en attendant !

Je regarde le motard qui ne bouge toujours pas, avant qu'il ne lève son bras pour me tendre mon casque. Je n'ai pas le choix, soit je le suis, soit je reste là avec Corentin. La sentence est vite choisie. J'agrippe mon attirail de sécurité et l'enfile sur ma tête, l'attachant solidement.

Corentin : - Neyla putain, t'as pas intérêt à...

Matt : - J'ai pas été clair tout à l'heure ? Tant que t'as pas descendu en pression et que t'es pas clean, je te ramène pas ta gonzesse. Et si j'ai ouï d'une attitude de merde de ta part envers les gars quand je reviens, t'apprendras à connaître l'un des frères Ortega.

Sur ces mots, Matt enjambe sa bécane, se plaçant devant moi. Il enfile son casque à son tour avant de démarrer, sans jamais détourner la tête de Corentin qui d'ailleurs est en train de se décomposer sur le perron de la porte. Je lui lance un dernier regard, avant d'enrouler mes bras autour de la taille du beau brun. Je sens aussitôt ses abdos se contracter et putain je devine parfaitement que c'est bien taillé sous cette veste de cuir !

Matt n'attend plus avant de démarrer en trombe, faisant crisser sa roue arrière sur le bitume. Il s'insère rapidement dans la circulation bondée de la ville, sans jamais ralentir sa vitesse. Un sourire niais se peint sur mes lèvres. L'adrénaline. Voilà ce que j'aime sur ce type d'engin. Je décale ma tête sur le côté pour pouvoir observer la route qui défile, croisant le regard du latino dans l'un de ses rétro. Le rouge me monte aux joues alors que je serre plus fortement ma prise sur ses abdos. Je perçois un léger grognement, mais peut-être est-ce le vent qui s'insinue sous mon casque.

Plus les minutes passent, plus je constate que nous nous dirigeons vers l'extérieur de la ville. Plus exactement vers le port. Matt ralentit la cadence alors que nous passons entre d'énormes containers. Plusieurs groupes de jeunes sont en train de marcher à nos côtés, d'autres bécanes avançant devant nous. Merde, dans quoi me suis-je embarquée là ?!

Neyla : - Hum, Matt, on fait quoi ici ?

Matt : - Tu verras, princesse.

J'arque un sourcil face à ce surnom. Encore. C'est une habitude chez lui d'appeler les nanas comme ça ? Pour peu ça ferait ringard, mais venant de lui... S'en est presque flatteur ! Il continue de rouler jusqu'à ce que j'aperçoive un amalgame de personnes. Il y a au moins deux cent personnes ici ! Allant du junkie à la petite bourgeoise assise sur le capot d'une caisse qui vaudrait un an de salaire, et encore !

Mes yeux furètent partout. Des bécanes, de tout type. Le paradis pour les motards ! Certains mecs font des roues levées pour épater la galerie, d'autres friment devant des nanas à moitié à poil qui gloussent pour rien. Je sens la moto qui s'immobilise soudainement, en plein milieu d'un groupe de métisses qui arquent tous un sourcil en nous voyant. OK, comment être mal à l'aise en deux secondes !

Matt tapote mes mains pour que je dégage sa taille. Je me recule légèrement, lui permettant de descendre de son bolide qui tient maintenant qu'à l'aide de sa béquille. Il retire son casque avant de saluer chaque personne présente. L'un d'eux, au regard bleu azuré, ne quitte pas mon regard. J'ai quoi, une fêlure sur le casque ? Je le dévisage de la même façon de lui. Bagues en or, chaînes autour du cou, veste de jogging bleu, il a tout du rappeur stéréotypé !

Matt : - Salut frérot. Ravi que tu sois là ! lance soudainement le latino en frappant dans la main du métisse insistant du regard.

Sans même dévier les yeux, le type lui répond.

? : - J'ai pas de tournée finalement, la prod a annulé. J'allais pas louper une de tes courses. Et à moins que mes yeux me jouent des tours, c'est pas ta binôme habituelle ça !

Je fronce les sourcils. Alors, course ? Des courses illégales ? C'est ça qui se trame ici ? Et par binôme, ce type sous-entend quoi par là ?

Matt : - Toujours aussi perspicace, Joe. Nan, en effet, c'est une p'tite nouvelle qui avait besoin d'air. Une friande de bécanes, du coup, l'endroit est idéal.

Joe : - Ouh, pas sûr que ça plaise à ta tigresse ça, mais t'es assez grand... Tu nous présentes la mystérieuse inconnue ?

Je continue de fixer ce dénommé Joe, avant de détourner les yeux sur Matt qui approche de moi. Il glisse soudainement les mains sur ma taille et me décolle du siège avec une facilité déconcertante. Il me garde contre lui même quand mes pieds touchent le sol. Cachée derrière mon casque, j'évite la honte d'être rouge écrevisse !

Joe : - Hum hum...

Je cligne plusieurs fois des yeux alors que Matt retire ses mains de ma taille. Je recule d'un pas et retire mon casque, tournant la tête vers Joe qui vient de siffler.

Neyla : - Par contre, je suis pas un chien !

Joe : - Tu m'en vois ravi... Dis donc, elle mord aussi celle-là frérot ! Elle a un prénom ?

Neyla : - Neyla. Je suis assez grande pour répondre toute seule, Joe.

Joe : - Je vois ça... Bella, bienvenue dans la cour des grands ! J'espère que t'es parée et que surtout, tu t'accrocheras bien. Peu de débutantes survivent à la première course.

Ses acolytes se bidonnent, alors qu'un coup de feu retentit. Je me retourne aussitôt, apercevant un type aux lunettes de soleil en plein milieu de la zone portuaire. Ce mec vient de tirer en l'air et personne ne réagit ?!

? : - Pour les coureurs, EN PLACE ! hurle-t-il, soudainement acclamé de part et d'autre.

Un froid me parcourt la colonne vertébrale. Entre les mots de Joe et maintenant ça, je vais finir dans quel état moi ?

Joe : - Briefe ta princesse, Matt. Elle risque de nous clamser entre les doigts !

Je me retourne pour lui répondre, mais je le vois déjà s'éloigner avec ses potes. Seul Matt reste là, les yeux rivés sur moi.

Matt : - Désolé, Joe est du genre bourrin. Mais il est pas méchant.

Neyla : - Ouais, j'avais cru comprendre. Et... Frérot ? C'est lui ton frangin du milieu de la drogue ?

Le latino secoue la tête de gauche à droite.

Matt : - Du tout. Joe est un pote d'enfance. On se connait depuis qu'on porte des couches. Il fait quasiment partie de la famille.

Je comprends aussitôt. J'ai la même relation avec Lyse. Je me disais aussi, aucune ressemblance physique. Je hoche la tête, avant de pointer le type au flingue du doigt.

Neyla : - Et je dois trouver ça normal qu'un mec armé soit là ?

Matt se bidonne, comme si je venais de raconter la blague du siècle. Je le fixe, éberluée.

Matt : - Princesse... Quasiment tout New York se balade avec un flingue. Le port d'armes, ça te parle ?

Neyla : - Bien sûr ! Mais déjà que je suis un inconnu, me voilà entourée de bikers, de rapeurs arrogants, de junkies, et de mecs armés ! Excuse-moi si je suis pas vraiment rassurée !

Le latino se rapproche de moi, m'obligeant à lever mon visage vers lui. Il me dépasse d'une belle tête.

Matt : - Personne te fera de mal ici. Et puis, tu me connais, je suis Matt Ortega. Je suis pas un inconnu.

J'arque un sourcil, avant de lui envoyer un coup dans les abdos. La vache, j'ai failli me briser les phalanges ! Et cet idiot se plie en deux, feintant d'avoir mal.

Matt : - T'es cruelle Neyla... Je veux te faire passer un moment d'adrénaline, et voilà le remerciement...

Je secoue la tête de gauche à droite, lorsqu'un autre type approche de nous. Il me détaille de la tête aux pieds, avant de me pointer de son index tordu.

? : - OK, c'est qui celle-là ?

Matt : - Ma binôme pour ce soir, mec.

? : - Elle est assurée ?

Matt : - Pas besoin. Tu me connais, je gère ma bécane.

? : - C'est pas de toi que j'ai peur. Si elle tient pas la route ta nana là, c'est qui qui paye les pots cassés ? J'organise pas des courses pour avoir les flics sur le cul.

Matt : - T'inquiètes. Je t'ai dit que je gérais. Et s'il y a un problème, Daryl se porte garant, tu le sais.

Je fronce les sourcils. Non mais c'est quoi ces histoires là ?! Mais avant même que je ne puisse répliquer, Matt tend nos deux casques à ce mec qui hoche la tête, avant de s'éloigner. Aussitôt le latino me désigne sa bécane.

Matt : - En selle, Neyla.

Neyla : - Que... Sans casque ?! Attends, tu vas vraiment faire une course sans protection ni rien ?!

Matt : - Les règles de la rue. C'est comme ça qu'on fait.

Neyla : - Et vous rompre le cou ?!

Matt : - On va rien se rompre du tout. Allez, monte.

Neyla : - Hors de question que je monte avec toi ! T'es pas bien ?! Tu cherches à nous tuer ou quoi ?

Il se rapproche encore plus, m'obligeant à reculer. Mes fesses cognent contre la carrosserie de l'Hayabusa, alors que mon souffle accélère. Matt glisse une main vers ma joue et coince une mèche de cheveux derrière mon oreille.

Matt : - J'ai jamais perdu une course. Je ferais attention. Et si tu le sens pas, tu me pinces pour que je comprenne qu'il faut que je m'arrête, OK ?

Machinalement, j'acquiesce. Ses prunelles m'envoutent totalement. Peut-être que je vais regretter, peut-être que je suis dingue, mais au fond, il avait raison tout à l'heure : je peux pas résister à l'appel d'une bécane. D'un mouvement de jambe, il écarte mes genoux pour venir s'insinuer entre mes cuisses, alors que ses mains me décollent du sol pour m'asseoir sur le siège de cuir. Ma respiration se coupe net alors que je sens son corps puissant contre le mien, tout frêle.

Matt : - Tu me fais confiance, princesse ?

Neyla : - Je... Matt, tu...

Matt : - Je suis le meilleur dans le domaine. Fous-moi au volant d'une bagnole de course, je serais moins serein. Mais sur ma bécane, je suis le Roi. Tu veux bien être ma Reine ce soir ?

Je hausse net les sourcils. Putain mais faut pas me dire des mots comme ça, un peu plus et je penserais qu'il me drague ! Mais ma conscience me pousse à accepter. Traîtresse !

Neyla : - Si je sens que ça va pas, je te lacère la peau Matt...

Son rire est communicatif et je finis par sourire, alors qu'il recule. Je ressens comme un froid. Comme un manque. Mais je m'installe à califourchon lorsque Matt se fait huer qu'il est en retard. Le latino bondit devant moi avant de démarrer et nous emmener rapidement sur la ligne de départ où une dizaine d'autres mecs patientent. Toutes les nanas en passagère me dévisagent, étonnées. Oui, j'ai compris, c'est pas moi la binôme habituelle !

J'ai à peine le temps de comprendre ce qu'il se passe qu'un coup de feu retentit. Les moteurs résonnent à l'unisson, mais aucune bécane ne bouge. OK... C'est seulement le compte à rebours. Mes bras s'enroulent autour de la taille de Matt qui vient serrer mes mains entre la sienne, celle qui ne tient pas l'accélérateur. Ma peau est moite et froide, alors que la sienne est chaude. Il a l'air confiant.

Trois coups de feu résonne et là, les bêtes sont lâchées. Ortega relâche ma main et j'ai tout juste le temps de m'accrocher fermement à lui qu'il a déjà mis les gaz. Plusieurs des autres concurrents sont toujours sur la ligne d'arrivée, alors que Matt est au coude à coude avec deux autres mecs. Nous sommes presque pris en sandwich. Mais le beau brun donne encore un coup d'accélérateur, avant de dépasser ces deux idiots qui ricanaient.

Je tourne la tête pour observer derrière nous. Les deux qui nous encerclaient se foncent volontairement dedans, les nanas commençant à se tirer les cheveux.

Neyla : - Hé mais elles sont malades ! Elles vont tom...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que l'inévitable se produit. L'une d'elle bascule de la bécane de son conducteur, s'écrasant au sol sans qu'elle ne puisse se rattraper. Mes bras se serrent aussitôt autour de Matt, manquant de l'étouffer vu le bruit sourd que j'entends, mais il ne ralentit pas pour autant. Je vois la nana manquer de se faire écraser alors que son binôme s'arrête enfin, le type derrière nous accélérant. Je reporte mon attention devant nous et aperçois brusquement une barrière de feu.

Neyla : - Matt, tu vas pas faire ça ?!

J'entends un ricanement, la moto accélérant encore. Je vois ces flammes hautes de deux mètres se rapprocher, la chaleur du foyer réverbérant sur nos visages.

Neyla : - MATT !

Mais il ne m'écoute pas. Je le vois tirer sur le guidon de sa bécane, levant la roue avant. Nous voilà en train de rouler seulement à une roue, mon bassin glissant vers l'arrière. Je ne retiens pas un cri qui passe mes lèvres, mes bras serrant encore plus le latino. Je resserre aussi les cuisses histoire de pas glisser plus en arrière et je ferme les yeux lorsque Matt traverse la barrière de feu. Mon souffle se coupe mais nous passons tellement vite qu'aucune flamme ne s'accroche à nous.

Je nous scanne du regard une fois qu'Ortega redresse la bécane. Je lui donne un coup dans le dos, le faisant tourner la tête. Cet idiot a un sourire en coin, il aurait pu me prévenir ! Mais je n'ai pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu'un choc nous percute à l'arrière. Je serre mes doigts sur sa veste de cuir et tourne la tête, apercevant l'autre motard qui était en tête avec nous tout à l'heure. Il cherche quoi, à me faire tomber ?!

Matt : - Accroche-toi princesse !

Oh c'est déjà ce que je fais, beau brun ! Je ne quitte pas la nana du regard qui se met accroupie, prête à bondir. Je rêve, elle va pas me sauter dessus quand même ?! Je connais rien aux règles, mais de ce que j'ai cru comprendre, si le mec qui pilote perd sa binôme, non seulement faut qu'il s'arrête, mais il doit aussi abandonner la course. En gros, je dois tenir pour faire gagner Matt ! Putain, je savais que c'étaient des conneries tout ça !

? : - Alors poulette, prête à bouffer le bitume ?

J'arque un sourcil. Elle est pas sérieuse ? Elle va se péter un ongle et encore chialer après moi...

Neyla : - Je te conseille de rester assise...

? : - Oh je vais me réinstaller une fois que je t'aurais éjectée. Ortega se fera ainsi détrôner !

Neyla : - De ce que j'ai entendu, c'est le meilleur...

Je souris en coin, évitant le jeu de jambes qu'elle me lance. Bon OK, elle est bien agile !

? : - Putain Betty ! Dégomme-la, tu bouges trop, je vais finir par perdre le contrôle ! hurle soudainement son chauffeur.

Betty : - Facile à dire, elle est tellement menue qu'elle se recroqueville cette garce !

Je fronce les sourcils. Ah elle veut jouer ? Je suis aussi souple ma cocotte et j'ai vu les points faibles qu'elle vise. Les cheveux. Donc les siens doivent être des extensions. Autant la choper là où elle a aucune chance de s'échapper de ma poigne. Je me hisse sur mes pieds, tenant fermement les épaules de Matt. Bordel, debout sur une moto poussée à blinde... T'es folle ma fille !

Matt : - Putain Neyla, fais gaffe... La chute sera fatale !

Neyla : - Qui a dit que j'allais chuter ?

Je souris en coin, avant de me jeter sur la nana. Elle est tellement surprise qu'elle lâche un cri digne d'un film d'horreur. Elle tente de reculer, mais mes pieds qui prennent appui sur le siège de son conducteur la déstabilise et je la pousse fermement sur le haut de ses seins mous. Elle bascule en arrière, s'écrasant dans la pile de cartons que j'ai vue tout à l'heure près d'un entrepôt. Je l'entends encore hurler avant que le type ne freine. J'ai tout juste le temps de ressauter sur la moto de Matt qui en profite pour accélérer.

Mes veines tambourinent contre mes tempes. Putain, ça c'était de l'adrénaline à l'état pur ! Je souris comme une conne, remarquant soudainement que des groupes de personnes commencent à être autour de nous. Ortega continue de foncer avant de franchir la ligne d'arrivée. Il a gagné !!!

Je tapote dans mes mains, fière, alors que Matt est acclamé de toutes parts. Il bondit de sa moto mais ne se focalise sur personne. Personne à part moi. Il écarquille d'abord les yeux, avant de me foncer dessus et de me décoller de la moto. Il me garde dans ses bras, mes jambes s'enroulant automatiquement autour de ses hanches.

Matt : - Putain t'es une malade ! T'aurais pu te tordre le cou Neyla !!

Neyla : - On ne me traite pas de garce... Et puis j'allais pas te faire perdre en basculant de ta bécane. T'as visiblement une réputation à tenir !

Je l'entends pouffer de rire, ses larges bras tenant ma taille contre lui. Je pose mon menton sur son épaule, apercevant soudainement les concurrents arriver. Ils sourient tous en fixant Matt, sauf un duo. La dénommée Betty et son acolyte. La nana marche furieusement à côté de la bécane, ses talons martelant le sol.

Betty : - ESPÈCE DE SALE PETITE GARCE ! C'EST PAS AUTORISÉ CE QUE T'AS FAIT !

Tout le monde se tait, laissant la rouquine avancer jusqu'à nous. Matt ne me fait pas descendre mais recule seulement sa tête pour toiser la nana.

Matt : - Stop Betty. Elle a rien fait de mal. Vous avez perdu, c'est tout.

Betty : - Tu te fous de moi ?! Elle a sauté sur la bécane de Neal !

Matt : - C'est pas interdit.

Betty : - C'EST HORS DES RÈGLES !

Je m'apprête à râler, mais c'est la voix de Joe qui claque dans l'air.

Joe : - Elle a fait un truc que t'as jamais pu faire et tu l'as en travers de la gorge. Y'a aucune règle qui interdit de sauter sur la bécane d'un concurrent. Neyla n'a ni posé le pied par terre, ni déstabilisé le conducteur. Tout est donc réglo.

J'arque un sourcil et fixe le métisse par-dessus l'épaule de Matt. Joe me dédie un clin d'œil, l'organisateur de la course qui est venu plus tôt venant à notre rencontre. Il tend une enveloppe à Matt qui l'attrape d'une main, me faisant glisser contre lui, avant de récupérer nos casques.

? : - Encore une fois, balèze Ortega. On se voit à la prochaine course. Et ta poulette, encore mieux que celle d'avant.

Je souris intérieurement de fierté. Qui était celle d'avant ? Je serais bien curieuse de voir ne serait-ce que sa tête... Betty fulmine et disparait à travers la foule en délire qui vient à la rencontre de Matt. Ce dernier me fait d'ailleurs signe de remonter sur la bécane, me tendant en même temps mon casque. Je ne me fais pas attendre et m'installe sur la moto, le beau brun faisant pareil. Il fait durer le suspense et fait fumer l'essieu arrière, avant de partir en trombe. Je lâche un rire, m'agrippant à lui. Une chose est certaine, on ne s'ennuie pas avec lui et il a eu le don de me faire oublier mes problèmes !

* * * * *

Nous arrivons rapidement devant Los Tres Cabezas. Je déglutis quand je vois Corentin accoudé à la rambarde de l'entrée, le regard rivé sur nous. Mais il n'est pas seul. Taïlys... Je n'ai toujours pas oublié son petit épisode avec son rouge à lèvres !

Je descends de la bécane, croisant le regard de Matt. Je retire mon casque, il fait de même et m'adresse un sourire craquant.

Matt : - Retour à la réalité... N'hésite pas, si Corentin te cherche des noises, tu te laisses pas faire et tu viens me voir. Je suis un habitué des lieux, OK ?

Je hoche la tête, le remerciant silencieusement. Le cri strident de la junkie résonne et j'ai à peine le temps de tourner la tête que je la vois bondir sur Ortega, ses lèvres se plaquant fermement contre les siennes. Je crois que mes yeux manquent de s'éjecter de mes orbites. Je vois... Donc son mec, c'est Matt ? Je comprends mieux.

Taïlys : - Matt, tu m'as manqué ! Betty vient de m'appeler, t'as fait une course sans moi ?!

Matt : - Euh, ouais, Neyla avait besoin d'air et elle aime les bécanes.

Je croise le regard noisette de Matt. Il semble... Triste ? Déçu ? C'est moi qui ai mal interprété ses agissements. Il a une copine, j'ai un fiancé... Je m'attendais à quoi au juste ?

Taïlys : - J'espère que Neyla ne s'est pas trop habituée. Je reprends ma place de binôme ! On y va chéri ?

Je fusille Taïlys du regard. Mais à part protéger son mec... Elle ne m'a rien fait. J'aurais fait pareil à sa place, et puis... Matt est canon, y'a pas à dire. Je recule avant de tourner les talons, entendant soudainement Ortega m'appeler. Mais je n'y fais pas plus attention, sa nana ayant sûrement déjà glissé sa langue au fond de ses amygdales.

J'avance jusqu'à l'entrée, faisant aussitôt face à Corentin. Je l'avais presque oublié lui ! Il me toise de sa hauteur, les traits de son visage sont crispés. Il va quand même pas... Non, il se détend. Il soupire juste, fermant les yeux, avant de me fixer droit dans les yeux.

Corentin : - Tu étais où, bae ?



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