Un monsieur vient nous voir, nous salue puis parle dans l'oreille de Bart avant de repartir.
- Qu'est-ce qu'il t'a dit ? -il me sourit sans répondre- Allez dis-moi !
- Sors ton passeport, ils vont tout vérifier et on pourra partir tout de suite.
- Comment ça tout de suite, il y a encore des gens qui font la queue pour s'enregistrer.
- Ah mais non ahah ! On ne prend pas l'avion ! -je fronce les sourcils, perdue- On y va en jet.
J'éclate de rire. Enfin plutôt d'un rire nerveux. Tout le monde se tourne vers moi d'un air agacé. Je me fais toute petite et chuchote tout en criant.
- Tu plaisantes j'espère ! -il secoue la tête- Tu te rends compte de combien ça coûte ?
- C'est mon argent je fais ce que je veux.
- Oui mais moi je ne suis pas du genre à me faire entretenir ! J'ai pas envie que tu dépenses autant pour moi durant tout le séjour. Je rentre.
Je me lève et il ne réagit pas. Je pense qu'il n'a pas compris que j'étais sérieuse. Quand il me voit ouvrir la porte, il accourt vers moi et me ramène à ma place.
- Mais pourquoi tu te braques comme ça !
- Parce que je trouve ça malsain que tu me paies tout ! -il fronce les sourcils- Je n'aime pas ça à chaque fois c'est toi qui paie tout et tu ne me laisses jamais me débrouiller toute seule. Ce n'est pas une relation, on dirait que tu m'entretiens et je n'adhère pas. J'ai toujours été autonome et je ne vais pas arrêter maintenant.
Il reste quelques minutes en me fixant. Puis il s'accroupit devant moi en posant ses mains sur mes genoux.
- Je suis désolé que tu le vois comme ça, c'est juste que, j'aime bien te faire plaisir.
- Je sais que ça part d'une bonne attention mais... -je soupire- Je t'avoue que ça me mets un peu mal à l'aise.
- Je comprends, je vais me calmer alors.
- Merci.
Je lui prends la tête entre les mains et l'embrasse partout pour qu'il ne boude plus. Il finit par sourire et un monsieur revient avec nos passeports et nous demande de le suivre.
- La prochaine fois, on prendra l'avion. Les jets privé polluent énormément en plus, donc raison de plus.
- D'accord madame.
Je serre fort la main de Bart dans la mienne et nous marchons quelques mètres avant d'atterrir sur le tarmac. Il y a déjà la voiture avec Julio à côté. Il monte nos valises pendant que Bart parle avec les 4 pilotes. Lorsque que Julio redescend, nous lui disons au revoir puis nous montons dans le jet. Bart me stoppe quelques secondes pour me prendre en photo puis il me laisse entrer. Je suis choquée de l'immensité de cette machine. Il y a plusieurs sièges avec des tables qui les séparent. Il y a même une chambre au fond. Les hôtesses de l'air nous invitent à nous asseoir et nous tendent deux coupes de champagne. Nous trinquons et je bois une gorgée. C'est à ce moment que je me rends compte que c'est du Champomy et je souris. Il pense vraiment à tout.
- Nous allons décoller dans 10 minutes, je vous prie d'attacher vos ceintures. Si vous avez besoin de quoi que ce soit à n'importe quel moment, nous sommes à votre disposition. J'espère que vous passerez un agréable trajet.
Nous les remercions et mon cœur commence à battre fort. J'ai peur d'être dans les airs. Je fouille dans mon sac à la recherche de somnifères mais aucune traces. Je les ai oubliés. Zut !
- J'ai peur de l'avion Bart.
Il lève des yeux vers moi interloqué.
- Peur ? Mais t'as déjà pris l'avion pour venir à Milan.
- Oui mais avant de décoller je dormais déjà, je ne me suis pas rendue compte. J'avais pris des somnifères et là je ne les ai pas.
Il se détache, s'assoit à côté de moi et s'attache de nouveau avant de prendre ma main et de la porter à sa bouche.
- Tout va bien se passer d'accord ?
Je hoche la tête et la pose sur son épaule. Les haut-parleurs s'activent soudainement pour laisser place à la voix du pilote.
- Nous allons décoller.
Je serré le bras de Bart si fort que mes mains deviennent blanches.
- Aïe Khlayne tu me fais mal.
- Pardon.
- Tu ne les as toujours pas déserrées
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Après 16h00 de trajet dans un avion nous arrivons enfin à destination. Plus de peur que de mal. Je me fais réveiller par Bart qui me secoue doucement. Je m'étire et me rafraîchis avant de rejoindre Bart. Nous descendons du jet et une vague d'air chaud et humide me prend. Je regrette aussitôt le pull que j'ai mis avant de venir étant donné qu'il ne faisait pas aussi chaud au départ. Franchement l'aéroport est magnifique, surtout l'édifice qui fait penser à une sorte de temple couleur cuivre.
- Wouah !
- C'est beau hein ?
- Carrément.
Des personnes viennent vérifier nos passeport encore une fois et nous montons dans une magnifique Porsche Macan noire mais cette fois-ci c'est Bart qui conduit. Nos valises ont déjà mises dans la voiture par le personnel de là où nous allons séjourner. Du moins je suppose puisqu'ensuite il monte dans une autre voiture et nous les suivons. Je regarde le paysage défiler en me disant que ces vacances vont être incroyables. 30 minutes après nous arrivons devant un grand bâtiment avec une pancarte sur laquelle il y a marqué « Four Seasons resort ». Un voiturier vient récupérer la voiture pour la garer. Le personnel se précipite pour nous prendre nos affaires et les amener à l'intérieur. Je les regarde faire, ne comprenant rien à ce qu'il m'arrive. On va mettre ça sur le coup de la fatigue. On se présente à la réception.
- J'ai réservé au nom de Barthélémy Suitan.
- En effet, vous avez la villa juste à côté de la m...
- Oui je sais merci.
Il lui fait un petit en posant son doigt sur ses lèvres et en faisant les gros yeux. Elle hoche doucement la tête, comprenant enfin et demande au personnel d'amener nos valises dans notre chambre. Bart se tourne vers moi et me prend les mains, tout content. Qu'est-ce qu'il mijote encore.
- J'ai une petite surprise pour toi, je vais te porter sur mon dos. Je veux que tu mettes ce casque et que tu me promettes de garder les yeux fermés d'accord.
- Oui papa.
Il rigole et me porte. Je fais ce qu'il me dit et il marche pendant quelques minutes et s'arrête. Je sens une légère brise et une odeur étrange. Je renifle un peu plus pour deviner l'odeur. Bart me crie :
- T'as finis de me renifler oui ?
- Ce n'est pas toi que je renifle, -je ris- j'essaie de deviner l'odeur.
Il me dépose à terre et mes pieds s'enfoncent un peu dans je ne sais quoi. Il m'enlève le casque et m'autorise à ouvre les yeux. Je les ouvre et fais face au spectacle, émue par son geste mais aussi par la vue qui se présente juste devant moi. J'en avais tellement rêvé.
- Tu m'avais dis que l'un de tes rêves étaient d'aller à la mer, donc voilà la mer.
Je me tourne vers lui et l'enlace tendrement avant d'enfouir mon visage dans son cou tout chaud.
- Merci.
Je me tourne de nouveau de la mer puis me penche avant de prendre une poignée de sable fin et chaud et de la laisser filer entre mes doigts. Quelle sensation étrange et agréable à la fois. Je m'approche doucement du rivage.
- Enlève tes chaussures, ça sera mieux.
Je les enlève et m'approche de la mer. Le sable est tout mouillé et mes doigts de pieds s'y enfonce en laissant les traces de mes petits pieds. Les vagues reviennent vers moi, je m'éloigne au fur et à mesure qu'elles se rapprochent mais elles sont rapides. Je me mets donc à courir en panique.
- Ah Bart ! Les vagues veulent m'avaler !
Je cours vers lui en grimaçant. Je l'entends rire et le vois me filmer. Je l'engueule en disant qu'il devrait m'aider au lieu de me filmer dans ma terrible souffrance. Il continue de rire puis fait ensuite un live sur Instagram à ses followers pendant que moi, je m'entraîne à faire des roues sur la plage pourquoi je ne sais pas, ne me demandez pas.
- Regardez comment elles sont pourries ses roues.
Je me redresse puis me tourne vers lui et lui fais un doigt d'honneur.