𝓟𝓪𝓻𝓪𝓵𝔂𝔃𝓮𝓭

By Dawn-Stil

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Les monstres ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Stiles le sait. Stiles fréquente des loups-garous. Il a... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 50.2

Chapitre 33

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By Dawn-Stil

Corrigé

- Comme chez toi -

PDV Stiles

En me réveillant, je ne suis pas sûr de devoir bouger.

Derek me retient d'une étreinte un peu trop possessive, me mettant légèrement mal à l'aise alors que je me remémore les événements de la veille et, vaguement, de cette nuit.

A-t-il conscience que c'est moi dans ses bras ?

Je n'esquisse aucun mouvement pendant la dizaine de minutes qui vient de s'écouler, me concentrant au maximum sur ma respiration que j'espère calme.

Mon dos contre son torse, j'ai vue sur la fenêtre montrant un début de journée ensoleillée. Je peux sentir son souffle régulier sur le haut de mon crâne, signe qu'il dort encore profondément.

Je me mordille la lèvre avant de tenter une sortie discrète du lit. Mais, à peine ai-je fait un mouvement qu'il resserre son étreinte et qu'il grogne, signe qu'il se réveille.

'Ne bouge pas !'

Je retiens ma respiration et me crispe légèrement, pas sûr de savoir l'humeur que peut avoir Derek le matin.

« Excuse-moi. Je t'empêche de te lever. »

Sa voix a beau n'être pas très élevée et enrouée par le sommeil, elle me fait sursauter.

« Je ne voulais pas te réveiller. », je murmure sans me retourner, certain qu'il pourra m'entendre de toute façon.

Je le sens bouger et retirer son bras dans le mouvement. Quand je tente un regard vers lui, je constate qu'il me tourne le dos.

« Pas de soucis ! N'hésite-pas si t'as pas besoin de moi. Là, je vais juste dormir encore un peu... »

Sa voix meurt à la fin de sa phrase et j'entends sa respiration devenir de plus en plus profonde, me faisant sourire. Je n'aurai pas imaginé que Derek soit un aussi gros dormeur ou...

Mon sourire se fane quand mes pensées vont plus loin.

Ou il retrouve juste suffisamment de confort pour récupérer de la fatigue accumulée. Après tout, combien de nuits a-t-il passé à l'hôpital ? Bien trop pour son propre bien.

Bien trop à cause de moi.

Je me lève doucement, faisant le moins de bruit possible et regarde quelques secondes mes béquilles avant de décider de les abandonner là dans un haussement d'épaules.

Je clopine jusqu'à l'étage du bas après avoir pris soin de refermer doucement la porte de la chambre.

Je descends et me retrouve au milieu de la pièce principale. Je fais un tour sur moi-même pour regarder l'ensemble des lieux.

Je ne sais pas quoi faire.

Mes yeux me piquent bêtement et je me sens ridicule.

'Tu es stupide !'

J'inspire un grand coup pour essayer de faire refluer mes larmes.

Est-ce qu'un jour je me sentirai, enfin, à ma place quelque part ?

PDV Derek.

C'est le soleil, me fouettant le visage, qui me réveille.

Je grogne de mécontentement, mettant un bras sur mes yeux quelques secondes avant de le retirer, un peu étonné.

Il ne doit pas être loin de midi pour qu'il soit si haut et je ne me souviens pas la dernière fois que j'ai dormi autant.

L'odeur de Stiles dans le coussin à côté de moi me fait sourire quand je réalise qu'il en est peut-être la cause.

Je suis tellement soulagé de le savoir ici, en sécurité.

Je passe ma main sur le drap et mon humeur retombe légèrement quand je constate qu'il est froid, signe qu'il a sûrement bien moins dormi que moi.

Je me concentre sur les bruits du loft et absolument rien ne se fait entendre, excepté le cœur calme et régulier de Stiles à l'étage du bas.

Je me lève sans plus attendre et quitte la pièce, mais m'arrête en haut des escaliers quand je le vois.

D'ici, en inspirant profondément, je peux sentir les dernières émotions qui ont traversé l'endroit et je ne peux m'empêcher d'être déçu quand je n'en perçois aucune d'heureuse.

Je l'observe quelques minutes et ne sais pas quoi penser de son regard absolument vide, ses pensées semblant l'avoir mené à des années-lumière d'ici. Ni de sa parfaite immobilité, assis dans le canapé, à l'exception de ses pauvres doigts que son inconscient ne semble pas vouloir arrêter de maltraiter.

Quand je descends les premières marches, je ne peux pas louper sa respiration avoir un raté alors que le bruit que j'ai provoqué le fait revenir au présent. Il a l'air perdu une fraction de seconde avant de me regarder, une lueur que je ne comprends pas dans les yeux alors qu'il se crispe. Lueur tellement furtive que si je ne prêtais pas plus attention, je ne l'aurais même pas vu.

Il me fait un sourire accueillant et semble attendre quelque chose.

« Salut. »

J'essaie d'avoir l'air aussi naturel que possible, espérant ne pas perdre cette complicité que j'avais gagnée à l'hôpital.

« Bien dormi ? »

J'acquiesce et ne peux m'empêcher de sourire en entendant sa voix, pratiquement revenue à la normale, mais toujours basse et tremblante.

Même si je sais que les tremblements qu'elle émet ne sont dus qu'à l'incertitude qu'il a en sa capacité de parler.

« Tu as mangé ? », je lui demande en me dirigeant vers le frigo.

Je me tourne vers lui lorsqu'il ne répond pas et il secoue la tête de façon négative.

« Tu ne m'as pas attendu quand même ? »

Je joue sur un ton mi-surpris, mi-amusé, pour lui faire comprendre qu'il n'a pas besoin de le faire si c'est le cas.

Mais il secoue négativement la tête en baissant les yeux, l'air honteux.

« OK... Écoute, je ne dors pas autant normalement, mais si ça venait encore à arriver. Ou que pour une raison ou une autre, je ne suis pas là, il faut que tu manges. Tu sais que le médecin a dit que tu ne devais rater aucun repas. »

« Je n'ai pas... pas faim. »

Ce n'est qu'un souffle et ses yeux ne se sont toujours pas relevés du sol qu'il s'obstine à fixer, me donnant l'impression que je le gronde.

Mon estomac se tord légèrement quand je n'entends pas de mensonge et j'hésite presque à le lui concéder.

« Il faut que tu manges, c'est important. »

J'essaie d'être le plus doux possible dans ma voix.

Patience.

Il finit par relever des yeux humides vers moi et acquiesce avant de se relever du canapé.

Je retourne à mes fouilles alors que je l'entends boitiller jusqu'à arriver près de la table. Je lui montre un yaourt trouvé dans mon frigidaire et il hausse les épaules, comme résigné.

Je me dirige vers la table pour déposer son repas et les restes de pizzas, qu'on a mangées avec la meute, pour moi.

« Il faut vraiment qu'on aille faire des courses. »

Je lui signale en m'asseyant avant de mordre dans une part de pepperoni, mes fesses à peine posées sur la chaise. Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais si faim.

Je regarde de nouveau Stiles quand je réalise qu'il n'est toujours pas installé pour manger.

« Tu attends quoi ? Assieds-toi. »

Au bout de plusieurs longues secondes, un petit « Où ? » sort de sa bouche, me laissant à mon tour sans voix et perdu pendant de longues secondes.

Je montre la chaise devant moi et il fronce des sourcils comme si je lui disais quelque chose d'insensé.

Plusieurs minutes se passent alors que son cœur s'est mis à battre de plus en plus vite et le malaise dans la pièce prenant de plus en plus de place.

Je repose ma nourriture dans mon assiette et me lève, le faisant se tendre en même temps. Je me retiens de grogner de frustration quand je le constate et me contente de faire le tour de la table pour reculer la chaise près de lui.

« Je conçois que tu dois trouver ta place et tes repères dans le loft, mais je te rappelle que maintenant, c'est aussi ton loft. Donc voilà ta chaise, ta place. Et s'il te plaît, fais comme chez toi. »

Il me regarde semblant m'analyser.

« Comme chez moi ? »

Ce n'est à peine qu'un murmure, mais je commence à avoir l'habitude, peut-être trop.

« Ouais, comme chez toi. Assieds-toi, maintenant... S'il te plaît. Et mange. »

Son cœur a plusieurs ratés avant de partir dans une course folle alors qu'il prend place.

Je me rassois sur ma chaise et reprends mon repas en essayant de ne pas fixer les gestes de Stiles, incroyablement lent et prudent, comme si un danger pouvait arriver à tout moment.

Son cœur bat tellement fort et vite que j'en ai mal pour lui.

Il ouvre lentement le yaourt et je ne peux m'empêcher d'avoir une légère grimace quand j'entends le bruit de déglutition de la première cuillère qui est sans aucun doute forcée et a du mal à passer.

Pendant tout le reste du repas, le silence est oppressant et son cœur ne ralentit même pas un instant, m'interrogeant sur ce que devaient être les repas avec son père.

Mais je n'ose pas lui poser de questions et ses pensées ne semblent pas vouloir quitter la barrière de ses lèvres. Il se contente juste de me lancer des regards apeurés de temps à autre.

Au bout d'un moment, par... dépit, angoisse, malaise ou je ne sais encore quels autres sentiments me traversant pendant ce repas interminable, je finis par me lever pour aller prendre une douche alors qu'il n'a toujours pas terminé.

Je croise son regard incertain et honteux et je tente de lui sourire doucement pour lui faire comprendre que je ne lui reproche rien.

Pas à lui.

Seulement au monstre qui lui sert de père.

Je monte les escaliers et mon cœur me fait mal alors que j'entends un souffle tremblant de soulagement quitter ses lèvres depuis la cuisine.

J'ai peur de ne jamais retrouver le Stiles que nous avons connu.

Mais était-ce réellement le vrai Stiles ?

Est-ce cruel de me sentir soulager quand le bruit de l'eau me coupe enfin du son de son cœur affolé ?

PDV Stiles

Je reviens à la réalité au bruit de la douche qui s'allume alors que depuis que Derek avait quitté mon champ de vision, je me débattais intérieurement pour savoir si jeter discrètement le reste de mon yaourt était une bonne idée.

Je me sens froncer des sourcils et une petite voix dans ma tête me fait remarquer que je fais ça bien trop souvent.

Au même instant, une autre petite voix me dit combien je dois à Derek. Derek qui en fait bien plus qu'il ne le devrait. Je peux au moins finir ce fichu pot à moitié vide pour lui, non ?!

Bien sûr que je le pourrais si ma tête voulait bien me laisser en paix et qu'une autre voix, que je ne connais que trop, voulait bien cesser de hurler pour surpasser les autres.

'Qui t'a autorisé à manger ?! Quelle ignoble personne tu fais ! Tu es en train de prendre la nourriture d'un autre ! Tu ne mérites pas de l'avoir ! Tu ne mérites que ce que je veux bien te donner, rien d'autre ! Tu comprends ça ?!'

Oui, je comprends. Je comprends ! Mais Derek a dit...

'Il n'y a que moi qui peux décider pour toi ! Moi !'

Non...

Plus maintenant...

Ils m'ont tous dit que c'était fini.

Ma poitrine me fait mal alors que mon cœur accélère une fois de plus à cause de toutes ces pensées qui s'entrechoquent.

Mais l'idée de pouvoir faire plaisir à Derek surpasse le reste.

Pris d'une détermination nouvelle, je plonge plus franchement ma cuillère et suis étonné quand j'arrive à la fin du pot plus vite et plus facilement que je ne l'aurai cru.

Je me sens lourd, mais tellement fier à la fois.

Après un regard autour de moi, heureux de voir que rien de catastrophique ne vient de se produire malgré ce que j'ai fait, je ne peux m'empêcher de sourire bêtement.

Est-ce ridicule de se sentir bien dans un moment comme celui-là ?

Je ne peux retirer cette bête expression de mon visage même quand je me rends compte que vu le temps que Derek passe sous la douche, tout ça doit être dur pour lui.

Je me lève juste de ma place, un peu plus déterminé.

Il est hors de question d'être, une fois de plus, un poids.

Derek m'a dit de faire comme chez moi... Ça j'en suis capable.

Je me dépêche de débarrasser la table et de nettoyer la vaisselle qui traîne avant de la sécher et la ranger.

Ce n'est pas grand-chose, mais c'est toujours ça.

Je me réinstalle dans le canapé où Derek n'avait pas l'air contrarié que je sois, alors que j'entends le bruit de la douche s'arrêter.

Je jette un coup d'œil vers lui quand il descend les escaliers et le vois inspirer un grand coup. Peu importe ce qu'il sent, il a l'air satisfait et sourit en me regardant.

Il me signale que la salle de bain est libre et, quand je passe à côté de lui, je ne peux m'empêcher de lui souffler un « merci Derek » qui a bien plus de signification qu'il ne peut imaginer.

*** 

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