~~Petite note~~
Si ce chapitre ou cette histoire vous plait, n'hésitez surtout pas à laisser un petit commentaire. Ça fait plaisir à l'autrice et ça la motive à travailler !
Merci les ami(e)s ♥
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Je passe par un check-up complet qui doit bien durer plusieurs jours. Et ici, tout est réglé à la minute près. Aucun retard n'est toléré. Néanmoins, ces tests d'aptitudes physiques et cognitives sont parsemées de petites pauses durant lesquelles Teixeira me fait faire le tour des lieux et notamment l'extérieur.
Comme je me l'étais imaginé, nous nous trouvons perdus au beau milieu d'une forêt tropicale. Probablement la forêt amazonienne. Je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, je profite de ces visites pour mémoriser les lieux, le nombre de gardes et de caméras. Ca ne me servira probablement à rien, mais c'est rassurant. Et puis, on n'est jamais trop prudent.
oOo
— Je pense que tu es prête.
Je quitte mon lit, surprise par cette visite matinale.
— Prête ? Prête pour quoi ?
— Réaliser ce pourquoi tu as été créé, Fleur. Qu'en dis-tu ?
Je prends une grande inspiration, réalisant soudainement qu'il doit probablement s'agir de mes dernières heures ici. Je quitte hâtivement mon lit, désespérée comme je le suis de découvrir le monde extérieur, je serai prête à obéir au moindre ordre que me donnera cette femme.
— Mets ton costume. Je l'ai amélioré et... j'ai modifié la couleur à ta demande.
Un homme entre et dépose le costume autrefois rouge sur mon lit. Aujourd'hui, il arbore des couleurs violettes, de différentes teintes.
C'est donc fièrement vêtue de cet uniforme de combat que je rejoins Teixeira. Elle m'attend dans "le petit salon", une pièce aménagée de sorte à ressembler à un chaleureux salon, avec une cheminée, une bibliothèque, des couleurs chaudes et trois canapés beiges confortables. C'est souvent que j'abandonnais ma chambre austère pour ce lieu chaleureux et accueillant.
Aujourd'hui, un homme vêtu d'un élégant costume trois pièces est présent. Ses prunelles d'un vert éclatant ressortent tout particulièrement avec sa peau basané et sa chevelure ébène. Cependant, il me semble hostile, tout comme le jeune homme qui l'accompagne, un petit blond aux yeux bleu et à l'air colérique. Il porte un tshirt blanc et un simple treillis militaire. Est-ce un soldat ?
Teixeira désigne le blond.
— Voici Youri. Il sera ton partenaire pour cette mission. Il t'assistera et fera de son mieux pour t'aider.
— Je peux travailler seule. Je préfère.
— Je sais, mais tu dois aussi apprendre à travailler en équipe. Tu n'as pas ton mot à dire. Cette décision ne relève pas même de moi.
Joli yeux vert, face à mon acceptation de ce fardeau, prend à son tour la parole. Je devine un accent italien.
— Tu dois retrouver ce groupe d'individus et les éliminer. Ca ne sera pas facile. Celle-là est presque comme toi. Elle est moins bien que toi. Elle se nomme Violette. Et lui, c'est un agent russe, un soldat entraîné et parfaitement opérationnel, fait attention. Il se prénomme Alexeï. Et lui, c'est un traître, il s'est épris de la première. Il s'appelle Bertrand.
A mesure qu'il avance dans ses explications il place sur la table basse, en évidence, les photos de mes futures cibles.
— De même que cette femme, Natasha. C'est un agent double russe. Elle a pris la nationalité américaine grâce à son mari, Jude.
— Ca fait un paquet de monde.
Teixeira me jette un petit regard réprobateur, que j'ignore.
— Tu ne t'en sens pas capable ? me questionne l'italien.
Un sourire carnassier étire mes lèvres.
— Vous n'avez aucune idée de quoi je suis capable.
Il semble se satisfaire de ma réponse.
— Emilia, veuillez nous laisser.
— Quoi ? Non. Hors de question. C'est mon projet. Il est mort !
Comme la panique et la colère semble la gagner, le garçon nommé Youri l'attrape et la traîne en dehors de la pièce. Ses cris retentissent, elle supplie pour que je l'aide. Mais je ne bouge pas. Je continue de fixer l'italien, droit dans les yeux. Il a plus de pouvoir que Teixeira et, aussi gentille soit-elle, je ne lui fait absolument pas confiance.
Il pose sur la table une nouvelle photo, la photo de cette femme.
— Vous ne l'éliminerez pas maintenant.
— Pourquoi ?
Ma voix est sèche et même empreint d'autorité.
— Parce qu'elle est la mère d'Alexeï, et qu'elle vous conduira directement à lui.
Les choses deviennent intéressantes.
Cinq cibles donc.
— Au fait, votre vrai prénom, ce n'est pas numéro un, ou même Fleure.
Je relève sur lui un air des plus surpris.
L'homme se lève et boutonne sa veste.
— Quand vou aurez terminé, si vous voulez connaître votre véritable identité, rejoignez moi à Romes.
Il se rapproche et pose une main douce et baguée sur ma joue. Son regard glisse sur mon corps, avant qu'il ne se recule et ne me tourne le dos.
— Très joli couleur, mais le rouge est la couleur qui te sied le mieux.
Puis il s'en va, ne laissant que son odeur d'eau de cologne dans la pièce et la sensation de sa main sur ma joue.
Je me tourne vers l'unique présence sur les lieux, le jeune Youri qui est revenu et son regard revolver. Il semble en vouloir au monde entier, ce qui me fend un peu le coeur. Je ne le connais certes pas, mais je décèle en lui une grande souffrance intérieure.
— Numéro un, commence-t-il d'une voix rauque.
— Je préfère Fleure.
Il hoche la tête, il préfère ça également.
— On part maintenant, Fleure, si tu veux bien me suivre.
Je lui emboite le pas.
Nous quittons ce joli salon pour une aile de ce grand bâtiment que je n'avais jusqu'alors jamais exploré, pas même avec Emilia Teixeira. Il s'agit de l'aile militaire, avec des armes, des dortoirs pour les hommes et, bien évidemment, un hangar et une piste d'atterrissage.
Nous nous rendons dans ce dernier, le hangar, escorté par un groupe d'hommes en uniforme.Un petit avion nous attend. Je ne saurais dire de quel modèle il s'agit et à vrai dire, ça m'importe peu. Tant qu'il peut me conduire du point A au point B en un seul morceau.